•Chapitre 49• Sois forte.

Point de vue de Kaylie.

PUTAIN ! Il allait me le payer ! Il avait tiré dans ma direction et m'avait loupé ! Quel pied gauche. La balle avait effleuré mon bras droit, laissant apparaitre une plaie moyennement profonde. J'étais exaspérée. J'étais prête à mourir et pourtant, rien ne venais, j'en avais marre de cette vie toute pourrie qui m'était donnée.

En face de moi se trouvait une des employées de Paul. Elle était terrorisée, son regard était avide et blanc, elle tremblait et transpirait à grosse goutte. Cela depuis que le coup de fusil avait retentis.

Du sang dégoulinait de mon bras droit, mais l'adrénaline était bien trop présente dans mon corps pour me faire ressentir la moindre sensation.

Je n'avais pas peur non. Ce sentiment n'existait plus chez moi depuis trente belles années.

« Tu vois, tu n'es qu'une merde Paul, même pas foutu de me placer la balle au bon endroit, lâchai-je.

- Dis-moi pour qui tu travailles bordel ! Hurla t-il. »

Toujours et encore le même discours. Il commençait à être fort ennuyant. Il fallait absolument que je trouve un moyen de sortie. Il ne comptait vraiment pas me tuer, j'en étais presque déçue.

Sauvée par le gong... son téléphone vibra.

« Vous deux, vous ouvrez la bouche je vous balance une balle dans la gorges. C'est clair ?! »

Si j'avais compté le nombre de menace qu'il m'avait fais en moins de 24 heures, il en aurait déjà eu une bonne centaine.

« Spencer...Heureux de t'entendre. Parler à Kaylie ?... Désolé je travaille, je ne peux pas te la passer. »

Quel beau menteur...

J'avais exactement deux minutes pour me libérer de cette foutue chaise.

Les cordes à mon poignet n'étaient pas si serrées que ça, mais lorsque je bougeais mes mains, les épines qui s'y trouvait me déchiraient la peau, profondément.

Je ne voyais pas d'autre moyen cependant que de forcer à ce niveau.

Je tirai délicatement sur ma main droite, tout en essayant de paraître le plus naturel que possible.

Ca faisait un terrible mal de chien ! La corde cisaillait ma peau et l'adrénaline ne cessait de redescendre en moi.

La douleur se faisait un peu plus sentir, mais j'y étais presque. Paul était bien trop concentré sur sa conversation pour observer mon mal être. Heureusement que les deux hommes baraqués s'en étaient allé chercher à manger.

Bingo ! J'avais enfin réussis à détacher entièrement ma main gauche de ses chaines. Il fallait désormais que je me concentre sur ma technique de sortie.

« Oui tout va bien... Mise à part que les chiffres de ton application me déçoivent beaucoup.... Non... Tu crois vraiment que ceci est une réussite Spencer, mais bon sang ! »

Je levai les yeux en l'air, il était toujours en train de rabaisser son fils, quelqu'en soit l'occasion. Les chiffres étaient excellents ! C'est d'ailleurs moi qui étais chargé d'en faire un compte rendu.

Attendez... ?

MERDE !!!

Je n'avais pas pus l'envoyer à Spencer ! Il devait m'en vouloir et m'avoir appelé des millions de fois.

Bref, je m'occuperais de cette histoire ensuite. Il fallait absolument que je me libère, maintenant, ou jamais. Il n'y avait qu'un seul moyen...

« Spencer à l'aide !! Ton père me.... »

Je n'eus même pas droit à une seconde de plus, qu'une main se trouvait devant ma bouche, une arme pointée sur mon front. Paul raccrocha immédiatement.

« Salle pute ! Qu'est ce que... »

Je libérai ma main droite rapidement, laissant tomber le cordon au sol et avec mes jambes toujours attachées lui balançai un vive coup dans les couilles.

Il fut si surpris qu'il n'avait pas pus réagir.

C'est là qu'il tira avec son arme en direction de ma tête.

Mais j'étais beaucoup plus vive que lui, j'évitai ce coup sans aucun problème et lui renversa son arme qui se dirigea en la direction de mes mains.

« Je te l'ai dis, tu es beaucoup trop faible Paul, répliquai-je tout en pointant l'arme vers ses couilles. Je te fais tellement d'effet que tu n'es même pas capable de me descendre. Sache qu'un jour tu couleras, et cela, ce sera à cause de moi mon cœur.

J'aimais bien provoquer mes adversaires, surtout lorsqu'ils paraissaient faible devant l'arme que je leur portais.

Il avait le visage froncé et ridé. Oh j'avais énervé monsieur Wilden...

« Tu es tout aussi faible chérie, chuchota t-il en prenant un air mystérieux. Tu n'es pas capable de me tirer dessus.

-Oh que si. Mais je trouve ça moins jouissif de te tuer que de te voir couler devant mes propres yeux. »

J'affichai un rire cynique.

Il était temps pour moi de partir avant que je me fasse attraper et que je ne passe que pour une simple maligne.

Je regardai son employée d'un coup d'œil et lui demandai d'ouvrir la porte de la chambre.

La pauvre, elle était paniquée. Elle tremblait et pleurait toutes les larmes de son corps. Cependant elle s'exécuta vite.

« Hasta luego sweetie, prononçai-je avec le sourire à Paul. »

Je tirai sur son pied droit, au cas où il avait la mauvaise intention de me suivre. Puis je m'en allai en courant.

La porte de la chambre étant ouverte, le coup de feu avait raisonné dans toute la maison.

Merde merde merde ! Je venais d'attirer l'attention comme ça. Tant pis.

Il était trop dangereux de sortir par la porte d'entrée. Des dizaines d'hommes devaient s'y trouver.

Je pouvais entendre Paul hurler « retrouver moi cette pute et descendez là avant qu'elle ne sorte d'ici. »

L'employée me suivait, avec cet air toujours aussi terrifié.

J'entendais les pas des hommes dans les escaliers.

Nous étions au premier étage, autrement dis, notre rencontre se ferais dans à peu près moins de une minute.

Mais j'avais un plan. J'avais déjà tout prévu. Vous ne croyez quand même pas qu'en vivant dans la maison d'un homme dont mes intentions étaient mauvaises, que je n'avais jamais prévu que l'on découvre mon petit secret ?

J'entrai dans la salle de bain et attendit l'autre femme avant de fermer la porte à double tour.

Je n'avais pas le temps de respirer, pas maintenant.

« Mon dieu.. Qu'est ce qu'on va faire ? S'empressa t'elle de pleurnicher. »

« Tout ce que tu trouves ici, met le devant la porte, lui ordonnai-je. »

Elle parut surprise de mon ton mais s'exécuta quand même.

Pendant ce temps je m'acharnais à tirer le conduit d'aération situé en dessous du lavabo.

C'est avec un peu de mal que je réussis à l'enlever, mais en vaint, j'avais réussis.

Les hommes hurlaient dans toute la maison, annonçant qu'ils ne nous avaient pas encore trouvées. Bientôt, un violent coup de point résonna à la porte, ce qui nous fit sursauter toutes les deux.

« C'est bon, vas y je retiens la porte, lâchai-je.

La pauvre femme dont je ne connaissais toujours pas le nom, peu rassurée s'engouffra dans le conduit alors que j'avais un mal fou à retenir la porte.

Les hommes étaient trop forts, et la simple chaise que mon al colite avait laissé devant la porte, ne me simplifiait pas les choses.

« Putain avance plus vite ! Hurlai-je. »

Je l'entendais sangloter mais ses mouvements s'accéléraient.

D'un violent coup, je fus repoussée en arrière.

Je tirai donc en direction des deux hommes les plus proches de moi, afin de les abattre puis me glissai moi-même dans le conduit.

Je ne m'inquiétais pas, les hommes étaient beaucoup trop baraqués pour pouvoir s'infiltrer dans un tunnel aussi fin.

Ce fut le grand sprint jusqu'à la sortie du conduit, bien que j'étais énormément ralentie par la pauvre femme devant moi.

J'avais prévu ce plan pour moi seule, et non pour quelqu'un d'autre.

Nous arrivâmes enfin dans ma chambre qui se trouvait à l'autre bout de la maison.(Quand je n'avais pas envie de dormir avec Paul, elle était ma meilleure amie.). Personne ne pouvait soupçonner cette sortie du conduit, juste moi la connaissait.

« On...on fait quoi maintenant ? Paniqua la jeune femme.

-Toi tu sautes du balcon, moi je prends quelques trucs et je te suis. »

Elle me regarda avec de gros yeux du style « Alors toi tu es complètement tarrée. »

Et pourtant, c'était bien la seule solution pour se casser enfin d'ici.

***

Point de vue d'Hayden.

En fin de compte, bien que nous nous soyons reconnue, aucune d'entre Amanda et moi n'engagea la conversation. C'était beaucoup trop stressant d'être assise à coté de l'ex de mon petit amie, surtout s'il s'agissait d'Amanda BILDERS !

Elle avait grandis et murit physiquement. Elle ressemblait presqu'à une femme.

L'attente cependant, commençait à se faire longue. Pourquoi Spencer prenait-il autant de temps à entrer sur scène ?

Un texto de sa part ne tarda pas à arriver m'indiquant qu'il m'attendait à l'extérieur de l'établissement.

Pardon ? Déjà ? Il avait donc compris que cet endroit ne me correspondait pas du tout ?

Je m'extirpai de ma chaise avec le sourire et m'en allai vers l'extérieur. II ne m'avait pas été compliqué de retrouver Spencer. Il était entouré de photographes.

Cependant il avait l'air complètement perdu et vidé de son âme. Je pouvais être sûre que les flashs n'en étaient pas la cause.

« Spencer » ! L'interpellai-je.

Il me fit son sourire habituel avant de me demander de le rejoindre.

Et puis merde tant pis si je me faisais photographier avec lui, tant pis si le lendemain sous serions en première page de tous les magasines.

Lorsque je fus à son niveau, il passa son bras derrière mon cou, comme s'il me montrait qu'il désirait me protéger de toute cette foule.

Les flashs me brûlaient les yeux, se créer un chemin entre tout ces paparazzis était d'une lutte hargne contre nous même. Les questions à notre propos fusaient et s'enchainaient les unes après les autres.

« Monsieur Wilden, est-ce la femme de l'autre soir ? » « Êtes-vous en couples ? » « Qu'en est-il d'Amanda BILDERS ? »

Mais qu'est ce que la vie de Spencer pouvait-elle bien faire à tout ces gens ? Il avait de l'argent et alors ?

***

Cela devait faire une bonne dizaine de minute que nous nous trouvions dans la limousine qui me ramenait chez moi. Dix bonnes minutes que Spencer n'avait pas prononcé un seul mot. Il semblait pensif et peu rassuré. J'hésitais à commencer la conversation. Mais bon, après tout, il fuyait la situation et ne m'expliquait même pas le pourquoi du comment. J'avais tous les droits de connaitre ces idées qui lui tracassaient le cerveau.

Il se trouvait en face de moi, je décidai de me lever afin de m'assoir à ses cotés.

J'attrapai sa main et me blottit contre son torse si chaud.

« Spencer, il se passe quoi ? »

-Je n'en sais rien Hayden... »

Il s'arrêta.

« Dit moi ce qu'il se passe ! Pourquoi tu es aussi blanc ? Continuai-je agacée de son manque de réaction.

-Hayden. Je crois que ta mère a de gros soucis. »

Qu'est ce qu'il racontait ? Ma mère ?

Quelle mère ?

Kaylie ?

Devais-je vraiment la considérer comme une mère ?

Qu'est ce que j'en avais à foutre de ses problèmes ? J'avais fais un trait sur sa personne depuis quelques années déjà.

« Et alors ? Qu'est ce que ça peut faire ? »

Il me repoussa et me fixa dans les yeux d'un air sévère.

« Tu es sérieuse là ? Hayden ta mère a de gros soucis ! Tu ne peux pas être si insensible à ça tout de même !

-Quel genre de problèmes ? Essayai-je, tentant de faire semblant de trouver un intérêt à cette conversation, alors que je n'en avais strictement rien à faire.

-C'est justement ça le problème ! J'en sais rien putain ! ... »

Il me déballa après hésitation, tout ce qu'il savait, tout ce qu'il avait entendu et tous ces films et idées qui fusaient dans sa tête depuis cette dernière heure.

Je n'étais pas sans cœur, mais il avait beau me dire que ma mère allait sûrement mourir et pourtant... Je n'arrivais pas à avoir mal. Il m'en était impossible. J'avais renfermé trop de haine envers cette femme.

« Elle est grande Spencer, elle saura se débrouiller. »

A la vue de son air outré, je savais que mes propos ne lui avaient pas du tout plu.

« Tu es sérieuse Hayden ? Tu... Tu ne peux pas savoir à quel point tu as de la chance d'avoir une mère en vie. Tu ne peux pas savoir. Ma mère est morte il y a plus de cinq ans déjà à cause de mon père. Ca a beau ne pas dater d'y hier, je ne peux pas m'en vouloir de ne pas avoir pus l'aider, tu ne peux pas savoir à quel point elle me manque. J'aurais aimé qu'elle soit là avec moi, aimé pouvoir lui dire que je l'aimais. Aimé te la présenter...Toi...ta mère est toujours en vie, enfin je l'espère. Comment peux-tu dire que tu t'en fou qu'elle se fasse tuer ? »Fini t-il par japper.

Son ton si brusque lors de sa dernière phrase m'avait fais sursauter. Mais qu'est ce qu'il voulait que je lui dise ?! Nous avions réciproquement différents rapports avec nos mères.

« Ecoute...commençai-je. »

Sauvée une nouvelle fois par le gong ! Son téléphone vibra de sa poche droite.

***

Point de vue de Spencer.

Argh, j'espérais que ce foutu appel n'était pas un de cette lignée me forçant à revenir à cette stupide conférence. Je n'avais pas les idées assez claires pour me concentrer sur ce sujet.

Malgré moi, je décrochai à ce numéro inconnu.

« Spencer ! Enfin ! Enfin ! »

C'était la voix de Kaylie. Dieu merci, il ne lui était rien arrivé.

« Kay..lie ? Tout va bien ?

- Spencer il faut que nous ayons une conversation, sérieuse.

-Il se passe quoi Kaylie bon sang ?!

-Ecoute, le téléphone est une très mauvaise idée. On n'est jamais sûr de rien. Je suis à l'aéroport. J'ai besoin que tu me fasses entrer dans un avion, et cela tout de suite direction New York ! »

Je détestais ne pas être maître d'une situation.

« Et pourquoi devrais-je le faire ?

-Parce que tu m'as mis dans une sacrée merde ! Tu ne peux même pas imaginer. Quand on me met dans la merde, je ne plonge pas seule. »

Ces mots me glacèrent de l'intérieur.

De quoi parlait-elle ? En quoi pouvais-je être la source d'un conflit la concertant ?

J'avais beau cherché, je ne voyais pas qu'est ce que j'avais fais qui pourrait lui porter préjudice.

Hayden me regardait apeurée. Elle entendait toute la conversation. Avec ses mains elle m'indiquait de refuser tout de suite la venue de sa mère sur le continent américain.

« Tant que tu ne m'auras rien dis, tu ne prendras aucun avion.

-Spencer je t'en pris, c'est bien trop dangereux au téléphone. Je t'en pris j'ai des dizaines d'hommes à mes trousses, et cela par ta faute, je t'en pris j'ai besoin de ton aide ! Si tu ne m'aides pas de suite, je suis foutue. »

Eh voilà, Kaylie jouait à nouveau à la femme sensible, alors que deux minutes avant elle s'était fais entendre comme une femme froide.

Hayden me suppliais de dire non, elle me faisait même sa tête de chien battu. Mais s'il arrivait quelque chose à Kaylie et cela par MA FAUTE, bien que je ne savais pas qu'elle était cette faute, j'en aurais eu sur ma conscience toute ma vie. Alors je détournai mon regard de ma petite amie. Je n'avais pas la fois de rivaliser avec ses yeux angéliques.

« Bien. Je règle quelques détails et je t'envoie le vol que tu devras prendre.

-Merci ! Fais vite je t'en prie. »

Je raccrochai.

Bon sang ! Dans quel genre de merde l'avais-je foutu ?

En regardant Hayden je sentais qu'elle n'avait qu'une envie : me briser les couilles avec ses mains de fées.

« Ne dis rien Hayden ne dis rien. Je sais je n'aurais pas du, je le sais. »

Elle soupira puis vint s'assoir à nouveau en face de moi, faisant disparaitre cette proximité entre nous.

« Qu'est ce que tu veux que je te dise ? Kaylie n'arrête pas de se servir de toi, et tu ne t'en rends même pas compte. Elle a toujours ce qu'elle veut de toutes les façons. Elle désirait ton père plutôt que le mien, elle n'a pas eu de remord à nous quitter juste pour cet enfoiré. Elle désirait après plus d'un an d'absence s'approcher de Jade et moi, elle a réussit. Je pourrais te citer des milliers d'exemple pour te montrer à quel point tu viens à nouveau de te faire berner. Mais à quoi bon ? Souffla t-elle.

« Et imagine qu'elle ne ment pas ? Imagine qu'elle a de vrais problèmes par ma faute ? Je me sentirais un peu con de ne pas l'aider.

Elle rit jaune.

« Tu as déjà vu une seule fois Kaylie dire la vérité ? Elle passe sa vie à mentir.

« On ne va pas discuter de ça maintenant. J'ai des coups de fils à passer. Je ne suis pas fou, j'ai entendu des choses étranges entre mon père et elle. »

Hayden me toisa du regard et dirigea ses yeux vers l'extérieur de la voiture. Je détestais la contre dire, mais cette fois, j'y avais été obligé.

Après avoir passé près d'une dizaine de coup de fils et ce juste pour Kaylie. Entre la douane française, les contrôleurs aériens de Charles de Gaule et toutes ces personnes qui me permettaient généralement de prendre un avion dans la foulée, j'avais galéré à trouver un alibi crédible afin de trouver un avion dans les minutes qui suivaient pour ma soit disant belle mère.

Une fois tout ce bazar fini j'envoyai un message à Kaylie pour lui donner les informations de son vol et des étapes qu'elle aurait à réaliser pour partir.

Elle me rappela au quart de tour.

« C'est quoi ces conneries que racontent les magasines ? Toi et Hayden vous.... ? Dis moi que c'est une blague hurla t-elle hors d'elle-même.

Je ne m'attendais pas du tout à cette réaction. J'avais pensé entendre un doux merci sortir de sa bouche, et non ce genre de phrase plein de reproches.

« Je croyais que mon père te l'aurais dis ?

-Ah parce que cet enfoiré en était au courant ! Je ne savais même pas que vous vous étiez revus ! Alors que ça soit clair, tu laisses Hayden en dehors de cette affaire.

-Ca va être compliqué, elle se trouve à coté de moi...

-Je n'en ai rien à faire. Ma fille ne mettra pas son nez dans cette histoire. »

Hayden qui suivait la conversation avec attention depuis qu'elle avait entendu son nom prononcé, m'arracha le téléphone des mains.

« Crois moi, que tu crèves ou non je n'en ai rien à faire. Je ne sais pas ce que tu prépares encore, mais saches que je suis assez grande pour savoir ce qui me regarde ou non, je n'ai plus aucun ordre ou conseil à recevoir de toi. »

Au moment pile où Hayden avait fini de prononcer cette phrase, la limousine s'arrêta au bas de chez elle.

Elle me lança mon téléphone portable en me fusillant du regard puis s'en alla à l'intérieur sans m'attendre.

« Tu n'as pas intérêt à foutre la merde dans mon couple avec elle, lâchai-je au téléphone.

-... J'ai un long vol qui m'attend, on en discute à l'arrivée. »

Puis elle raccrocha.

Sérieusement elle avait tout sauf intérêt à créer une embrouille entre Hayden et moi. Déjà qu'à la simple énonciation de son nom, une tension s'était crée entre nous... Le fait qu'elle vienne à New York n'arrangerait pas les choses.

J'ouvris la portière qu'Hayden m'avait gentiment fermée au nez avant de m'engouffrer dans l'immeuble de ma petite amie.

Qui trouvait cette situation plutôt ironique ? Une limousine se garant dans les bas quartiers de Brooklyn...

***

Après avoir cherché plus d'une demi heure dans son appartement je fini par me rendre compte qu'Hayden était simplement dans l'appartement de sa meilleure amie.

Quel con j'étais.

Tiens donc, Karen m'avait ouvert la porte avec une tête encore plus froide que d'habitude. Cela se sentait qu'elle m'aimait.

« Tu veux quoi toi ? M'arrêta t-elle.

-Je pourrais rentrer voir ma petite amie s'il te plait ? Répondis-je de la façon la plus agréable tout en restant hypocrite.

-J'aimerais te dire que oui, mais je ne suis pas d'humeur, alors je vais te dire non.

-Karen Karen... »

Je bloquai la porte avec mon pied qu'elle avait désira me frapper au nez.

« Il va falloir que tu comprennes que je suis de retour dans la vie de ta copine. Alors je n'ai pas besoin de ton autorisation pour entrer dans ce petit appartement. »

Elle releva les yeux au ciel et ouvrit la porte.

« Je te jure qu'un jour je te dirais tes quatre vérités en face ! Lança t-elle.

-Si ça peut t'aider à te sentir mieux poupée. »

Qu'est ce qu'une meilleure amie ne ferait pas pour son amie...

Je frissonnai en apercevant Hayden blottie dans les bras de Cody, en pleur. Quelle vision d'horreur bon sang !

Quand ce dernier m'aperçut, il se décolla directement d'elle et vint me faire une poignée de main ferme.

Cody avait l'air de m'apprécier beaucoup plus que sa fiancée.

« Merci, mais je crois que je vais prendre le relai. »

J'attirai doucement Hayden dans mes bras afin qu'elle se relève.

Elle se laissa faire.

Ses yeux étaient rouges, elle semblait triste. Je ne supportais pas de la voir comme cela. Surtout qu'elle n'avait pas de raison concrète d'être triste. Du moins, je crois....

***

Depuis une bonne dizaine de minutes, je regardais Hayden déguster un chocolat préparé par mes soins.

Je la fixais sans rien dire. Je contemplais tout simplement sa beauté, elle m'apaisait. Ses yeux rougis lui donnaient un air de petite fille.

Je revoyais cette fille que j'avais croisée quatre ans plus tôt au lycée. Cette fille qui pour moi n'était qu'une simple pommée. Rien que de penser à toutes ces méchancetés que je lui avais déjà dites me glaçait mes organes.

Depuis, notre relation avait si bien évoluée. Elle était certes toujours fragile, mais il n'y avait pas un seul moment où je regrettais le fait de la savoir à mes cotés. Pourquoi elle plutôt qu'une autre ? Je suis Spencer Wilden, un héritier d'une riche fortune, avec un physique des plus plaisants, alors pourquoi elle ?

C'est une réponse que j'aurais bien aimé avoir. Et pourtant c'était bien elle que j'aimais plutôt que toutes ces jolies blondes bien foutues aux salaires exorbitants.

« Bon, chou, qu'est ce qui ne va pas ? Pourquoi tu te mets dans un état pareil ? »

La voir meurtrie à ce point me faisais même oublié les problèmes de Kaylie.

« Non... c'est juste l'accumulation de cette journée merdique...

-Tu veux en parler ? »

Je passai mes mains sur ses joues rosées et glacées.

« Ce n'est pas grand-chose...

-Je t'écoute. »

« J'ai... j'ai merdé mes examens. Je suis presque dernière de ma promotion. Je suis donc exclu du spectacle de fin d'année. Ensuite je me suis faite traitée de moins que rien par Miranda, et puis la suite tu la connais... Je n'ai pas envie de voir ma mère Spencer. Tu ne peux pas comprendre. Alors j'en ai marre, j'ai craqué. »

Elle avait parlé sans craquer. C'était un bon début, voire une première !

« Tu craques pour ça Hayden ? Il n'y a aucun moyen pour que tu puisses intégrer ce spectacle ?

-Il faudrait que j'ai un minimum de 16 à mes examens de ce mois ci... autant te dire que tout ceci est strictement impossible. Et même si ça l'étais, j'aurais juste une petite place au fond du spectacle...

-Oublie ce foutu spectacle de ton école. Si ils ne remarquent toujours pas ton talent c'est qu'ils sont tous aussi stupide que... James ! »

Elle gloussa à l'entente de ce prénom.

« Je vais t'aider à travailler. Je suppose que c'est un peu de ma faute si tu n'arrives pas à te concentrer sur tes études. Et puis, a sujet de ta mère... Nous verrons bien comment tout cela évolueras. Mais pour l'instant, enlève cette grimace de ta tête, fais moi un sourire. Profitons de cette soirée, elle est à nous. »

Elle ne pouvait s'empêcher d'observer mes lèvres et moi les siennes.

« C'est facile pour toi de faire comme si tout allait bien... soupira t-elle.

-Oui. A chaque fois je me dis qu'il y a toujours pire que nous. Ca ne coute rien d'oublier tout les soucis pendant quelques instants. »

Alors que nos lèvres commençaient à se frôler je me relevai à contre cœur de son canapé.

Je sortis mon téléphone de ma poche et le branchai à ses enceintes.

« Tu es fou ! Les voisins vont me tuer si tu allumes ma chaine hifi !

-Qu'ils me cassent les couilles et j'achète cet immeuble en me nommant en tant que propriétaire et ensuite je les renvoie.

-Elle est simple la vie quand on a de l'argent hein ? »

Je m'apprêtais à répondre lorsque la musique raisonna enfin dans l'apertement.

Now I've had the time of my life...

A ces mots les yeux d'Hayden s'illuminèrent de suite.

« Mais c'est la musique de Dirty dancing !!!! Hurla t-elle en me sautant dans les bras ! »

Je lui fis un bref baisé sur la joue.

« M'accordez vous cette danse très chère ?

-Euh... seulement si tu me promets de ne pas gâcher cette danse avec ton pied gauche !

-Ca veut dire quoi ça ? Je danse TRES bien ! »

Elle rigola avant de s'élancer sur la piste de son salon.

Je ne savais pas ce qui nous attendait le lendemain avec la venue de Kaylie, mais j'avais envie d'en faire impasse et de juste profiter de cette soirée avec Hayden, de lui remonter le moral, de lui montrer que même lorsque l'on ne voit plus une seule lueur d'espoir, il y en a existe toujours une.

***

YOOO

Comment ça vaaaa ?

Qu'avez vous pensé de ce chapitre?

Avez vous des idées pour la suite? ;)

J'ai pas grand chose à dire, mais j'espère que vos vacances se passent bien ! :)

J'essairais d'écrire un peu plus cette semaine ;)

Merci à ceux qui m'ont souhaité un joyeux anniversaire ♥ YEAHH LOVE YOU


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