•Chapitre 44• Soit un homme.


Point de vue d'Hayden.

J'avais dû m'assoupir durant deux belles heures. Sans mon téléphone portable et mon ordinateur je m'ennuyais à mourir. J'aurais pus me mettre à danser, mais je n'en avais pas le courage. J'aurais pus aussi aller me divertir chez Karen et lui exposer mon problème mais je n'en avais pas non plus le courage. Elle me regarderait dans les yeux, me disant qu'elle m'avait prévenue.

Je me demandais si Spencer, lui aussi, avait reçu ce genre de messages bizarres. C'était agaçant de me savoir impuissante à cette situation.

Des coups de poings résonnèrent tout à coup à ma porte d'entrée. Mon cœur sursauta. Ce n'était pas des petits frappements de porte, non, le son résonnait plutôt comme si on la frappait à coup de marteau !

Mon cerveau ne fit qu'un tour, je commençais à m'imaginer tout et n'importe quoi. Ces messages m'avaient rendue paranoïaques. Et si c'était quelqu'un qui me voulait du mal ?

Je ne savais pas quoi faire. J'étais démangée par la peur.

Cependant je me décidai quand même à regarder à travers le juda de la porte. Qui était donc que cette personne ?

Un grand soulagement au cœur me parvint lorsque je m'aperçus qu'il n'était qu'autre que Spencer.

Je m'étais fait peur à moi-même en m'imaginant divers film...

Je lui ouvris le plus naturellement que possible.

Son regard était indéchiffrable. J'avais à la fois l'impression qu'il était en colère, mais à la fois il semblait calme.

Quand il me vit, il me prit brusquement dans ses bras. Je restai bouche bé par ce contact si... violent. Que se passait-il ?

« Mon dieu, tu n'as rien, dieu soit loué, souffla t-il.

-Il y a une raison pour laquelle je ne devrais pas bien me porter ? »

Il se décolla de mon emprise aussi brusquement qu'il m'avait prise dans ses bras.

« Toi et moi il faut qu'on parle, grogna t-il. »

J'hochai la tête. Comme à son habitude, il s'assit sur le canapé sans que je lui en donne l'autorisation. L'ambiance entre nous était tendue.

« Euh, tu veux une bière ? Commençai-je. »

Il secoua la tête. Wow... Spencer refusant un peu d'alcool ? C'était rare.

« Pourquoi tu n'as pas répondu à mes appels ? »

Il était en colère bien qu'il essayait de se contrôler. Je détestais le voir sous cet angle.

« Mon portable est mort... »

Pour bien lui confirmer la chose, je lui balançai ce dernier que j'avais posé sur ma table de salon plus récemment.

« Quand je l'allume, il affiche LIB puis s'éteint. »

Il me regarda prit de stupeur.

« LIB ? Et tu sais ce que ça veux dire ? »

Je m'impressionnais moi-même du calme que je pouvais avoir dans une telle situation. En faite, depuis que tous mes appareils électroniques étaient morts, je me sentais blasée.

-Love is bad. C'est ce qui s'est affiché sur mon ordinateur avant que ce dernier lui aussi meurt, soupirai-je. »

Il écarquilla les yeux.

« Tu es en train de me dire, que ton téléphone portable, ton ordinateurs sont morts, que tu reçois des menaces et que pourtant tu arrives à rester aussi calme que ça ? grogna Spencer. »

Pourquoi s'énervait-il pour cela ?

« Toi aussi tu as reçu ce genre de choses ?

-Ces crétins ont crevé mes pneus, et m'ont envoyé un message plus où moins menaçant. Je pensais que c'était juste une blague. Mais pour arriver à intégrer des virus dans tes appareils, il faut tout de même avoir quelque chose à l'intérieur. »

J'esquissai un visage surpris. Lui aussi avait été menacé... J'avais essayé de mon convaincre qu'elles ne menaçaient pas notre couple, mais la réalité me rattrappait vite.

Il me tendit son téléphone portable afin que je puisse lire ses messages. Mon cœur battait de plus en plus vite.

« Tu n'aurais pas dû en parler à Miranda, lâcha t-il soudainement.

-Pardon ? Tu essayes de rejeter ceci sur ma faute ? »

J'avais essayé de me contrôler comme je le pouvais. Je ne voulais pas que la conversation dérive même si je détestais par-dessus tout que quelqu'un me rejette toute la faute en pleine gueule.

« Non je n'essaye pas, j'affirme juste la réalité, tu aurais dû lui mentir. Il n'y a que elle qui est au courant de notre relation, proclama t-il sur un ton beaucoup trop calme.

Cette fois je me levai, complètement outrée par ses paroles.

-Je te signale que c'est toi qui a appelé et qui a commencé la conversation par « bébé » alors que tu ne t'étais même pas assuré que c'était bien moi au combiné, argumentai-je.

-Tu n'avais qu'à faire attention à ton portable. Tu l'as laissé dans son salon. Toute personne normale aurait fait la même chose qu'elle. Moi je ne pouvais pas le savoir. »

Dites moi que c'est une blague ? Spencer osait vraiment me traiter de responsable de la situation ? J'avais envie de le torturer de douleur pour ses paroles.

J'aurais été capable de le frapper de toutes mes forces, comme au lycée, mais finalement j'optai juste pour une claque. Une claque violente certes.

« Va te faire voir Spencer. Je me suis pliée au maximum pour toi pendant plus d'un mois. J'ai juste fais une petite erreur. »

Il me regarda d'un air peu impressionné quand son téléphone portable vibra dans sa poche.

Je voulais l'étriper sérieusement. Jamais il n'avait osé me parler de la sorte.

Alors que je m'apprêtais à continuer ma phrase, mais cette fois en deux fois plus insultante, il m'arrêta en posant un doux doigt sur mes lèvres et en me glissant un léger « ta gueule » dans mes oreilles, tout en me faisant un clin d'œil, avant de décrocher.

Je virai encore plus rouge que je ne l'étais déjà. Mais pour qui se prenait-il bon sang ?

Lorsqu'il finirait sa jolie petite conversation, je le frapperais avec ma télévision dans les couilles. Tant pis si après il en ressortirait castré.

Malheureusement, toute ma colère disparue brutalement lorsqu'il mit son téléphone portable en mode haut parleur.

Une voix étrangement modifiée en ressortis.

« Nous vous avions prévenu non ? Commença la voix. »

Je regardai Spencer, perplexe.

-Vous n'essayez même pas de vous faire discret même après tout ce que nous vous avons envoyé... »

Je décidai d'oublier ma rancœur envers Spencer quelques secondes, nous réglerions cette histoire après.

« Désolé, je crois que vous n'êtes pas au bon numéro, tenta Spencer.

-Vraiment ? Oh pardon... »

Une image apparut sur le téléphone du blond sans qu'il n'eut rien fais. Nous poussâmes un cri de surprise tout les deux en même temps. Une image de lui ainsi que de moi, nous tenant dans les bras. Je reconnaissais cet instant. C'était le moment même où Spencer avait pénétré chez moi, il y a à peine une dizaine de minute. L'angle était assez lointain, comme si nous nous espionnons du bas de la rue, ou encore de l'immeuble d'en face. Mais la qualité était si parfaite que lorsque nous désirions zoomer, nos deux visages, surtout celui de Spencer était reconnaissable.

Je regardai à mes cotés. Je ne voyais rien, mais nous étions surveillés. Bordel ! Je fermai d'un coup sec les rideaux.

Je tremblais si fort que je dûs m'assoir sur le canapé.

« Vous êtes qui ? Vous nous voulez quoi ? Continua Spencer qui lui contrairement à moi gardait tout son sang froid. »

Je l'observais un peu comme une admiratrice.

« Vous savez que dans votre famille, un adultère public peut ruiner votre gentille petite carrière ? Poursuivi la voix.

-Où voulez vous en venir ?

-Vous feriez mieux d'arrêter cette petite relation avant que j'en parle malencontreusement à votre père.

-Pardon ? Jappa Spencer. Vous êtes un de ces fils de putes qui travaille pour mon père ?

-L'ai-je dis ?

-Et vous désirez quoi en échange pour garder le secret ?

-Ah mais je ne veux rien. Dans cette histoire monsieur, je désire juste vous faire mal, juste pour le plaisir. »

Spencer me fixa droit dans les yeux. Il était mitigé par deux choix, je le voyais. Je ne disais rien, j'observais juste la scène.

Il défi notre contact et soupira.

« Dans ce cas vous pouvez aller vous faire voir. Donnez l'information à mon père si cela vous chante, aux médias aussi. Je ne lâcherais pas cette femme même si je dois en payer les conséquences. »

Je dûs buguer une seconde. Spencer venait-il vraiment de me défendre MOI ? Pour la première fois ? Il me laissait passer avant ses obligations ?

Je fus obligée de répliquer.

« Spencer, tu n'as pas à faire ça... soupirai-je. »

Il m'arrêta avec un doigt pour me montrer qu'il gérait la situation.

« Vous l'aurez voulu, fini la voix avant de raccrocher. »

Je regardai Spencer, il semblait déboussolé. Son regard était parti dans le vide. Cependant quand ce dernier croisa le mien, il reprit ses couleurs habituelles.

Je lui couru aux bras avant de me jeter violement à son cou. J'étais si heureuse que pour une fois il assumait enfin ce qu'il ressentait pour moi. Jamais il n'avait osé affirmé notre relation devant quelqu'un. C'était un moment tout simplement magique pour mon cœur.

J'oubliai même le fait que quelques minutes auparavant, j'avais eu l'envie de lui péter les couilles avec ma télé. (En y repensant, c'était tout de même une pensée Hard non ? )

Mais j'étais égoïste ... Il venait de menacer son avenir juste pour une femme telle que moi.

Il m'attrapa l'arrière de la tête afin de me presser un peu plus contre son torse. Mais malgré notre contact il semblait toujours ailleurs.

« Spencer... dis quelque chose.., soupirai-je. »

J'avais tellement peur qu'il puisse regretter les mots qu'il venait de prononcer.

Il me repoussa délicatement avant de se diriger vers la fenêtre. Que faisait-il bon sang ? Pourquoi était-il muet ? Etait-il devenu tout à coup trisomique ? Je ne voyais aucune émotion sur son visage.

Je le laissai faire, il semblait préoccupé.

Il jetait des regards vers l'extérieur et passait ses mains un peu partout.

« Putain ! grogna Spencer. »

D'accord, là, il commençait à me faire peur. Que se passait-il dans sa petite tête ? J'accouru donc à ses cotés.

« Spencer tu vas enfin m'expliquer ce que tu as ! m'exclamai-je. »

Il ne me répondit même pas. Ses mains fouillaient un peu partout aux abords de la fenêtre. Qu'est ce qu'il pouvait être agaçant quand il ne me répondait pas.

Je soufflai à mon tour quand il s'écria « Bingo ».

Il ressorti sa main de l'extérieur de la fenêtre avant de se retourner vers moi.

Un objet minuscule et noir se trouvait dans sa main.

Il souffla avant d'hurler.

« Qu'est-ce que cette putain de caméra fou là ! »

Je sursautai par ses propos. Il écrasa ensuite ce petit objet.

« C'est quoi ça ? Demandai-je un peu fébrile.

-Ecoute Si l'on regarde bien la photo que cette personne nous a envoyée, deux choix s'offrent à nous. »

Je le regardai stupéfaite. Enfaite il avait bel et bien un cerveau, et celui-ci s'était activée à forte endurance depuis quelques minutes.

Je fronçai les sourcils pour qu'il continue dans sa lancée.

« Soit un vrai détective avec un zoom hyper puissant nous espionne du haut de l'immeuble d'en face, soit quelqu'un a réussis à intégrer cette petite caméra sur ta fenêtre. »

J'observai ce petit objet noir de plus prêt. Comment une chose si petite pouvait-elle être si puissante ?

Qui pouvait bien m'espionner ? Evidement, il était simple pour quelqu'un d'atteindre ma fenêtre par les escaliers de secours du bâtiment. Pourquoi était-ce moi que l'on observait ? Juste pour une connerie d'histoire amoureuse ?

« Et ... tu vas faire quoi toi ? Répliquai-je en me mordant la lèvre inférieure.

-Je n'ai plus le choix. Je vais devoir annoncer la vérité à mon père avant que cet enfoiré le fasse à ma place, soupira t-il, Mais ça en vaut la peine.

Il me fixa dans les yeux ce qui me rendit mon sourire. Spencer devenait-il enfin vraiment un homme ? Un homme près à décider de ses propres choix ?

Alors qu'il voulait m'attraper par la taille. Il s'arrêta brusquement.

« C'est pas vrai... s'exclama t-il en fixant l'objet.

-Pas vrai de quoi ?

-Dites moi que c'est une blague...

-Une blague de quoi ? Commençai-je à m'impatienter.

-Mon père attendra... Je suis désolé je dois y aller, s'empressa t-il de répliquer. »

Il tourna les talons et se dirigea vers la porte d'entrée.

« Spencer Wilden je te jure que si tu sors sans rien me dire.... Hurlai-je. »

Il s'arrêta pour me défier du regard. Un sourire coquin s'échappa de ses lèvres rosées.

« Tu vas faire quoi ?

-Je t'écraserais les couilles à coup de marteau. »

J'essayais de lui faire le plus peur que possible, mais en vue de son rire inextinguible je compris qu'il se fichait totalement de moi.

« Je prends le risque.... Jubila t-il en s'enfuyant de mon appartement. »

Je dû hurler son nom durant au moins deux minutes avant de me rendre compte que mes cris perçants pourraient déranger mes voisins. Ce mec était un enfoiré !

***

Point de vue de James.

Extrêmement pathétique à chier. C'était la seule expression que je trouvais pour décrire ma prestation téléphonique. Sérieusement, pas une seule fois Spencer n'avait eu peur de moi. Il m'avait même provoqué au final. J'avais beau vouloir jouer au méchant, je n'en étais pas un.

Je m'étais pensé bien plus fort mentalement. En vrai j'étais juste « extrêmement faible à chier ».

Je lui avais juré de révéler son petit secret à son père, en échange il m'avait répondu qu'il s'en foutait tant qu'il était avec Hayden. Ce mec l'aimait vraiment ?

Pourtant j'étais persuadé qu'il n'était attiré que par ses seins et son cul. Ce mec pour moi était un sans cœur. Un homme riche, parfaitement imparfait, menteur, manipulateur.

Certes il avait été sympathique avec moi en tant qu'associé, mais je le voyais bien dans ses yeux qu'il était hypocrite.

De toutes les façons dès demain, la publicité de l'application sera enfin rendue au public. Après ça, à part mise en cas de problème rare, je n'aurais plus à avoir affaire avec ce foutu riche.

Nous serrions deux collaborateurs à distances.

J'étais devant mon miroir. Je me contemplais. J'avais fais une belle erreur, j'étais un piètre acteur.

J'avais un sentiment de haine envers moi, bloqué dans ma cage thoracique.

J'avais abandonné un moment mes ordinateurs pour me détendre.

Cependant quand j'y revins, je restai perplexe. Un écran sur deux était allumé. Ce n'était pas normal.

J'avais posé la veille, discrètement deux caméras aux bords des fenêtres d'Hayden.

Merde de merde de merde de merde ! Bravo James, tu as un vocabulaire de plus en plus concis.

Un des deux avait découvert ma petite caméra ?

Je m'assis brutalement sur ma chaise, et activai le mode recule accéléré de la caméra qu'il me restait toujours.

J'avais abandonné ma chaise après avoir appelé Spencer à 18h13.

18h14, Spencer tenait Hayden fermement dans ses bras, le regard perplexe.

18h15 : Il s'agitait comme un fou devant la fenêtre, cherchant quelque chose.

18h16 : Arrêt de ma caméra.

Je soufflai. Comment ce mec avait-il pus découvrir ce minuscule petit objet ?

De toutes les façons, il m'en restait toujours une. Je pouvais même observer Hayden en joli vêtement de maison aiguisant à marteau. Oh là ? Avait-elle pété les plombs ? Pas étonnant. Mais je ne pouvais m'empêcher d'observer son expression du visage. Malgré sa colère, elle semblait heureuse. En même temps Spencer avait osé me défier plutôt que de la perdre.

Un sentiment de culpabilité m'envahie... Kate me manquait terriblement et non Hayden. Mais je savais que si un jour elle découvrait mes intentions, jamais elle ne me le pardonnerait.

J'éteins tout mes programmes quand j'entendis un frappement à ma porte.

Ah, ça devait être Amanda. Je lui avais demandé de passé me voir pour faire le bilan de ma piètre comédie, bien que nous nous soyons vu le matin.

Enfaite non, je crois que je l'avais tout simplement appelée car j'aimais passer du temps avec elle.

C'est vrai. Bien que notre désir de vengeance avait été notre source de compatibilité, je l'appréciais beaucoup et ce qui s'était passé ce matin même n'arrangeait pas les choses dans ma tête.

Je ressentais encore l'odeur de son parfum, son contact chaud.

C'est donc tout sourire que je m'en allai à ma porte.

Cependant, ce sourire disparut en apercevant ce qui m'attendait.

Amanda, certes.

Aux bras de ... ?

****

Voila je coupe là :D

Une idée de ce que Spencer a en tête?

Une idée de qui se trouve à la porte d'Amanda à ses bras?

Ahhhh je suis désoléeee du retard! Mais je passe mes soirées et weekend à travailler là du coup pour écrire c'est un peu compliqué parfois xD

Voila j'espère que vous avez appréciez ce chapitre !

Sinon j'ai mis la musique " Soit un homme " de Mulan en média parce que j'adore cette musique mdrr ça me rappelle tellement de souvenirs :') (ONSENBASLESCOUILLES)

GROS BISOUX A TOUS <3


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