Retrouvailles

Pas de réponse. Juste des pas qui se rapprochaient et Fidel qui commençait à grogner.

Je me mis debout, laissant mon chien au sol, prêt à attaquer. Mon cœur battait vite, je ne pleurais plus.

Moi - qui est là ...?

Ma voix tremblait. En fait, je tremblais de partout.

Une silhouette fit finalement son apparition. Alex. Il ne dit rien. Il se tenait là, à quatre mètre de moi, les mains dans les poches, avec un regard étrange. Pas triste, pas joyeux. Un mélange des deux, plutôt. Un micro sourire doubler d'un regard gêner. Comme si, dans sa tête, il regrettait d'être ici.

Fidel aboyait maintenant. Je n'essayais même pas de le faire taire. Avec ma main droite, je me caressais l'épaule. C'est une chose que je fais quand je suis mal à l'aise.

Pourquoi était-il ici ? En tout cas, ce n'est pas ce silence de mort qui allait m'aider à le savoir.
Moi - je ... Je suis désolée ... De t'avoir parler comme ça.

Il ne dit toujours rien. Il s'avança, ce qui fit taire les aboiements de Fidel. Ce chien n'est pas si protecteur que sa, finalement.

Pendant qu'il s'avançait, plusieurs sentiments me traversaient. Il ne m'avait pas oublier. Il tenait à moi. Mais pourquoi ne disait-il rien? Était-il gêné ? Pourquoi ?

Il était à environ trente-cinq centimètres de moi quand il s'arrêta. Il me regardait et fini pas dire enfin quelque chose.

Alex - désolé de t'avoir forcée à en parler. Je ne voulais pas.

Sa voix m'avait manquée. On était les deux mal et aucun n'osait dire quoi que ce soit de plus. Je fini par m'asseoir et il fit de même. Fidel le reniflait de haut en bas. Il me demanda comment j'allais. "Bien et toi?" Lui dis-je. Il me répondit que lui aussi, avec ce petit sourire, celui qui me fait toujours craquer. Et je pense qu'il le sait.

Moi - je peux te raconter si tu veux ...

Alex - de quoi ...?

Il s'avait très bien de quoi je parlais.

Moi - mon passé.

Un "ah..." Sortit de sa bouche puis il me dit : " te force pas."

Je lui expliqua tout. L'accident, le séjour à l'hosto ... Et comment je suis arrivée ici.

Il semblait choqué car il ne disait rien et me regardait avec de grands yeux. Ce qui me fit bizarrement rire.

Alex - pourquoi tu rigoles ? Tu te fous de moi c'est ça ?

Moi - non, non ... C'est bien mon histoire... Je ne mentirai jamais sur des choses aussi triste.

Alex - je suis ... Désolé. C'est horrible ce qui t'es arrivé. Je pensais que tu étais ici en vacances ou quelque chose dans le genre.

Je lui dit que non, que mes grands-parents étaient désormais mes tuteurs. Et aussi qu'il devra me supporter encore longtemps, ce qui le fit rire et moi aussi.

Il me serra dans ses bras comme pour compatir à ma douleur, ce que je trouvais adorable.

Mais le bonheur fut de courte durée. Ma grand-mère était réveillée maintenant, et m'avait vue dehors, avec ce garçon.

Elle sortit sur la terrasse, lâcha un "voyou!" Strident en brandissant ce qui devait être un manche à balais. Alex se leva rapidement ( très rapidement même ) et je fis de même.

"Ciao princesse !" Me dit-il accompagner d'un clin d'œil, avant de prendre la fuite vers le champs par lequel il était arrivé. Et moi j'étais là, à côté de mon pommier, éclatant de rire.

G-M - rentre tout de suite ! De où le connais-tu ? Que fait-il dans mon jardin ? Et pourquoi te serrait-il dans ses bras ?! Ein?!

Mais ces interrogatoires vont me rentre folle, bordel !

Moi - si tu savais grand-mère...

J'avais décidé de changer de tactique, de la faire tourner en bourrique. Elle allait voir ce que c'est de se mêler de la vie des autres.

G-M - pardon ??

Elle rageait. C'était marrant de la voir dans cet état.

Sans lui répondre, je me dirigea tranquillement dans ma chambre, alors qu'elle marmonnait des choses inaudible dans mon dos.

Je fermais la porte, m'allongea sur le lit, le regard dans le vide et le sourire aux lèvres. "Tu m'avais manquer, beau gosse !" Dis-je à voix basse en pensant à Alex.

En me tournant vers la gauche, je regarda mon réveil. Il affichait neuf heures.

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