Chapitre 18
Jude regarda sa montre et vit qu'il était 19h10. Ils se dépêcha donc de rejoindre sa chambre où Vlade l'attendait. Il n'avait pas commencé à manger.
– Je t'avais dit de pas m'attendre.
– C'est bon, tu as bien discuté avec mon frère ? Demanda Vlade sur un ton dur.
– Je n'étais pas avec Victor. Mentit Jude. Je t'ai dis que je devais parler à ma sœur.
– Ne me prend pas pour un imbécile. Réagit Vlade. Je sais très bien que tu parlais avec Victor.
– Comment peux tu en être sûr ?
– Victor a abandonné bien trop vite et il est parti comme si de rien n'étais. Et comme par hasard, tu sors quand il vient a peine de sortir. Je te fais confiance mais je connais mon frère. Jamais il ne serai partit sans avoir obtenu gain de cause.
Jude se dit que cela ne servait à rien d'arguer que Vlade mentait puisqu'il disait la vérité.
– J'avoue. Dit alors Jude. Je parlais avec Victor. Et alors ? Je n'en ait pas le droit ?
– Si. Mais je sais aussi que vous parliez de...
Vlade ne put terminer sa phrase car il fut interrompu par une violent quinte de toux. Jude ne bougea pas et attendit que ça passe. Quand Vlade eut repris son souffle, Jude reprit la parole.
– Tu vois bien qu'il faut en parler.
– Non. Contra Vlade. Ça ne sert à rien.
– Ce n'est pas en refusant de te faire soigner que Sol et Nathan vont aller mieux. Dit alors Jude.
Que Jude lui rappelle dans quel état étaient ses amis bouleversa Vlade. Il se remit à tousser de plus belle et cette fois ci, Jude vit clairement que Vlade crachait du sang.
– Vladimir... Commença Jude.
– Tout est de ma faute. Chuchota Vlade.
– De quoi tu parles ?
– De l'incendie de hier, et de l'état de Sol et de Nathan. Si je n'avais pas attendu d'être sorti du bâtiment pour dire aux gars que Sol était encore dedans, rien de tous ceci serait arrivé. C'est de ma faute s'ils sont dans cet état.
– Ça n'a rien a voir Vlade. Dit doucement Jude. Déjà, tu ne pouvais pas le dire avant, tu étais moitié conscient quand ils t'ont sorti des flammes, jamais tu n'aurais pu leur dire avant. Ensuite, tu n'as rien à te reprocher. Dès que tu as été en mesure de le faire, tu a prévenu que Sol était encore dedans. Tu n'aurais pas pu empêcher Nathan d'aller le chercher. Non, les vrais fautifs en réalité, ce sont les pompiers. Ce sont eux qui aurait du se rendre compte que Sol n'était pas là et ils auraient du suivre Nathan quand il est aller chercher Sol. Je t'assure que tu n'as rien à te reprocher.
Voyant que Vlade n'était qu'à moitié convaincu, Jude se demanda s'il devait lui répété une fois de plus qu'il était innocent mais avant qu'il ait put dire quoi que se soit, Vlade se remit à tousser.
– Vlade, le fait que Sol et Nathan n'ont pas été blessé par ta faute c'est quelque chose de sûr. Mais c'est comme ça, maintenant que c'est arrivé, les médecins s'occupent de les soigner. Pourquoi tu ne veut pas dire ce qu'il se passe ?
– Comme tu l'as dit toi même : les médecins sont déjà occupés.
– Je t'explique Vlade : ça ne sert à rien de cacher que tu ne va pas mieux aux médecins pour deux raisons. Déjà, tu es blessé et quelque soit le nombre de blessé de cet hôpital, tu as le droit d'être soigné. Ensuite, il vaut mieux que tu te soignes maintenant tant que la douleur est gérable. Plus tu attends, plus ça s'empire. Et par conséquent, plus tu attends, plus les médecins prendront du temps pour te guérir. Si ça se trouve, si tu dis maintenant que tu vas mal, il ne faudra que deux semaines pour te soigner. Alors que si tu attends, il faudra peut-être plusieurs mois pour arriver au même résultat. Crois moi, tu ne gagnes rien à attendre. Et le fait que tu commences à cracher du sang prouve bien que ton état s'empire. S'il te plaît Vlade, soit raisonnable. Ça ne sert à rien de s'entêter.
Face à toutes ces preuves, Vlade dut avouer que son ami avait raison. Malgré cela, il n'arrivait pas à se résoudre à parler aux médecins.
– Si tu n'y arrives pas, je peux aller parler aux médecins. Proposa Jude, sachant que ce n'était pas facile d'annoncer des choses pareilles.
Vlade accepta le marché. A la fin du repas, Jude prévint donc les médecins de l'état de Vlade. Suite à ça, ils purent adapter son traitement pour le guérir au plus vite.
En une semaine, Les poumons de Vlade furent entièrement guérit. Il retourna donc au lycée, avec Jude, en fauteuil. Lina vint donc les chercher le lundi matin vers 7h30.
– Toujours pas de nouvelle de Sol et Nathan ? Demanda-t-elle à Jude discrètement.
– Non. Ni en bien, ni en mal. Je suppose que s'il y avait du nouveau on serait prévenu. Enfin surtout vous et les parents de Nathan.
– Ce n'est pas faux. Le dernier rapport de l'hôpital que j'ai reçut à propos de Sol indiquait un état stationnaire. Heureusement pour lui, on dirait que sa maladie ne complique pas trop les choses. Malgré tout, les médecins préfèrent le maintenir endormi. Comme ça, c'est plus facile pour lui.
Lina laissa les deux garçons devant les grilles du lycée en promettant de venir les chercher le soir, après l'entraînement de l'équipe.
– Salut les gars ! Fit Axel, en arrivant un peu après eux.
– Salut Axel. Ça va ? Demanda Jude
– Très bien. Ça y est, vous avez le droit de revenir au lycée ?
– Ouais. Je ne sais pas pour combien de temps, mais pour l'instant on a le droit.
Victor arriva en suivant. Il s'étonna de voir son frère là et tous les deux s'éloignèrent pour parler. Resté seul avec Jude, Axel en profita pour lui demander des nouvelles des garçons.
– Nous n'avons pas plus de nouvelles que vous. Lui répondit Jude. C'est assez frustrant pour nous de ne pas savoir.
– Je vois. Ça va ta jambe ?
– Bof. Comme d'hab. Répondit Jude, un léger sourire au coin des lèvres.
Axel se sentit rassuré : si son ami rigolait de son état, tout allait bien.
– Et au fait. Reprit Axel en se souvenant de quelque chose. Comment va Vlade ?
– Mentalement ou physiquement ?
– Les deux.
– Physiquement, ses poumons sont guérit mais il ne doit pas forcer pendant quelques semaines. Mentalement, il est encore traumatisé par l'incendie je pense. A chaque fois qu'il entend parler de feu ou qu'il en voit, il détourne le regard, et s'il ne le fait pas, il fixe la flamme d'un air effrayé.
– D'accord. Et je suppose que c'est la même chose quand on parle de Sol ou de Nathan.
– J'évite d'en parler avec lui. Et je pense que ce serait bien si tout le monde faisait pareil. Il s'en veut terriblement pour ce qu'il leur arrive, même s'il n'y est pour rien.
Axel regarda sa montre avant de dire :
– Ça va bientôt sonner. Si tu veux, en classe, je peux faire passer un mot à Marc et Camélia pour qu'ils nous aide à prévenir tous les autre à la récrée.
– D'accord. Je prévient Marc et tu t'occupes de Camélia. Répondit Jude.
– Si tu veux. Accepta Axel pendant que la cloche sonnait.
Les deux amis se dirigèrent en cours et s'assirent à leur place. Jude n'eut aucun mal à faire passer le mot à Marc car celui-ci s'approcha de sa table pour lui donner les leçons qu'ils avaient fait pendant qu'il n'était pas là.
– Il faudrait que tu nous aide pendant la récrée. Dit Jude à voix basse.
– Pourquoi ? Demanda Marc, sur le même ton.
– Il faut prévenir tout le monde de ne surtout pas parler de l'incendie, de Sol ou de Nathan avec Vlade.
– D'accord. Qui va nous aider ?
– Axel et Camélia. Normalement, il va lui demander pendant le cours.
– Ok. Pas de problème. Si tu veux, Camélia et moi on prévient les collégiens et vous les autres.
– D'accord on fait comme ça. Accepta Jude.
Marc retourna à sa place et Jude jeta un œil aux cours que celui-ci venait de lui donner. Il sourit quand il vit que ses feuilles de cour étaient blanches et que des photocopies des cours de Marc se trouvaient à côté. Comme ça, Jude pourrait lui-même copier ses cours sur ses feuilles. Il préférait ça car il aimait bien prendre son cours comme il voulait, enfin comme il avait appris à le faire.
Pendant les deux premières heures de cours, Jude remarqua que Camélia avait et copiait deux fois les cours. « Sans doute pour Nathan »Pensa Jude. En effet, quand il regarda de plus près, il remarqua que Camélia notait le nom de Nathan en haut de toutes ces copies.
Camélia prenait en effet les cours de Nathan durant son absence. Et si elle n'avait pas finit de copier pendant les cours, elle le faisait pendant la récrée ou une fois chez elle le soir. Pour faire encore mieux, Camélia était passée chez Nathan pour demander ses affaires de cours à ses parents. Comme ça, elle pouvait écrire ses cours directement sur ses cahiers.
Jude fut très touché en voyant que Camélia prenait tout ce temps pour prendre les cours du blessé. Il nota mentalement de vérifier si quelqu'un faisait pareil pour Sol.
A la récrée, les quatre amis sillonnèrent la cour et les bâtiments pour trouver tous leurs amis pour les prévenir de ne pas parler de l'incendie avec Vlade. Quand Jude trouva Arion, il lui demanda si quelqu'un dans leur classe prenait les cours pour Sol.
– Oui. Skie s'en occupe. Elle lui prend tout les cours quand il n'est pas là. Enfin, elle lui recopie quand elle a le temps. Souvent elle fait ça sur son temps libre, quand on a entraînement quelques fois. Je lui ait bien proposé de l'aider mais elle m'a dit que c'était son travail de manager de s'assurer que tout les membres du club suivent une scolarité la plus normale possible. Répondit le jeune footballeur
– D'accord. Tu la remercieras pour moi. Au fait, il faut que je te prévienne de quelque chose.
– Je t'écoutes.
– A propos de l'incendie d'il y a quelques semaines.
– Oui ?
– Il ne faut surtout pas que tu en parle à Vlade. Ni de l'état de Nathan et Sol. D'accord ?
– D'accord. Promis, je ne lui en parlerai pas. Tu veux que je t'aide à prévenir les autres ?
– Si tu as le temps, ce serait avec plaisir.
– J'ai le temps. Je dis quoi ? De ne pas parler de l'incendie avec Vlade ?
– Parfait. Dit leur ça. S'ils veulent plus de détails, qu'ils viennent me voir, je serai devant le hall principal du lycée.
– D'accord. J'y vais. A toute à l'heure Jude.
– A toute à l'heure Arion.
Jude repartit en direction du bâtiment principal du lycée. Riccardo et Gabi vinrent lui demander des détails sur ce qu'Arion leur avait dit. Jude leur dit tout ce qu'il savait et les deux amis promirent de ne rien dire. Ils repartirent ensuite pour prévenir tous leurs amis avant la fin de la récrée.
Juste avant que la cloche sonne, Axel, Marc, Camélia et Jude se rassemblèrent en bas du bâtiment lycée.
– Tous le monde est prévenu ? Demanda Camélia.
– Je pense. Du côté des collégiens, Arion, Riccardo et Gabi nous ont aidé à faire passé le message. Dit Jude
– Pareil pour Nelly, Sylvia et Willy avec les lycéens. Ajouta Marc.
– Parfait. Dit alors Camélia. Au fait, qui a parlé à Victor ?
– Moi. Répondit Axel. Il a vite compris et il m'a juré de ne pas en parler avec lui.
– Super. Finit Jude.
La cloche sonna à ce moment et tous les quatre rentrèrent en cours.
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