Chapitre 3 - Une ronde mouvementée
S'il était bien une patrouille que je rechignais à faire, c'était celle-là : le centre-ville. Il n'y avait rien de plaisant à arpenter les rues bruyantes et voilées par la fumée des cigarettes, rien de gratifiant à zigzaguer entre les tables des terrasses pendant que des étudiants alcoolisés regardaient la ronde des Chasseuses avec une curiosité à peine dissimulée, et rien de plus agaçant que de devoir repousser les avances de quelques lourdauds alors qu'on était censées faire notre travail.
- On peut vous offrir à boire, mesdemoiselles ?
Sandy répondit d'un simple signe de main au jeune homme qui venait de l'accoster. C'était déjà le troisième de la soirée. Quand je croisai les yeux bleu ciel de mon amie, elle me dédia un haussement d'épaules placide. Depuis le temps, elle en avait pris son parti et répondait aux plus audacieux avec politesse, mais fermeté. Je me demandais souvent comment elle parvenait à garder son calme face à l'insistance de certains, souvent ceux qui flirtaient avec le coma éthylique. Ce n'était pas la norme, bien sûr. En général, les « civils » gardaient leurs distances avec nous. Le Conseil des Éclaireurs entretenait le mystère autour de notre organisation, et la population en ressentait un mélange de respect et de crainte, que venait renforcer notre allure austère. Néanmoins, il y avait toujours deux-trois têtes brûlées pour tenter leur chance et épater la galerie. Dans ces moments-là, ma seule consolation était de constater que Sandy rencontrait plus de succès auprès de la gent masculine que Laurine, ce qui n'échappait d'ailleurs pas à cette dernière.
- Bon, Cathy et moi, on fait une pause, nous informa-t-elle de but en blanc.
Elle avait employé un ton autoritaire qui n'admettait pas de réplique. Sandy regarda sa montre : cela faisait à peine une heure que nous patrouillions. Même si la soirée était pour le moment calme, elle pouvait déraper à tout moment.
Je remarquai alors que nous venions de dépasser le Lady Jean, le bar préféré de Laurine, ce dont se rendit également compte Nika.
- Tiens donc, fit-elle, sarcastique. On se demande bien ce que tu comptes faire pendant cette pause bien méritée.
Laurine, qui faisait déjà demi-tour, lui tira la langue.
- Garde ton téléphone en mode vibreur dans ta poche ! lui lança Sandy. Au cas où on...
La blonde ne prit même pas la peine de lui répondre. Dos à nous, elle se contenta d'agiter son téléphone dans notre direction avant de s'engouffrer avec Cathy dans le pub. Je connaissais ce geste par cœur. Il signifiait : « Appelez-moi en cas d'extrême urgence », à savoir si l'une d'entre nous agonisait et qu'une autre était déjà morte. Nika donna un coup d'épaule à Sandy pour la réconforter.
- Ne t'en fais pas, on n'a pas besoin d'elle.
- Et si Frédéric l'apprenait ? s'inquiéta-t-elle avec une mine coupable.
- Il n'en saura rien, intervins-je. Et puis, c'est elle, l'irresponsable, pas toi.
Je me retins pour ne pas dire le fond de ma pensée, leur relation avec Laurine n'étant pas aussi conflictuelle que la mienne.
- Allons surveiller un peu la rive, proposai-je plutôt.
Mes deux collègues hochèrent la tête, et nous reprîmes notre tour.
Le cœur de GhostValley, où se trouvaient la plupart des bars et restaurants ainsi que le cinéma, entrait dans la catégorie « zone verte ». Il s'y produisait très peu d'incidents, et patrouiller là-bas était synonyme de nuit tranquille. Déjà qu'il ne se passait jamais rien à GhostValley, alors au milieu de la foule compacte et des rues éclairées comme sur un plateau télé... les risques étaient minimes. La rive du fleuve par contre, avec ses recoins sombres et ses épais buissons, présentait déjà plus de risques. Quant à la partie de la ville réservée aux monstres, ou aux « bêbêtes » comme Laurine aimait à les appeler, nous n'y étions pour ainsi dire pas les bienvenues. Moins nous mettions le nez dans leurs affaires, moins ils faisaient du grabuge. Nous gardions toutefois un œil sur eux, toujours prêtes à intervenir si des humains se trouvaient soudain en danger.
- Oh, s'exclama Nika en me prenant le poignet, le glacier.
Elle pointa du doigt la boutique, qui abritait sous sa marquise rayée rouge et blanc quelques jeunes qui faisaient patiemment la queue. Même de l'autre côté de la rue, nous pouvions apercevoir les vitrines où reposaient des dizaines de glaces multicolores. Nika et moi échangeâmes un sourire complice avant de nous tourner vers Sandy avec un air de chien battu. Celle-ci leva les bras au ciel.
- Si je n'ai pas pu empêcher Laurine d'aller boire un verre, je ne vais pas vous priver d'un dessert.
- Bingo ! répondit Nika avec un signe victorieux.
Aussitôt, elle me prit par le coude et me fit traverser la chaussée. Elle nous plaça d'autorité dans la file, tandis que Sandy se postait un peu plus loin, les yeux rivés sur son téléphone. Elle tapait inconsciemment du pied sur le trottoir ; elle devait craindre que Frédéric n'appelle pour une urgence.
- Un petit cornet à la fraise lui fera du bien.
Nika avait suivi mon regard. Elle enchaîna :
- Ne t'inquiète pas pour elle, elle sait gérer Laurine quand il faut.
- Laurine aurait besoin qu'on lui remette les points sur les i.
- Elle est imbuvable, mais elle a bon cœur, dans le fond.
- J'espère que ta pelle est solide, parce que tu vas devoir creuser longtemps avant de trouver son petit cœur tout rabougri.
Nika éclata de rire, mais reprit quelque peu contenance quand nous arrivâmes devant le comptoir. C'est alors que je les sentis me traverser : des ondes, comme les vagues d'une mer silencieuse, qui roulèrent sous ma peau en une légère caresse. Je relevai la tête vers la vendeuse : une rousse, à peine plus âgée que moi. La casquette noire enfoncée sur sa tête faisait ressortir ses yeux menthe à l'eau, qui me scrutaient avec curiosité eux aussi.
C'était une sorcière, comme moi.
Sa magie se répercutait en échos répétés dans mon corps, et mon pouvoir avait sans doute le même effet sur elle. Nous n'eûmes pas besoin de parler ; elle me fit un sourire discret, comme une salutation silencieuse. Je hochai la tête en réponse pendant que Nika passait commande.
Le sorciers pouvaient se reconnaître ainsi : leur énergie s'échappait de leur corps en continu, telles des fréquences radio que tous les autres mages pouvaient capter, qu'ils le veuillent ou non. Chaque force avait d'ailleurs une empreinte qui lui était propre. Cette fille possédait une magie douce comme une brise sur un champ de blé. Elle devait être capable de jouer avec les éléments, peut-être pour allumer des bougies ou geler une flaque d'eau, mais son pouvoir n'était pas offensif. D'autres sorciers, en revanche, projetaient leurs ondes avec une telle violence que le simple fait de se tenir près d'eux pouvait faire mal.
- Un cornet chocolat-banane pour moi, demandai-je à la rousse.
- Avec une sauce ou de la chantilly ? me fit-elle, un demi-sourire aux lèvres. C'est cadeau.
- De la sauce au chocolat alors.
Je la remerciai chaleureusement quand elle me tendit mon cornet. Quand Nika et moi nous fûmes éloignées, ma collègue m'interrogea à brûle-pourpoint :
- Et on peut savoir à quoi est dû ce traitement de faveur ?
Je pouffai quand, dans sa précipitation pour goûter sa glace, elle se mit de la chantilly sur le bout du nez. Elle se dépêcha de l'enlever avec sa serviette, et je lui expliquai :
- C'était une sorcière.
- Oh, on se fait de petits cadeaux entre mages ? Quelle chanceuse !
- Il faut bien se serrer les coudes, répliquai-je d'un ton joueur.
De fait, les sorciers avaient parfois intérêt à se montrer solidaires les uns des autres.
Sandy parut touchée quand Nika lui tendit le cornet à la fraise qu'elle lui avait achetée, puis nous reprîmes notre ronde, même si l'image que nous offrions, le nez dans notre glace, devait porter un coup à notre réputation de combattantes redoutables.
Laurine avait dit vrai, en tout cas : cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu autant de jeunes rassemblés dans les rues de GhostValley, à croire que tous les étudiants des villes voisines s'étaient donné rendez-vous ce soir-là. Même les bars à l'ambiance guinguette qui se succédaient au bord du fleuve étaient pleins à craquer et débordaient sur la promenade. Quelques personnes avaient même sorti leur instrument pour improviser des concerts, et notre parcours fut rythmé par le chant des guitares et le son des tambours. L'ambiance était bon enfant, mais nous peinions parfois à avancer au milieu des groupes installés à même le sol. À notre gauche, l'eau capricieuse du fleuve renvoyait la lueur des guirlandes lumineuses. Plus le temps passait, et plus les étudiants que nous croisions avaient du mal à tenir debout. Je laissai Sandy et Nika prendre un peu d'avance pour observer d'un œil préoccupé ceux qui buvaient les pieds dans l'eau. Je pressentais que, cette soirée encore, les démons et vampires n'allaient pas être le plus grand danger. Et mes soupçons se confirmèrent quand je repérai du coin de l'œil une fille qui tanguait dangereusement au bord du quai. Sans réfléchir, je sautai par-dessus le muret et me précipitai vers elle au moment même où elle s'apprêtait à basculer dans les eaux noires. Je parvins de justesse à la saisir par le coude alors qu'elle poussait un glapissement de panique et la ramenai de force vers la berge. Elle me tomba dans les bras et y resta figée plusieurs secondes, désorientée. Puis, sans signe avant-coureur, elle vida son estomac sur le trottoir.
- Olivia ! s'écrièrent en chœur ses amis.
Je fermai étroitement les yeux alors qu'Olivia continuait de vomir ses tripes sur le béton. J'avais peur de regarder les dégâts. Quand une odeur nauséabonde emplit l'air, j'adressai une prière vaine au ciel : pitié, faites qu'elle épargne mes chaussures.
Quand ses convulsions cessèrent enfin, la fille s'écarta de moi et me lança un regard contrit :
- Je suis vraiment désolée, je crois que j'ai vomi sur tes baskets.
Je rassemblai mon courage et baissai les yeux. Des éclaboussures oranges avaient atterri jusqu'au bas de mon pantalon. Je me mordis la lippe pour ne pas l'incendier et finis par conseiller au groupe du bout des lèvres :
- Éloignez-vous un peu des quais. On ne sera pas toujours là pour vous rattraper.
À la cacophonie de « oui » inintelligibles qui me répondit, je me sentis comme ma prof de français quand les élèves lui promettaient mollement de lire La morte amoureuse avant le cours suivant. Je n'étais vraiment pas assez payée pour jouer les policiers, alors je me décidai à faire demi-tour... et tombai sur Laurine, accoudée à une rambarde. Le sourire narquois qu'elle arborait en disait long : elle avait assisté à toute la scène.
Cathy, qui se tenait non loin derrière, une boisson à la main, me considérait avec un air de commisération, contrairement à son amie, Miss Bimboland. Je grinçai des dents quand Laurine descendit les quelques marches qui nous séparaient. Elle croisa ses bras fins sur sa poitrine, et ses narines frémirent lorsqu'elle prit plusieurs petites inspirations.
- Intéressant, ton nouveau parfum. Fleur d'égouts ?
- C'est toujours mieux que ton Eau de silicone, grommelai-je en passant à côté d'elle.
Mais à peine l'avais-je dépassée que je l'entendis persifler :
- Même toi, tu peux faire mieux que ça.
Je fis volte-face. Mes mains me démangèrent quand j'avisai son expression hautaine. Cette fois-ci, Sandy et Nika n'étaient pas là pour calmer le jeu, et je doutais fortement que Frédéric apprécie que j'envoie un pain dans la face de la blonde, aussi insupportable soit-elle.
- Je n'ai pas le temps de t'écouter déblatérer des inepties, me bornai-je à lui dire. Certaines personnes prennent leur rôle au sérieux, alors si tu veux bien m'excuser...
- Mets du cœur à l'ouvrage, si ça te chante. Sois une bonne petite Chasseuse pour faire plaisir à Frédéric. Ça ne changera pas le fait que tu ne viens pas de ce monde.
L'attaque eut l'effet d'une gifle, mais la surprise céda bien vite le pas à la rage. Je pivotai sur mes talons si vivement qu'elle parut surprise quand je me retrouvai devant elle, furibonde.
- Tu veux me le redire en face ?
Un silence malaisé s'était fait autour de nous alors que les clients du bar le plus proche nous observaient du coin de l'œil. Laurine se redressa pour me toiser. Ses yeux presque noirs étaient plissés. C'est alors que Cathy surgit à nos côtés et posa une main apaisante sur mon épaule.
- Elle ne le pense pas, me souffla-t-elle.
- Oh que si elle le pense, contrai-je. Pas vrai ?
Mais quand Laurine ouvrit la bouche, sans aucun doute pour jeter encore de l'huile sur le feu, un cri de terreur jaillit soudain dans mon dos. Nous sursautâmes toutes les trois, et je me retournai d'un bond. Je le repérai tout de suite, l'adolescent vêtu d'une veste de jogging trop large pour lui qui courait comme un dératé dans la foule. Une panique désespérée déformait ses traits.
- Au secours ! hurla-t-il. Ils sont en train de les bouffer !
Sans un mot, je plantai Laurine pour aller à sa rencontre. Quand il me vit, ses yeux affolés détaillèrent mes vêtements noirs et ma dague rangée dans son étui. Il parut enfin s'autoriser à respirer.
- Où sont-ils ?
- Là-bas, sous le pont ! s'écria-t-il.
Et il me désigna l'ouvrage de métal dans le lointain, plongé dans une pénombre sordide. Je me mis aussitôt à courir.
Comme une haie d'honneur, la foule se sépara pour me laisser passer. Je ne pris même pas la peine de vérifier si Laurine et Cathy me suivaient. S'il disait vrai, j'avais peu de temps devant moi avant que les vampires ne terminent leur repas. Une folle montée d'adrénaline traversa mon corps, et je me saisis de ma dague. L'obscurité se faisait plus épaisse à mesure que je m'éloignai de la fête. Les battements de mon cœur suivaient le bruit des tambours, de plus en plus distants, et bientôt, je n'entendis plus que ma respiration sifflante. Je déboulai sous le pont avec la force d'un cheval au galop, et une odeur de joint et de sang m'agressa les narines. J'écarquillai les yeux.
Deux vampires s'abreuvaient au cou d'adolescents, un garçon et une fille, qui tentaient vainement de se défaire de leur prise. Les suceurs de sang avaient plaqué une main sur leur bouche pour les empêcher de crier, mais eux-mêmes poussaient des grognements de bête repue. Leurs veines, noircies par l'excitation de la chasse, couraient sur leur peau cireuse. Mon estomac se tordit face à la vision cauchemardesque. Je bondis sur eux.
Le premier vampire que j'attaquai m'entendit arriver, mais trop tard. Quand il se retourna vers moi, du sang dégoulinait de sa gueule jusqu'à son torse. Ses yeux fendus par d'étroites pupilles de chat accrochèrent mon propre regard furieux lorsque je lui envoyai un coup de poing, qui le propulsa sur le côté. À peine avait-il atterri sur le sol que je lui enfonçai déjà ma dague dans la poitrine. Sa bouche s'arrondit, puis il disparut dans une explosion de poussière.
Je n'eus hélas pas le temps de me relever. Le deuxième m'empoigna par le cou et me plaqua contre son torse. Sous le coup de la surprise, ma dague me glissa des doigts. J'agrippai le bras collé à ma gorge et tentai de l'écarter pour reprendre mon souffle. Les deux jeunes observaient la scène, tétanisés, une main posée sur leur morsure pour retenir le sang qui continuait de couler. Mon pouls résonnait jusque dans mes oreilles. J'envoyai violemment mon coude dans l'estomac du vampire et, au troisième coup, il me lâcha enfin dans un cri de douleur. Je me dépêchai de récupérer ma dague, mais quand je voulus me débarrasser de lui, il se désintégra dans un hoquet. J'aperçus alors Cathy, la dague encore levée devant elle. Ses boucles châtaines s'étaient décoiffées dans sa course effrénée. Laurine m'avait également suivie, mais elle n'avait même pas pris la peine de sortir son arme. Elle avisa les deux jeunes encore assis par terre et leur aboya dessus :
- Qu'est-ce que vous attendez ? Filez !
Ils ne demandèrent pas leur reste et s'en allèrent avec précipitation. Je faillis les retenir pour les soigner, mais Laurine me coupa dans mon élan :
- Laisse, ça leur apprendra à s'isoler pour fumer de l'herbe. Quels idiots.
- Ils doivent être sous le choc, on devrait...
- Sous le choc ? m'interrompit-elle. Complètement stone, tu veux dire. J'espère que ça leur servira de leçon.
La dureté de ses paroles me fit reculer d'un pas. Je la contemplai quelques secondes, médusée, avant de murmurer :
- Tu n'as vraiment aucune compassion pour personne.
- Non, confirma-t-elle d'une voix sèche. Ceux-là ne méritaient pas que je m'appesantisse sur leur...
Sa phrase se termina en un cri étouffé quand un vampire lui sauta dessus par derrière. Au même moment, un autre sembla tomber du ciel derrière Cathy, qui contra son attaque de justesse. Laurine parvint à projeter son assaillant devant elle et, quand il se releva, tous crocs dehors, elle lui mit un coup de pied au torse qui le propulsa sur moi. Une exclamation m'échappa quand le vampire m'entraîna dans sa chute. Il me tomba lourdement dessus et me coupa la respiration. Immédiatement, ses canines cherchèrent ma gorge, et je tentai de m'enfoncer dans le bitume pour échapper à son haleine métallique. Tout en tenant son menton d'une main, je lui plantai ma dague dans l'oreille. Du sang gicla de la plaie. Le hurlement qu'il poussa alors me vrilla les tympans, et je le repoussai sans ménagement. Échevelée, les membres fébriles, je m'accroupis aussi vite que possible pour le finir. Le monstre se saisit de ma main quand ma dague s'enfonça dans son torse jusqu'à la garde, puis il disparut.
Lorsque je relevai la tête, folle de rage, Laurine leva les mains devant elle en signe de reddition, ce que contredisait le petit sourire qui étirait ses lèvres.
- Je ne l'ai pas fait exprès, Mme la Juge. Je le jure sur tous les dieux, humains et démoniaques.
- Comme si ta parole valait quelque chose, crachai-je.
Avant que je ne puisse vraiment exploser, Nika et Sandy arrivèrent en courant vers nous, la dague à la main.
- Que s'est-il passé ? demanda la Première Chasseuse.
Son regard se posa sur moi ; nul doute qu'elle remarqua le sang qui salissait ma joue et que je me dépêchai de frotter.
- Des vampires ont attaqué des jeunes, mais on s'en est occupées, finit par dire Cathy, alors que Laurine et moi continuions de nous affronter du regard.
- Tout va bien, alors ? insista Nika.
Je fus brusquement le centre de l'attention. J'hésitai un instant à me plaindre de cette énième crasse de la part de Laurine, mais me ravisai quand je remarquai son air défiant. Il signifiait clairement : « Et une balance, en plus de ça ? ». Alors, je ravalai ma colère et marmonnai à contrecœur :
- Oui, tout va bien.
J'évitai Laurine comme la peste le reste de notre ronde.
***
Pas toujours facile d'être une Chasseuse... encore moins quand on a Laurine comme coéquipière 😂 la pauvre Alicia n'est pas au bout de ses peines.
Qu'avez-vous pensé des combats?
Si le chapitre vous a plu, n'hésitez pas à cliquer sur l'étoile ! Ça me motivera pour écrire la suite 🙃🤗
A la semaine prochaine 😃
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