5° PHASE
Sans toi je ne peux pas,
Sans toi je ne sais pas,
Sans toi je n'existe pas,
Sans toi je n'aime pas car je n'aime que toi !
Unknown mind's
Qu'ais-je bien pu faire ?
J'essaye d'échapper à ses regards chaque jours et j'accepte sa proposition ?
Manger chez elle avec sa mère, réellement ?
Qu'est-ce que j'ai fais ?
Chaque homme à sa faiblesse, j'ai la mienne et son nom est Ruqaya.
Je ne peux rien lui refuser. La voire si heureuse en ma simple compagnie m'a tellement fait plaisir intérieurement que je lui ai laissé croire que j'étais d'accord. Mon silence lui a donné de faux espoirs.
La question qui se pose maintenant c'est est-ce que je compte y aller ? Risquerais-je de me laisser prendre ? De dévoiler mon identité ?
Je crains ce dîner improvisé mais j'en ai tellement envie... Dire que je ne veux pas y aller serait de l'hypocrisie. Je n'exprime plus aucun sentiments certes mais je ne suis pas un menteur, je réponds en toute honnêteté. Alors croyez moi quand je vous dis qu'elle me fait tourner la tête !
Toujours sur ce banc les jeunes du quartier commencent à sortir leur nez dehors. Il manquerait plus que ça, que tous le monde découvrent qui je suis !
Je vérifie donc que ma capuche soit bien mise et trace jusqu'à chez moi.
Sur la route je réfléchie à ce que je devrais faire.
Devrais-je faire abstraction de mon secret et y aller où lui poser un lapin ?
Devrais-je lui donner encore plus de chagrin qu'elle n'en a déjà ou la réconforter ne serait-ce que quelques heures ?
J'ai su que son père était mort Allah y Rahmo quelques semaines avant ma disparition. J'aurais tellement voulu être présent pour elle, mais je n'ai pu.
La peur à pris déçu sur le devoir et tous ce que j'ai pu faire c'est assister aux funérailles, aux pleurs, à ses pleurs, encore.
Quand je vous dis que je suis un monstre, ce n'est pas un euphémisme. Autant par l'apparence que par mon âme, tout est noir en moi. Je suis le mal incarné. Aucunes émotions, aucun atouts, aucune bonté...
Le seuil de la porte franchi, l'odeur de la bonne nourriture s'aventure dans mes narines. Ah maman, j'aurais tellement voulu pouvoir sourire mais sache que ce que tu fais me fait plaisir !
Capuche sur la tête, face cachée, j'embrasse son front. La sérénité s'empare de moi, en sa compagnie je me sens meilleur, mais c'est seulement sa bonne aura qui déteint légèrement.
Je ne la laisse pas non plus voir mon visage, elle n'échappe malheureusement pas à la règle.
Elle essaye tant bien que mal de me convaincre de retirer la capuche en sa présence mais la réponse à toujours été bien définie; non !
Je ne veux pas l'effrayer, éveiller un dégoût en elle.
Mon frère non plus ne m'a plus jamais vu depuis six mois mais c'est bien le seul qui ne cherche pas à me voir, et je lui en remercie. Il comprend ma gêne, il ne sait pas pourquoi mais me comprend.
Depuis mon retour je leur ai interdit de dire un seul mot à quiconque sur ma venu ! J'aimerais rester inconnu...
Seul elle sait que j'existe. Personne n'a remarqué qu'un homme traînait tous les jours vers ce mur et les observaient. Ce n'est pas si mal. Elle est la seule, elle est unique.
Je sors de la cuisine et m'engouffre dans le couloir en direction de ma chambre. Voyant que celui-ci est désert, la capuche quitte mon crâne. C'est avec le visage complètement découvert que je rentre dans ma chambre.
En ouvrant la porte j'aperçois mon petit frère a l'intérieur. Mes mains s'empressent de la rabattre sur ma tête et me retourne brusquement. J'espère qu'il ne pas vu. Ma respiration commence à devenir rare.
Zaïm: Desolé ! Je t'ai pas vu... je suis juste venu t'empreinter ton chargeur.
Ma respiration se fait régulière et mes épaules se détendent peu à peu.
Face à mon silence, il sort tout en s'excusant. Je ne lui en veux pas, il est chez lui et je suis un intrus dans sa vie. Un inconnu même pour lui.
Je ferme la porte à clé et peut enfin retirer ma capuche en toute sécurité.
Ma chambre me ressemble, sombre comme moi. Les rideaux constamment fermés, la porte verrouillée à double tour. Blindée, un boumqueur contre le monde extérieur.
Je retire mon Qamis et reste le torse à l'air libre. Toujours couvert peut être pesant mais dès que je sais que je suis seul je me sens libre.
Allongé sur mon lit, les mains derrière la nuque je rêvasse. Que va-t-il se passer ?
Il n'y aura pas qu'elle ce soir. Sa mère sera sûrement présente.
Cette femme que je considère comme ma propre mère... Je lutte déjà contre l'envie de prendre sa fille dans mes bras mais elle, ne pas pouvoir l'embrasser ne serait-ce qu'une seule fois va me ronger toute la soirée je le sens.
Face à ce chagrin je m'endors l'esprit pleins. Le visage fermé mais le corps détendu...
Je m'envole et oubli enfin toutes ces merdes.
{...}
Mon téléphone sonne, il sonne l'heure de la prière maghreb.
Je me lève en forme plus que jamais, me couvre comme à mon habitude et m'en vais faire mes ablutions.
Je fais ma prière avec autant de supplications que d'habitude. Je lui demande pardon et le supplie de m'aider pour ce soir. Pour vue que la tâche ne soit pas plus dur que ce qu'elle paraît être !
Je range donc mon tapis et enfile une chemise blanche en mousseline et un jean noir. Il faut un minimum, je ne vais pas chez n'importe qui.
Je décide pour une fois de délaisser mon habituel gilet à capuche pour un manteau gris chiné. C'est un énorme sacrifice mais je l'ai dit, je ferais tout pour elle !
Je met quand même une casquette sur la tête et décide de la garder baissée toute la soirée.
Je sors de la chambre et annonce à ma mère ma sortie. Elle était surprise puisque je ne sors plus le soir mais à simplement acquiescé et m'a dit de faire attention.
Je lui embrasse la main et enfile une paire de baskets blanches.
Je sors donc de chez moi et me dirige vers sa cité. Mon esprit à fait le vide, j'ai remis mon destin aux mains d'Allah.
Je ne pense à plus rien sauf à elle. Elle hante mes pensées et ma sombre âme.
Devant son bloc un groupe de jeunes s'apprêtaient à partir en soirée. Je faisais parti de ce groupe au paravant mais le sort a fait que je ne devais continuer...
Je monte les escaliers et sonne à sa porte la tête basse. C'est avec un plaisir dissimulé sous ma casquette que je la revois.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top