Chapitre 6 - Le pardon
⸺ Tu comptes faire le guet ?
Sandy avait apostrophé Jack, qui semblait ne pas vouloir quitter un périmètre de sécurité autour du bureau de Frédéric.
⸺ Ne te fais pas de mauvais sang, on peut lui faire confiance, lui assura-t-elle avec son sourire paisible coutumier.
⸺ Oui..., lui accorda lentement l'Éclaireur-adjoint. J'avoue qu'il n'est pas comme je me l'imaginais.
⸺ Je pense, médita Sandy avec de la tristesse au fond des yeux, que c'est quelqu'un qui a fait une erreur autrefois, et qui l'a payée très cher. Toute la rancune que l'on pourrait avoir à son encontre n'est rien face à la culpabilité qui doit le ronger.
Elle haussa ses épaules graciles.
⸺ Enfin, ce n'est que mon avis.
La compassion qu'elle parvenait à manifester pour ce jeune homme qui nous avait pourtant frappés en plein cœur m'émut tant que j'eus bien du mal à ne pas l'étreindre. Sandy était l'ange de la maison, et Beauchamp devait être complètement bouché pour ne pas s'en être aperçu.
Jack consentit à quitter son poste de garde, suivant mon amie dans le couloir. Nous passâmes devant le petit bureau où était toujours enfermé Michael, à en croire le timbre bas de sa voix qui glissait sous la porte. Je ne m'attardai pas, malgré l'envie que j'avais de coller mon oreille contre le trou de serrure. Ce n'étaient plus mes affaires. Je devais suivre son exemple et passer à autre chose.
Sans un mot, nous regagnâmes le rez-de-chaussée où nous attendait un raffut de tous les diables. Laurine, Cathy et Charlotte n'étaient plus les seules Chasseuses à poireauter dans le hall : presque toutes les combattantes de la maison s'étaient spontanément rassemblées en attendant la fin de cet entretien un peu redouté, un peu réprouvé. Helena y était pour beaucoup dans ce charivari. En bonne fille du sud du pays, elle gesticulait dans tous les sens et braillait son incompréhension de savoir Frédéric seul avec l'ex-mercenaire. Sandy et moi comptions visiblement pour du beurre.
Toutefois, la Chasseuse pleine d'ardeur, en nous avisant, se rendit compte que son exagération était désormais vraie. Elle nous observa un instant avec des yeux de merlan frit avant de s'écrier :
⸺ Vous les avez laissés seuls ?
⸺ Parce que tu crois sincèrement que Mason aurait passé une nuit blanche à rechercher Alicia dans le seul but de s'introduire dans la maison et d'assassiner Frédéric ? ironisa Sandy, qui secoua la tête d'exaspération. À sa place, je ne me serais pas donné cette peine.
⸺ Tu es trop fleur bleue, Sandy, ricana notre collègue. Tu n'imagines pas à quel point les gens peuvent avoir un cerveau tordu.
⸺ Autant que le tien, ce serait compliqué...
Helena lui tira la langue et se rencogna dans une attitude vexée. Les deux se chamaillèrent chacune à leur façon, Helena en en rajoutant des caisses, Sandy avec une douce ironie. Finalement, pour détourner leur attention de ce sujet ô combien brûlant, je profitai de ce que Jack devisait avec Laurine pour mettre les filles à contribution en vue de ma virée nocturne.
⸺ Lyse et Chris viennent passer la soirée à GhostValley. Ça fait longtemps qu'elle en a envie, alors... Vous avez une idée de ce qu'on pourrait faire ?
Leur réaction fut à mille lieues de ce que j'espérais.
⸺ Tu n'y penses pas ? me sermonna Sandy. Après ce que Frédéric a dit...
⸺ Promis, on se cantonnera au centre, plaidai-je en lui offrant une mine suppliante.
Je savais quelles armes employer pour la faire céder.
⸺ Je ne serai pas toute seule, renchéris-je, puisque Lyse et Chris ne me quitteront pas d'une semelle.
⸺ Ton frère et ta pote ? C'est sûr qu'ils feront le poids face à une horde de vampires, pouffa Helena.
⸺ Vous aussi vous serez là. Qui va patrouiller dans le centre, ce soir ?
⸺ Presque nous toutes, m'apprit ma collègue tout feu tout flamme en recoiffant ses cheveux auburn. Une manifestation anti-réconciliation est prévue, et vu comme l'ambiance est explosive depuis l'assassinat de Madeline, la mairie craint des débordements... Ça promet !
Je ne parvins à contenir une grimace embêtée. Cette manifestation d'extrémistes illuminés tombait très mal, mais je n'étais pas prête à renoncer, d'autant plus qu'Helena m'offrit la solution à mon problème.
⸺ À ta place, je les emmènerais au cinéma. Il est plutôt éloigné du trajet prévu de la manif' et, surtout, ils passent le film Pour l'éternité.
⸺ Le navet qui met en scène l'histoire d'amour entre une humaine et un démon ? me moquai-je devant son enthousiasme.
⸺ Un navet ? se scandalisa-t-elle. Tu ne l'as même pas encore vu !
⸺ Non, mais j'ai des talents de devin, m'esclaffai-je. Par contre, je croyais qu'il ne sortait que le mois prochain ?
⸺ Ils ont avancé la sortie pour rendre hommage à Madeline et à son compagnon, m'informa Sandy, qui ne se déridait pas.
Visiblement, la perspective que je puisse désobéir à un ordre tacite de Frédéric – et au passage faire fi des recommandations formulées par Shawn – ne lui plaisait pas du tout. Néanmoins, en bonne amie qu'elle était, je savais qu'elle ne me balancerait pas non plus.
⸺ Vous savez quoi ? C'est une très bonne idée. Chris et Lyse pourront voir de vrais démons, mais par écran interposé. Exactement ce qu'il leur faut. On sera rentrés tôt, ajoutai-je à l'intention de Sandy. Ensuite, je me tiendrai tranquille, comme prévu.
⸺ Je garderai mon téléphone à portée de main. Au moindre doute, tu m'appelles, me conjura-t-elle, le visage anxieux.
⸺ Promis, juré.
Elle n'eut pas l'air bien rassurée, et sans doute aurait-elle tenté de me dissuader de prendre ce risque si des bruits de pas ne s'étaient pas fait entendre dans les escaliers. Ils n'échappèrent à personne, si bien que les conversations se turent et que les têtes convergèrent vers l'élégante balustrade, attendant de voir qui descendaient les marches centenaires.
Mon cœur fit un soubresaut lorsque j'aperçus Michael et Shawn, qui s'entretenaient à voix basse. Que pouvaient bien se dire ces deux anciens rivaux ? Les mots demeurèrent indéchiffrables, et leur discussion coupa court face au silence hostile, sentencieux, qui était tombé dans le hall.
Quelle drôle de vision que celle de ces deux garçons côte à côte, rendus presque complices par leur connivence. Deux garçons qui avaient marqué ma vie, chacun à sa manière. Deux garçons que j'aimais de façon différente mais sincère. Deux garçons que j'avais blessés profondément.
Ils se focalisèrent sur l'assemblée mutique qui, clairement, attendait le départ de l'indésirable. Impassible, Shawn chuchota quelques ultimes paroles à Michael avant de dévaler les dernières marches. J'attendis, avec la fébrilité des amoureuses, qu'il se tourne vers moi, me fasse un signe, me dise au revoir.
Rien de cela. Le jeune homme honni s'éclipsa sans un regard ni un geste, sans montrer que l'animosité de mes collègues lui pesait comme le plus lourd des fardeaux.
Shawn parti, les voix reprirent possession des lieux, s'animèrent au point d'en faire trembler les murs. Avec dépit, je vis comme Chloé se précipitait au-devant du jeune Éclaireur. Ses yeux de biche le couvaient avec inquiétude, et la main qu'elle posa avec sollicitude sur son bras révélait leur rapprochement. Je me détournai de ce spectacle, doublement curieuse désormais.
Qu'avait dit Shawn à Frédéric ?
Qu'avait-il dit à Michael ?
Je détestais en être réduite à des conjectures. Je n'en avais pas le choix.
⸺ Mason a toujours été aussi sexy ? s'interrogea Helena à voix haute, tête penchée vers la porte où avait disparu la silhouette de Shawn.
Pour toute réponse, le moteur de la moto rugit sa fureur. Il m'évita de devoir réagir à un commentaire que je ne savais interpréter et qui récolta une œillade exaspérée de Sandy.
⸺ Bon, je vous retrouve ce soir alors ?
Je pris congé avec ces quelques mots et un sourire de façade.
⸺ La séance est à vingt heures, m'apprit Helena. Soyez en avance si vous ne voulez pas rester sur le trottoir.
La Chasseuse m'envoya un baiser et un clin d'œil, et je me demandais s'il existait une épreuve sur terre qui pouvait lui enlever le sourire.
Comme je le pensais, la moto de Shawn avait déjà disparu. Je m'autorisai un soupir à fendre l'âme avant de sautiller au bas du perron. Je me stoppai toutefois dans ma course en entendant la porte d'entrée du manoir claquer derrière moi.
⸺ Tu veux bien que je te raccompagne ?
En trois foulées, Michael m'avait rejointe sur l'allée de graviers. Il enfila son blouson sous mes yeux grands ouverts. Je pensai à fermer ma bouche, que la stupeur avait arrondie comme une balle de golf, à temps pour qu'il ne s'aperçoive de rien.
⸺ Oui, bien sûr, pépiai-je.
Nous nous mîmes en route, enveloppés d'un malaise certain. Michael ne m'avait pas adressé la parole depuis ces mots durs qu'il avait prononcés avant notre réunion avec Beauchamp. De ce fait, je m'étonnai de ne déceler aucune rancœur sur son visage ombré de quelques mèches châtaines. Ma culpabilité n'en était pas moins vive.
⸺ Je suppose que tu sais de quoi je veux te parler ? amorça-t-il en shootant doucement dans un marron échoué sur le chemin.
⸺ Je crois deviner, me rembrunis-je.
Je n'oubliais pas que Shawn avait évoqué la possibilité d'impliquer Michael dans ce complot à mon encontre.
Non, j'étais injuste. Je savais bien que c'était leur préoccupation qui les poussait à m'enfermer dans une cage dorée. Seulement, le petit oiseau que j'étais supportait mal de se trouver derrière des barreaux, quand bien même le chat attendait son heure non loin de là.
⸺ Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais Mason a raison. Tu dois faire attention, pendant quelque temps au moins.
⸺ Parce que tu crois vraiment que Gregory la Main blanche réussira l'exploit de me cacher aux yeux du monde ? fis-je, non sans sarcasme.
⸺ C'est même pire : je crois que c'est l'un des rares qui pourraient y parvenir, rétorqua-t-il avec un petit rire.
Je croisai ses yeux si lumineux, dans lesquels je m'étais perdue des heures durant, et les remords revinrent m'assaillir. Vite, je m'absorbai dans le spectacle de la bruine qui s'était levée. Elle flamboyait dans la lumière du soleil qui perçait son voile. Son humidité s'accrochait à mes cils.
⸺ C'est gentil, de t'inquiéter pour moi, après...
Je n'eus pas la force de poursuivre. Mettre des mots sur des blessures encore récentes ne faisait que les raviver.
⸺ Je serais vraiment un monstre sans cœur si je ne m'inquiétais pas pour toi, plaisanta-t-il.
⸺ Oui, non... Je t'ai fait souffrir, et tu ne le méritais pas. C'est faux, tu sais ? m'enhardis-je à dire.
Comme il fronçait les sourcils, je lui rappelai, la voix éraillée :
⸺ Ce que tu as dit dans le couloir.
La première fois pouvait être une erreur de parcours, mais la deuxième me prouve que tu n'en as jamais rien eu à faire de moi.
À la contraction de ses mâchoires, je sus qu'il se remémorait ce triste moment lui aussi. Nous continuâmes notre marche, yeux rivés sur nos pieds qui avançaient en cadence. Je me fis violence pour expliquer :
⸺ Tu comptes beaucoup pour moi, vraiment. Et sache que je me réjouirai sincèrement si tu trouves le bonheur avec... Chloé.
Ma bouche s'était enrayée au moment de prononcer le prénom de ma collègue ; j'espérais qu'il n'y avait vu que du feu.
Il ne répondit rien, si bien que mon estomac se contracta au point d'être un rocher qui pesait lourd dans mon ventre. Au bout d'un moment, il brisa la glace.
⸺ Il ne se passe rien avec Chloé.
⸺ Oh..., exhalai-je, surprise qu'il se livre à cette confession.
⸺ Il faut croire que mon ego meurtri avait besoin de panser ses plaies auprès de quelqu'un d'autre, tenta-t-il de badiner, mais je n'en ai pas eu le cœur finalement. Je ne veux pas la blesser. C'est une chic fille, elle est jolie, amusante. Elle a tout pour plaire, dans le fond, sauf qu'elle n'est pas toi.
Il s'était arrêté de marcher, planté au milieu du chemin de feuilles mortes et de branches, et ses yeux verts brillaient dans la semi-pénombre du sous-bois. Ma respiration se perdit quelque part dans ma poitrine, où ma voix s'était elle-même réfugiée. L'amour tendre que je ressentais pour Michael était toujours là, caché dans un recoin de mon cœur, mais il n'avait plus voix au chapitre. L'Éclaireur aussi le savait. Maintenant que sa colère s'était apaisée, il pouvait accepter mon propre déchirement dans cette rupture.
Je ne répondis rien, mais qu'importe, il comprenait. Il se contenta de se remettre en route, et le craquement ténu des feuilles sous nos semelles nous accompagna plusieurs mètres.
⸺ Après ta disparition, je m'en suis voulu, de ce que je t'ai balancé, avoua-t-il, la mine sombre. Je me suis dit : et si c'étaient les derniers mots qu'elle emportait de moi ? Cette idée me tourmentait. Mais quand nous avons croisé Mason sur le parking de ce bar sinistre, j'ai compris que tu nous reviendrais, mais pas seulement.
Nous étions arrivés près du saule, dont les longues lianes lui donnaient l'allure d'un dormeur aux cheveux emmêlés. Michael et moi nous fîmes face, yeux dans les yeux, sereins, le cœur ouvert maintenant que les mensonges n'étaient plus.
⸺ En voyant Mason te chercher avec autant d'ardeur, j'ai compris qu'il y a des choses contre lesquelles on ne peut rien. On ne peut pas lutter contre le destin, énonça-t-il avec une résignation tranquille.
C'était à double tranchant, ce qu'il me disait : ses paroles nourrissaient mes espoirs et exacerbaient mes doutes.
⸺ Il ne se passe rien avec lui, souris-je en reprenant ses propres mots. On s'est fait beaucoup de mal, tous les deux. Je ne sais pas si on parviendra à oublier.
⸺ Vous vous pardonnerez, un jour. Tu sais ce qu'on dit : il faut laisser du temps au temps.
Je me mordis la lèvre et cédai sans plus résister : j'avançai de quelques pas et me calai entre ses bras. Une étreinte innocente, qu'il me rendit tout en douceur. Une étreinte qui me fit un bien fou, parce qu'elle me prouvait qu'il m'avait pardonnée.
Je m'écartai lentement et lui posai enfin la question qui me brûlait les lèvres :
⸺ Et Beauchamp, alors ?
⸺ Il a tenu sa promesse : il m'a proposé un poste à la capitale.
⸺ Je vois, reniflai-je, morose. Tu vas accepter, n'est-ce pas ?
⸺ Oui, me confirma-t-il simplement.
Je masquai mon dépit comme je le pus, mais c'était difficile. Je refusais d'imaginer qu'il puisse réellement partir.
⸺ Je pense que c'est la meilleure chose à faire, enchaîna-t-il en glissant ses mains dans les poches de son jean. Pour nous, après tout ce qu'on a vécu, mais pour toi aussi.
Face à mon incompréhension, il s'expliqua :
⸺ Je me dis que je serai plus utile à NewHeaven qu'ici. J'aurai accès à la bibliothèque centrale, je serai peut-être sous les ordres d'un proche collaborateur des Maîtres-Éclaireurs... Je pourrai être vos yeux et vos oreilles là-bas.
⸺ Tu te reconvertis dans l'espionnage, alors ? pouffai-je pudiquement, pour ne pas lui montrer que ses intentions me touchaient.
⸺ J'ai toujours rêvé de vivre dangereusement.
Je ris de cette énormité, qui ne collait pas du tout avec son caractère réfléchi, mais mon hilarité se fana bien vite. Restait l'essentiel : son départ prochain.
⸺ Quand partiras-tu, à ton avis ?
⸺ Dans un mois, peut-être, le temps que Frédéric et Beauchamp fassent le nécessaire. Mais je ne partirai pas avant d'avoir fêté ton anniversaire, m'assura-t-il avec un clin d'œil. Dix-sept ans, ça ne se rate pas.
⸺ J'espère bien !
Je m'efforçais de sourire, même si la tristesse faisait ployer les commissures de mes lèvres.
⸺ Tu promets de faire attention ? insista-t-il quand je m'apprêtais à prendre congé.
Je malmenai ma lèvre, mais je savais déjà que j'allais lui dire la vérité. Entre lui et moi, les tromperies, c'était fini.
⸺ Chris, Lyse et moi allons au ciné ce soir, avouai-je tout bas. Voir Pour l'éternité.
⸺ Alicia..., souffla-t-il, secouant la tête.
⸺ Je sais ! l'arrêtai-je en levant les mains telle une fugitive qui se rend. Les filles sont au courant. Je suis presque certaine que Sandy m'attendra à la sortie du ciné comme une maman à la sortie de l'école.
⸺ C'est vraiment tout ce que vous prévoyez de faire ? me sonda-t-il, rivant ses yeux verts aux miens.
⸺ Je te le jure. Je le jure de chez jure.
Nouveau soupir de sa part, long grattement de nuque de celui qui ne sait pas quoi faire de l'enfant difficile qui se dandine devant lui.
⸺ Bon, très bien. Frédéric le sait ?
⸺ Hm... peut-être bien que non.
⸺ Et Mason ? tenta-t-il de nouveau.
⸺ Encore moins.
Michael décoiffa ses mèches claires, l'air partagé. Je le mettais dans l'embarras, ce qu'il me confirma en confiant :
⸺ Je sens qu'il compte sur moi pour te raisonner.
⸺ Eh bien, il va vite comprendre que je suis irraisonnable.
⸺ Et irraisonnée. Il n'est pas au bout de ses peines, s'amusa-t-il.
⸺ Hé, c'est méchant, ça, gloussai-je.
Une partie de moi reconnaissait toutefois qu'il avait raison.
Le jeune Éclaireur sembla peser le pour et le contre, un pli contrarié creusant l'espace entre ses sourcils.
⸺ Je ne dirai rien si tu promets qu'ensuite, tu feras réellement attention. Plus de sortie tant que la Main blanche n'aura pas camouflé ton aura.
Ainsi vrillée par le regard perçant de Michael, je me dis que Shawn avait bien réussi son coup à mettant mon ex à profit. Me sentant toujours coupable à son égard, je ne pouvais plus rien lui refuser.
⸺ D'accord, c'est promis, capitulai-je.
⸺ Parfait, se félicita-t-il avec un demi-sourire.
Son expression rassérénée, qui tenait de la satisfaction du fait accompli, fut la dernière chose que je vis avant de traverser le portail qui reliait son monde et le mien.
***
Alors, rassurées? ❤️ Michael n'est pas passé du côté obscur de la force, mais vos suppositions la semaine dernière m'ont bien fait rire.
Un petit moment de douceur pour Alicia, c'est toujours bon à prendre et ça fait du bien!
La semaine prochaine, on retrouvera un personnage que l'on a pas vu depuis un petit moment 😁
Bisous et bon weekend 😘❤️
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