•Chapitre 48• Le vrai visage de Kaylie.
Les deux hommes m'empoignèrent fermement avant de me forcer à entrer, bien que je me débâtais comme une folle. Je m'étais fait prendre comme une pauvre abrutie. Une débutante... et j'étais seule sans l'aide de personne.
Mais pourtant je n'avais pas envie de m'apitoyer sur mon sort. Quand il n'y a pas d'espoir, il y en a encore. Je suis Kaylie, pas n'importe qui. D'ailleurs, je crois que je me suis mal présentée. Il y a énormément de choses que vous ne savez pas de moi...
Je m'appelle Kaylie. De mon vrai prénom, Kaylie RENEG. Moins de personne que je n'ai de doigts sur ma main ne connaissent mon vrai nom. Dans la société je me fais appeler Kaylie BONES, bien qu'enfaite mon réel nom soit Kaylie Turner, n'ayant toujours pas divorcé légalement devant la loi avec le père de mes enfants. Compliqué non ? Me diriez-vous ?
Il ne va sans dire que ceci est la chose la plus simple à comprendre de ma vie des plus fantaisistes. Mais je vais essayer tout de même de vous en faire un petit résumé.
Tout a commencé à mes quatorze ans. J'étais une adolescente normale, connaissant des hauts et des bas avec ses parents. J'ai toujours eu un coté garçon manqué et peu chic.
Un beau soir alors que je rentrais des cours, j'ai aperçu les deux corps de mes parents contre terre, sanglants. Leurs corps avaient été troués respectivement par six balles chacun.
Je ne pourrais même pas vous décrire ce sentiment vide qui m'a traversé lors de cette vision. C'était comme si tout le monde s'éffoondrait devant mes yeux. J'étais impuissante, impuissante de comprendre la situation.
Cela semblait être un acte voulu, à moins que mes parents aient un peu trop bus et comme par hasard aient décidé à jouer à « tire six balles d'un coup, j'en tire six.. » Peu crédible me diriez vous.
Quelqu'un voudrait du mal à ma famille ? Mais pourquoi ? Qui ? Mes parents paraissaient si normaux ...
Ensuite tout est allé très vite, j'ai senti un gant sur mes lèvres qui m'empêchait de respirer, je suis tombée dans les pommes. Je me souviens bien de mon réveil, j'ai hurlé de toutes mes forces, j'ai pleuré, j'étais mélangée par divers sentiments se contredisant tous.
Après un énorme trou noir de ma vie, je me suis réveillée. C'est là que j'ai aperçut un homme en costume. J'étais dans une chambre à haute technologie. De nombreuses glasses se trouvaient autour de moi, des écrans géants de partout. J'étais terrifiée.
Cet homme en noir m'a ensuite regardé avec un sourire presque paternel. Il m'a réconforté dans ma profonde détresse. Puis il m'a expliqué la situation.
Mes parents travaillaient pour la CIA française, ils étaient en pleine enquête lorsqu'ils se sont fait tirés dessus à la maison...
Depuis ce jour, je m'étais enfermée sur moi-même. J'avais l'impression d'avoir été trahis par le monde entier, que toutes ces journées à leurs cotés n'avaient été qu'un vaste mensonge...
Cet homme en noir n'était qu'autre que « Jeffred ». Personne ne connait son nom de famille. Il est le patron du CIA se trouvant en France. J'ai donc été durant toute mon enfance contraint à un fort intensif, je devais apprendre à me défendre, à réfléchir d'une façon différente des autres adolescents si stupides. Je devais apprendre à sauver la vie des autres. J'ai vite gagné en maturité.
J'étais excellente dans le domaine de l'espionnage, si bien qu'à peine âgée de seize ans l'équipe m'envoyait déjà en mission. J'ai passé près de dix ans sous le service de la CIA, à porter secours à des personnes en danger, à enquêter sur des enquêtes les plus étranges les unes que les autres, à m'infiltrer dans des plans tout aussi farfelus.
Puis il m'a été demandé pendant un certain temps d'arrêter cette vie trépidante afin de fonder une famille. D'après eux, j'avais été formatée comme un robot, j'avais oublié de vivre. Mais je ne voulais pas vivre, pas dans la vie qui m'étais donnée.
La pire des choses dans ce genre de métier est de se retrouver seule.
Et pourtant...J'ai rencontré Rodrigue. Il m'a été difficile de m'attacher à lui, au début c'était plus une sorte de jeu de rôle que je me donnais, comme j'en avais l'habitude.
Nous avons eu une fille, que j'ai décidé de nommer Hayden. Je crois que depuis le jour où j'ai aperçut cet enfant, j'en suis tombée amoureuse. J'ai commencé à me sentir beaucoup plus à l'aise avec mon mari, je développais de vrais sentiments à son égard. Dieu sait comment il m'est difficile de donner ma confiance... Cependant personne ne savait rien de ma vraie vie. Je n'avais pas le droit d'en parler, tout ce que je pouvais raconter sur mon enfance n'était qu'autre que des mensonges.
Puis nous avons eu une autre fille : Jade. Le troisième amour de ma vie.
J'ai passé quize ans à leurs cotés merveilleux. Les plus belles années de ma vie. J'avais parfois quelques missions, mais rien de très poussé.
Cette vie à basculée lorsque j'ai reçu un appel du grand patron. Il me lançait sur l'affaire « Wilden » car j'étais la seule femme selon lui à être « sexy, dynamique et pouvoir l'embobiner en moins de deux ». J'avais pour but de découvrir son petit secret et de lui faire payer les conséquences de ses actes.
J'avais été peu enthousiaste à cette annonce, mais c'était mon métier et je me devais de l'exercer, même si je n'avais jamais choisis d'être espionne, je me devais de l'être, en honneur à mes parents.
Je pensais que tout serait rapide.
Erreur...
J'ai commencé à approcher cet homme, magnifique en apparence mais si noir à l'intérieur.
Ma présence à la maison était rare.
Je voyais que j'étais l'objet de tentation de cet homme, dès qu'il me voyait son sourire ne pouvait s'empêcher de se glisser vers mes cuisses. J'ai dû gagner sa confiance, et pour cela j'ai du coucher avec lui à plusieurs reprises, rester à ses cotés au lieu de m'occuper de ma famille.
Et puis un jour mon mari a découvert cette relation... Ce qui ne m'étonna pas tant que ça.
Mais je me devais de rester crédible. Alors lorsque ce dernier a apparut devant la porte et que monsieur Wilden était à coté de moi, je n'ai pas eu d'autres choix que de lui fermer la porter au nez.
Je n'ai jamais souffert autant de ma vie, c'était encore plus dur que de voir mes parents mourir devant moi. J'étais coupé de tout, de ma famille, ma maison, mon bonheur, et pourtant, je me devais d'être une femme forte, d'agir comme si cela ne représentait rien pour moi.
J'ai essayé de me reconcentrer sur ma mission, mais il m'en était impossible.
J'ai décidé de me laisser aller avec cet homme riche, d'y prendre goût. Mon coté noir s'est emprit de mon esprit. Je passais mes soirées à boire, à faire comme si tout allait bien.
Ma mission n'avançait pas du tout. Et puis un jour, Mr Wilden m'a demandé d'assister à un « échange » à sa place.
En tant qu'agent de CIA il y a une règle importante à respecter. Nous n'avions pas le droit d'assister à un échange de stupéfiant, si nous n'avions pas prévu d'intervenir et de l'arrêter.
Mais j'ai brisé cette règle. Je détestais par-dessus tout cette vie d'espion. C'était à cause d'eux que toute ma famille était partie en l'air. Mes parents, mon mari, mes enfants ! Tout ce que j'avais de plus précieux, ils me l'avaient enlevé sans me demander mon avis.
J'avais besoin de savoir ce que Mr Wilden faisait vraiment de sa vie. Savoir ce qu'il cachait au monde entier. Il devait me faire vraiment confiance pour me laisser carte libre, même si j'avais l'impression de n'être que sa pute à sexe.
Il était bien trop puissant pour moi. Même si je désirais arrêter l'échange de je ne sais pas trop quoi, je me ferais tuer en donnant l'alerte.
J'y suis donc allé. Tout s'est passé comme prévu. Ce n'était rien de très difficile en soit, mais je savais qu'il avait tout prévu si jamais quelque chose laissait à dépasser.
C'était un homme méticuleux.
Pourtant je ne savais toujours pas ce que j'avais échangé. Ce n'était pas en me reposant sur mes lauriers que je découvrirais la vrai nature de ce Wilden...
Alors j'ai décidé après ce jour de me commencer à faire des recherches sur lui. Ma mission commençait enfin à avancer.
Malheureusement, une semaine après, ma mission m'a été retirée car Jeffred trouvais qu'elle tardait. Pour lui je n'étais pas sérieuse, je passais juste mes journées à prendre mon pied avec monsieur Wilden.
J'ai crus halluciner en entendant ça. Je l'ai baffé et insulté de tous les mots, lui criant de me rendre ma liberté.
J'ai été enfermée pendant trois mois à cause de cet imbécile pour « Non respect de la hiérarchie ». Il ne va sans dire que j'ai été viré. Encore heureux qu'il n'avait pas appris que j'avais assisté à un échange sans interagir.
Bien entendu, rebelle comme je suis, j'avais essayé de m'échapper. Mais évidement chanceuse comme je suis, je me suis faite attrapée. Résultat, un an de plus en prison mais cette fois, cloitrée, beaucoup plus fermée, presque sans lumière, où ma nourriture était encore plus dégueulasse que celle des chats.
Après cette années d'horreur, j'ai mis énormément de temps à me reconstruire mentalement et physiquement. J'étais ridée, maigre, sans couleurs. Il m'a fallut un an pour pouvoir me sentir bien dans ma tête. Bien que « Bien » soit un très grand mot...
J'étais décidé à continuer ma mission, même si elle m'avait été retirée. Pourquoi ? Parce qu'il fallait croire que je n'aimais pas me faire couper en pleine action.
J'aurais pus revenir à la maison, tout leurs raconter. A quoi bon ? Je savais que mon mari avait une nouvelle petite amie, mon départ avait surement dus être marquant alors j'ai préféré le laisser tranquille, je voulais qu'au moins lui soit heureux, pour nous deux, pour nos enfants.
J'avais dus trouver une excuse bidon auprès de Paul Wilden, mais il avait semblé me croire.
Mais pourtant en apprenant que Spencer sortait avec ma petite fille chérie, je n'ai pas pus m'empêcher de vouloir l'approcher.
Elle avait grandis et semblait plus épanouis. Bien que le fait de savoir que son père l'avait forcé à se prostitué me tuait, la voir me faisait du bien.
Elle me détestait, je le savais.
Quand à Jade... Elle.. M'avait accueillie dans ses bras comme si aucune année ne nous avait séparés.
Il ne va sans dire qu'ensuite mon mari m'a rejeté de la famille à jamais de la pire des façons, mais ça, je vous en parlerais plus tard...
Quant à Spencer, j'étais plus qu'heureuse qu'il soit le petit ami de ma fille. Il était un homme bien comparé à son père.
C'était tout de même une situation confuse. Je désirais abattre le père mais aussi le bonheur du fils.
En tout il m'avait fallu trois ans d'enquête sur l'agence Wilden pour arriver à une déduction de traquiquement de drogue. J'avais des preuves. Paul Wilden était à l'origine d'un grand réseau de circulation de drogue international.
Vous pensez vraiment qu'il serait aussi riche avec les entreprises qu'il possède ? Non ! Celles-ci ne sont qu'un quart de ce salaire mensuel exorbitant qu'il gagne.
Juste pour faire payer le CIA de m'avoir éliminé comme une gentille merde, je désirais livrer toutes mes informations à un de leur groupe concurrent.
Je savais tout. Qui travaillait pour lui, comment arrivait-il à faire pression sur eux, les groupes qui le soupçonait d'un trafique louche. Les dates, heures précises des échanges qui devraient être effectué.
Mais il me manquait encore quelques informations avant de déposer mon dossier complet. Je ne savais pas s'il était le dirigeant de toute cette mascarade où s'il y avait quelqu'un au dessus de lui. Tant que cette équation n'était pas résolue, je ne pouvais rien affirmer. C'était trop dangereux. Je préférais ne pas me presser.
Je ne pense pas que quelqu'un était arrivé à mon niveau de cette connaissance des affaires de Wilden Company. Je jouissais de ce magnifique coup que je pourrais réaliser à moi seule. J'étais folle et complètement tarée, je vous l'accorde.
Et pourtant, tout s'envolait devant mes yeux. Je m'étais faite attrapée comme une pauvre merde.
Je n'avais pas parlé une seule seconde. Paul avait beau me provoquer je lui souriais, lui montrant qu'il pouvait bien me passer sur le corps plutôt que j'échange un seul mot avec lui.
Il avait été gentil au début, il ne cessait de me menacer ou de me gifler.
Mais après six heures, je n'avait toujours rien dis.
Je savais qu'il me voulait en vie. Il pensait que je travaillais pour quelqu'un et voulait savoir de qui il s'agissait. Si il savait que je travaillais seule, il m'aurait butté dès le début.
A bout d'argument, il était parti dormir, me laissant avec ses deux « Gros bras » comme je les surnommaient.
J'avais sus tenir un an dans une prison sans rien, alors ce n'était pas quelques heures qui allaient me tuer.
Mais pourtant au réveil, il paraissait deux fois plus énervé que la veille. Ils avaient tout essayé pour me faire parler, mais je ne parlais toujours pas.
Je le voyais dans ses yeux. Paul ne voulait pas me toucher, mise à part des claques, il n'arrivait pas à aller plus loin. Il était faible.
Je savais bien que je ne sortirais pas vivante de cette situation. Alors j'avais voulu jouer, m'amuser dans ces dernières heures qu'il me restait.
« Tu n'es pas capable de me faire mal. »
Depuis plus de 12 heures je n'avais pas prononcé un seul mot, cette phrase était une première.
Il crut halluciner en entendant mes propos.
« Tu es faible Paul. »
Son visage se crispa.
« C'est vraiment ce que tu crois ? »
Il ordonna tout à coup à un des deux hommes d'enlever mon jean.
J'avais plus envie de rire qu'autre chose. Pour se montrer fort, il désirait me violer ? Sérieuement ?
J'éclaitai de rire devant son air abassourdit.
« C'est tout ? Le fait qu'ils me violent te fera te sentir moins faible ? Tu es pathétique. »
Je continuais à le provoquer.
Il sortit alors son arme de sa poche plus en colère que jamais.
« Wow, il a sorti son petit pistolet à eau, que j'ai peur ! Mimai-je pour montrer l'ironie de la situation, bien que devant ma tête je le savais se trouvait un réel fusil.
Et puis merde, j'en avais terriblement marre de cette vie, alors autant avancer ma mort. Cela devait bien arriver un jour.
« TA GUEULE ! Vociféra t-il. »
Il appuya délicatement sur la détente. Ses mains tremblaient. Il n'avait pas envie de me tuer bon sang. Il fallait donc que je fasse tout à sa place ?
Alors qu'il tenait toujours cette arme braquée contre ma tête, une de ses employée pénétra dans la chambre.
Elle ne put s'empêcher d'hurler en apercevant la scène. La pauvre...
Point de vue d'Hayden.
Enfin ! Cette journée était enfin finie. Il y a des jours où tout vous souris, et d'autre non, ce qui en ce jour avait été mon cas. Premièrement j'avais pus constater que mes résultats aux examens étaient en baisse, et devinez quoi, sur une cinquantaine d'élève de mon niveau, j'étais quarante-huitième. Les deux derniers se trouvaient êtres de vrais pieds gauches et atteint de maladie cérébrale. Evidement, loin de là, mon but n'est pas de me moquer d'eux. Mais j'étais avant avant dernière ! C'était une terrible honte. Certes mes résultats en danse étaient corrects mais en théorie je n'avais même pas la moyenne.
J'étais en colère contre moi-même, je n'étais plus concentrée et cela depuis que Spencer était retourné dans ma vie. De plus, devinez quoi ? Mon binôme avec Miranda a été sélectionné. Je n'ai même pas eu le plaisir de donner ma démission pour le spectacle de fin d'année. Vu mes notes terriblement basses en théorie, j'étais hors jeu depuis le début sans le savoir.
Je n'avais même pas un seul ami dans cette école sur qui je pouvais exprimer ma colère, aucun !
Miranda elle avait toujours de très bonnes notes. Elle m'exaspérait, comme toutes ces petites filles de riche qui s'y trouvait. Je suis sûre que vu ma situation de vie plutôt moyenne j'étais désavantagée.
Sans compter que dans les couloirs, le nom de Spencer était dans toutes les bouches.
Il avait soit disant été aperçut avec une inconnue tardivement dans la nuit.
Bon sang pourquoi sa vie intéressait-elle autant ce genre de groupies ?!
Rien ne me ferait plus plaisir qu'une petite soirée avec Karen.
Alors que je m'apprêtais à rentrer en bus, mon téléphone vibra.
« Tu comptes rester debout toute la journée ou quoi ? Commença Spencer.
-De... de quoi tu parles ? Beuglai-je.
-Ca fait cinq minute que je t'attends ! »
Je regardai à mes alentours, afin de vérifier l'existence d'une quelconque personne blonde.
Il n'y avait personne appart un défilé de magnifiques voitures, dont une limousine. Attends, une limousine ?!
« Tu es sérieux Spencer ? Tu es sérieux ? Une limousine ? Une limousine ?! Répétai-je.
-Tu n'as pas l'air de bonne humeur, je me trompe ? Grouille toi, lâcha t-il.
-Il est hors de question ! Et si quelqu'un nous voit ?!
-Tu n'as pas encore l'air de comprendre, je me fous d'être vu avec toi ou non. On est libre Hayden, laisse toi vivre un peu. »
Je soufflai un bon coup tout en fermant les yeux.
« C'est bon, c'est bon. J'arrive. »
Je commençai donc à parcourir les quelques vingt mètres qui me déparaient de cette magnifique voiture. Il fallait que je me détende, que je me calme.
Malheureusement, je fis interpelée de dos alors qu'il ne me restait à peine deux mètres.
« Hey, Carter ? Alors ça fait quoi de se sentir minable ? Ricana Miranda. »
Je me retournai brusquement, un brin de colère transperça mes yeux.
A peine eu-je le temps de me résonner que mon poing était déjà collé à sa figure. J'avais eu besoin de quelqu'un pour me défouler, dommage, c'était tombé sur elle. Elle avait été la goute d'eau qui faisait déborder le vase.
Alors que je m'apprêtais à l'envoyer au sol, mes mains furent soudainement retenues.
« Hayd... KATE CA SUFFIT ! Hurla Spencer ».
J'avais presque oublié ce faut nom que je portais dans ce pays.
Miranda qui se trouvait avec une de ses pimbêches se tut en apercevant Spencer devant leurs yeux. Et oui il était encore plus beau aujourd'hui ! Pour une fois il avait plaqué ses cheveux et était habillé d'un costard (comme tout le temps enfaite...).
« Wild... balbutia l'une... »
Spencer ne demanda aucune explication, me tint par le bras et me força à rentrer dans son magnifique mobile de transport. Dire que la voiture même était plus confortable que mon simple appartement, c'en était dépitant.
Une fois rentrée dans la voiture, je me tus et détournai mon regard vers les deux jeunes filles toujours sous le choc, bien fais !
« Tu m'expliques ? Me gronda Spencer. »
Je secouai la tête. J'avais tellement honte. Honte de me savoir faible, j'étais minable comme le disais Miranda, surtout comparé à Spencer.
Je pensais qu'il se renfermerait sur lui-même et se vexerait car je m'étais moi même renfermée, mais non. Il attrapa ma tête avec ses mains et m'appuya sur son torse, tout en me caressant la joue.
« Il va falloir que tu arrives à déverser ta colère, autrement qu'avec la force... il rit jaune.
-...Mais c'est elle qui a commencé ! Elle m'a traité de minable ! J'ai passé une journée de merde, c'est tout, alors ne me soule pas avec ça, répondis-je sèchement. »
Il détourna son regard, mon ton adopté l'avait vexé.
« Tu m'amène où sinon ? Tentai-je afin de détendre l'atmosphère.
-J'ai une conférence à mener, dans la continuation de notre application. Je me disais juste que ça serait bien que tu puisses venir, ça me ferait...plaisir. »
Il avait parlé avec une voix douce et presque hésitante, comme s'il avait peur et que je l'intimidais.
Avais-je du travail pour le lendemain ? Oui, beaucoup. Etais-je en général intéressée par des conférences ? Non. Etait-ce une idée raisonnable d'assister à quelque chose me retardant sur mes études ? Non !
« Oui, j'en serais ravie, répondis-je doucement. »
Eh bien quoi ? Ce n'était pas raisonnable, mais je me devais d'être la pour Spencer. Cela semblait si important pour lui.
***
Lorsque je vous disais que le monde de Spencer ne me convenait pas du tout je ne pesais pas mes mots. Il ne me correspondait affreusement pas du tout !
« Hayden, détend toi, chuchota Spencer. »
Il me tenait la hanche alors que l'on essayait de se faufiler entre un groupe de personnes les plus aisées, les unes que les autres.
Ils étaient tous de pays les plus différents les uns que les autres : Des italiens, aux espagnols, aux anglais comme des chinois.
Nous nous faufilions peu à peu dans une grande salle où s'y trouvaient des dizaines de rangées de chaises. Cela ressemblait fortement à une église, au sens du terme architectural et décoratif. C'était vraiment moche !
« Tu m'amènes où là ? Soupirai-je.
-Je te l'ai dis. A ma conférence.
-Et quel en est le but ?
-Aucun but qui ne pourrait spécialement t'intéresser. »
Je fronçai les sourcils.
« Alors si ça ne m'intéresse pas, explique moi juste POURQUOI je suis là ?
-Tout simplement parce que... »
Il attrapa ma gorge violement avec son bras.
« Je vais te séquestrer.... »
Puis il hurla de rire avant de me relâcher. Spencer était vraiment stupide parfois ! Il rigolait pour un rien. Je relevai les yeux en l'air.
« Allez, trêve de plaisanterie. Il va falloir que j'y aille, on se revoit après ? »
Sa main tremblait derrière mon dos. Il ne semblait pour une fois pas si confiant que ça.
« Et ... je m'assois où ?
-Juste là. »
Il pointa son doigt en direction du premier rang.
« C'est une blague j'espère ? A coté d'Amanda ? A Coté d'Amanda ?! Répétai-je ».
Il voulait que je m'asseye à coté de son ex/femme !!!
« Désolé... C'était la seule place qu'il restait, répondit-il avec une mine coupable. Et ne t'enjaille pas trop, moi je vais de voir faire affaire à ton ex petit ami ennuyant.. »
A peine eu-je le temps de lui manifester mon mécontentement qu'il s'en alla tout en m'envoyant un bisou de sa main. Il avait de la chance que nous ne soyons entourés de personne, mais lorsque nous serons seuls, je m'occuperais personnellement de son cas.
Je respirai un bon coup. Rien ni personne ne pourra te déstabiliser Hayden, même pas la femme de ton petit ami. Non. Tu es une femme, bien au de là des petites gue-guerres abaissantes entres femmes.
Je m'approchai à pas lent de ma chaise. Qu'est ce qui m'avait poussé à dire oui à Spencer bon sang ? Toute les lois et forces m'entourant me repoussaient à ce genre d'endroit...
Je m'assis sans même regarder la femme qui se trouvait à coté de moi. Je n'avais pas revu Amanda depuis deux ans et croyez moi, plus j'étais loin d'elle, mieux je me portais. Mes mains tremblaient, j'étais nerveuse. Nerveuse de connaitre sa réaction lorsqu'elle me reconnaitra.
A peine eu-je le temps de réfléchir que sa main tapota, doucement mon épaule droite. A vu de son agréable geste, je supposais qu'elle ne m'avait pas reconnue.
Bon sang !
Je tournai la tête sans croiser son regard.
« Excuse me, did we already meet ? » (Excusez, moi ne nous serions nous pas déjà rencontré quelque part ? ..)
Elle avait parlé avec un accent anglais américain plus que parfait. Même meilleur que le mien...
Je respirai un bon cou avant de pénétrer mon regard vers le sien.
« Well.. I think so... », Répondis-je sans laisser passer une pointe d'émotion dans ma voix.
Elle entrouva les lèvres, et afficha une mince plus que choquée.
Eh merde... de merde de merde !
***
Point de vue de Spencer.
J'étais terriblement stréssé.
Premièrement, m'adresser devant un public malgré tout ce que je pouvais montrer, m'étais parfois désagréable, surtout lorsque l'auditoire était tout simplement présent pour des choses plus que sérieuses. En effet, on essayait de voir si nous pouvions populariser notre application autre part qu'aux Etats-Unis et en France.
Ensuite, je n'étais pas sûr que laisser Hayden et Amanda ensemble étaient une bonne idée, mais bon, si elles étaient toutes les deux « femmes » comme elles osaient l'affirmer, il fallait qu'elles l'assument.
Mais la chose que me paniquait par-dessus tout était que je n'arrivais plus à joindre Kaylie depuis à peu près un jour. Et j'avais terriblement besoin de son aide ! Je lui avais demandé de me faire le rapport sur les statistiques de mon application durant les trois premiers jours. Elle adorait tout ce qui touchait à ce domaine, tout comme moi, mais cette fois, je n'en avais pas eu le temps.
J'avais besoin d'un compte rendu des statistiques et au plus tôt ! Il ne me restait que dix minutes avant de rentrer sur l'auditoire avec James. Ce dernier révisait d'ailleurs son texte par cœur.
J'essayai de composer son numéro pour la sixième fois en deux minutes. Elle ne répondait toujours pas.
Je décidai alors de changer de tactique. J'avais toujours le numéro d'une des salariées de mon père. Nous avions autrefois eu une aventure d'un soir, bien qu'elle avait dix ans de plus que moi, mais là n'est pas le sujet. Je savais qu'elle me détestait de ne jamais l'avoir appelé mais tant pis.
Elle répondu au quart de tour. Dieu merci !
« Aurélie, j'ai besoin de toi ! Commençai-je tout de suite.
-Euh... M...monsieur Wilden ? Bégueilla t-elle.
-Je n'ai pas mon temps à perdre. Kaylie est chez mon père ?
-Euh... Sa voiture est garée devant l'entrée, je suppose que oui ?
-Ok alors attrape moi cette pute et demande lui de m'envoyer immédiatement le dossier qu'elle me doit ! Tu as cinq minutes avant que je demande à mon père de te virer.
-QUOI ? Hurla t-elle. »
Je raccrochai. Elle était prévenue. Qu'est ce que Kaylie pouvait m'agacer à jouer à celle qui fuyait. J'avais une pression folle derrière mon dos.
Je n'aimais pas que tout soit clair avant que je fasse affaire à un public. J'étais énervé et cela ne présageait rien de bon pour la suite.
Bingo. Ma petite travailleuse préférée me rappela.
« Monsieur... »
Sa voix paraissait fébrile et cassée. Comme si elle avait.. Peur ?
« Oui, tu l'as trouvée c'est bon ? Envoie le moi par mail !
-Euh.. je crois que l'on a un gros problème... chuchota t-elle, toujours peu rassurée
-Quel genre de problème ?!
-Je.. désolée...je... »
Subitement un gros bruit résonna au téléphone, puis des hurlements féminins commencèrent à sa faire entendre.
« Salle petite fouineuse ! Tu croyais nous échapper comme ça ? »
Mon sang se glaça. C'était la voix de mon père.
« PAUL ! Laisse la tranquille ! Laisse là ! Pitié. » ...Là c'était la voix de Kaylie
« -Toi tu fermes ta gueule ! »
Un bruit de claquement bourdonna au téléphone.
C'était quoi ce bordel ? Que se passait-il bon sang ?!
Le téléphone n'avait pas été raccroché. Je pouvais entendre tout ce qui se passait.
Au début j'avais juste crus assister à une partie de jambe en l'air de mon père... mais en fin de compte...elle semblait peut être un peu plus tendue que je ne l'avais pensé.
Et lorsque j'entendis un coup de fusil, mon sang se glaça. Je n'avais même plus la force de tenir ce putain de téléphone dans mes mains. Putain mais que se passait-il donc ?!
*****
4800 PUTAINS DE MOTS!
Je crois que c'est le plus gros chapitre ! Yaaaay ! :)
Il vous plait ?
Bon si vous n'avez pas compris quelque chose n'hésitez pas à le dire en commentaire !! :)
Bonne vacances à vous ! Moi malheureusement elles commencent mercredi x.x ( Le jour de mon anniversaire ahah. ) Si c'est pas de l'arnaque ça !
Enfin bon ! Je vais vous poser une petite question vu que ça fait longteeemps :D !
-Qu'est ce que tu aimes faire comme passe temps ? :D !
ET SINON WOW MERCI ! Incompatible est arrivé deux fois premier durant la semaine ! Vous êtes topissimes ;)
Allez, GWO BISOUX ♥
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