Chapitre 19
Je suis doucement tirée de mon sommeil, sans réveil ni contrainte. J'ouvre lentement les yeux, le soleil est déjà levé, et Caleb dort toujours. Nous n'avons pas bouger de la nuit, toujours l'un tourné vers l'autre. Ses cheveux noirs complètement désordonnés, sa bouche parfaitement définie fermée et sa mâchoire carrée complètement détendue lui donnent un air paisible. Je bouge légèrement de façon à être allongée sur le dos. Mon épaule touche le torse du Particulier, et je n'ose plus bouger, voulant éviter de le réveiller. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne me suis pas réveillée de manière détendue, sans stress. Je me sens bien. La dernière fois que je me suis sentie comme ça, j'étais avec mes frères. Ils me manquent tellement, mes frères, ma famille. Ils sont tout ce que j'ai, et je hais avoir à être loin d'eux, et savoir qu'ils sont seuls me rend malade. J'ai toujours été de nature très protectrice avec eux, même si je sais que Lucas est parfaitement capable de se défendre, mais j'ai toujours veillée sur eux depuis la mort de nos parents. On se soutient tous les trois. Je ne veux pas les perdre. Je souffle doucement.
_ Ça va ? entendis-je alors soudain.
Je sursaute légèrement à l'entente de la voix rauque matinale de Caleb, et je tourne la tête vers lui. Je souris doucement et hoche positivement la tête.
_ Bien dormi ? lui demandé-je.
_ J'étais loin d'avoir froid, je pensais pas que tu pouvais dégager autant de chaleur, mais ça va, me répond le Particulier en souriant.
Je souris à mon tour. Caleb se lève du lit, dégageant la couverture de son corps. Il dévoile une nouvelle fois son torse nu, et mes yeux se perdent sur son corps. Mais ce qui attire le plus mon regard une nouvelle fois, ce sont ces longues cicatrices dans son dos. Je m'assieds sur le lit et inspecte attentivement ces marques. Je n'ose pas imaginer ce qui a pu lui arriver, mais l'atrocité du monde est gravée sur son dos.
Le Particulier fouille dans les petits rangements, et il soupire.
_ Je suis désolé, mais je n'ai que des pommes à te pro-, commence-t-il en se tournant vers moi, avant de froncer les sourcils face à mon visage probablement blême. Tu vas bien ?
Son torse aussi en a, des marques. Moins, mais toujours aussi révélatrices. Mon cœur se serre, et je déglutis.
_ Tes cicatrices... articulé-je.
Il prend rapidement son tee-shirt et l'enfile d'un air tendu. Il se dépêche de retirer son jogging avant de mettre son pantalon, dos à moi. Il semble si soudainement pressé. L'aurais-je blessé ? Je sors à mon tour du lit, démunie.
_ Habille toi, lance Caleb sans daigner me regarder. Je vais dehors, et à mon retour je te ramène.
Son visage est complètement fermé, sans émotion. Visiblement, il n'a pas aimé du tout, et je me sens terriblement mal de l'avoir mis dans cet état. Il ne veut pas parler de ses cicatrices. Il ne veut même pas y penser.
_ Caleb...excuse moi...je-
Mais il ne me laisse pas terminer ma phrase.
_ Tu devrais pas t'avancer sur ce sujet là Adelia.
Il s'exprime avec une froideur déconcertante. Je me positionne face à lui, espérant pouvoir rattraper la situation malgré tout.
_ Écoute, fais-je calmement, je ne voulais pas te blesser, on est pas obligé d'en parler.
_ Je veux pas en parler avec quelqu'un comme toi, c'est tout.
Pardon ? Son visage semble déformé par une colère refoulée difficilement. Je croise les bras sur ma poitrine et fronce les sourcils.
_ Quelqu'un comme moi ?
_ Une humaine, lâche-t-il d'une voix si dure que mon cœur rate un battement. Surtout quand c'est un soldat du Cort. Tu es sûre de vouloir savoir à quel point ton peuple a fait souffrir le mien ? Tu ne comprendrais pas, tu fais partie de cette merde.
Je le dévisage sans rien dire, son regard à la fois glacial et empli d'émotions plongé dans le mien. Je me sens affreusement blessée, insultée par un ami qui, je le pensais, m'avait comprise et commençait à bien me connaître. C'est réellement comme ça qu'il me voit ? Ou c'est juste sous l'effet de la colère ? Je détourne les yeux de lui, et fixe un point invisible au sol pour me contenir. J'entends la porte claquer quand Caleb sort de la cabane.
Mon cœur est affolé. Je n'aurais pas dû lui demander. J'aurais dû la fermer, c'est tout. Il s'est passé quelque chose de grave en rapport avec ces cicatrices, un moment qu'il voudrait oublier, et que j'ai fait ressurgir. Sa réaction montre bien qu'il n'a pas totalement confiance en moi, ce que je conçois. Je ne suis moi même pas en parfaite confiance non plus, mais il m'a sauvé la vie, et avec lui je me sens chez moi, j'ai l'impression d'être enfin écoutée, comprise, d'avoir trouvé mon lieu de paix. Le problème, c'est que de nos jours, tout est plus compliqué et la confiance se fait rare. Mais j'espère vraiment qu'il ne pensait pas ce qu'il disait. Je suis pas mon peuple, je ne suis pas comme eux, je ne veux pas l'être. Ils ont fait des choses affreuses, des choses irréparables. Je le sais, mais suis-je réellement complice de ça ? Est-ce que quand j'enfile mon uniforme, je me rend coupable de toute cette horreur ? Il semblerait que oui. Je m'offusque depuis le début les choix de mon peuple, mais la vérité c'est que je ne fais rien pour les arrêter. Je suis tout aussi coupable. Je suis une lâche. Je ne vaux pas mieux que ces abrutis du Gouvernement, et Caleb a raison. Je fais partie de cette merde, au même titre que chacun autre soldat du Cort, de chacun autre bourreau.
J'ai le ventre retourné et le cœur tordu, et sans m'en rendre compte, des larmes coulent bientôt le long de mes joues.
***
De nouveau au coeur de la forêt, nous marchons depuis plusieurs longues minutes, Caleb devant moi. Il n'a pas décroché un mot depuis que nous sommes partis. Ça me rend encore plus mal. Il m'en veut, et je me maudis d'être aussi curieuse. Il règne un silence total, seulement brisé par le bruit de nos pas, quelques oiseaux, et le vent. C'est un silence très inconfortable, je veux pouvoir lui parler. Cette situation me fait prendre conscience que je ne pourrais pas m'arrêter de voir Caleb, c'est à présent inconcevable. Pourtant, l'écho de ses paroles résonne encore dans ma tête, et c'est dur. Il m'a blessée, m'a fait mal exactement où il fallait. Mais il m'a surtout ouvert les yeux, me faisant comprendre que je suis complice de tout ça, que je ne mérite aucun traitement de faveur. Même si je n'ai jamais blessé, torturé, ou tué quelqu'un.
Caleb jette un coup d'œil derrière son épaule, et ses yeux croisent rapidement les miens. Je suis plusieurs mètres derrière lui, ayant bien fait en sorte de mettre de la distance entre nous. Savoir que la personne avec laquelle je me sens aussi bien me voit de cette manière est indescriptible. Je ne comprends pas, je me torture l'esprit dans l'espoir de me convaincre que ce qu'il dit est faux. Suis-je un monstre, après tout ? Peut-être bien, c'est ainsi que je me sens.
_ Caleb ! entendis-je derrière moi. On t'a cherché toute la nuit, t'étais où ?
La voix m'est familière, et quand je me tourne, je fais face à Elliot, le Particulier qui protégeait son frère hier, celui qui a bien failli me tuer. Il ne lui faut qu'une seconde pour me reconnaître, et une autre seconde pour que la colère ne le défigure. Il se lance sur moi en un instant, et je suis plaquée violemment contre un arbre, ses doigts autour de mon cou.
_ Elliot, arrête ! crie Caleb.
Je suis peu à peu privée d'oxygène, et je ne sais pas comment réagir sur le moment. Mais très vite, Caleb tire Elliot en arrière, me libérant de son étreinte. Je tousse légèrement en récupérant ma respiration. Elliot se débat dans les bras de Caleb, la rage déformant ses traits. Si on avait pu tuer avec un simple regard, je serais déjà morte. Je n'ai jamais vus tant de haine dans les yeux de quelqu'un. Quand je pense à ce que Caleb m'a dit, en plus du regard d'Elliot, je me sens encore plus mal. Ils me voient comme ça, comme un monstre sans coeur, une menace constante. Elliot hurle, la voix brisée par la rage.
_ Lâche moi ! Donne moi une seule raison de ne pas la tuer ! Ils l'ont enlevé !
_ Qui a été enlevé ? fais-je sans comprendre.
_ Mon petit frère ! Toi et ta bande de copains êtes responsable de ça, c'est votre faute. Vous croyez réellement qu'il aurait pu tuer un de vos soldats, bordel ?!
_ Elle n'est pas responsable, lâche fermement Caleb. Elle m'a sauvé la vie.
Je regarde Caleb, qui me fixe déjà. Serait-ce une manière implicite de s'excuser ? Ou c'est moi qui me fais des idées ? De toute façon, ça ne change rien pour le moment. Je soupire et baisse les yeux. Elliot me lance un regard noir, au moins il ne hurle plus. Caleb finit par le lâcher en le voyant se calmer.
_ Ils ont mon petit frère putain... fait Elliot, la voix brisée.
Caleb lui lance un regard compatissant, et je n'ose pas affronter de nouveau le regard d'Elliot. Je me sens bien trop coupable de ce qui arrive à ce petit. Il n'était pas méchant, il était effrayé. Il ne méritait pas ça.
_ Je le ramènerai, déclaré-je finalement, les poings serrés.
Elliot lève les yeux vers moi, et j'y vois passer une lueur d'incompréhension, atténuant légèrement sa colère et dévoilant une méfiance contradictoire à l'espoir qui vient de naître sans son regard.
_ Je ne te fais pas confiance, répond-il après un instant.
Je décide de ne pas argumenter. Je le ramènerai, pas pour prouver ma sincérité, mais parce qu'il est temps que les choses changent. Il est temps que je fasse quelque chose. Les paroles de Caleb m'ont fais réfléchir, si je veux que le monde change, je dois commencer par me changer moi-même.
Soudain, j'entends le bruit d'une arme qui siffle dans le vent, et une vive douleur se propage dans ma jambe avant qu'Elliot ne tombe sur le sol. Du sang s'échappe de sa jambe, il grogne de douleur. Je baisse les yeux vers la mienne, la balle m'a écorché, et le sang coule de ma blessure.
Je me tourne rapidement, Jackson est déjà à ma hauteur. Oh non, pas lui. Il m'attrape par les épaules et me projette plus loin. Je tombe dans la neige. J'ai l'impression de revivre exactement la même scène qu'hier. Non, cette fois si, je ne resterai pas au sol. Je sens petit à petit la colère monter en moi, je ne peux pas rester sans rien faire.
_ T'es qu'une traitre ! me hurle Jackson, la main fermement serrée autour de son arme.
Je lève les yeux vers lui, et le regarde s'avancer vers Caleb, qui ne semble pas du tout impressionné et reste accroupi au sol près d'un Elliot blessé. Je me remets sur mes jambes, faisant abstraction de ma blessure. Je dois agir, maintenant. Et, alors que Jackson pointe son arme sur les deux Particuliers, je sors mon sabre de mon dos. Je cours jusqu'à lui, et le désarme d'un geste vif. Son arme à feu est projetée plus loin dans la neige. Il se tourne vers moi, pendant un instant étonné, avant qu'un sourire moqueur ne se place rapidement sur ses lèvres alors que je suis en position d'attaque.
Sans que j'ai le temps de le voir venir, il s'élance vers moi et encercle ma taille avec ses bras, m'entraînant avec lui et me plaquant ainsi au sol. Je lâche mon sabre dans ma chute. Il me bloque, je peux rien faire, et mon sabre est trop loin. Je jette un coup d'œil à Caleb, deux autres soldats du Cort se sont jetés sur lui.
Je continue de me débattre, Et parviens finalement à dégager mes jambes. Comprenant que c'est maintenant que je dois agir, je pousse Jackson de toutes mes forces et finis enfin par me dégager entièrement. Une fois sur mes pieds, je le regarde se mettre debout à son tour. Je dois oublier tout ce qu'il y a autour de moi, et réagir vite. Il tente un crochet droit, que j'esquive. Je ne vois pas son poing gauche frapper mes côtes, erreur d'inattention de ma part. Je serre les dents et me crispe sous la vivacité de son coup. Jackson a de la force, beaucoup de force, c'est l'un des meilleurs au combat. Le problème, c'est qu'il ne réfléchit pas assez. Son poing frappe finalement ma mâchoire avec une telle violence que je tombe au sol. L'affreux goût métallique aux lèvres et la tête douloureuse, je suis clairement en position de faiblesse. Je peux pas le laisser s'en tirer comme ça.
Je me redresse rapidement et effectue un coup de pied retourné avant même qu'il n'ait le temps de réagir. Mon pied lui arrive au visage à une vitesse folle, et il s'effondre au sol.
Je me tourne vers Caleb. Les soldats inconscient, Elliot et lui me regardent déjà. Je souffle doucement, et passe ma main sur ma tempe horriblement douloureuse. Comme si on ne faisait que frapper ma tête encore et encore. Avec le dos de ma main, j'essuie le coin de mes lèvres pour enlever le sang qui s'y trouve. Je lève les yeux en entendant quelqu'un se rapprocher, et croise alors les magnifiques yeux vairons de Caleb. Il passe ses doigts sous mon menton, examinant de près ma mâchoire. La sienne est contractée. Je recule d'un pas et le considère en silence. Je crois déceler de la culpabilité dans son regard.
_ Je veux bien t'accorder le bénéfice du doute petite, lance alors Elliot plus loin en nous observant.
Bon c'est déjà ça. Il ne veut plus me tuer. Je lève de nouveau les yeux vers Caleb, toujours muette et le cœur serré. Je n'aime pas cette situation. Mais ses paroles m'obsèdent, me torturent l'esprit.
_ Adelia ! crie une voix derrière moi.
Maélis. Je me tourne vers elle, Thomas arrive juste à ce moment. Mes amis regardent Jackson et les deux autres soldats au sol inconscients, et posent ensuite leurs yeux sur Elliot et Caleb. Je leurs jette un coup d'œil. Ils sont visiblement tous les deux énervés. Caleb est plus méfiant qu'autre chose, mais Elliot les dévisage avec férocité.
_ Qu'est-ce qui se passe ? demande Thomas, visiblement décontenancé. Pourquoi tu es avec eux ?
J'ouvre la bouche sans qu'un son n'en sorte, et reste démunie face à leurs airs estomaqués.
_ Adelia... souffle Maélis, inquiète. Tu te rends compte de ce que tu fais ? De ce que ça implique ?
Je suis coupable de trahison, je sais. Mais dois-je vraiment tout arrêter par peur de mourir ? Il en est hors de question. Je veux prendre le risque, je veux vivre en faisant mes propres choix, en faisant les choses bien, même si cela met ma vie en péril.
_ On peut les tuer, ceux-là ? crache soudainement Elliot.
Je me tourne vers lui avec un regard noir bien lancé, et lance durement :
_ Personne ne tuera personne.
Je regarde les deux Particuliers, qui finissent par hocher lentement la tête, mes yeux se portent ensuite vers mes amis. Ils acquiescent, méfiants. Le seul problème maintenant, c'est que Jackson m'a vue, ainsi que deux autres soldats.
_ On fait quoi pour eux ? s'inquiète Thomas. À la minute où ils se réveilleront, ils iront tous balancer.
_ Ils ne diront rien, assure durement Caleb.
_ On va pas les laisser partir ceux là ! lui répond Elliot. Putain, mais vous réfléchissez ou quoi ? Bien sûr qu'ils vont tout balancer. Et bientôt, toi et moi on sera morts, mon frère avec. Sauf si je les en empêche.
Le vent commence à s'agiter comme la dernière fois, alors que, sous mes yeux écarquillés, de petites gouttes d'eaux qui commence à flotter autour de nous. C'est Elliot qui fait ça ? Je peux le voir dans ses yeux, il est en ébullition et a du mal à se contenir. Il s'avance vers un Jackson inconscient, dévoilant clairement son intention. Il ne peut pas juste le tuer, pas comme ça. Jackson est un abruti fini, mais ce n'est pas une raison. Je m'interpose entre les deux, alors qu'Elliot me toise froidement.
_ Eloigne toi, fait-il.
Il continue d'avancer vers moi, l'air menaçant. Je sens mon coeur battre irrégulièrement. Mais, alors que je commence à m'inquiéter quant à ma vie, il s'écroule au sol, la tête entre ses mains, et laisse échapper un gémissement de douleur. Qu'est-ce qui se passe ? Thomas et Maélis arrivent rapidement à mes côtés, tous les deux les yeux rivés sur le Particulier au sol. Je ne comprends pas, et lance un regard interrogateur vers Caleb. Il fixe son ami au sol, ses yeux ne sont plus aussi clairs qu'auparavant, teintés d'une étrange lueur. Il semble concentré, presque absent, la mâchoire serrée. C'est lui qui fait ça ?
_ Arrête... Cal... Caleb, supplie Elliot, à bout de souffle.
Mais Caleb semble complètement ailleurs, il ne s'arrête pas. Je m'avance doucement vers lui, comprenant qu'il est bel et bien qui est à l'origine de la souffrance d'Elliot. Parlait-il de ça quand il disait ne pas savoir s'il était quelqu'un de bien ? Je sais qu'il ne veut pas faire de mal aux autres, il se défend. Mais on dirait qu'il ne se contrôle pas.
_ Caleb... s'il te plaît, hésité-je.
Aucune réaction. Ses yeux sont tellement différents, si sombres, si froids que j'ai l'impression de voir une autre personne. Je ne le reconnais plus. Il m'inquiète, et une part de moi ressent une peur instinctive et irrépressible. Mais je ne peux pas l'abandonner, je dois lui montrer que je peux comprendre. Alors, lentement, je pose ma main sur son bras.
Un cri de surprise s'échappe de mes lèvres lorsque qu'il se tourne brusquement vers moi, et que sa main se pose sur ma gorge. Ses yeux ne quittent pas les miens, et je le dévisage avec horreur. Les battements de mon cœur sont frénétiques, il me fait peur. Je ne sais pas comment il va réagir, ou ce qu'il pourrait faire à cet instant.
Mais en même pas quelques secondes, ses yeux retrouvent leurs couleurs habituelles, et Elliot arrête de se tordre de douleur. Une lueur de peur passe dans le regard de Caleb, de la culpabilité aussi quand il se rend compte de ce qu'il voulait faire. Il aurai pu m'étrangler.
Il retire précipitamment sa main et recule de plusieurs pas, visiblement sous le choc.
_ Adelia... Je... Je voulais pas...
Il affiche un air presque paniqué, et semble vidé de toute force. Décidément, je suis loin de le connaître. Je pense que j'ai trop ignoré sa nature de Particulier, j'ai trop voulu oublier ce que tout ça impliquait. Il cache des choses, des choses sombres. Et je dois avouer que ça me fait peur.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top