Chapitre 22 - Le grand saut
Le mensonge de Shawn m'avait trotté dans la tête toute la soirée. Pourquoi mentir sur une chose aussi futile ? Que cherchait-il à garder secret, à moins que ce ne soit Gregory qui se trompe ?
J'étais ressortie de ce moment de gênance avec plus d'interrogations qu'auparavant. Je décidai de m'en ouvrir auprès de Gregory. Après tout, c'était lui le responsable de mon état, lui qui m'avait soufflé cette idée stupide en me faisant croire que c'était la panacée à mes doutes. J'estimais qu'il pouvait bien m'accorder cinq minutes pour écouter mes plaintes.
Comme prévu, la matinée du lendemain fut consacrée à boucler mes devoirs avec Lyse. Nous travaillâmes dur, pendant près de trois heures à l'issue desquelles j'avais l'impression que de la vapeur me sortait par les oreilles. Mon amie ne mentionna pas la possibilité de revenir à GhostValley, mais elle avait tout de même préparé des cookies pour notre séance de bûchage. Je me méfiais : elle savait très bien que mon estomac se laissait plus facilement amadouer que mon cerveau.
Je pris congé à quatorze heures tapantes, m'assurant avant de filer que j'avais bien emporté tout le nécessaire dans mon sac à dos : mes vêtements de sport pour mon entraînement avec Shawn, une tenue de rechange (au cas où Gregory déciderait de ne pas me sauver du tsunami, cette fois-ci) et une pointe de cristal, savait-on jamais. J'étais motivée comme jamais pour repousser la menace de la bête, fatiguée de ce nuage noir qui planait constamment au-dessus de ma tête.
Bien plus ponctuelle que le lapin blanc, j'arrivai à l'heure chez mon professeur de sorcellerie. En appuyant sur la sonnette, je me fis la réflexion qu'il s'agirait probablement d'une nouvelle routine à l'avenir. Cette idée me réjouissait.
Gregory déverrouilla sa porte et s'effaça pour me laisser entrer chez lui. Mon regard étudia les lieux par habitude, déformation professionnelle. Il y avait autre chose, néanmoins. Bien malgré moi, j'étais aux aguets, comme si je me préparais à voir surgir quelqu'un.
Mais non, le sorcier était seul. Sans vouloir me l'avouer, j'en étais soulagée. Mon inspection sommaire ne lui avait toutefois pas échappé, et il m'adressa un sourire bien trop rayonnant.
— Tu cherches quelque chose ?
— Non, répondis-je un peu trop vite.
La vérité était que je n'avais pas croisé Sandy depuis le soir du réveillon, quand elle avait remis Laurine à sa place après ses provocations face à Shawn. Je ne passais jamais plus de trois jours sans voir mon amie, d'habitude, mais je refusais de céder à la paranoïa. C'était une simple coïncidence. Je voulais plus que tout m'en convaincre.
Ou alors, elle t'évite..., chantonnait une petite voix dans ma tête.
Je la fis taire d'une pichenette mentale pour me centrer sur Gregory. Pas de parka cette fois-ci. Il portait un blouson en daim au col moutonné, qui lui donnait l'air d'un Canadien bobo-chic de sortie dans les Rocheuses. Sa garde-robe devait valoir une fortune.
— On ne va pas se mouiller, aujourd'hui ? m'enquis-je d'un ton faussement emprunté.
— Non. Aujourd'hui, on va prendre un peu de hauteur.
Gregory prenait un vilain plaisir à user de sous-entendus pour me maintenir dans le flou. Son rictus narquois n'était pas pour me rassurer. Je battis des cils, avant d'arborer ma meilleure poker face d'ado désabusée. Je refusai de dévoiler l'inquiétude (minuscule) qui avait propulsé mon cœur dans ma gorge.
— C'est toi qui décides, fis-je, impavide.
— Je sais, roucoula-t-il. Tu vas adorer.
Je sus à son ton enjôleur que ce serait tout l'inverse.
— Certes, dis-je lentement, songeant pendant une seconde à retourner sous ma couette. Avant que j'oublie, Shawn a eu une idée pour m'aider à contrôler la bête.
— Voyez-vous cela ! claironna-t-il, l'œil pétillant. Shawn est décidément bien inspiré quand il s'agit de toi.
Je replaçai une mèche derrière mon oreille, rouge comme un cœur de Saint-Valentin, mais je le jetai sur les roses avec une pointe d'amertume.
— Ah non, c'est fini, je ne t'écoute plus ! Je lui ai demandé hier ce qu'il avait fait de mon collier. Tu sais ce qu'il m'a répondu ? Qu'il l'avait perdu. C'était très embarrassant.
Lèvre supérieure retroussée en une expression de pure incompréhension, Gregory éclata finalement de rire. Une hilarité joyeuse et décomplexée, qui secoua ses épaules par saccades. Je me prenais le vent du siècle, et ça le faisait rire ! Je lui aurais bien arraché les yeux pour les lui offrir ensuite sur un plateau.
— Je ne vois pas ce que cela a de drôle, fulminai-je.
— Oh que si, c'est hilarant ! insista-t-il, effaçant les larmes qui brillaient au coin de ses yeux. Quel fieffé menteur ! Je ne m'y attendais pas, et je dois reconnaître qu'il est très fort pour t'embobiner.
— Tu es certain que tu ne t'es pas simplement trompé ? bougonnai-je, le défiant de mes bras croisés.
— Plus que certain, puisque je l'ai vu. Il garde ce fichu collier comme un bébé dort avec son doudou. Je suis tout de même surpris : des années à être incapable de ressentir quoi que ce soit, et tu penserais que Monsieur peinerait à contrôler ses émotions. Eh non, c'est tout l'inverse. Il les musèle à la perfection.
Comme je le considérais toujours avec le plus grand scepticisme, il poussa un soupir et m'assura, plus calme :
— Il est fou de toi, crois-moi. C'est juste qu'il se pisse dessus.
Ce n'était pas une façon très élégante de présenter les choses, mais tout de même : j'eus l'impression que des bulles de savon voletaient dans ma poitrine. J'avais tellement envie d'y croire, mais sa seule parole ne me suffisait pas.
— C'est lui qui te l'a dit ? l'interrogeai-je, dure en affaire.
— Il n'a pas besoin de me le dire, microbe : c'est évident comme le nez au milieu de ta figure.
Je louchai sur mon nez sans pouvoir m'en empêcher. Il n'était pas gros, alors pourquoi...
— Continue de le travailler au corps, m'encouragea-t-il avec une tape négligente sur l'épaule. Il finira par arrêter ses bêtises et se rendre à toi.
Je le fixai de mes yeux étrécis : c'était probablement le conseil le plus grossier que je n'avais jamais entendu, mais je tus mes protestations, parce que j'allais le suivre à la lettre.
— Peu importe, ce n'était pas de ça que je voulais te parler au départ, maugréai-je.
— Ah oui, la manifestation de ton pouvoir. Je t'écoute.
J'entrepris de lui raconter en détail l'idée de Shawn. Pendant ce temps, il me prit le bras pour nous emmener vers le théâtre de notre nouvel entraînement.
Je n'avais pas remarqué la mine rusée qui se dissimulait sous le masque d'affabilité de Gregory, ni son silence somme toute inhabituel, à l'opposé de sa tendance à la contradiction et à la moquerie. Non, toute à mon histoire, je me soumis docilement aux étincelles froides du sorcier, qui nous volatilisèrent dans leur sillage.
Je ne marquai qu'une brève pause pour prendre connaissance, avec un intérêt distrait, de la plaine verdoyante qui nous servit de terrain d'atterrissage, ses vaches qui paissaient tranquillement dans un enclos clôturé, le chemin de terre qui sinuait en lacets jusqu'à se perdre dans les collines, le brouillard qui bordait une forêt et élevait haut ses panaches vaporeux. L'air était frais et pur ; les nuages blancs occultaient parfaitement le soleil, n'en rendant que la lumière aveuglante.
Mon babillage reprit, écouté par un Gregory des plus attentifs. Ce fut son sourire en coin persistant qui me troubla. Il semblait songer à une plaisanterie secrète, arborant une expression indéfinissable qui eut tôt fait de me mettre mal à l'aise. J'énonçai la fin de ma requête en proie au désarroi.
— Qu'est-ce que tu en penses, alors ? Tu m'apprendrais à ensorceler un cristal ? lui demandai-je d'une petite voix d'enfant.
Dans la ligne de mire de son regard sombre et perçant, je n'osais plus esquisser le moindre mouvement.
— Ne mettons pas la charrue avant les bœufs, dit-il enfin. Reviens-moi d'abord en un seul morceau, et on verra après.
— Hein ? fis-je sans comprendre.
Il me mit un violent coup dans l'épaule, qui m'arracha une protestation outrée. Je fis un pas en arrière pour me rétablir.
La terre disparut sous la plante de mon pied.
Gregory fila hors de mon champ de vision à la vitesse d'une étoile filante. Soudain, le monde se détraqua, fonctionna à la fois au ralenti et en accéléré. La scène ne dura qu'une poignée de secondes, mais les images s'attardèrent dans mon cerveau que la surprise avait ramolli.
Le ciel se renversa, une explosion de couleurs m'aveugla – bleu du ciel, vert des arbres, gris de la roche – et le vide m'aspira dans sa gueule béante.
Je tombe !
Ma tête hurla ces mots ahuris. Mes yeux s'agrandirent de terreur devant la paroi qui défila à toute vitesse.
Mon corps, pris dans un élan irrémédiable, tournoya dans les airs. Mes bras s'agitèrent telles les ailes brisées d'un oiseau dont le milieu naturel était devenu un piège mortel.
L'air s'était fait tangible, cruel. Il me déformait le visage comme un jet d'eau impitoyable, me privait d'oxygène, m'arrachait des larmes qui s'envolaient et que je laissais derrière moi dans cette chute inexorable.
Et le sol se rapprochait, se rapprochait...
Je vais mourir.
Cette pensée me traversa comme un courant électrique.
Un affleurement rocheux saillait du versant de la montagne, envahi d'arbres funambules qui défiaient la gravité, branches penchées au-dessus du néant.
C'est maintenant ou jamais !
Je savais que l'impact, quel qu'il soit, serait d'une violence inouïe. J'eus raison : mon corps percuta les bras de bois avec une telle force qu'en fermant les yeux, j'aurais cru m'être écrasée contre un mur de béton. Je surpassai la douleur, centrée sur l'instant infime pendant lequel je pourrais me raccrocher pour sauver ma peau.
Ma vitesse était telle que l'étau tremblant de mes doigts ne résista pas. Les branches filèrent entre mes mains, cordes de feu qui creusèrent un sillon brûlant dans mes paumes.
Allongée face vers le ciel, bouche ouverte sur un cri inarticulé, je tendis mes doigts ensanglantés vers les ramures qui s'éloignaient en s'agitant dans un simulacre d'au revoir.
Le vent sifflait en bourrasques tonitruantes. Mes cheveux claquaient telle la voile d'un navire en pleine tempête. La terre m'ouvrait grand les bras pour le bouquet final.
Transpose ! hurla une voix dans ma tête.
Mais mes yeux exorbités étaient hypnotisés par la silhouette pointue d'une maison qui se précisait dangereusement. Ma magie se cabrait, cheval fou sourd aux consignes incohérentes qui jaillissaient tous azimuts dans ma tête.
Des étincelles naquirent enfin, timides et vacillantes, et je sus, avec une sorte de prescience morbide, que c'était trop tard.
Alors que les sapins qui flanquaient le pied de la montagne m'apparaissaient tels les pics d'une muraille mortelle, une lumière scintillante m'éclaboussa. Je pivotai la tête et exhalai un râle incontrôlable en voyant Gregory se matérialiser à mes côtés. Soulagement, peur, rage bouillonnaient sous ma peau. Sa main était déjà refermée sur mon bras. Il nous transposa juste avant que je ne touche la cime des arbres.
Je ne sus comment il parvint à amortir notre chute – de la magie de l'air, ou une maîtrise parfaite de la téléportation ? Honnêtement, je n'en avais rien à cirer. Je m'effondrai dans le pâturage que j'avais si calmement, si innocemment, observé quelques minutes auparavant. Les brins d'herbe me chatouillèrent les oreilles et les joues, mon crâne s'enfonça dans la terre gorgée d'eau, mes yeux contemplèrent le ciel uniformément gris avec un mélange d'extase et de reste de terreur.
Il m'avait poussée dans le vide. Sans avertissement, sans hésitation. Avec cette fichue légèreté qui le caractérisait.
La réalisation de la scène qui venait de se produire, de la catastrophe qui aurait pu en résulter, me propulsa sur mes pieds malgré le violent tournis qui obstruait ma vue de points noirs virevoltants.
Quand Gregory se releva à son tour, je le flanquai derechef par terre dans un rugissement de bête furieuse. Il lâcha une exclamation ahurie, s'effondra comme un pantin désarticulé. Mieux lui valait de ne pas se plaindre : je lui aurais bien volontiers envoyé une gifle au visage.
— Comment as-tu pu ? hurlai-je à m'en briser la voix. Comment as-tu osé me balancer par-dessus bord sans me prévenir ?
— Du calme ! tenta-t-il de m'apaiser, m'offrant ses paumes ouvertes en symbole de paix. Quel aurait été l'intérêt de te prévenir ? Je voulais voir comment ta magie réagissait dans une situation extrême.
— Et c'est la solution que tu as trouvée ? vociférai-je. Fais-toi soigner Greg, parce que tu es un grand malade !
Mes jambes flageolantes avaient du mal à supporter mon poids, mais jamais je ne me serais effondrée devant lui après ce qui venait de se passer. Je fis quelques pas branlants, serrant les poings de toutes mes forces pour ne pas l'étrangler à mains nues. La douleur se rappela à moi. Deux entailles, boursouflées et sanguinolentes, traversaient chacune de mes paumes. Je me soulageai aussitôt, ma magie encore anémiée par cette terreur incontrôlable qui m'avait saisie.
Quand je fis volte-face, Gregory s'était prudemment remis debout. Je me ruai sur lui et l'empoignai par son stupide manteau hors de prix.
— Quand je vais dire à Shawn ce que tu as fait...
— Oh, tu vas aller pleurnicher auprès de Papa ? se fout-il de moi, proprement indécent. Ouin, ouin ! Le vilain sorcier m'a poussée dans le vide.
Je n'avais aucune envie de le reconnaître, mais il avait raison : dans le fond, je n'étais pas une balance, mais j'enrageais de me dire que son geste de folie resterait impuni.
Je le relâchai en étouffant un juron, lui tournant le dos le temps de calmer ma respiration désordonnée.
— Je me tenais prêt à te secourir, se justifia-t-il sans grand remord. La preuve, je t'ai sauvé la mise quand il est devenu évident que tu allais t'écraser comme un œuf.
Je l'englobai de mes yeux incendiaires.
— Et si tu t'étais raté ?
— Je ne me rate jamais.
Je lâchai une exclamation à mi-chemin entre l'ahurissement et l'indignation.
— Ton arrogance aurait pu me coûter la vie !
— Tu es toujours là et bien vivante, non ? Alors, arrête de dramatiser et réponds à ma question : tu t'es entraînée à ne faire qu'un avec ta magie hier ?
Je me redressai pour le toiser de mon mépris, mais articulai avec un peu trop hésitation :
— Oui...
— Menteuse.
Je perdais la main en matière de mensonge si même Gregory voyait à travers moi.
— Bon, d'accord, je n'ai pas eu le temps mais...
— Il n'y a pas de « mais » qui tienne, me reprit-il sévèrement. Tu crois que je ne t'ai pas vue ? Plutôt que de te centrer sur ce qui prospère en toi et de chercher à transposer, tu as essayé de te raccrocher au premier obstacle venu. À cette vitesse, c'était impossible. Si tu ne te reposais pas autant sur ta force, tu aurais tout de suite su que ta magie était la meilleure chance de t'en sortir. Et si tu t'étais entraînée à fusionner avec elle, il ne t'aurait pas fallu autant de temps pour la libérer. Quand tu y as enfin pensé, c'était trop tard. Ce qui m'amène à la troisième leçon.
C'était le monde à l'envers. Il venait de mettre ma vie en danger, et il réussissait à rejeter la faute sur moi. Néanmoins, sa gravité m'ôta toute répartie de la bouche. Gregory s'approcha jusqu'à se tenir devant moi, me happant dans son regard si sombre qu'il semblait sans fond.
— La lenteur tue, m'assena-t-il distinctement. Un sorcier n'a pas le luxe du temps. Sa magie doit jaillir dans l'instant s'il veut survivre.
Un frisson, à la fois inquiétude et excitation, me parcourut. Je laissai ses paroles s'infiltrer en moi en sachant à quel point c'était vrai. Je l'avais senti dans ma chair pendant cette chute qui m'avait privée de mes compétences habituelles. Force, agilité, vitesse : elles ne m'avaient été d'aucune utilité et, en d'autres circonstances, j'y aurais laissé la vie.
— Comment as-tu fait pour transposer à côté de moi alors que je me déplaçais ?
Un sourire teinté de fierté ourla sa bouche.
— J'espérais que tu me poserais la question. La destination que j'ai choisie n'était pas un lieu, mais une personne, m'expliqua-t-il avec un mouvement de menton crâne. Toi, en l'occurrence.
— Attends, l'arrêtai-je, tu peux transposer dans un lieu que tu ne connais pas pour rejoindre quelqu'un ?
— Tout à fait. Cette technique a néanmoins ses limites. Il vaut mieux savoir où se trouve la personne que tu désires retrouver au risque de faire un aller simple vers le paradis. Imagine qu'elle soit en dehors de ton rayon de destination, tu pourrais atterrir au milieu de nulle part, par exemple sur une autoroute où te cueillera la première voiture qui passera.
Il leva un regard songeur vers le ciel habillé de nuages avant d'ajouter avec légèreté :
— Et je te conseille de prévenir la personne en question, au préalable : tu pourrais la déranger dans un moment d'intimité, quel qu'il soit.
— Je vois le tableau, merci, grinçai-je.
Je fis fi de sa vulgarité pour songer aux mille possibilités qu'offrait une telle compétence. Je levai un regard plein d'espoir vers Gregory, qui souffla exagérément, comme il savait si bien le faire pour feindre la plus grande exaspération.
— Très bien, je t'apprendrai. À condition que tu me promettes de travailler la fusion tous les jours, insista-t-il, martelant chaque syllabe.
— Promis, exultai-je.
Il roula des yeux devant ma démonstration d'enthousiasme, mais je le vis, le petit sourire qui incurva sa bouche. Il ne le dirait pas à voix haute, mais il prenait du plaisir à jouer ce rôle imprévu d'enseignant. Parce qu'il aimait transmettre son savoir, ou parce que c'était moi, son élève, en qui il décelait des bribes de sa sœur perdue ?
Peu importance, l'évidence s'étalait sous mes yeux : Gregory allait faire de moi une sorcière accomplie. Restait à réfréner un peu ses ardeurs : après une possible noyade et un saut de l'ange imposé, je commençais à craindre son imagination, qui ne semblait pas connaître de limites.
— Allez, viens, on retourne à l'appart', m'enjoignit-il en me tendant la main. Il est temps de mettre une laisse à cette bête.
***
Ahlala sacré Gregory 😅😂 L’avoir pour professeur n’est pas de tout repos, Alicia peut en témoigner!
J’espère que ce court chapitre vous aura plu! La semaine prochaine, on re-change de professeur puisque nous retrouverons de nouveau Shawn! Alors, quels sont les paris: dispute ou pas dispute? 😂
N’oubliez pas la petite 🌟 avant de partir!
Bisous, bon vendredi et bon week-end (un peu en avance!) 😘❤️
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