Un nouveau rêve


Un grand HAPPY BIRTHDAY à notre tendre Wei Ying 💐 ma muse d'amour 💜

Écrit le 31.10.21

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- Lan Zhan...

Son odeur musquée m'enveloppe dans sa profondeur éphémère. Sans repères, je m'y noie à corps perdu. Il est partout et nulle part à la fois.

Suave omniscience de mon être.

- Lan Zhan... Où es-tu ?

Je force sur ma vision floue, la brume se dissipe. Un point d'eau se dresse devant moi. Ce lac m'est familier... Quand l'ai-je vu pour la première fois ?

- Wei Ying.

Je me retourne sur mon époux et soupire, soulagé. Dans mon mouvement bref, je sens flotter la longueur de mes cheveux dans mon dos, coiffés comme autrefois avant ma mort. Je froisse une moue perplexe mais ne m'y attarde curieusement pas. Pourquoi suis-je anxieux ? Mon estomac est noué par une étrange euphorie.

- Lan Zhan, tu vas rire mais... où sommes-nous ? Ha Ha ! J'ai dû m'assoupir et je...

Il m'attrape par l'avant-bras afin de m'obliger à le suivre.

- Lan Zhan ? Pourquoi ne dis-tu rien ? Je veux dire, encore moins que d'habitude ?

- Aujourd'hui, c'est ton anniversaire.

- C'est... Oh ! oui, en effet. C'est donc une surprise que tu me réserves ? murmuré-je en me rapprochant de lui, taquin.

- Mh.

- Bien, bien.

Je souris, survolté. Sous le crépuscule teinté d'étoiles, nous nous dirigeons vers une auberge calme. Qu'a-t-il bien pu me préparer ?

Il pousse la porte. Une bouffée de chaleur fulgure aussitôt en moi. Un doux parfum de rose embaume les lieux, réchauffés par le feu chaleureux d'une cheminée. La clientèle me surprend, il n'y a que des hommes (charmants, qui plus est). Leur attitude est singulière, en revanche : ils nous fixent comme si nous étions attendus. Deux d'entre eux s'embrassent sans nulle gêne. J'en reste pantois. Mes yeux s'agrippent à la scène tandis que je me fais traîner dans les escaliers.

- Wei Ying. Veux-tu les rejoindre ?

- Q-quoi ? Non ! Ha Ha ! Lan Zhan, Lan Zhan, quelle idée as-tu là ?

Mon époux me regarde de biais, rembruni, puis me tire vers une chambre à l'ambiance tout aussi agréable. Des bougies sont déposées ici et là, à différents endroits de la pièce. La chaleur et l'atmosphère fleurie qui y règnent exaltent mes sens. Je frissonne, je me sens incroyablement bien. Est-ce ce poulet bouilli au ginseng que nous avons mangé hier soir qui me fait tant d'effets ?

Je m'appuie sur le rebord en bois de la fenêtre pour observer le clair de lune et la beauté de ses astres. La lueur sélénite caresse la peau délicate de mon visage. J'ai l'impression que le ciel m'enrobe de sa toile onirique, que les constellations m'imprègnent de leurs arabesques fantastiques. Je ferme les yeux, délecté de ce moment de bonheur en compagnie de mon âme sœur. Ses mains se posent sur mes hanches pour glisser le long de mon aine. Je sens sa bouche se balader dans ma nuque. Mes lèvres s'étirent.

- Hanguang-Jun, je savais que cette nuit n'allait pas être calme, mais je dois dire que tu commences les festivités bien plus tôt que...

Je me retourne, les mots me manquent : deux Lan Wangji. Je bafouille, interdit, pendant que mon amour dédoublé poursuit son chemin de caresses sur mes courbes. À le regarder de plus près, je reconnais dans le plus élancé le Wangji de nos vingt ans.

- M'as-tu fait prendre une substance ? Lan Zhan, je...

- Wei Ying, me disent-ils en chœur.

Je reste bouche bée. Le jeune Lan Zhan me mordille l'oreille, brûlant d'envie, tandis que l'aîné me déshabille. Toujours sous le choc, je le laisse ôter mes vêtements et les faire glisser le long de mes flancs. Je me retrouve dans la tenue la plus ingénue, épié, touché et effleuré de tous les côtés. La chaleur qui croît dans mon ventre n'est plus due à l'atmosphère de la chambre. En voyant le plus jeune Wangji s'agenouiller devant moi, je balbutie, désorienté.

- L-Lan Zhan...

Il me soulève comme une plume et m'assoit sur le rebord, puis m'écarte les cuisses et les repose sur ses épaules tracées. Quand ses lèvres rencontrent ma semi-érection, je me raidis.

- Wei Ying, je meurs d'envie de te goûter.

Je m'empourpre, une main au visage. Lorsqu'il m'emprisonne dans sa chaleur humide, ma bouche s'entrouvre pour laisser échapper un soupir alangui. Celle de mon mari en profite pour la dérober. Sa langue danse avec la mienne, experte, depuis tant d'années d'union commune ; ses doigts papillonnent autour de mes boutons sensibles, les pincent, les font rouler sous leur pulpe. Je balance la tête en arrière et me cambre vers le vide de la fenêtre ouverte. Ma gorge s'offre à lui, cédant ma pomme d'Adam fragile. Il passe un bras sécurisant aux creux de mes reins et saisit l'instant pour parsemer mon cou de baisers enflammés et de coups de dents plus ou moins agressifs. Moi, j'attrape son membre durci avec fermeté. Ma main coulisse sur sa peau brûlante, tendue ; sur ses vallons de sang, enflés d'envie. Je l'imagine déjà en moi, sa grosseur m'emplissant entièrement et sa longueur glissée jusqu'au plus profond de mon ventre dans le bruit indécent de nos moiteurs. J'en frémis d'avance, l'écho des tourments qu'il m'infligera bientôt me fait durcir à n'en plus pouvoir.

Les mouvements de mon second amant sur ma hampe s'accélèrent. Je gémis de plus en plus fort, sous sa prise hâtive. Sa bouche me veut, avide. Ce garçon m'a tant désiré, a tant souffert quand, moi, je n'étais qu'une jeune et outrageuse provocation. Je reconnais à sa rapidité et à la ferme pression de ses lèvres l'impatience qui le dévore. Ce soir, il laisse enfin libre cours à ses fantasmes. Mon intimité lui est dédiée.

J'émets un premier gémissement, savoure le moment, les paupières closes. Mon époux me murmure à l'oreille, entre deux suçons sanguinolents :

- Wei Ying. Je vais te faire jouir comme jamais.

Je me mords la lèvre à la douleur. Mes mains glissent dans les cheveux de mes deux hommes, accélérant les mouvements de l'un pour accentuer la passion langoureuse des baisers que j'échange avec l'autre. La flamme grimpe et grimpe encore. Ardente, elle me consume, remonte le long de mon échine pour gravir les échelons vers les prémices de mon extase. Ma bouche s'ouvre en grand, mes yeux se plissent, je me crispe et m'agrippe à leurs chevelures. Ma voix se délie. Je pousse des cris éraillés, absolument obscènes. Vrombissant de spasmes, à mon Élysée charnelle.

Apaisé, mon souffle se rallonge et mes paupières battent lentement ; l'orgasme jette son voile d'ivresse sur mon esprit vaporeux. Lan Zhan se relève, les lèvres soigneusement léchées et le regard libidineux. Son sexe m'appelle ; il ne peut plus patienter. Leur réjouissance ne fait que commencer.

Le jeune Lan Zhan m'attire à lui et s'assied sur le lit. Je déglutis en comprenant ce qu'il attend de moi. À genoux entre ses jambes, je considère sa verge perlante, frémissant d'envie. J'humidifie mes lèvres et l'embrasse sur toute la longueur de sa masculinité dressée. Les mains de mon époux s'agrippent à mes hanches pour les plaquer contre son bassin. Je me retrouve la croupe en arrière, affairé sur l'un tandis que l'autre s'aventure vers mon intimité. Il remonte le long de mes cuisses jusqu'à empoigner mes fesses, à la limite de me faire mal, et les écarte sans ménagement. Je frissonne lorsqu'un liquide huileux coule entre elles.

Incapable de se montrer plus patient, le jeune Lan Zhan fourre ses mains dans mes cheveux et fourre son membre engorgé dans ma bouche. Il me fixe, l'œil mi-clos, me transperce dans tous les sens du terme.

- Wei Ying, avale-moi.

Privé de parole, je me contente d'obéir, exalté par l'indécence de cet ordre. Mais je comprends vite ce qu'il entend vraiment par ces mots. Il appuie sur ma tête jusqu'à heurter le fond de ma gorge. Je me crispe aussitôt, les yeux humides, mais fais rapidement abstraction de ma gêne pour le satisfaire. Ses soupirs de bien-être me pâment.

À l'arrière, Lan Zhan commence à insérer ses doigts en moi. J'expire, de nouveau alangui par l'annonce d'un plaisir que je connais à merveille. Plus il s'infiltre en moi, plus je gémis et accueille le sexe épais de mon jeune amant au plus profond de ma bouche, l'engloutit avec avarice, les yeux levés vers lui pour me délecter de son expression fébrile. Je m'applique avec ferveur, je veux lui offrir la suprême jouissance qu'il mérite.

Notre fièvre commune m'encense ; j'ai de plus en plus chaud. Des frissons parcourent le haut de mes cuisses, remontent le long de mes flancs. J'ai envie d'eux. Je veux qu'ils me possèdent. Tous les deux. Je remue mon bassin et recule sur les doigts de Lan Zhan, signe que je souhaite être pris au plus vite. Je ne veux plus attendre, le message est clair.

Mon homme remplace ses doigts par sa chair transie et pousse sur mon entrée. La douleur naissante me tiraille, l'envie me prend de serrer les dents mais j'en suis bien évidemment incapable - mon impatience me perdra. Je tends une main un arrière pour quérir sa douceur (suis-je donc si naïf, après toutes ces années ?). Pour unique réponse, il me saisit le bras et le bloque dans mon dos. Mon appui perdu, je me retrouve la tête nichée davantage encore entre les cuisses de mon jeune amant, au plus près de ses bourses tendues, sans plus aucun moyen de bouger. Je grogne, la bouche pleine, et le fait frémir sous mes vibrations. Aussi juvénile qu'il est, il fait preuve de bien moins d'empathie encore que son aîné. Il force sur ma tête pour s'enfoncer toujours plus en moi en même temps que son double entame déjà de profonds va-et-vient dans mon corps. Je fronce un regard douloureux et grommèle. Nouvelles agréables vibrations - le jeune Lan Zhan s'en ravit.

Quand mon époux effleure mes zones les plus douces, je plante mes ongles dans mes paumes ; il se réjouit de sa victoire, je le sais. Il aime me faire défaillir après quelques souffrances et me sentir vulnérable. Quand ses mains se referment sur mes hanches, je sais qu'il va me prendre avec sauvagerie. Me percuter sans merci.

Une première fois, il choque ma fragilité. Je me cambre et tente de relever la tête, électrisé par le plaisir, mais mon second Lan Zhan me retient et continue à envahir ma bouche. Il aime quand je suis réduit au silence forcé de cette manière.

De bout en bout, ils malmènent mon corps, le secouent sans scrupules ni délicatesse. Leurs sexes épais heurtent mes fons, encore et encore. J'en tremble, en pleure, un cri mué dans la gorge. Ainsi maîtrisé, je ressens chacun de leur geste au centuple. Mes sens sont exacerbés. J'accepte d'être leur humble soumis pour le restant de mes jours, condamné à cette sentence où je n'ai nul mot à dire, châtié à jouir de leurs pulsions au sein d'un éternel et merveilleux tourment.

La seconde fois où il frappe mon point sensible, j'étrangle de nouveaux cris. Leurs voix à tous les deux s'élèvent. De chaudes larmes s'échouent sur mes joues. Je me sens à leur merci, livré à leur exquise brutalité. La volupté de cette pensée me transcende. Dans toute cette violence, leur entière possession déclenche mes foudres. Mes membres faiblissent, tressaillants. Le coton libère ses premiers nuages dans mes veines, et les vagues de chaleurs déchaînent leurs flots dans mon bas-ventre. L'orgasme grandit en moi, incandescent. Il s'annonce puissant, sans cesse croissant. Jusqu'à ce que mon esprit et ma voix s'en déchirent. J'en oublie mon nom. Mon corps s'embrase, crépite de mille et une décharges de plaisir, de mes jambes tremblantes à mon épine dorsale brûlante. L'implosion se répand, ouragan inhibiteur de raison ; je quitte les sphères du réel. La jouissance nous libère tous les trois quasi simultanément. Leurs semences coulent en moi de longs et délicieux instants, emplissent ma bouche et mon ventre de leurs flots virils. L'érotisme m'inonde. Je ne suis plus qu'une muse de luxure. Impure. Dans leurs derniers mouvements, ils achèvent de me ravager, unis par la même emprise sur mon être. Car je leur appartiens à tous les deux, depuis toujours.

Quand je peux enfin reprendre mon souffle, je m'écroule sur les cuisses échauffées de mon jeune Wangji, la tête près de son membre soulagé. Encore haletant, il caresse mon visage transpirant d'une main douce. Je ne tiens plus sur mes jambes. Mon unique Lan Zhan me récupère avant que je ne m'effondre au sol. Il me porte dans ses bras et me positionne entre eux, sur le lit. Leurs corps noueux encadrent le mien, fiévreux. Au creux de leur cocon d'amour, couvé par leur chaude étreinte, je frissonne. Le plus jeune se colle dans mon dos et m'enlace par derrière, le nez enfoui dans mes cheveux, tandis que l'aîné me blottit contre lui avec son habituelle force sereine. Je sens ses fluides s'échapper de moi - doux miel de son empreinte.

Je soupire, noyé dans mon océan d'endorphines, et blottit ma tête dans son cou.

- Lan Zhan...

- Mh.

- Tu as utilisé ce brûleur d'encens, n'est-ce pas ?

Son silence me suffit en réponse. Un sourire malicieux se dessine sur mes lèvres. Je me sens soudain happé vers le bas, bien que toujours immobile, et m'agrippe alors au dos de mon époux. La sensation de chute est déconcertante. Lentement, la chaleur de mon second Lan Zhan s'efface pour laisser place à celle de la couverture et à la fermeté notre matelas réel.

Nous échangeons un regard complice qui se passe de mots puis, comblé, je me réfugie contre lui et retrouve le douillet de son cou, avec un large sourire. La tendresse de sa peau nue contre la mienne est divine. Avant que le sommeil ne nous fasse à nouveau dériver vers ses chimères, mon âme sœur dépose un délicat baiser sur mon front et glisse son nez dans mes cheveux.

- Joyeux anniversaire, mon amour.


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J'espère que cet OS vous aura plu😊 nous devions évidemment fêter cela🌹

A bientôt pour une nouvelle histoire torride ✒️✨

Fanart qui m'a inspirée

Non censuré 👉🏻 Twi : @ssu_saeu
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