Première Partie

Merci à Chimounet pour m'avoir inspiré cette histoire. Ça donne quelque chose d'un peu différent, mais bon x)
En vrai je stress de malade de vous poster ça. Plusieurs trucs me semblent bizarre et je suis pas totalement satisfaite, mais j'espère faire mieux dans la prochaine partie.
BREF. HEIN.
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TaeHyung gigota sur sa chaise.

Nom de Dieu, il avait mal aux fesses. Décidément, tout était fait pour lui pourrir l'existence, dans cette bibliothèque universitaire. Des chaises jusqu'aux bouquins qu'il se devait de feuilleter pendant des heures. Quand sa mère lui avait dégoté ce petit boulot, elle lui avait assuré que ça lui plairait.

Mon cul. Il puait sévère, ce job. Il maudissait sa génitrice d'être amie avec la vieille chouette qui gérait cet horrible endroit. Il se demandait comment au juste elle était devenu proche de l'infâme personne qui rôdait tel un rapace autour de lui. Il ne la laisserait pas lui mettre le grappin dessus. Ah ça, il savait qu'elle attendait le moindre faux pas de sa part pour avoir une bonne raison de le foutre à la porte - voir même une bonne raison pour se plaindre de lui à sa mère - mais c'était très mal le connaître. Décidément, il adorait jouer au parfait petit employé, alors qu'au fond de lui-même il avait déjà tué cette affreuse bonne femme une centaine de fois déjà. Des faux sourires, il en avait servis des milliers dans sa vie et autant avouer qu'il était passé pro dans le domaine.

Alors ouai, elle pouvait toujours courir pour qu'il lui donne ne serait-ce que l'occasion depenser à le virer. Plutôt crever ici que de perdre le combat qu'ils avaient inconsciemment débuté depuis près d'un mois maintenant.

Il hocha le menton pour lui-même et tourna la page du bouquin d'un habile geste du doigt.

Ouai, c'était tout un métier, de feuilleter des manuels.

Il eut un sursaut ridicule quand un étudiant vint se placer sur la chaise en face de la sienne et haussa les sourcils en découvrant le café qui trônait devant son nez. C'était pour lui ? Ou alors le décoloré qui lui faisait face comptait boire deux cafés en même temps ?

C'était probable. Cette bibliothèque universitaire abritait de sacrés spécimens, après tout.

_ T'as l'air d'en avoir besoin.

Eh bien, à croire que c'était pour lui, finalement. En y regardant de plus près, il connaissait cet étudiant. Enfin, c'était un bien grand mot. Il le connaissait seulement de vu. Ce grand blond venait minimum trois fois par semaine réviser ici.

_ Ah, eh bien...Merci ?

Il eût le droit à un vague sourire avant que l'étudiant ne se plonge dans l'un de ses manuels, des lunettes de vues plus grandes que nécessaire posés sur le bout de son nez. Il resta là à le regarder pendant un peu trop longtemps sans doute puisque l'autre fini par redresser un visage curieux vers le sien.

_ Tu n'aimes pas le café ?

En vérité, là n'était pas la question.

_ Ah, si, souffla t-il pourtant, totalement désarçonné. Mais...Fin, c'est en quel honneur ?

Est-ce que ce type achetait souvent un café en plus du sien pour l'offrir à des inconnus ? Sérieusement, c'était louche.

_ T'as juste l'air crevé et à chaque fois que je viens, t'es posé sur cette chaise, à plancher sur des bouquins toujours différents.

Il haussa les épaules.

_ J'ai juste pensé à toi en passant devant la machine à café.

Est-ce qu'il devait le remercier une seconde fois ou il allait juste passer pour un idiot ? En réalité, il ne pensait pas que quelqu'un ici n'avait ne serait-ce que remarquer sa présence, bien trop occupé qu'ils étaient à étudier d’arrache-pied. Mais il s'était apparemment trompé. Il avait décidé de lui dire merci une nouvelle fois, quitte à passer pour un con, quand le décoloré prit à nouveau la parole :

_ D'ailleurs, t'étudies quoi ? Ç’a l'air de prendre beaucoup de ton temps.

Il observa l'autre posé sa tête dans le creux de sa main, sa réponse l'intéressant visiblement beaucoup. Il se surprit à aimer ça. Il avait l'impression que ça faisait une éternité que quelqu'un ne s'était pas préoccuper de sa petite personne.

_ Ah, eh bien...Je ne suis pas étudiant, en fait. Je bosse ici.

L'étudiant face à lui détailla les bouquins qui s'accumulait sur la table, fronçant les sourcils. Il devina la question silencieuse dans son regard alors il enchaîna naturellement.

_ Pour l'instant mon boulot consiste à faire l'inventaire de chaque bouquins. Et sur cette feuille, je note si son état s'apparente à "Très bon", "Bon", "Moyen" ou "médiocre".

Il se racla la gorge, soudainement mal à l'aise sous le regard attentif de son interlocuteur du jour. Dire à voix haute en quoi consistait son job lui faisait prendre conscience que travailler ici était réellement la pire chose qui lui soit arrivée dans la vie. Dire qu'il n'en était même pas au quart des bouquins qui s'entassaient sur les étagères de la bibliothèque.

_ Okay, c'est très...Pourquoi pas, murmura son vis-à-vis. Je ne pensais pas que des gens étaient payés pour faire ça.

Pour la première fois depuis longtemps, TaeHyung se surprit lui-même à lâcher un rire le plus sincère qui soit.

_ Si tu veux mon avis, la vieille bique qui se croit patronne de cet affreux endroit fait tout pour que je démissionne, quitte à me refiler ce genre de boulot qui ne rime absolument à rien.

Il n'était pas dupe, il savait parfaitement que faire l'inventaire de cette façon n'était clairement pas de coutume. Madame Kang lui avait refilé la pire tâche qui soit et tout ça pour le pousser à bout. Mais, au risque de se répéter, TaeHyung était têtu et il comptait bien garder ce boulot, rien que pour donner un ulcère à cette pauvre dame.

Il remarqua le petit sourire qu'afficha son interlocuteur et fut plutôt fier d'en être la source. Il aimait beaucoup la fossette au coin de sa joue, ça donnait un côté mignon à ses traits purement masculin.

_ Et toi, tu étudies quoi ?

_ Oh, la psychologie, entre autre.

TaeHyung hocha le menton et fit semblant d'être concerné par le sujet. Au fond, ça le dépassait. Il avait arrêté les études parce qu'il refusait de se faire bouffer par la pression que ça exerçait sans cesse sur lui. Il n'avait tout simplement pas pu supporter d'être obligé de passer des nuits blanches le nez dans ses bouquins juste pour se récolter des notes qui n'effleuraient jamais la moyenne. Alors il avait abandonné, lâchement. Pendant un moment, sa mère ne semblait pas vouloir lui pardonner ce faux pas, puis ça lui était passé.

C'était aussi un peu pour ça qu'il se refusait à abandonner ce job. Sans doute qu'il décevrait encore sa mère et que cette fois elle se refuserait à l'excuser. Il ne se voyait pas abuser une nouvelle fois du peu de confiance qu'elle lui portait désormais.

_ Ç’a l'air de te passionner.

Et ce n'était pas ironique. Il avait bien vu combien le blond aimait rester assis là des heures, à décortiquer les bouquins d'un air fasciné. C'était sans aucun doute pour ça qu'il l'avait remarqué, d'ailleurs, parce qu'il n'était décidément pas le seul étudiant à venir ici plusieurs fois par semaine. Mais lui avait quelque chose en plus quand il s'installait à table et se mettait à étudier assidûment. Puis, il n'était pas désagréable à regarder, aussi.

_ Mh, c'est vrai, répondit-il évasivement. Tu sais, ton café va refroidir.

Ah, avec tout ça, il en avait oublié son existence. Il n'avait même pas remarqué que l'autre avait déjà englouti le sien. Il en avala une gorgé, grimaçant légèrement sous le goût amer qui se diffusa sur son palet.

_ J'avais raison, tu n'aimes pas le café, hein ?

Le petit rire discret et grave qui échappa au blond le fascina plus que de raison.

Il était vraiment mignon, finalement.

_ Je suis pas fan, ouai. Désolé.

Le grand blond haussa les épaules en lui assurant que ce n'était rien et qu'au moins, la prochaine fois il saura qu'il fallait éviter de lui ramener du café.

De son côté, il était enchanté de savoir qu'il y aurait peut-être une prochaine fois.

_______

Et les occasions qu'ils avaient de se revoir étaient nombreuses. TaeHyung apprit ainsi que le blond se nommait Kim NamJoon, qu'il allait sur ses vingt quatre ans et qu'à côté de ses études, il aimait beaucoup composer et rapper. Il avait plusieurs fois proposé à TaeHyung de venir le voir se produire dans une avant boîte populaire de la ville. Propositions qu'il avait à chaque fois poliment refusé. Pas qu'il n'en avait pas envie. Évidemment, il aurait aimé voir NamJoon sur scène et l'entendre rapper au moins une fois, mais les circonstances ne s'y prêtaient tout simplement pas. C'était ainsi. Et il s'y était résigné. Pourquoi, l'idée était réellement tentante. Bizarrement, il avait du mal a assimilé le NamJoon qu'il connaissait, étudiant en psychologie, à celui d'un rappeur badass. Bien que, il se devait de l'admettre, le blond était doté d'un charisme à la limite du surnaturel.

_ Alors, t'en es à quel lettre ?

TaeHyung vérifia d'un coup d’œil sur sa fiche. Un écrasant soupir lui échappa.

_ G.

NamJoon réprima un sourire moqueur.

_ Te fous pas de moi. J'aurais l'âge de la retraire que j'aurais toujours pas terminé son inventaire. Et encore, je suis sur qu'elle trouvera le moyen de tout me faire recommencer, cette harpie.

Il était foutu. Sa vie se limitait à vérifier l'état des bouquins d'une bibliothèque universitaire. Il en rêvait même la nuit, bordel. Son boulot le hantait, c'était invivable. Si la vieille ne le surveillait pas, sans doute qu'il en serait venu à faire semblant de vérifier, mais elle était toujours là, en train de rôder autour de sa petite personne, à traquer le moindre faux pas. Cette femme était mentalement attaqué, il n'avait plus aucun doute là-dessus. Et le fait que sa mère soit ami avec cette taré ne le rassurait pas des masses, pour le coup.

_ J'avais envie de t'inviter à boire un truc après ton boulot, mais je sens que tu vas encore refuser. Pas vrai ?

Il évita soigneusement le regard de l'étudiant, soudainement mal à l'aise. Ça ne lui plaisait pas plus qu'à lui de devoir refuser chacune de ses invitations, mais avait-il réellement le choix ? Pourquoi NamJoon insistait-il alors même qu'il savait qu'il allait lui dire non ? C'en était surréaliste. Et bon Dieu, pourquoi cette insistance lui paraissait si adorable ?

Plus que tout, il tentait de se convaincre que le blond ne l'attirait pas. Mais depuis quelques jours, ça devenait difficile de se convaincre du contraire. Il aimait passer du temps avec lui. Il aimait ses sourires moqueurs laissant apparaître sa si jolie fossette. Il aimait sa voix et son rire grave si naturel. Il aimait cette obsession qu'il semblait vouer à tout ce qui touchait à la psychologie et il aimait son odeur qui s'apparentait à celle du lait pour bébé. Il aimait tout ça. Et c'était gênant. Vraiment.

_ Je vais...y réfléchir.

Il se serait giflé pour avoir répondu une connerie pareille, pourtant, il était ravi d'être le déclencheur de cet air ravi qu'afficha immédiatement le blond. Tout ça, c'était d'un compliqué. Et il s'était mit dans cette situation tout seul, comme un grand.

NamJoon se replongea finalement dans son manuel alors il décida d'envoyer un rapide SMS. Il devait faire vite, il était quand même au travail et si l'autre cinglé le laissait rester en compagnie de l'étudiant, c'était seulement parce qu'elle aimait apparemment bien le blond. Par contre, si elle le chopait en train de flâner sur son téléphone, pas sûr que ça passe comme une lettre à la poste.

A : Kook.

Ma mère veut que je passe la voir, après le boulot, je rentrerai un peu plus tard, du coup. C'est bon ?

Anxieux, il mordilla sa lèvre, sa jambe tressautant sous la table. Il regarda nerveusement autour de lui et posant son portable en équilibre précaire sur sa cuisse, il fit semblant de vérifier l'état du bouquin qui trônait depuis trop longtemps devant lui.

Quand son téléphone vibra, il le saisit d'une main tremblante. Son cœur semblait sur le point de se faire la malle.

De : Kook.

Bien sûr. Tu lui passeras le bonjour.

Il souffla pour évacuer l'horrible stress qu'il avait accumulé et lui répondit que ce serait fait. Quand il redressa le menton, NamJoon le regardait d'un œil légèrement amusé et il ne put s'empêcher de le trouver foutrement beau.

_ Tout va bien ?

Nerveusement, il hocha le menton.

_ O-oui, murmura t-il, la voix chevrotante. Et oui, pour ce soir, aussi.

Son vis-à-vis haussa les sourcils, un demi-sourire vraiment charmant étirant le coin de ses lèvres. Cette fossette était sans doute l’œuvre du diable.

_ Cool.

_________

_ Tu veux boire quoi ?

Il haussa les épaules, trop anxieux pour prendre une décision aussi simple.

_ Comme toi.

Il détailla un peu trop longtemps le sourire de NamJoon. Ce mec là souriait trop, c'était une évidence et ce n'était clairement pas bon pour sa santé mentale déjà bien précaire.

Finalement, il commanda deux bières, ce qui lui convenait parfaitement. NamJoon se mit alors à faire la discussion pour deux et il mentirait s'il disait qu'il écoutait tout ce qu'il lui racontait. Son regard ne cessait de passer de son visage plaisant à regarder à la pendule qui était accroché au dessus du bar auquel il faisait face.

Il était trop préoccupé pour apprécier la soirée comme il se devait et il s'en voulait d'être d'aussi mauvaise compagnie. Jusqu'à présent, NamJoon ne semblait pas vraiment s'en formaliser, mais au bout d'un moment, il ne put s'empêcher de lui en faire la remarque.

_ Tu sais, tu n'étais pas obligé d'accepter de venir si tu n'en avais pas vraiment envie.

Ça lui brisa le cœur. Parce que, bordel, il en avait envie. Passer du temps avec lui en dehors de la bibliothèque, être ami avec lui, pouvoir le regarder sans avoir à faire semblant de bosser sur ce foutu inventaire, discuter avec lui de tout, de rien...Il avait envie de tout ça. Mais tout était si compliqué et, décidément, il n'avait aucun droit d'être ici.

_ Ce n'est pas ça, j'en avais vraiment envie.

Il mordilla sa lèvre, ses doigts jouant avec son verre pratiquement vide.

_ C'est quoi, alors ?

Sans doute qu'il aurait aimé tout lui avouer immédiatement, mais c'était au dessus de ses forces. Il n'avait pas envie de tout gâcher et, inconsciemment, il ne voulait pas que NamJoon mette des barrières dans le début de relation qu'ils entretenaient. Parce que oui, sans doute qu'il espérait devenir plus qu'un ami pour lui. L'étudiant lui plaisait. Vraiment. Il ne pouvait plus se mentir à ce sujet, c'était devenu trop difficile. Et rien que ça, ça manquait de le rendre dingue. Il n'aurait jamais du en arriver là. Ça ne lui était pas permis.

_ C'est juste...Je n'ai pas vraiment l'habitude de sortir.

Il força un rire et espérait que ça suffirait. Pendant un long moment, NamJoon le dévisagea et il se sentit légèrement rougir sous son regard inquisiteur.

_ Si tu l'dis.

Il ne semblait pas convaincu. Pourtant, il recommença à lui parler de choses et d'autres sans chercher à lui tirer plus longtemps les vers du nez. Il apprit ainsi que NamJoon vivait dans le quartier étudiant, avec deux colocataires qui étaient aussi ses amis. Il payait sa part du loyer grâce à ses performances dans la fameuse avant boîte dont il lui avait si souvent parlé et il semblait heureux de s'en sortir grâce à sa passion. Au fond, il était admiratif de la personnalité de cet homme. Il aurait aimé pouvoir être aussi épanoui que lui dans sa vie. Mais pour le moment, ça lui semblait sincèrement impossible.

_ Tu ne parles jamais de toi.

Ce n'était pas une question. Une nouvelle fois, il sentit une boule de stress prendre place dans son ventre et il déglutit. Que dire sur lui qui ne le trahirait pas ?

_ Ma vie n'est pas très passionnante.

Et ce n'était pas un mensonge. Sa vie était d'une monotonie sans nom. Sa semaine se résumait à son travail à la bibliothèque universitaire et ses week-end à flâner dans son appartement à la recherche d'une activité quelconque. L'espace d'un instant, il se demanda à quel moment son existence était devenu ainsi. Aussi vide de sens. C'était comme s'il venait tout juste d'en prendre conscience.

_ Je fais mon job et rentre chez moi, c'est tout.

Le dire à voix haute rendait la réalité beaucoup plus déprimante. Mais que dire de plus ? C'était ça, sa vie à lui. Pas de colocataires sur qui crier parce qu'une chaussette traînait dans le salon, pas de passion à démontrer au monde entier, pas d'études captivantes...Rien de tout ça. Et ce qui l'attendait chez lui le soir n'avait plus rien d'attrayant.

_ Et tu vis seul ?

La seconde d'hésitation qu'il eût suffit à allumer une lueur d'intérêt dans les yeux de son vis-à-vis et il décida de vite y remédier.

_ Oui.

Il n'avait pas pour habitude d'enchaîner les mensonges, surtout pas en si peu de temps et les battements frénétiques de son cœur en témoignaient. Sans parler de la honte qui commençait doucement à s'insinuer dans son être. Il se rendait compte que sa pseudo amitié avec NamJoon ne rimait plus à rien, puisque les bases venaient d'être construites sur un tissu mensonger.

Sans doute qu'il devrait mettre fin à tout ça rapidement. Parce que NamJoon ne méritait pas ça. Et, de son côté, il ne méritait définitivement pas l'intérêt que lui portait le blond.

Vraiment, il ne méritait rien de tout ça.

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Quand il rentra, ce soir-là, il tenta par tous les moyens de prendre un air parfaitement normal avant d'ouvrir la porte. Cette soirée n'avait pas donné ce qu'il avait souhaité. Au fond, il s'en retrouvait d'autant plus frustré et il regrettait d'avoir accepté la proposition de NamJoon. Tout ça ne rimait vraiment à rien.

Il souffla, puis pénétra dans l'entrée. L'odeur de nourriture fraîchement préparé lui effleura immédiatement les narines et bien qu'il n'avait encore rien avalé, l'odeur ne fit que lui donner la nausée. Il quitta ses chaussures et s'avança, cherchant inconsciemment la présence de l'autre.

Tout n'était qu'une question d'habitude. Un petit train-train bien huilé, qui manquait souvent de le rendre barge. Parfois, il se rendait compte que sa vie était au combien ridicule. Au fond, jamais il n'aurait imaginé en arriver là. C'était risible.

_ Hey.

Il détailla le sourire du grand brun qui l'attendait sagement, installé sur leur canapé premier prix. Il retint une envie de ne pas répondre.

_ Ça va ?

Il demandait par automatisme, parce qu'il connaissait la réponse. C'était toujours la même, après tout. Il s'avança et se pencha pour embrasser les lèvres de JungKook qui n'avait pas cessé de lui sourire gentiment.

_ Comment allait ta mère ?

Il haussa les épaules, ne se sentant pas de mentir une nouvelle fois à haute voix. Sa mère allait bien, sans doute. Elle allait toujours bien.

_ Si jamais tu n'as pas mangé, je t'ai laissé une part dans la poêle.

_ Non, j'ai mangé, c'est bon.

Encore un mensonge. Peut-être qu'il ne pouvait juste plus s'en empêcher.

Il força un sourire en sa direction et resta là à le détailler un long moment tandis que son petit-ami redirigeait son attention sur la télé. Puis il décréta qu'il ne pouvait rester une seconde de plus ici, à faire face à la réalité qui avait décidé de lui revenir en pleine face.

_ Je vais prendre une douche.

JungKook marmonna une vague réponse et c'est non sans un certain soulagement qu'il quitta la pièce. Il s'enferma dans la salle de bain, un énorme poids prenant place tout contre sa poitrine. Il s'appuya sur l'évier et releva le visage vers le miroir. Il était là, à prendre soudainement conscience d'une chose qui l'effrayait au plus haut point.

Il ne l'aimait plus.

Ce constat le fit souffrir.

Posté devant son reflet, il tentait de se souvenir depuis quand ça durait, exactement. Depuis quand il avait cessé d'aimer son sourire, son odeur, son rire, son corps...Depuis quand exactement il s'était mit à détester chaque traits de son visage, chaque mot sortit de cette bouche si souvent embrassé, chaque soupir en trop, chaque pas dans leur appartement. Depuis quand il se mentait à lui-même, à se répéter que tout irait bien, que tout allait s'arranger.

Pourquoi n'arrivait-il pas à se souvenir de ces années qu'il avait passé à l'aimer si fort que s'en était déconcertant ? Pourquoi en arrivait-il à se demander s'il avait un jour éprouvé des sentiments pour JungKook ? A ce moment-là, seul dans sa salle de bain, il doutait. Peut-être qu'il ne l'avait jamais aimé. Peut-être que, dès le départ, le brun n'avait été qu'une bouée de secours. Pourtant, il savait que ce n'était qu'un mensonge de plus.

Il l'avait aimé. Vraiment fort. Et pendant longtemps, il avait pensé qu'il passerait sa vie à ses côtés et que ça lui suffirait amplement. Il avait un jour été heureux de rentrer dans cet appartement et de le retrouver dans leur salon alors qu'il attendait son retour. Il avait aimé chaque parcelle de sa peau, chacun de ses sourires, tous les sons possibles qu'il produisait, de ses rires à ses sanglots. Il avait apprécié ses caresses, ses mots doux, le confort de ses bras, la pression de sa bouche contre la sienne, ses doigts cherchant les siens...Il avait aimé tout ça. Et, au fond, il pensait qu'il pourrait s'en contenter pour toujours.

Mais aujourd'hui, il n'aimait plus rien de tout ça.

Il essuya les larmes qui avaient fini par passer la barrière de ses cils. En cet instant, il se dégoûtait. Faire face à son reflet dans ce miroir était terriblement difficile. Il voulait mettre fin à tout ça. Dire à JungKook que c'était terminé, qu'il ne l'aimait plus, mais il s'en sentait incapable. Au fond, il avait peur. Et chaque jour, quand il rentrait du travail, il l'embrassait et le soir, avant de s'endormir, il répondait "moi aussi" à ses "je t'aime". Comme une foutue habitude. Comme si, à force, il allait finir par se convaincre de la sincérité de sa réponse. Mais il vivait dans un mensonge permanent. Un mensonge qui, doucement mais sûrement, était en train de le grignoter de l'intérieur. Quand il ne dupait pas les autres, s'était à lui-même qu'il mentait effrontément.

Puis il s'imagina rentrer un soir, là, dans leur appartement. Un soir où il aurait finalement prit la décision de mettre fin à cette mascarade. Quand JungKook s'approcherait pour l'embrasser, il se déroberait et ferait face à son regard empli d'affreuse incompréhension. Puis, sans attendre, il lui avouerait que ça ne pouvait plus durer, qu'il ne l'aimait plus, qu'il ne voulait plus vivre avec lui, qu'il ne voulait plus qu'il le touche ni même qu'il le regarde.

Silencieusement, il se mit à sangloter.

Puis il s'imagina ce qu'il penserait de lui, à ce moment-là. Peut-être qu'il le détesterait, voir le maudirait. Sans doute qu'il regretterait toutes ces années de perdues à l'aimer en vain et il aurait foutrement raison. Lui aussi, il regrettait tout ça. L'issu de leur relation était cruelle. Il se demandait à quoi ça servait, au fond, d'aimer quelqu'un si fort un jour pour se rendre compte le lendemain qu'il n'y avait plus rien. Rien sinon un fort sentiment de temps perdu à courir après quelque chose qui, de toute façon, n'existait plus depuis longtemps.

Il songea à ses parents. Ses amis. Des personnes avait qui il avait, malgré lui, noué des liens. Des liens qui s'étaient crée à travers JungKook. Penser qu'ils pourraient tous en arriver à le détester le détruisait.

Il avait tant à perdre sans rien avoir à y gagner, au final.

Parfois, il espérait que JungKook fasse un mauvais pas. N'importe quoi, pourvu que ça lui donne une bonne raison de le quitter. Alors il n'aurait pas à lui avouer qu'il ne l'aimait plus. Il n'en viendrait pas à se détester si fort, comme aujourd'hui. Parce que JungKook aurait alors sa part de responsabilité. Mais son petit-ami était irréprochable. Adorable, attentionné, aimant...Et, Dieu seul savait qu'il lui en voulait de l'être autant. Était-il aveugle au point de ne rien voir ? Au point de ne pas se rendre compte que TaeHyung avait changé, qu'il ne le regardait plus comme avant ? Que chaque "Je t'aime" semblait lui brûler la langue ? Que chaque caresse en arrivait à le faire frissonner d'aversion ?

Mais au fond, dans toute cette histoire, n'était-il pas celui qui était le plus détestable ? Puisqu'il était si lâche qu'il n'arrivait pas à tout avouer à JungKook. Chaque jour durant, il maudissait sa faiblesse. Celle qui lui rappelait que sans le brun, il n'était plus rien. Que s'il quittait cet appartement, il n'avait plus nulle part où aller, plus personne qui ne l'attendrait. Que s'il se mettait à dos les amis, la famille de JungKook, il n'aurait plus aucun lien avecpersonne. Il savait aussi que sa mère lui en voudrait de mettre fin à cette relation qu'elle affectionnait à présent bien plus que lui.

Au fond, toute sa vie était fondé sur la présence de l'autre.

Sans lui, il n'était rien.

Et cette vérité était horriblement pénible à admettre.




______


A: Chim

Si je te demandais de choisir entre JungKook et moi, tu choisirais qui ?

TaeHyung jeta un rapide coup d’œil autour de lui, vérifiant que sa patronne ne traînait pas dans le coin. Décidément, il jouait avec le feu, en ce moment.

De : Chim

C'est quoi cette question ?

Il soupira.

A: Chim

Juste comme ça. Pour savoir.

En réalité, sa réponse était pratiquement vitale. Jimin était son seul véritable ami et il avait peur de le perdre. Peur de finir réellement seul.

De: Chim

Vous êtes tous les deux mes amis.

Oui, bien sûr. JungKook était aussi son ami, il le savait. Ils l'avaient rencontré ensemble, après tout, quand ils étaient encore tous les trois au lycée. Il lui en demandait sans doute trop. Pourtant, au fond de lui, il avait espéré que Jimin le choisisse lui, sans avoir une seule seconde d'hésitation. Et c'était stupide.

A: Chim

Je sais.

Il allait ranger son téléphone mais un nouveau message l'en empêcha.

De: Chim

Ça va pas ? Je peux te tel ?

Il resta planté devant son écran un long moment. Il aurait aimé lui répondre que, non, ça n'allait pas. Que rien n'allait. Que sa vie foutait le camps et que lui, il était juste là à regarder le film de sa propre existence se dérouler comme un spectateur passif. Qu'en réalité, il déprimait sévère.

A: Chim.

Nan, je suis au taf. Tkt, ça va.

Sur le message suivant, Jimin lui proposa de se voir rapidement ce soir, après son boulot et il accepta. Au fond, il avait besoin de voir son ami et les occasions qu'ils avaient de se rencontrer se faisaient de plus en plus rare. Il lui manquait. Et peut-être que ça lui ferait du bien, de parler un peu avec lui.

_ Hey.

Un peu précipitamment, il rangea son mobile dans la poche de son jeans. Mais ce n'était que NamJoon.

NamJoon et sa foutue fossette.

_ Je me disais que c'était étrange, que tu ne sois pas assis sur ta chaise habituelle. Je pensais que t'avais peut-être prit un jour de repos.

Il força un sourire qu'il espérait convainquant.

_ Ah, non. Je récupère juste quelques livres que je n'ai pas encore vérifié.

Le blond s'épaula contre la grande étagère et l'observa tandis qu'il tentait maladroitement de tenir tous les manuels sur un bras. Il désespérait, ce boulot n'en finissait définitivement pas et il se demandait ce qu'il foutait encore là, au final. Il aurait aimé avoir la force de se barrer, d'envoyer chier la vieille bique qui gérait cette misérable bibliothèque et de trouver un boulot ailleurs. Un boulot qui lui plairait un minimum. Mais même ça il n'en avait même pas la force. Et peut-être que la présence de NamJoon en ces lieux lui donnait une bonne raison de rester.

_ T'as l'air crevé.

_ Ouai, je ne dors pas beaucoup.

Il rit nerveusement, jetant un coup d’œil à son interlocuteur. Il se demandait si c'était seulement possible de trouver quelqu'un de plus en plus attrayant au fil du temps. Apparemment, oui. Plus il connaissait NamJoon, plus il le trouvait beau et attirant. Il aurait aimé pouvoir s'éloigner de lui, d'une façon ou d'une autre, mais il se refusait à se priver de sa désormais seule source de bonheur. La seule chose qui le forçait à se lever le matin, c'était la perspective de pouvoir le voir. Et ça, c'était effrayant.

_ Je sais que tu n'aimes pas ça, mais j'ai l'impression que tu as besoin d'un café.

Il hocha le menton. Oui, il en avait sérieusement besoin.

_ Je vais te chercher ça, on se rejoint.

Du bout des lèvres, il le remercia et le regarda s'éloigner. Il jeta un coup d’œil aux bouquins qu'il avait dans les bras et décréta qu'il en avait déjà bien assez. Vu son état, s'il arrivait à faire ce tas avant l'heure de son départ, ce serait déjà un exploit en soit.

Quand NamJoon revint avec deux cafés en main, il n'avait même pas ouvert le premier livre.

_ Tu devrais vraiment pensé à prendre un peu de repos.

Il secoua le menton. La perspective de devoir rester à l'appartement, seul ou avec JungKook, n'était pas des plus séduisante.

_ Tu sais, ça fait plus d'un mois qu'on se connaît et je vois bien que tu ne vas pas fort. Tu veux en parler ?

Un mois ? Il ne voyait même plus le temps passer.

_ Non, ça va, c'est seulement que je dors mal.

Et en un sens, ce n'était pas réellement un mensonge. Le sommeil le fuyait et quand par miracle il réussissait à dormir, d'affreux cauchemars peuplaient ses songes. Des cauchemars dont les images le hantaient, même quand il était parfaitement éveillé. Ça l'épuisait.

NamJoon semblait peu convaincu, mais n'insista cependant pas et il lui en était reconnaissant. Ils passèrent l'heure suivante dans le silence. C'était confortable. Il aimait cette compagnie que lui offrait le blond, parce que, même quand ils n'avaient rien à se dire, elle était tout sauf gênante. Ils auraient finalement put rester là des heures sans rien avoir à se dire sans que ça ne finisse par devenir embarrassant. Il aimait vraiment ce côté de leur relation.

_ Qu'est-ce que tu fais, ce week-end ?

Rien. Ses week-end étaient aussi vide de sens que le reste de son existence. Mais il ne pouvait assurément pas lui répondre ça.

_ Pas grand chose, sans doute. Je ne sais pas.

L'espace d'un instant, il pensa à JungKook. Peut-être qu'il avait prévu quelque chose. Il n'en savait rien, en réalité.

_ Tu sais, je dois rapper, dans cette avant-boîte et...

Son regard se figea sur la lèvre que NamJoon était en train de maltraiter de ses dents et il trouva son hésitation extrêmement adorable.

_ J'aimerais vraiment que tu viennes, cette fois.

Lui aussi, il aimerait vraiment y aller. Le blond n'avait de cesse de lui parler de sa passion et, plus le temps passait, plus il avait envie de le voir rapper.

_ C'est samedi soir ?

L'étudiant acquiesça. Il avait cette lueur dans le regard. Une lueur d'impatience, comme s'il espérait réellement qu'il lui dirait que oui, il viendrait le voir. Mais TaeHyung ne pouvait pas dire oui sans avoir mûrement réfléchis à une façon d'y aller sans que ça n'éveille les soupçons de JungKook.

Soudain, il réalisa. A quoi était-il en train de penser, au juste ?

_ Je...On devrait échanger nos numéros, si je peux, je te tiendrai au courant.

Il s'en voulait. Parce que c'était donner de faux espoirs à NamJoon. Mais sur le moment, il apprécia seulement le sourire satisfait que le blond afficha tandis qu'il sortait son téléphone de sa poche. C'était dingue combien les traits masculins de son visage contrastaient avec l'aura mignonne qu'il dégageait pratiquement en permanence. NamJoon était tout un paradoxe à lui tout seul.

Et, définitivement, il l'aimait beaucoup.

______

_ Tu fais peur, Tae.

Le concerné passa une main sur son visage aux traits tirés. Si seulement son visage lui faisait peur, il n'imaginait pas ce que Jimin dirait des pensées qui le tourmentaient.

Ils avaient finalement rejoint un bar du centre pour discuter. TaeHyung avait prévenu JungKook qu'il rentrerait plus tard parce qu'il avait rendez-vous avec Jimin. Comme toujours, son petit-ami lui répondit que c'était okay.

_ On est amis, pas vrai ?

Il repoussa la bière qui lui faisait face. Il n'en avait plus envie.

_ Eh bien, oui...Qu'est-ce qui se passe, sérieusement, Tae ?

Ce qu'il se passait...Lui-même, il se posait la question.

_ Tu déprimes ?

Il haussa les épaules. Faire face à son ami était plus difficile que prévu. Il se sentait pitoyable et, surtout, il ne savait pas comment il était censé se comporter.

_ Parles, nom d'un chien. C'est ton boulot ? Ça ne se passe bien ?

_ Non, ce n'est pas ça. C'est ennuyant à mourir et ma patronne est cinglé, mais ça va.

_ Okay...Alors c'est ta mère ? Elle est malade ?

Il secoua le menton et se rendit compte qu'il était sur le point de craquer. Il maudissait son apparente faiblesse.

_ C'est JungKook...

Son ami fronça les sourcils.

_ JungKook ? Qu'est-ce qu'il a ?

Un souffle tremblant lui échappa et il osa finalement regarder Jimin dans les yeux. Sans doute pour l'encourager à en dire plus, ce dernier avança une main vers la sienne pour lui en caresser le dos.

_ Je ne l'aime plus, Jimin.

Le dire à haute voix finit de le détruire et les larmes qu'il avait tenté de retenir se mirent à couler à flots. D'horribles sanglots vinrent enserrer sa gorge dans un étau incommodant. C'était affreux, il détestait la situation dans laquelle il venait de se mettre.

_ Arrête, pleure pas, putain.

Sa main serra la sienne et il cacha son visage de l'autre. Il détestait pleurer. Il ne comprenait pas les gens qui disaient que ça faisait du bien, parce que pour lui, c'était juste désagréable, comme s'il était sur le point de crever.

Suffoquant, il tenta de s'excuser mais les sanglots qui le secouaient l'empêchait d'articuler le moindre mot. Son ami fut patient et attendit que ses pleures s’atténuent avant de reprendre la parole.

_ T'es sûr ? Je veux dire, c'est p't'être passager.

Il essuya ses joues et, le menton encore tremblant, fit un signe négatif de la tête.

_ C-ça date pas juste d'hier, Jimin.

Il détourna le regard, incapable de supporter de regarder son ami dans les yeux. Il avait l'impression d'être un monstre. Il n'avait jamais eu aussi mal au cœur de toute sa vie. Jour et nuit, ça le torturait. Il passait son temps à se punir. Chaque jour, il se répétait la même chose. Qu'il ne l'aimait plus et que, assurément, il n'était qu'un enfoiré.

_ Je ne comprend pas...Je veux dire...JungKook a fait quelque chose de mal ?

_ Non, rien de spécial, répondit-il d'une toute petite voix, honteux.

Et c'était sans doute ça le pire, dans toute cette histoire. JungKook était irréprochable. Rien de tout ça n'avait de sens. Il ne se comprenait pas. Il n'arrivait pas à déterminer pourquoi et quand exactement il avait tout simplement cessé de l'aimer.

Jimin soupira et relâcha finalement sa main qu'il tenait encore pour la passer dans ses cheveux.

_ Je ne sais pas quoi te dire...

TaeHyung baissa les yeux sur ses mains qui étaient maintenant occupé à triturer un bout de son pull. De toute façon, qu'y avait-il à dire ? Rien. Pour Jimin, en tout cas. Lui avait encore tant de choses à dire. Tant de choses qui lui pesaient. Mais il ne se sentait pas capable de les dire. Parler de NamJoon, de l'attirance indéniable qu'il éprouvait à son égard...Il n'était pas prêt. Puis l'avouer à haute voix rendrait la chose beaucoup trop réel et ça, il ne le permettait pas encore.

_ Quitte-le.

Surpris, il releva les yeux vers le roux qui avait dit ça presque trop brutalement. Son cœur se mit à battre plus vite et des centaines de pensées se succédèrent dans sa tête. Le quitter ? Pour aller où ? Pour faire quoi ? Et ses amis, sa famille, sa mère, qu'allaient-il penser de lui ? Et Jimin, que pensait-il de lui, exactement ?

_ Tu ne peux pas continuer comme ça, Tae. Tu ne l'aimes plus, alors quitte-le.

Tout semblait si facile, dit de cette manière. Sans doute que pour Jimin, c'était logique. Il ne l'aimait plus, alors à quoi bon, pas vrai ?

_ Mais qu'est-ce que je vais faire sans lui, Jimin ?

De nouvelles larmes envahirent ses yeux et il se dépêcha de les essuyer avant qu'elles ne coulent.

_ Tu te fiches de moi, là ?

Il baissa piteusement le regard.

_ Tu viens de me dire que tu ne l'aimais plus, TaeHyung. Tu comptes faire quoi, exactement ? Passer ta vie à faire semblant ?

Il y avait pensé, oui. Très sérieusement, même. Il avait prit cette foutue habitude, après tout. Ce matin encore, il l'avait embrassé avant de partir et lui avait répondu que lui aussi, il l'aimait. Alors même que c'était faux. Il y avait de ça deux nuits, ils avaient fait l'amour et il s'était retrouvé à pleurer sous la douche, parce qu'il se dégoûtait.

Tout ça, ça faisait partit de son quotidien. Et peut-être qu'il serait capable de supporter toute cette mascarade pour le restant de ses jours.

_ JungKook mérite de savoir la vérité, non ? Tu peux pas juste rester avec lui parce que t'as peur de la suite, TaeHyung. C'est putain d'égoïste.

Il avait raison. C'était lui l'égoïste, dans toute cette histoire. Et oui, sans doute que JungKook méritait la vérité.

Toutefois, était-il vraiment prêt à tout lui dire?

____

Bon, je suis pas satisfaite du début de relation entre Nam et V, je trouve qu'il manque un truc. Mais bref. Je verrai avec la suite, que je posterai...j'sais pas quand.

BISOU.

Namounet est putain d'adorable.

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