Chapitre 25 - Promesses (3/3)
Il me fallut du temps pour rassembler mes esprits. Pour prendre pleinement la mesure de ce qu'il s'était passé et de ce qui arriverait la prochaine fois que je le verrais. Un bruit sourd, menaçant, résonna soudain au bout de la rue et me rappela où je me trouvais, les dangers qui me guettaient. Je décampai sans plus attendre.
Plutôt que de m'évanouir dans une pluie d'étincelles, je me lançai dans une course effrénée à travers la ville. Je cherchai dans l'effort un moyen d'évacuer ces émotions trop fortes, trop vives, qui m'écartelaient. Je ne sentais plus ni la pluie ni le froid. Mon esprit était ailleurs, et j'accélérai, encore et encore, dans une tentative désespérée pour reprendre le contrôle de moi-même. Je voulais fatiguer mon corps pour l'empêcher de se débattre, mais, surtout, de ressentir.
Qu'avais-je fait ? Mais surtout, qu'allais-je faire ?
J'arrivai à la Moon House toute échevelée, mais je m'en moquais. Je ne fis même pas attention aux gouttes d'eau que je semai sur les lattes du parquet tel le petit Poucet dans son labyrinthe de verdure. Je tendis l'oreille et perçus un brouhaha indistinct provenant de l'étage inférieur. Je dévalai les escaliers, la main fermement agrippée à la rambarde qui grinça son mécontentement. Je déboulai dans le réfectoire, éperdue, et quelques paires d'yeux convergèrent vers moi. Je sondai la multitude.
Tous ceux qui avaient assisté à l'enterrement se remettaient désormais de leurs émotions autour d'un verre et de petits fours encore tièdes. Je découvris les serveurs en chemise blanche et gilet noir, qui déambulaient autour des convives en soutenant du bout de leurs doigts un plateau chargé de flûtes ou de douceurs. On discutait, on buvait, on se réchauffait au contact des autres. Je croisai le regard de Frédéric, qui s'entretenait à voix basse au fond de la salle avec un homme que je n'avais jamais vu et qui se tenait droit comme un I dans son élégant costume trois pièces.
C'est alors que je remarquai les Chasseuses aux visages méconnus, gainées dans leur tenue noire, qui se mêlaient aux filles de la maison, ainsi que les quelques hommes aux vêtements raffinés et au profil rehaussé de lunettes qui conversaient avec Jack et Oliver. Des envoyés du Conseil, ou de simples collègues de Moon House voisines ? Je ne pris pas le temps de les détailler davantage car une masse de cheveux châtain clair, un peu ébouriffés, capta mon attention.
Je serrai le blouson de Michael au niveau de mon sein gauche, et c'était mon cœur que j'aurais voulu agripper, pour qu'il cesse de me faire mal.
Nonchalamment appuyé contre une table, un verre de vin pétillant à la main, l'Éclaireur paraissait écouter sans les entendre Chloé et Helena, qui lui racontaient je ne savais quelle histoire à grands renforts de moulinets du bras et d'exclamations. Il avait le sourire poli de celui qui est là mais aimerait être ailleurs. Je m'approchai, la tête rentrée dans les épaules, craignant que quelqu'un ne pointe subitement un doigt accusateur sur moi pour que s'ensuive une mise en disgrâce publique.
Mais personne ne me fit attention, et je me frayai un chemin jusqu'à lui sans qu'un seul invité ne se retourne sur mon passage. Chloé, pimpante même dans le deuil, termina son anecdote sur un rire cristallin. J'arrivai à leur hauteur, et elle arrondit ses yeux de biche en me voyant, trempée comme une soupe et aussi blême qu'un fantôme. Je me contentai d'un hochement de tête pour saluer les filles avant de saisir Michael par la manche de son pull. L'Éclaireur, qui ne m'avait pas encore remarquée, sursauta à mon contact. Il eut l'air surpris de me voir. Se rappela alors à moi sa proposition de tout à l'heure et la manière abrupte et bien peu polie dont j'étais partie du cimetière.
— Il faut que je te parle, lui dis-je en coulant un regard à Chloé et Helena, qui ne perdaient pas une miette de notre échange. En privé.
Michael ne répondit pas tout de suite. Ses yeux verts fixaient tant mes doigts qui enserraient le tissu de son vêtement que je le relâchai brusquement. Il se détourna, but une dernière gorgée de sa boisson avant de poser son verre et de s'écarter de la table.
— Je reviens, lança-t-il à nos collègues.
Quand il passa devant moi pour nous ouvrir la voie entre les convives, ce fut sans un geste à mon égard. Ma nervosité atteignit des sommets. Il remonta prestement les marches jusqu'au rez-de-chaussée, moi sur ses talons, mal à l'aise. Il s'engagea finalement dans l'infirmerie déserte, plongée dans une pénombre inhabituelle à cette heure de la journée. Dehors, l'averse et l'orage ne s'étaient toujours pas calmés.
J'avais aperçu en bas l'infirmière de la maison, Mme Miller. Elle n'officiait plus très souvent au manoir depuis que j'avais appris à soigner les bobos en un tour de main, ou plutôt de magie. Je savais qu'elle venait les jours où je ne travaillais pas, et je la connaissais très peu. Je connaissais encore moins cette pièce immaculée dans laquelle je pénétrais rarement, aux quelques lits soigneusement faits et aux étagères garnies de pansements, désinfectants et autres produits médicaux.
Je refermai la porte sur nous et fis face à Michael, qui avait enfoncé les mains dans les poches de son jean et demeurait taciturne. Un mutisme qui me pesait atrocement et qui érigeait une barrière de non-dits entre nous. Une bourrasque violente à l'extérieur fit résonner dans la pièce son souffle inquiétant tandis que j'ôtais lentement son blouson détrempé et le posais au bord d'un lit. Je voulus parler, mais il me devança.
— Je t'ai vue partir après quelqu'un.
Sa voix était si enrouée qu'il donnait l'impression de n'avoir pas parlé depuis des heures. Cette petite phrase, en revanche, en disait plus long qu'un discours. Ses yeux pénétrants vissés aux miens étaient dépourvus de leur tendresse coutumière, celle qu'il n'avait eue que pour moi, et un étau enserra ma gorge.
— C'était lui, pas vrai ?
Il me posait la question, mais l'amertume qui éraillait sa voix me prouvait qu'il connaissait la réponse. Je voulus m'approcher de lui mais, comme il carrait les épaules, mes jambes restèrent plantées dans le carrelage blanc.
— Michael, j'ai besoin que tu me promettes quelque chose.
Je trépignais d'impatience. J'avais envie de le sentir contre moi mais, à la place, j'enserrai le tissu lourd de ma robe de mes doigts mal assurés.
— J'ai besoin que tu sois très prudent ces prochains jours, lui demandai-je, tentant de mettre dans ma voix assez de persuasion pour le convaincre sans me désavouer. Promets-moi que tu feras attention à toi et que...
— C'était lui ? m'interrompit-il, usant du même ton distant, qui suintait la même désillusion.
Jusqu'au bout, j'avais espéré pouvoir échapper à cette discussion. Faire l'autruche, garder ma tête enfoncée dans le sable pour ne pas voir que mes actes n'étaient pas sans conséquence sur les autres et leurs sentiments. Cette fois, je compris que l'heure était venue de passer aux aveux.
Nous nous considérâmes un moment sans parler, lui jaugeant toute ma personne et fouillant le fond de mes yeux tandis que moi, moi, j'espérais encore m'en sortir. Mais quelque chose dans la raideur de son dos, dans son air digne alors même qu'il se sentait trahi et peut-être humilié, me fit lâcher prise.
— Oui.
À l'entente de ce tout petit mot, de ces trois lettres symboles de traîtrise, Michael poussa un brusque soupir, et c'en était fini du calme qu'il s'était efforcé d'afficher. Le jeune homme passa une main agitée sur son menton, dans ses cheveux, agrippa ses mèches en me scrutant de ses yeux plissés qui brillaient dans l'obscurité.
— Laurine avait raison, alors ? dit-il, plus pour lui-même que pour moi.
— Ce n'est pas ce que tu crois, plaidai-je.
Je fis un pas dans sa direction, mais il leva un bras entre nous. La pièce prit des allures d'étuve dans laquelle je me sentis étouffer.
— Alors, qu'est-ce que c'est ?
Il exigeait de savoir. Il exigeait une vérité que je ne souhaitais avouer à personne. Personne, et surtout pas lui.
— Tu ne peux pas comprendre, me défendis-je en secouant la tête. Quand je l'ai vu tout à l'heure, je suis devenue folle de rage. C'est pour que ça que je l'ai suivi.
— Folle de rage ? Folle tout court, Alicia ! s'écria-t-il, me faisant tressaillir.
C'était la première fois que je le voyais perdre ses moyens, élever la voix, faire montre d'autre chose que de cette politesse réservée que ses parents lui avaient sûrement inculquée.
— À quoi est-ce que tu pensais ? reprit-il sur le même ton emporté.
— Comment veux-tu que je pense, gémis-je, après tout ce qu'il s'est passé ? J'ai juste... je voulais seulement le faire payer.
Je voyais bien à quel point c'était dérisoire.
— Et tu l'as fait ?
La pluie, fouettée par le vent, envoya une salve d'eau contre les carreaux. Mes vêtements, eux, continuaient de goutter sur le sol.
— Non.
Michael prit une inspiration hachée, ôtant ses lunettes pour frotter ses yeux. Quand il revint à moi, son visage s'était durci.
— Pourquoi est-il venu ? Qu'est-ce qu'il te voulait ?
La gêne empourpra mes joues, et je m'empressai de répondre.
— Rien. Rien d'important.
— Rien, mais de tous les Éclaireurs de la maison, c'est à moi que tu demandes de faire attention, fit-il remarquer avec âpreté. Je ne crois pas aux coïncidences.
Je ne sus quoi dire, bien que mon esprit soit en ébullition. Michael ne me laissait aucune faille dans laquelle m'infiltrer, me bombardait de ses questions sans me laisser ni répit ni temps pour réfléchir.
— J'ai consulté son dossier, m'informa-t-il de but en blanc. Un mercenaire avec une gueule d'ange. Je ne doute pas qu'il sache en jouer, ajouta-t-il sombrement. Alors, je te le demande une dernière fois, Alicia, et ne me mens pas : que s'est-il passé entre vous ?
Ma langue contre mon palais paraissait du papier de verre. Je fourrageai dans ma chevelure dans un accès de stress. Je n'avais plus aucun contrôle sur la situation. Les événements s'enchaînaient sans temps mort comme dans un film, un film sur lequel je n'avais plus aucune emprise.
— Rien, répétai-je. Il ne s'est rien passé.
— Arrête de dire ça ! explosa-t-il.
Sans prévenir, il avala en quelques pas la distance qui nous séparait encore et se posta devant moi, sans me toucher, obligé de se pencher tant j'étais petite par rapport à lui. Mes lèvres, mes jambes, tout mon être tremblaient. De honte, je baissai les yeux, mais fus bien forcée de relever la tête quand il m'intima de le regarder en face. Alors, je me retrouvai happée par le vert de son regard, où l'ocre était devenu de l'or en fusion.
— Dis-moi ce qu'il est passé, m'ordonna-t-il. Dis-moi ce qu'il t'a promis, les belles paroles qu'il a prononcées pour que tu laisses un monstre pareil entrer dans ta vie.
— Il ne m'a rien promis, soufflai-je sans me dérober.
Et c'était vrai, jusqu'à ce jour. Je n'osais pas encore me remémorer les mots brûlants qu'il avait dits en m'étreignant, mais ma peau se souvenait de la sienne, de sa texture douce, veloutée.
— J'en ai parlé à Frédéric et Jack, éludai-je. Demande-leur, et tu sauras.
— Parce que tu veux me faire croire que tu leur as tout dit ?
Mon expression s'affaissa, et ses yeux papillonnèrent de droite à gauche sur mes traits, à l'affût du moindre signe qui le renseignerait sur ce qu'il souhaitait réellement savoir. L'hésitation cheminait sur son visage, et je me pliai à cet examen minutieux, la boule au ventre, tentant de chasser la culpabilité qui faisait tressauter mes paupières. Je m'étais préparée à tout cependant qu'il me détaillait, mais pas à la question, presque une affirmation, qui franchit finalement ses lèvres.
— Il t'a embrassée ?
La stupeur me coupa les jambes, entrouvrit mes lèvres.
Mâchoire serrée, Michael ne me quittait pas du regard. Pas un seul instant. Me connaissait-il déjà suffisamment pour lire en moi sans qu'un mot entre nous ne soit échangé ?
Je sus que oui lorsqu'un éclair de compréhension traversa son visage, emportant avec lui tout le sang qui reflua de ses joues, le laissant livide.
— Je l'ai repoussé, me dépêchai-je de lui dire. Je te le jure. Aie confiance en moi, le conjurai-je en le saisissant par les bras, s'il te plait.
Même sa bouche avait pali, exsangue et frémissante. À nouveau, sa main vint trouver ses cheveux, dans ce geste instinctif que j'avais vu tant de fois chez lui. Puis, lentement, sans brusquerie, il détacha mes doigts qui refusaient de le lâcher.
— Confiance... je ne sais pas si je pourrai à nouveau te faire confiance.
Il l'avait dit simplement, sans faire d'éclat, mais c'était un boomerang qui me revenait en pleine face.
Les bras ballants, je l'observais récupérer sa veste et se diriger vers la porte avec la sensation que le monde autour de moi s'effritait. Avant qu'il ne la franchisse, sa mission dut se rappeler à lui, car il se retourna une dernière fois pour me dire :
— Frédéric voulait te parler.
Il prenait sur lui, par souci de professionnalisme, mais ma réponse lui importait peu. D'ailleurs, il n'eut aucune réaction quand je remuai la tête, en proie à un épuisement qui me saisit d'un seul coup maintenant que tout était dit.
— Non, je... je vais rentrer chez moi. J'ai besoin de temps.
En le disant, je me rendis compte à quel point une pause, loin de ce monde et de ses bouleversements, me serait salutaire. Une pause pour réfléchir, avant de mieux agir.
— Quand je reviendrai, j'arrangerai tout, lui assurai-je en opinant de la tête, pour le convaincre lui autant que pour me convaincre moi.
— Et tu comptes le faire toute seule ?
Je crus à de la condescendance de sa part, mais les commissures de ses lèvres se relevèrent. D'un sourire triste qui avait la saveur lointaine de ceux qu'il m'avait adressés à la fête foraine. Sa colère s'était éteinte, la mienne aussi, et ne restait plus que cet engourdissement, ce sentiment diffus de mélancolie qui nous éloignaient l'un de l'autre.
— C'est moi la responsable de tout ça, lui rappelai-je tout bas. C'est à moi d'y mettre un terme.
La main sur la poignée, Michael se perdit un instant dans ses pensées. J'entendais son débat intérieur, comment il pesait le pour et le contre, et je me préparai au pire. Enfin, un souffle résigné lui échappa et il m'apprit d'une voix monocorde.
— Après ce qu'il a fait, ça ne devrait être qu'une question de temps avant que sa tête ne soit mise à prix. Même ceux qui le protégeaient jusqu'à maintenant, probablement pour de mauvaises raisons, n'y pourront plus rien. Il sera bientôt recherché dans tout le pays.
J'aurais dû m'en foutre. Non, j'aurais même dû me réjouir d'apprendre que le meurtrier de Nika serait bientôt dans la ligne de mire du Conseil.
« Mise à prix ». Trois mots sur lesquels planait l'immuabilité de la mort et qui firent naître une angoisse sournoise au creux de mon ventre, ravivée par cette partie de moi qui refusait encore et toujours d'abandonner.
— Je ne sais pas ce que tu comptes faire, repartit Michael, inconscient de mes tourments, mais fais-le bientôt.
Je l'entendis à peine sortir de la pièce ; il semblait qu'il s'était glissé dans l'entrebâillure avec la légèreté d'un souffle de vent. Je restai là, sans bouger, réfugiée dans cette pénombre où se diluaient les contours de la réalité, jusqu'à ce que des éclats de voix ne résonnent dans le hall. J'attendis que les filles ne montent à l'étage avant de sortir de ma cachette et de quitter le manoir.
Je marchais à pas vifs dans la forêt, brusquement pressée de retrouver les quatre murs de ma chambre qui m'apparaissaient soudain comme un havre de paix. La tempête battait les branches des arbres, déroutait mes sens troublés par la multitude de mouvements et de bruits qui me donnaient l'impression d'être sur un navire en perdition.
Une branche craqua dans mon dos, alors que je m'approchais du saule pleureur. Je me retournai, sur le qui-vive, mais ne vis que le seul ballet des feuilles dérangées par le vent.
Quand j'atterris à Ardoirie, le soleil déployait toujours lascivement ses rayons, qui répandaient cette lumière orangée qu'on ne voyait normalement qu'au cours des longues soirées de l'été. Chez moi, personne. Ce fut une maison vide qui m'accueillit, et je pus m'ébouillanter sous la douche et m'emmitoufler dans un vieux pull sans être tenue de me justifier. Vint finalement la solitude, aussi redoutée que désirée. Cette prise de conscience terrible que ma vie m'avait échappé et qu'elle exigeait désormais de moi un choix.
Assise sur mon lit au milieu de peluches, renversée contre mon coussin au parfum de lavande, je m'autorisai enfin à songer à Shawn. À son baiser et à sa promesse. À ma magie qui avait résonné avec son cœur. Je permis à cette partie de moi que j'avais tue de se demander « Et si... ? ». De regretter la faiblesse qui m'avait fait succomber à la haine. De souhaiter plus que tout ravaler les perfidies qui avaient empoisonné ma bouche.
Je lui avais juré que je le tuerais, mais j'avais menti. Et là, dans la chambre qui avait bercé mon enfance et où personne ne pouvait me juger, une forme d'espoir me paraissait encore possible.
Alors, je me levai avec précaution de mon lit et allai à mon bureau. Je m'accroupis devant mes tiroirs, pris mon temps pour faire glisser le dernier et soulevai les cahiers débordant de feuilles. De mes doigts hésitants, je saisis le carnet vert qui m'avait patiemment attendue. Ses petits battements sonnèrent comme une mélodie victorieuse.
Je revins à mon lit, rabattis la couette sur mes jambes impatientes. Éclairé par la lumière du jour, le grimoire dégageait une aura de chaleur irrésistible. Je l'ouvris et effleurai la première page, prenant mon temps pour lire les lettres joliment calligraphiées.
Du cœur et de l'âme : sorts et rituels
Sous la pulpe de mes doigts, je sentis le papier frémir. Me rappelant les paroles de Léonard, je fis tourner rapidement les pages. S'étala sous mes yeux une science qui se révélait aussi fascinante que glaçante. Elle était la clé pour manipuler l'âme, et les sentiments. Une bien dangereuse magie, pour peu qu'elle soit placée entre de mauvaises mains.
Je dénichai l'avant-dernier rituel, ainsi que le sorcier me l'avait conseillé. Le titre attira mon attention, me fit écarquiller les yeux.
Dans ma poitrine, mon cœur chavira, et la peur se mit à rôder.
Je la chassai vivement, comme on fait fuir un corbeau trop curieux. Il n'y avait plus de place pour elle, ni pour le doute. Je ne devais rien laisser au hasard. À mesure que je découvrais le rituel, je comprenais que l'échec ne m'était pas permis. Pourtant, je ne souhaitais plus rien d'autre que d'aller jusqu'au bout. Et c'était pour cette raison que j'allais répéter, encore et encore, les mots de l'incantation qui me permettrait peut-être de tuer le monstre et de sauver l'homme.
***
Coucou 😍
Alors, verdict? Ce chapitre vous a-t-il plu? Avez-vous été surprises? 😲
Qu'avez-vous pensé de l'attitude de Shawn mais, surtout, de sa déclaration ? 😯 Est-il remonté dans votre estime? (Ça a été le cas de ma bêta) Qui lui aurait dit oui? 🤭
Et Michael, alors ? 😞 Comprenez-vous sa réaction ? Pensez-vous que les choses peuvent s'améliorer entre Alicia et lui?
J'espère en tout ça vous avoir un peu fait vibrer 😇 Promis, je vais laisser Alicia se remettre de ses émotions 😂
Merci à vous pour votre passage, et à bientôt pour un prochain chapitre ❤️😍😘
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