Chapitre 2 - Confidences à l'oubli

Je me réveillai tard dans la matinée, ouvrant grand les yeux sur ma chambre qu'éblouissaient les rayons blancs d'un soleil d'hiver. Assaillie par mes souvenirs étranges de la veille, je roulai sur le matelas.

Il n'y avait plus personne dans le petit lit, seulement la couverture soigneusement pliée, déposée au pied du matelas. Mon regard accrocha ensuite ma chaise de bureau. Le blouson noir était parti, emporté par son propriétaire qui avait pris congé dans l'ombre, ainsi qu'il savait si bien le faire.

La déception de l'avoir raté et la peur de ne plus le revoir se tiraient la bourre au fond de mon ventre, mais je les matai sans concession. Je devais avoir confiance.

La confiance... le ciment indispensable d'une quelconque relation. Un terme qui pouvait difficilement qualifier la nôtre. Avoir confiance en quelqu'un, c'était être capable de nager en eaux profondes, sans canot de sauvetage. Malgré la peur, on continuait, la foi au ventre, parce qu'on savait que sur l'autre rive, il y aurait quelqu'un pour nous accueillir.

Je devais croire que Shawn m'attendrait de l'autre côté.

Dans la cuisine, je trouvai ma mère assise à la table en train d'éplucher des carottes. Elle ne se détourna pas de sa tâche. Depuis qu'Hyppolyte Constantin, sorcier exilé dans Pristine, avait ensorcelé mes parents et manipulé leur mémoire, je n'étais plus pour eux qu'un fantôme. Or, après ce que j'avais vécu, je ne voulais rien de plus que me fondre dans les bras de ma mère, qu'elle me serre contre elle à m'en faire perdre le souffle.

Pas de « Comment va ma marmotte ? » ni de « Bonjour ma Belle au bois dormant ». Non, seul le tic-tac de l'horloge et le raclement de l'économe sur la carotte saluèrent mon arrivée. Ils pensaient si peu à moi qu'ils ne m'avaient pas laissé de café dans la cafetière, contrairement à leur habitude. Dépitée, je m'emparai de quelques sticks de café soluble dans le placard et mis de l'eau à chauffer. En attendant, je m'attablai face à ma mère.

Ses cheveux clairs, vaporeux, couronnaient son visage tranquille. Ses yeux noisette ne se détachaient pas de ses légumes, même si un éclat malicieux portait à croire qu'elle était perdue dans quelque pensée distrayante. Je posai mes mains sur la table, tout près des siennes. Cédant à un élan masochiste, je déclarai de but en blanc :

⸺ Maman, je suis morte hier.

J'attendis, le cœur cognant contre ma poitrine, une réaction, le tressautement d'un sourcil, un frémissement de la bouche, n'importe quoi qui me prouverait que l'amour qu'elle éprouvait pour moi était plus fort qu'un sortilège.

Ma mère releva ses yeux, papillonna des cils et articula d'une voix lointaine :

⸺ C'est fâcheux.

Et elle reprit mécaniquement son travail. Je me repliai sur moi-même, pareil à si j'avais reçu un coup de genou dans l'estomac. Je donnai raison à Chris, mon frère : je n'avais plus envie d'être invisible, c'était trop pénible, encore plus avec le réveillon de Noël qui aurait lieu le lendemain. J'avais voulu leur épargner des souffrances et, ce faisant, c'étaient les miennes que j'avais décuplées.

J'en étais là de mes réflexions lorsque je me rendis compte qu'un drôle de silence s'était installé dans la pièce. Ma mère avait suspendu ses gestes, et sa main droite, qui tenait l'économe, tremblait. Je cessai de respirer, regardant cette main aux doigts fins qui luttait pour reprendre son travail, imaginant la lutte toute aussi importante qui devait se jouer dans le cerveau manipulé de ma mère. Puis, comme si de rien n'était, elle reprit son épluchage.

Non, même ainsi, elle ne m'oubliait pas totalement. Je me raccrochai à ce maigre espoir et poursuivis :

⸺ Ça fait un mal de chien, de mourir, tu sais ? Ils ont pris leur temps pour enfoncer la lame dans mon cœur. Ça les a beaucoup amusés. Les vampires sont pires que des chats.

Une pointe de culpabilité me piqua le ventre. Je profitais de sa faiblesse, de ce qu'un sorcier m'avait diluée de sa mémoire, pour lui narrer tout ce que je me refusais à lui confier en temps normal. Elle m'en aurait assurément voulu. C'était plus fort que moi. Ça me faisait un bien fou de lui raconter ce que personne ne saurait jamais.

Personne ne saurait jamais qu'une partie de moi n'était pas ressortie vivante de ce sanatorium. Personne ne saurait jamais que ce rapt m'avait volé ce qu'il me restait de mon innocence. Ni mon frère, ni Lyse, ni mes collègues que je chérissais comme des sœurs n'en apprendraient jamais rien. Personne, à part Shawn.

⸺ Ils sont tous morts. Ils ne l'auront pas volé. Et celui qui les a tués, celui qui m'a vengée...

J'arrêtai la main de ma mère, qui avait entrepris de trancher les légumes en rondelles. Le tac-tac-tac s'interrompit, et elle regarda ma main, puis mon bras, jusqu'à perdre ses yeux déteints dans les miens. Elle n'essaya pas de se libérer, confuse de me voir, incertaine quant à ce qu'elle devait faire. J'agrippai ses doigts et avouai à cet ersatz de mère ce que je ne pourrais jamais dire à la véritable :

⸺ Je crois que je suis amoureuse, Maman.

À peine avais-je prononcé ces mots que je réalisais que c'était vrai. Je repensais à Shawn, allongé sur le petit matelas, je me rejouais la mélodie de son rire tout en réserve, et j'en voulais encore. Je voulais le voir sourire, à moi et à moi seule. Plus que tout, je voulais le voir heureux.

⸺ Je ne sais pas si tu l'apprécierais, parce que... enfin, euh, me repris-je en balbutiant, la question ne se pose même pas. Je ne sais pas vraiment ce qu'il ressent pour moi, mais...

Je soupirai, ne parvenant à me dépêtrer de cette discussion que je menais pourtant seule.

⸺ Je pense que c'est quelqu'un de bien, maintenant. J'espère que tous réussiront à le voir.

Je me grignotai la lippe, songeuse, en proie à une appréhension que j'avais sous-estimée quand tout n'était encore que projections lointaines. Et si personne ne lui pardonnait les erreurs du passé ? Et si l'offre de Frédéric, qui m'avait assuré son aide dans cette entreprise insensée il y avait des mois de cela, ne tenait plus ? Et si Shawn lui-même refusait toute main tendue ? Et si...

⸺ Je suis sûre que tout se passera bien.

Ma mère s'était exprimée d'une voix dénaturée, la même qu'elle utilisait chaque fois qu'elle me parlait depuis l'intervention d'Hyppolyte, mais je ne m'attachai pas à ce détail. Seul comptait le message d'espoir que ses mots contenaient. Je m'y raccrochai comme une forcenée.

Tout se passera bien.

Si moi-même je n'y croyais pas, qui le ferait ?

Ma mère récupéra, face immobile, sa main. Elle se leva et, dès que je disparus de son champ de vision, elle reprit vie. Un sourire pensif joua sur ses lèvres, et elle alluma la hotte au-dessus des plaques chauffantes avant de se lancer dans sa recette. Je la regardai faire en buvant mon café. Demain, tout rentrerait dans l'ordre. Cela signifiait que je devrais de nouveau me cacher, inventer des excuses, mentir heure après heure... mais qu'importe.

Demain, mes parents me serreraient dans leurs bras.

­­­­­⸺ Enfin debout ?

Je ne daignai pas tourner la tête vers Chris, que j'avais entendu descendre l'escalier avec la légèreté d'un troll.

⸺ J'avais du sommeil en retard, prétextai-je, le nez enfoui dans ma tasse.

⸺ Alors, mon chaton, quel est le programme de la journée ? lança ma mère à Chris, lui jetant un sourire brillant par-dessus son épaule.

J'aurais tout aussi bien pu être leur nouveau vaisselier. La différence de traitement était pénible à voir.

⸺ Je ne sais pas trop, répondit Chris en ouvrant le frigo. Je vais peut-être aller chez Nico.

Traduction : on va jouer à Fifa et manger de la junk food à en faire une indigestion.

Mon frère s'empara de la brique de jus d'orange XXL et but sans complexe quelques gorgées au goulot. La foudre s'abattit aussitôt sur lui.

⸺ Mais ce n'est pas possible ! tempêta ma mère en ouvrant des yeux de la taille d'un cochonnet. Qu'est-ce que vous autres adolescents ne comprenez pas quand on vous demande de ne pas boire à la bouteille ? Tu mériterais un coup de pied aux fesses.

⸺ Promis, j'ai pas trop bavé dedans, offrit-il avec une moue d'excuse peu convaincante.

⸺ Et les millions de microorganismes que tu as déposés dans la bouteille avec le simple contact de tes lèvres ? m'enquis-je en toute innocence. Tes germes vont proliférer dans le fond, miam miam. J'ai lu ça l'autre jour.

⸺ Parce que tu lis, toi ? ricana bêtement Chris.

Je le fusillai du regard.

⸺ Oui, figure-toi. D'ailleurs, le dernier article que j'ai lu te couronnait Roi des débiles !

Vexé, Chris coula un regard vers notre mère, qui n'avait pas cillé à l'entente de la provocation. Je haussai les épaules, nonchalante.

⸺ Rien de ce que je vais dire ne la fera réagir. Par contre, si elle t'entend proférer la moindre grossièreté...

Je m'adossai avec décontraction à ma chaise et dédiai un sourire goguenard à Chris. Mon frère prit sur lui et grommela tout son agacement dans sa barbe. Quel bonheur de se disputer comme si de rien n'était. S'il avait su ce qui m'était réellement arrivé deux nuits auparavant, nul doute qu'il aurait lui aussi perdu de son insouciance.

Mon téléphone se mit à vibrer tel un bourdon contrarié sur la nappe. Lyse. Je décrochai tout en me dirigeant vers le placard pour chiper une barre de céréales.

⸺ Coucou ! la saluai-je gaiement.

Le silence me répondit. Je décollai l'écran de mon oreille pour vérifier que l'appel s'était bien mis en route. Les secondes qui défilèrent consciencieusement me confirmèrent que oui. Je repris, perplexe :

⸺ Lyse, tu m'entends ?

Un petit couinement étouffé, qui ressemblait à un oui, retentit enfin à l'autre bout du fil. Mon amie prit une profonde inspiration avant de bégayer :

⸺ J-je crois... je crois que chaque fois que je vais t'appeler maintenant, je vais me demander si tu vas me répondre ou pas.

Aïe.

La détresse faisait dérailler sa voix, d'habitude si pleine d'assurance.

Des mois auparavant, Lyse, la meilleure moitié de moi-même, m'avait fait promettre qu'il n'y aurait plus de secrets entre nous. Alors, la veille, quand j'étais rentrée chez moi avec cette impression tenace que la vie n'était qu'un rêve et la mort, ma réalité, je l'avais appelée. J'avais ressenti ce besoin irrépressible d'écouter sa voix dont je connaissais chaque inflexion, chaque note. Je lui avais tout dit. J'avais éclaté en sanglots, et elle aussi, tel un prolongement de mon être. À présent que je l'entendais renifler à l'autre bout du fil – je la devinais qui luttait pour ne pas fondre en larmes à nouveau –, je regrettais amèrement mon accès de faiblesse.

⸺ Tout va bien, lui assurai-je, tenaillée par l'émotion à mon tour.

Chris, qui avait fait demi-tour pour retourner dans son antre, m'interrogea du regard. Je le rassurai d'un geste frénétique de la main. Encore soupçonneux, il traversa le hall d'entrée et s'affala dans le canapé du salon, son téléphone à la main. Je ne doutais pas un instant qu'il épiait ma conversation. Peut-être n'avais-je pas été suffisamment convaincante, la veille, quand j'avais justifié le fait d'avoir découché sans prévenir.

⸺ J'ai fait une petite insomnie hier, embrayai-je sans laisser voir que je n'étais pas dupe du manège de mon frère. Je me suis maté Orgueil et Préjugés.

Lyse, qui me connaissait comme le dos de sa main, comprit à mon ton qu'il y avait là un message à décoder.

⸺ Tu ne peux pas parler librement, je me trompe ? sonda-t-elle, son chagrin relégué au second plan par ce jeu de devinettes.

⸺ J'enrage toujours autant que Wickham arrive à berner tout le monde ! m'énervai-je en réponse. Tu peux me redire pourquoi personne ne lui envoie un pain dans la figure ?

⸺ OK, Chris est dans les parages, pas vrai ? On parlera plus tard. Et pour répondre à ta question, je suppose qu'être marié à cette jacasseuse de Lydia est une punition bien suffisante pour ce vil Wickham, gloussa-t-elle.

⸺ Tu n'as pas tort, m'esclaffai-je. Quoi qu'il en soit, je crois que mon moment préféré, c'est quand Mr Darcy vient retrouver Elizabeth chez elle, à la fin du film, conclus-je, mon sérieux revenu.

Je laissai planer un silence plein de sous-entendus. Je pouvais presque entendre le cliquetis des rouages du cerveau de Lyse.

⸺ Ne me dis pas que...

Un rire extatique me perça le tympan et réussit l'exploit de se faire entendre de Chris, pourtant à dix mètres de moi.

⸺ Shawn est venu te voir ? piailla-t-elle. Je n'arrive pas à y croire ! Je veux tous les détails !

⸺ Bientôt, jurai-je, le cœur réchauffé par la joie toute folle qui l'animait. Peut-être même tout à l'heure ? Après tout, je t'avais promis une petite virée à GhostValley aujourd'hui.

Chris passa sa tête par-dessus le dossier du canapé pour me faire les gros yeux, désignant notre mère de son index. Je poussai un soupir d'ado exaspérée : n'avait-il pas encore compris que je pouvais dire tout ce que je voulais devant elle, elle ne s'arrêterait jamais de touiller ses petits légumes ?

À l'autre bout de la ligne, dans sa jolie chambre probablement dévastée par un désordre sans nom, Lyse paraissait avoir donné sa langue à son chat, Patachou. Devant son incertitude, je lui assurai :

⸺ Si tu as trop peur, on n'est pas obligées d'y aller aujourd'hui. Ni d'y aller tout court, d'ailleurs. C'est comme tu le sens.

⸺ Ce n'est pas pour moi que je m'inquiète, me détrompa-t-elle de cette voix étranglée qui lui ressemblait bien peu. C'est pour toi. Tu n'as pas peur d'y retourner ?

L'ongle de mon index, qui tapotait sur ma tasse dans des tintements cristallins, cessa sa musique.

Si. Telle était la réponse qui enflait dans ma gorge comme un ballon de baudruche. Si, j'ai peur, mais je dois être plus forte que la peur elle-même. Je doutais que mon nouveau leitmotiv la rassure, alors je fis une entorse à notre nouvelle règle et récitai simplement :

⸺ Tu sais ce qu'on dit : quand on tombe de cheval, il faut tout de suite remonter en selle.

Dans le coin droit de mon champ de vision, j'apercevais le profil intrigué de mon frère. Je fis mine de ne pas m'en apercevoir.

⸺ Tu es sûre ? insista Lyse.

Le trémolo qui déforma le dernier mot me démontra l'ampleur de l'inquiétude qu'elle nourrissait à mon égard. Je me sentis mal, coupable. Je compris que désormais, Lyse ne cesserait de se faire du mauvais sang pour moi. Ce qui, pour elle, s'apparentait à une quête héroïque dans laquelle le bien triomphait toujours du mal quelques jours auparavant s'était transformé en une épée de Damoclès qui menaçait de s'abattre sur sa tête. L'angoisse constante, lancinante, que j'avais toujours épargnée à mes parents touchait désormais ma meilleure amie. Je me pris à maudire cette minute de faiblesse qui m'avait fait tout lui déballer.

Lyse, clairvoyante comme toujours, interpréta très justement mon silence. Aussitôt, elle s'emballa :

⸺ Arrête de cogiter ! C'est normal que je m'inquiète pour toi, mais je sais aussi que tu es forte. Je suis heureuse que tu m'en aies parlé, me soutint-elle ensuite. Je veux être là pour toi, dans les bons moments, mais aussi dans les mauvais.

⸺ C'est une demande en mariage ? me marrai-je, sentant l'étau sur mon cœur se relâcher.

⸺ Je laisse ça à d'autres, répliqua-t-elle dans un ricanement diabolique.

⸺ Je vais faire comme si je n'avais pas entendu cette blague digne de mon père, m'agaçai-je, le feu aux joues. Alors, prête à partir à l'aventure aujourd'hui ?

⸺ Vers l'infini et au-delà ! scanda-t-elle.

Une Lyse qui citait du Disney était une Lyse au top de la forme. Sa bonne humeur retrouvée dissipa l'ombre de mes idées noires. Je savourai ses éclats de rire en me perdant dans le cheminement de mes pensées, si bien qu'elle me prit au dépourvu en renchérissant :

⸺ Et n'oublie pas de prévenir Chris : plus on est de fous, plus on rit.

⸺ Je lui demande de ce pas, grommelai-je, persuadée de me faire rembarrer par mon frère. Chris !

Mon frère se dévissa la nuque pour me considérer avec l'œil peu amène d'un passant qu'un vendeur insistant accosterait dans la rue.

⸺ J'emmène Lyse à GhostValley, ce soir. Est-ce que tu veux...

⸺ Oui ! s'égosilla-t-il, se redressant si vite sur son séant que son téléphone manqua de lui échapper de la main.

Abasourdie, je me demandai si ce garçon brusquement gauche, aux joues un peu trop roses, était bel et bien mon frère. La raison de son empressement était aussi flagrante que Geneviève de Fontenay au milieu d'une armée de Miss : il allait enfin revoir celle qui lui avait fait tourner la tête des mois auparavant. Cathy, ma discrète collègue au visage de poupée slave.

⸺ Euh, OK. Bon, euh... Lyse, tes parents peuvent te déposer vers dix-huit heures ? Ça me laisse le temps d'en discuter avec mon chef et de...

Céder à une idée folle qui pourrait bien me coûter de nouvelles aiguilles de glace dans la cuisse.

⸺ ... régler quelques petites choses avant, éludai-je.

Of course ! J'ai tellement hâte, si tu savais !

Son enthousiasme, plus contagieux encore que la grippe, donna un coup de boost à mon moral. Quand je raccrochai, je me réjouissais presque de cette sortie que j'avais pourtant cherché à repousser ad vitam eternam. Ne restait plus qu'à me creuser la tête pour décider du programme.

⸺ Je me prépare et je file, alors, prévins-je Chris, qui faisait semblant de lire je ne savais quoi sur son téléphone.

Je n'étais pas dupe de sa décontraction : bien trop d'étoiles scintillaient dans ses yeux pour qu'elle soit honnête.

Je laissai donc ma mère à sa cuisine et mon frère à ses rêveries et filai à la salle de bain. Une fois douchée, parfumée et maquillée – savait-on jamais –, je transposai dans le parc de la Moon House de GhostValley.

***

Allez, plus qu'un jour à tenir pour Alicia, et ses parents redeviendront normaux! Il était temps ❤️

Avez-vous deviné ce que notre intrépide héroïne prévoit de faire avant la petite virée à GhostValley? 😇

À nouveau, je m'y prends à l'avance, mais je vous souhaite de passer un très bon réveillon demain soir ! 💖

Bisous! 😘

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