Chapitre 5 - Un cavalier sur l'échiquier (2/2)

Souvenez-vous, alors que nos amis sont en plein conciliabule, leur discussion est interrompue par un appel de Stanislas Beauchamp...

*

Frédéric fit de son mieux pour répondre d'une voix assurée aux politesses de son supérieur hiérarchique, à la langue bien pendue dès qu'il s'agissait de jeter de la poudre aux yeux. Toutefois, le souffle heurté de mon chef trahissait sa nervosité. J'espérais qu'à l'autre bout du fil, le « conseiller » ne se rendrait compte de rien.

Shawn avait beau n'avoir jamais rencontré l'infâme personnage, il comprit vite de quoi il retournait.

La voix de stentor de Beauchamp me parvenait sans que je ne puisse pour autant démêler le flux de mots qu'il prononçait à toute allure. Soudain, les yeux de Frédéric se voilèrent d'une tristesse qui alourdit son expression déjà usée. Je craignis le pire. À compter de cet instant, mon chef ne fit plus montre d'amabilité. D'une voix incolore, il articula :

⸺ J'envoie quelqu'un le chercher.

Il plaqua le combiné contre le tissu épais de sa veste de costume et demanda à Sandy :

⸺ Peux-tu trouver Michael ? Stanislas Beauchamp souhaite s'entretenir avec lui. Je lui transfère l'appel dans le petit bureau.

La Première Chasseuse se leva pesamment, et si le bleu de ses yeux s'était fait électrique, elle s'exécuta néanmoins sans protester. Elle savait les oreilles de Beauchamp attentives à l'autre bout de la ligne.

Un silence glacial régna dans la pièce les quelques minutes qu'il fallut à mon amie pour dénicher Michael dans le manoir. Je pouvais presque imaginer le rictus satisfait qui devait incurver les lèvres fines de Beauchamp. Son air de prédateur. Je refusais de penser que Michael pourrait accepter une quelconque proposition de la part d'un homme aussi vil, mais une partie de moi s'y était résignée. J'avais déjà compris, au fond de moi-même, qu'il allait partir. De toute manière, je l'avais déjà perdu.

Lorsque Sandy reparut, Frédéric appuya sur une touche de la console du téléphone puis raccrocha. Le silence persista encore quelques instants, le temps pour nous d'assimiler que la menace n'était plus, quand bien même l'ombre de Beauchamp planait au-dessus de nos têtes, charognard guettant des bêtes blessées.

À nouveau, j'eus envie de faire part de mes soupçons concernant l'identité du « conseiller », mais je me souvins de l'expression de parfaite surprise de Sandy. Elle aurait pu me convaincre de ma méprise, si ce n'était cette attitude presque mécanique qui me rappelait mes parents, victimes du sortilège d'Hyppolyte.

⸺ Où en étions-nous ? s'interrogea Frédéric à voix haute.

Je sentais qu'il faisait son possible pour ne pas penser à la conversation entre son subordonné et son supérieur qui se tenait à quelques pas de son bureau.

⸺ Au fait que nous sommes dans une impasse, grommela avec une colère sourde Jack, que le coup de fil inopiné de Beauchamp avait mis à cran.

⸺ Le Conseil vous surveille ? devina Shawn.

⸺ J'ai eu le malheur de m'adresser à un collègue pour en apprendre davantage à propos de la légende de l'Adalid, lui apprit Frédéric avec un rire dénué de joie. Un Éclaireur de la capitale est venu nous demander des comptes, et nous avons des doutes quant au fait que nos lignes pourraient être sur écoute.

⸺ Je peux demander confirmation à mon informateur, si vous le souhaitez, offrit le jeune homme, même si son ton contrit laissait entendre qu'il connaissait déjà la réponse.

⸺ Volontiers, acquiesça Frédéric, même si le fait d'être fixé ne nous aidera pas à obtenir des réponses. J'aurais bien envoyé Jack ou Oliver mener des recherches à la bibliothèque centrale de NewHeaven, mais je crains qu'on nous en refuse désormais l'accès.

À nouveau, un silence contemplatif tomba sur la petite assemblée, que Shawn vint briser avec une information qui nous prit tous de court :

⸺ Ce ne sera peut-être pas nécessaire : j'ai pu m'y introduire le mois dernier.

J'entrouvris les lèvres de stupéfaction. Comment un mercenaire avait-il pu réussir à infiltrer la bibliothèque la plus sécurisée du pays ? Celle que même moi, pourtant Chasseuse, n'avais pas le droit de visiter...

­⸺ Comment y es-tu parvenu ? C'est une véritable forteresse.

Jack avait presque hoqueté sa question. Les réticences qu'il avait pu avoir au début de l'entretien, lui qui avait toujours douté de la réussite du rituel, s'envolaient les unes après les autres. Désormais, en bon Éclaireur qu'il était, il concentrait son attention sur ce que Shawn avait à leur apprendre. Et visiblement, le jeune homme avait pas mal de surprises en réserve.

⸺ Disons que mon informateur n'a pas pour seul talent d'avoir réussi votre examen de compétences.

⸺ C'est un pirate informatique, pas vrai ? l'interrogea Jack, déterminé à avoir le fin mot de l'histoire.

⸺ Bien vu, confirma Shawn avec un sourire en coin. Il a créé une entrée pour moi dans la base de données des Éclaireurs. Pendant quelques jours, j'étais Erik Nielsen, Éclaireur de la ville de Grenat. C'est sous cette fausse identité que j'ai pu passer près de trois jours à la bibliothèque centrale. Il m'a procuré un badge parfaitement conforme aux procédures de sécurité. Il travaille proprement. Les agents sur place ne se sont rendu compte de rien.

Son récit me laissait bouche bée. Un fonctionnaire du Conseil qui jouait le hacker à ses heures perdues, un sorcier de l'Ordre de Támara redouté dans tout le pays... Au fil des ans, Shawn avait à l'évidence su s'entourer d'alliés précieux.

Inconscient de mes réflexions à son sujet, il poursuivit tout en récupérant son téléphone dans la poche de son jean :

⸺ Pour être honnête, je ne savais pas par où commencer. Cette bibliothèque est la plus fournie du pays : encyclopédies, récits, manuscrits, recueils, de tous les pays et de toutes les races... Il aurait fallu plusieurs mois pour la passer au peigne fin, et je savais que je n'aurais que quelques jours avant de commencer à attirer l'attention. J'ai fait le choix de me concentrer sur la poignée de langues démoniaques que je parviens à déchiffrer un tant soit peu.

Tout en parlant, il faisait défiler des photographies sur l'écran, que j'apercevais à peine du coin où je m'étais retranchée. Je remarquai tout de même que l'appareil était brisé. Une mauvaise chute ?

⸺ J'ai pas mal tourné en rond, jusqu'à ce que je tombe sur les mémoires de voyages d'un démon de la race khelle, qui dataient du XVe siècle. Si j'ai bien compris, il a été banni par les siens.

⸺ Il a dû commettre une faute grave pour être ainsi contraint de s'exiler, commenta Frédéric.

C'était la première fois que j'entendais parler de cette espèce de démons. Je jouai les connaisseuses, feignant l'intérêt, mais je me sentis encore plus inculte quand Shawn répondit à Frédéric avec une parfaite décontraction. On aurait pu croire que les deux discutaient du dernier film qui venait de sortir au ciné.

⸺ Tout à fait. Les démons khelle sont plutôt grégaires.

⸺ Sans doute à cause du fait qu'ils peuvent communiquer par télépathie. Mais le bannissement, tout de même...

⸺ Ils y ont recours en cas de trahison ou d'agression contre l'un des leurs, si je ne me trompe pas.

⸺ C'est ce que j'ai entendu aussi. Vous connaissez la raison de son exil ?

⸺ Et donc ? les interrompit Jack, quelque peu agacé par ce ping-pong qui ne menait à rien.

⸺ Je n'ai pas appris la raison de l'exil de ce Khelle, certes, mais j'ai creusé la source parce qu'il a quitté le Sawara et parcouru les pays-continents l'un après l'autre pour rencontrer d'autres races de démons. C'était plutôt édifiant.

⸺ Juste une question, le coupa derechef Jack, et Shawn releva ses yeux clairs de son téléphone à lui. Tu parles le khelle ?

⸺ Disons que j'en connais les bases, corrigea-t-il avec indolence. À une époque, j'ai été obligé de cohabiter pendant trois mois avec un démon de cette espèce. J'ai appris à me débrouiller.

Au regard éloquent que se dédièrent les deux Éclaireurs présents, j'en déduisis que ce n'était pas si anodin. Ils laissèrent Shawn narrer la suite de ses recherches sans l'interrompre davantage.

⸺ Pour traiter le plus de contenu possible, j'avais établi une liste de mots-clés à repérer. « Légende », « destruction », « apocalypse »... Ça n'a rien donné. Mais quelque chose m'a interpellé dans les mémoires consacrées à l'Euskadi. J'ai pris des photos des pages en question.

Il déposa son téléphone sous le nez de Frédéric, bientôt rejoint par Jack, qui se pencha également sur le petit appareil. Le silence s'étira cependant que Shawn laissait aux deux Éclaireurs le temps de prendre connaissance des écrits. Bientôt, toutefois, Frédéric se gratta la tempe et le pria dans un raclement de gorge un peu gêné :

⸺ Hum, mon... mon khelle est un peu rouillé. Il est question de... ?

⸺ D'un oiseau, compléta affablement le jeune homme.

⸺ D'un... oiseau ? répéta Jack, dérouté.

⸺ Oui, d'un oiseau qui serait vénéré par les Kurupi.

⸺ Les Kurupi ? La race ancienne de démons qu'on disait protecteurs des forêts équatoriales d'Euskadi ? insista Jack, de plus en plus sceptique. Celle-là même qui a été massacrée par le régime euskadien il y a trois cents ans ?

⸺ Tout à fait. Les démons Kurupi avaient la particularité de transmettre leur mémoire à leur descendance, de sorte qu'ils avaient un savoir infini et absolu. Ou plutôt devrais-je dire « ont » ; rien ne prouve qu'ils aient totalement disparu.

⸺ Et quel est le rapport avec la légende de l'Adalid ? le pressa Sandy.

Je pouvais sentir la curiosité brûlante de mon amie, quand bien même elle la cachait derrière une expression posée. Pour qui la connaissait, le battement nerveux de son pied sur le parquet suffisait à la percer à jour.

⸺ Je préfère vous prévenir que ce ne sont que des suppositions de ma part, les avertit Shawn.

Il récupéra son téléphone, qui ne serait visiblement d'aucune utilité à mes collègues Éclaireurs, et son regard perçant parcourut à toute vitesse l'écriture manuscrite, mélange de courbes acérées et d'accents sentencieux, que j'aurais été bien en peine de décortiquer.

⸺ En gros, il est écrit : « À la nuit tombée, lorsque ne persiste pour seule lumière que la clarté des astres sur les arbres sacrés, les Kurupi entonnent toujours la même prière. Un chant puissant et mélancolique invoquant ce mystérieux oiseau de feu, qui attend le retour de ses ailes pour soumettre humains et démons à son jugement. » J'allais passer mon chemin, ce n'était pas du tout ce que je cherchais, mais je me suis souvenu d'un détail. Un détail qui n'est peut-être pas si anodin. « Oiseau » en khelle se dit « picc », et c'est aussi comme ça que le démon que je connaissais appelait les anges gardiens de Radegast, le dieu espéritien du foyer. Si l'on tient compte de cette polysémie, ce passage pourrait donc être lu bien différemment : les Kurupi invoqueraient le mystérieux ange de feu, juge de notre monde. Et l'Adalid ne serait-il pas lui-même un ange, celui de la destruction, prêt à juger humains et démons ?

Jamais je n'avais entendu Shawn prononcer autant de mots à la suite. Perdu dans son raisonnement, il avait semblé oublier l'espace d'un instant où il se trouvait et avec qui. En posant cette dernière question, plus rhétorique que destinée à recevoir une réponse, il avait décroché le regard de son écran et surpris les mines quelque peu abasourdies de Jack et Frédéric. Je n'aurais su dire ce qui les désarçonnait le plus : les connaissances inattendues de Shawn, sa capacité à mettre le doigt sur l'essentiel sans se laisser abuser par l'ampleur de la tâche, ou simplement ce désir qu'il avait de vraiment nous aider. Le tout, peut-être, si je m'en fiais aux premières paroles que Frédéric énonça avec un demi-sourire :

⸺ Vous auriez fait un excellent Éclaireur.

Pris de court par ce compliment, Shawn tarda à réagir. Les commissures de sa bouche finirent par se plisser, avec un soupçon de mélancolie qui me provoqua une bouffée de tristesse.

⸺ Dans une autre vie, peut-être.

Il considéra un instant le manuscrit, capturé par l'objectif de son téléphone, avant de mettre l'appareil en veille et de le ranger dans sa poche.

⸺ C'est la seule piste d'intérêt que j'ai trouvée. Et si j'avais encore des doutes quant à mon interprétation du texte, ce que m'a révélé Moldagg sur le pouvoir de l'Adalid m'a décidé. Un ange de feu, ce n'est pas une coïncidence.

Jack sourcilla.

⸺ De quoi parles-tu ? Que t'a dit ce Moldagg, précisément ?

⸺ Eh bien, le fait que lorsque le pouvoir d'Alicia s'est éveillé, elle a brûlé vif ses opposants.

Sandy et moi nous jetâmes un regard effaré, tressaillant comme une seule femme.

Oh, la boulette. Frédéric et Jack n'avaient rien su de ce qui s'était passé à Neustart, quand nous étions tombées comme deux bleues dans le piège de démons malhonnêtes. J'avais repoussé l'échéance, refusant de dévoiler à mon chef la noirceur de la bête qui vivait en moi. C'était désormais chose faite.

Constatant d'un côté, nos expressions défaites et, de l'autre, les yeux ronds comme des soucoupes de Frédéric et Jack, Shawn expira, pas embêté pour un sou :

⸺ Je vois...

⸺ Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? s'écria Frédéric, qui me mira de ses yeux écarquillés.

⸺ Euh, je... En fait, on était..., balbutiai-je, incapable de décider quelles salades j'allais servir à mon chef.

⸺ On a fait une mauvaise rencontre à Neustart, affirma Sandy, venant à la rescousse. Des démons nous sont tombés dessus, et on y serait passées si Alicia... si son pouvoir ne s'était pas manifesté. Et c'est comme le dit Shawn : Alicia a fait naître un brasier qui est bien différent de son pouvoir habituel.

⸺ Mais pourquoi ne pas nous l'avoir dit ?

⸺ Parce que... cette chose est monstrueuse, dis-je d'une voix blanche.

Si monstrueuse que j'aurais voulu plonger mes doigts dans ma poitrine et l'arracher de mon corps comme on extrait un cancer.

Je roulai mes lèvres l'une contre l'autre avant de préciser, un nœud serré dans la gorge :

⸺ J'allais vous en parler, Frédéric, je vous assure. J'attendais juste... le bon moment.

C'était vrai, mais, dans le fond, je savais que ce bon moment ne se serait jamais présenté. Inconsciemment, j'avais peut-être aussi voulu préserver Frédéric, que je voyais vieillir jour après jour à force de s'inquiéter pour mon devenir.

⸺ Qu'est-ce que vous fabriquiez à Neustart ? se méfia tout de même Jack, qui ne perdait pas le nord.

⸺ Du shopping, répliqua Sandy avec un sourire tranquille. Leur centre commercial est trois fois plus grand que celui de GhostValley.

De ses yeux océan, elle le défia de la contredire. L'Éclaireur-adjoint s'en garda bien. Il ne voulait pas perdre les faveurs de la belle qu'il galérait à conquérir.

⸺ Cette fois à Neustart est donc la seule où ce pouvoir s'est manifesté ? récapitula Frédéric.

J'opinai de la tête.

⸺ Et quand tu as été enlevée ?

Cette fois-ci, je la secouai, lèvres retroussées en une grimace amère.

⸺ Il y avait un cristal de quartz, donnai-je en guise d'explication.

Front strié par la concentration, Frédéric faisait pivoter son fauteuil, dont les grincements grotesques rythmaient le silence qui s'était installé. En fin de compte, il s'adressa à son subordonné :

⸺ Est-ce que nous avons des ouvrages sur les Kurupi ?

⸺ Sur leur massacre, oui, mais sur leurs coutumes, pas que je sache. Peut-être dans les encyclopédies qui concernent les créatures des ténèbres d'Euskadi ?

⸺ Je pense que vous pouvez consulter la base de données du Conseil également, avança Shawn. Si les Maîtres-Éclaireurs avaient fait le rapprochement entre cette croyance des Kurupi et l'Adalid, les mémoires que j'ai lues auraient été classées confidentielles.

⸺ Vous marquez un point, approuva Frédéric. On va s'y mettre dès maintenant. Néanmoins, il y a une dernière question que je souhaiterais vous poser.

Mon chef posa ses deux mains jointes sur la table et considéra Shawn avec attention.

⸺ Qu'est-ce que vous voulez ?

⸺ C'est-à-dire ? questionna Shawn, sa voix d'habitude si assurée se faisant plus hésitante.

⸺ Eh bien, nous sommes dans une situation délicate, je ne vous apprends rien. Alors, pour pouvoir au mieux vous défendre le moment venu, j'ai besoin de connaître vos souhaits, vos intentions. Qu'est-ce que vous attendez de nous, et que pouvons-nous attendre de vous ?

L'entretien prenait une tournure plus personnelle qui rendit l'atmosphère pesante, mélasse qui imprégnait ma peau. Le corps replié sur ma chaise inconfortable, je retenais à grand-peine ma nervosité et cette envie que j'avais de me triturer les mains à n'en plus finir. Shawn gardait son masque d'impassibilité, mais je le sentais déstabilisé. Quoi qu'il eût sur le bout de la langue, il n'avait pas envie de le formuler à voix haute. Pourtant, bien contraint de répondre, il se résolut à desserrer les lèvres.

⸺ Je...

Ce fut le seul mot qu'il eut le temps de dire. À la surprise générale, mon chef le coupa dans son élan, main brandie devant lui :

⸺ Un instant.

Avec un sourire d'excuse, il nous fit une requête à laquelle personne ne s'était attendu :

⸺ Pouvez-vous nous laisser ? Je préfèrerais terminer cet entretien en tête à tête.

Jack s'apprêta à protester, mais un seul signe de Frédéric le réduisit au silence. Les yeux sombres de l'adjoint firent la navette entre Shawn, à qui il ne faisait toujours pas confiance, et Frédéric, qui n'accepterait pas que l'on sape son autorité. Alors, nous les trois subordonnés, nous n'eûmes d'autre choix que de débarrasser le plancher. Et avant de fermer la porte, je jetai un dernier regard au dos droit de Shawn, à ses cheveux de jais, à sa nuque d'opaline, et je priai pour que le cœur de Frédéric penche bel et bien en faveur de la clémence aujourd'hui.

***

Alors, que pensez-vous que Shawn aura dit à Frédéric? 😄

J'espère que ce chapitre, un peu différent de d'habitude, ne vous aura pas paru trop ennuyeux. Mais au moins, grâce à Shawn, nous en aurons appris un peu plus sur la légende de l'Adalid. Après deux tomes, il était un peu temps 😂

Je vous souhaite un très bon weekend (avec des crêpes, peut-être, je vous le souhaite 😁). Bisous!

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