CHAPITRE 1 : Ce qu'elle vit
Quel était ce lieu, enchanteur par sa beauté et sa douceur de vivre ? Se demandait-elle. Adossée sur un hêtre de grande taille et aux nombreuses branches tentaculaires, elle observait avec une vue imprenable, ce paysage sans égal aux couleurs enivrantes magnifique de beauté et de pureté, offrant élégance et quiétude avec ses fleurs et plantes aromatiques, et son terrain parfaitement verdoyant. Le vent soufflait sur son visage sublimé, qui balayant du regard ce paysage observait dans un premier temps les pics rocheux et les nuages qui semblaient lui traverser corps et en second lieu les oiseaux qui passaient en sifflotant un air doux de musique.
Elle éprouvait un sentiment de légèreté et de tranquillité mais, tout cela bascula très rapidement. En une fraction de secondes, elle vit tout ce paradis partir en cendres comme un papier qui brulait. Tous ses paisibles sentiments qui l'animaient s'étaient transformée en angoisse. Elle tressaillit lorsqu'elle entendit une voix rauque et aigüe prononcée son nom avec insistance. Elle essaya de se lever et fuir mais son corps refusait d'obéir. Alors qu'elle était en train d'étouffer à cause de la peur, elle finit enfin par se réveiller de ce cauchemar grâce à la voix de son amant qui l'appelait avec insistance.
Son réveil était éprouvant, son rythme cardiaque était accéléré et elle ressentait ce sentiment d'angoisse diffuse.
_ Calme toi Olive ! dit son amant pris de panique, tout en la saisissant. Qu'est ce qu'il y a ?
Cette dernière resta figée sans donner de réponse, elle semblait ne pas s'être rendu compte qu'elle était de retour dans le monde réel. Son compagnon la secoua à nouveau, puis elle reprit vraisemblablement connaissance.
_ Je ne comprends pas Daniel... J'ai encore l'impression d'avoir fait le même cauchemar mais je ne m'en souviens toujours pas, j'ai très peur. Dit-elle les larmes aux yeux et la voix tremblante.
_ Ne pleures pas chérie, c'est surement une mauvaise période ; Ne t'inquiète pas, je suis là. Répondit-il serrant fort Olive dans ses bras.
Elle ne tarda pas à se rendre compte dans les bras de son homme que c'était à une illusion qu'elle s'était créée. En effet, Olive vivait seule, cela faisait six mois qu'elle avait rompu avec Daniel. Pour quelle raison ? Elle-même l'ignore. Ce dernier était parti sans le lui dire et avait laissé une lettre dans laquelle il déclarait qu'elle avait des agissements bizarres voire qu'elle était possédée. Depuis ce jour ils ne s'étaient jamais revus. Olive n'avait jamais accepté son départ et s'était créé un monde dans lequel il était encore là.
Elle devenait presque folle avec tous ces cauchemars, sans personne sur qui s'appuyer. Elle n'avait jamais eu une bonne relation avec les femmes qui l'enviaient pour sa beauté et les hommes qui n'étaient là que pour se satisfaire. Elle se disait seule au monde. Malgré cela, elle se leva pris sa douche puis fit son repas. Sa devise ? Garder le moral peu importe ce que l'on vit, chose qu'elle respectait quand même.
A l'instant tout en mangeant, elle eut l'idée d'essayer de joindre Daniel. Après longues hésitations elle ne le fit pas, mais pour se changer les idées, son repas terminé elle décida de sortir et de prendre un peu d'air.
Olive avançait dans la rue pleine de monde en ce début de soirée d'été où l'air manquait. La ville, chaude comme une étuve, paraissait suer dans la nuit étouffante. Son teint jaune qui ne passait pas inaperçu ne se lassait d'attirer l'attention de tous les hommes aux alentours sur elle, sans parler de ces sublimes cheveux lavande pendant jusqu'à son cou, qui semblaient briller sous l'effet des lampadaires.
Cette situation la mettait mal à l'aise, mais cela restait tout de même une bonne idée d'être sorti, afin d'au moins dégourdir son corps après toute cette journée de sommeil. Comme à son accoutumée, elle fit quelques va et vient avant de décider de rentrer.
Alors qu'elle arpentait le chemin du retour elle se rendit compte qu'on la suivait. Effrayée, les battements de son cœur s'accéléraient cependant elle essaya de garder son calme. Augmentant le rythme de ses pas, prenant toutes sortes de virages, elle avait pour plan de distancer discrètement son assaillant, chose qui réussit. Elle décida ensuite de prendre un raccourci afin de retrouver le plus rapidement possible le chez elle.
Après quelques minutes de marches, elle déboucha devant sa maison, balaya toute la rue du regard sans voir la trace d'une personne. Elle enfonça les clés dans la serrure, ouvrit la porte puis se fit brusquement pousser à l'intérieur. Son agresseur ferma brusquement la porte, puis la colla contre le mur, en serrant ses poignets, bloquant ses jambes ensuite il commença à l'embrasser.
_ T'es toute belle et bandante, t'es une allumeuse. Je vais te donner ce dont tu as besoin mon amour ! Dit-il avec agressivité.
Olive essaya de se dégager, tourna la tête pour échapper à sa langue, à son haleine.
_ Va-t'en ! Laisse-moi tranquille ! Supplia-t-elle d'une voix frêle.
Hormis le tout premier viol dont elle avait été victime, Olive n'avait fait l'amour que trois fois dans sa vie avec Daniel à peine plus âgé qu'elle, elle n'avait connu que le corps de l'homme qu'elle aimait. Là, elle était confrontée au désir brut d'un homme qui faisait au moins trente kilos de plus qu'elle, à sa force et à sa stature. Elle était couverte de peur, elle continuait de crier, mais ça ne servait à rien. Elle comprit donc qu'elle ne pouvait plus rien faire.
_ Mon Dieu qu'ai-je fait pour mériter cela ! Pas une seconde fois ! Se lamentait-t-elle dans son fond intérieur. Pourquoi tout ces malheurs m'arrivent-t-ils ?
Son cœur souffrait abondamment, sa vie n'était que malheur et malédiction, elle n'en pouvait plus. Sans toutefois s'en rendre compte, elle perdit partiellement connaissance et le contrôle de son corps, en revanche, celui-ci était encore conscient, mais ce n'était plus sous son influence. L'esprit embrumé, Olive se vit entrainer sur le fauteuil tout près, et l'homme s'apprêtait à la violer. Elle voyait son corps bouger tout seul, repoussant son assaillant avec aisance. Ce dernier fonça sur elle, et vit sa tête se faire décapiter par sa victime d'un geste rapide de la main.
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