Première partie
#Louis
« Putain fait chier »
Et oui ça fait chier Louis... Pourtant, je devrais en avoir l'habitude, la plupart de mes journées commence comme ça. Par un sprint en direction de la gare. Mon sac que je tiens à bout de bras, ma veste à moitié mise et mon écharpe qui traîne derrière moi, j'aurais presque même pu encore avoir la brosse à dent dans la bouche, si je n'avais pas pensé à la reposer avant de regarder l'heure sur mon téléphone. Pourquoi faut-il que ce soit toujours comme ça ? Pourquoi faut-il que je me rendorme à chaque fois après avoir éteins mon putain de réveil, peut importe l'heure à laquelle je me couche ! Pourquoi je me retrouve toujours à courir jusqu'à la gare, descendant à toutes jambes la côte qui me sépare d'elle, alors que je vois déjà le train approcher, ralentir pour s'arrêter au niveau de ma voie. J' accélères, hors d'haleine, je vais y arriver, mais certainement au prix de mes poumons. Pourtant, il est hors de questions que je rate ce foutu train, il est hors de question que je ne puisse pas avoir le temps de grimper dans mon wagon habituel. Il est hors de question que je loupe la seule chose qui me met de bonne humeur dans ma putain de routine catastrophe. Car oui, reconnaît le Louis, être en retard finalement, ça ne te dérange pas tant que ça, non toi ce qui te contrarierait surtout c'est de le louper lui, pas ce maudit train !
C'est d'ailleurs en pensant à lui que je l'aperçois, il apparaît sous mes yeux comme par enchantement - est-ce qu'il apparaîtrait dans mon lit si je pensais à lui avant de m'endormir? -, grimper dans le même wagon que d'habitude. Je cours encore sur quelques enjambés et moi aussi j'y arrive enfin, juste à temps, car la porte se referme juste derrière moi ! J'ai réussi, je suis à bout de souffle, certainement rouge et en sueur, mais j'ai eu ton train, une petite victoire pour ma journée, la même que tous les matins à vrai dire. Je continus à me demander pourquoi je n'ai pas un peu plus la forme alors qu'en réalité, du sport, j'en fais tous les matins pour ne pas être en retard. Et alors que je souffle un bon coup pour reprendre mes esprits, je me dirige enfin vers la même place que d'habitudes, enlevant ma veste et mon écharpe, alors que je crève à présent de chaud et je m'assoie, non plutôt je m'affale sur le siège que je considère un peu comme le mien et je souris. Je souris comme un putain d'idiot, un abruti, un débile profond, simplement parce qu'il se trouve en face de moi, parce que comme à son habitude il est à ce siège à deux rangs du mien où j'ai le loisir de le regarder en détails. Et bon dieu pourquoi faut-il toujours qu'il soit aussi magnifique ? Pourquoi faut-il qu'il arbore toujours sa coiffure d'après baise qui le rend absolument sexy, pourquoi faut-il toujours qu'il porte des jeans aussi serré, sur des jambes aussi longues et surtout, pourquoi faut-il toujours que ses chemises soient ainsi ouvertes sur son torse, laissant deviné quelques tatouages que j'adorerais pouvoir lé... Stop Louis ne te rend pas plus pathétique que tu l'es déjà ! Bordel, ce type doit le faire exprès. Oui c'est ça, il doit avoir remarqué la façon dont je me retenais avec peine de littéralement baver devant lui et maintenant il en profite, en se pavanant comme un foutu mannequin tous les matins... Enfoiré ! Et bien ça ne marchera pas... J'ai autre chose à faire que de baver sur toi pendant une heure... Et c'est sur cette bonne résolution, bien décidé d'essayer d'oublier bouclette pendant le trajet, que je me lève pour fouiller dans mon sac se trouvant sur le porte bagages afin d'en sortir le livre que j'ai emmené pour la journée.
#Harry
Son cul putain son cul ! Sérieux est-ce-que c'est possible qu'un être humain est un tel cul ? Je n'en suis pas sûr... mais ce gars, ça fait un moment que je commence à croire qu'il n'est pas vraiment humain, non ma théorie est qu'il a été crée par les dieux pour récompenser les types comme moi, qui prennent la peine de se lever tous les matins pour prendre le train et ainsi avoir le loisir de le mater. Mais la récompense ultime, c'est bien lorsqu'il se lève pour fouiller dans ses affaires, se mettant sur la pointe des pieds pour attraper son livre et ainsi me permette de pouvoir admirer sans aucune gêne la cambrure de son dos, alors que son tee-shirt se relève en même temps qu'il lève les bras, laissant découvrir une peau légèrement bronzée et surtout... ses sublimes fesses parfaitement dessinées, rebondit et qui ont l'air si... ferme ! Ces putains de dieux ont dû y passer un sacré moment pour dessiner un cul pareil et je me retrouve chaque matin à prier pour des types en qui je ne crois pas, de m'avoir mis sous le nez un type que je ne connais même pas, mais qui embellit ma journée à chaque fois ! Car oui, je n'ai même pas une foutue idée de son prénom, ni de ce qu'il fait dans la vie. Pourtant, après un an à l'observer comme un foutu voyeur, j'ai fini par avoir l'impression de le connaître ! Par exemple, je sais qu'il doit lui arriver souvent de se lever en retard, car je le vois souvent arriver en courant, les joues rosies et les cheveux en pagailles le rendant foutrement sexy. Je sais aussi qu'il doit être du genre sérieux, déjà il aime lire, je dois voir deux ou trois livres différents par semaines dans ses mains et il se tient toujours bien droit sur son siège, les jambes croisées lorsqu'il le fait. Je sais qu'il a un magnifique sourire, car à chaque fois que son regard croise le mien, il m'en adresse toujours un qui ferait fondre n'importe quel coeur de pierre. C'est d'ailleurs ça que j'ai vu en premier chez lui, son sourire et ses yeux ! Lorsqu'il m'est rentré dedans dans le minuscule couloir qui sépare nos rangées et qu'il a levé la tête pour s'empresser de s'excuser, les joues rouges et l'air gêné. Je crois bien me souvenir qu'il m'a fallu tous les efforts du monde pour me retenir de ne pas le bouffer immédiatement lorsque je l'ai vu...
Mon bel inconnu me fait sortir de mes pensées en se rasseyant sur son siège, bien droit comme toujours, son livre à la main. C'est ce que j'aime chez lui... Il est tellement concentré dans sa lecture, tellement sérieux, tellement dans son univers, qu'il ne remarque même pas le pauvre type assit en face de lui, à deux rangées qui ne cesse de baver sur lui et ceux depuis un an... UN AN ?!! Putain mon gars, un an que tu baves sur un parfait inconnu ? Un an qu'il t'obsède, te rend dingue sans même s'en rendre compte, un an que personne n'a réussi à rivaliser avec lui ? Il est vraiment temps que tu baises, non mieux, il est temps que tu te trouves quelqu'un... Une personne qui ne te prendra pas pour un cinglé si tu te pointes en disant qu'elle te plait affreusement et que tu as absolument besoin de savoir à quoi elle ressemble sans ses vêtements. Le seul problème étant que ce discours, tu n'as envie de le tenir à personne. Non, il n'y a que ce type et ses foutus yeux qui te donnent envie de ça. Malheur à toi mon pauvre Harry... Et alors qu'il ouvre son livre croisant ses jambes, je soupire fortement en laissant tomber ma tête sur le siège, me mordant la lèvre sans le quitter des yeux. Il me rend fou. Ouais, un type dont j'ignore tout est en train de me rendre complètement fou. Augmentant la musique dans les écouteurs, je laisse ma tête sur le dossier de mon siège, continuant d'admirer ce beau jeune homme, complètement coupé du monde, ignorant totalement mon existence , la tête plongé dans son bouquin.
#Louis
J'ai l'impression d'être un drogué, un putain de drogué qui a besoin de sa dose journalière du type absolument canon qui partage le même train que moi chaque matin. Et je peux vous confirmer, qu'une heure, c'est bien trop court, bien trop peu vu mon état, mon fort taux de pathétisme actuel... Et même lorsque je rejoins mon meilleur ami en face de la fac, c'est encore à lui que je pense. A lui que je passe mon temps à admirer, caché derrière mon livre et qui ne m'accorde quasiment jamais un regard. Pauvre de toi Louis... Voilà que ce qui se rapproche le plus d'une relation pour toi c'est un type que tu mattes pendant une heure tous les matins...
« Qu'est ce qui t'arrives mon Lou, c'est encore le type du train qui te cause tant de soucis ? »
Niall mon meilleur ami qui vient me saluer, Niall qui me connaît trop bien et que je déteste actuellement de deviner chacune de mes pensées, Niall qui a réussi à me faire cracher le morceau en moins de cinq minutes à propos de ce mec...
« Je le hais... Pourquoi faut-il qu'il soit aussi beau dès le matin ? Pourquoi ne peut-il pas être comme tout le monde et avoir la gueule dans le cul ? »
« Dans le cul de qui, là est la question... » reprend mon ami le plus subtilement du monde essayant d'adopter un style faussement philosophique.
« Oh Niall... Comment peux-tu dire de telles choses dès le matin ? »
« Oh Louis... Je prie chaque soir pour que ce type enlève le balai que tu as dans le cul pour y mettre autre chose... » soupira-t-il alors que je le tuais du regard. Avant même que je puisse répondre ouvrant la bouche, choqué par ses propos, il m'attrapa par le bras pour m'entraîner vers notre premier cours. Lui aussi je le hais c'est une certitude.
#Harry
Pourquoi y a autant de gosses ? Pourquoi sont-ils tous là, avec leur sac à dos, braillant dès le matin et entrant dans mon wagon ? Pourquoi ce wagon précisément alors qu'il y en a une bonne quinzaine accrochés à ce train ? Pourquoi à cette heure là ? Pourquoi aujourd'hui ? Que l'on soit bien d'accord, je n'ai rien contre les enfants, en général, je les aime même beaucoup et ils me le rendent bien ! Mais à cette heure... Je les préfère très loin de mon calme habituel et encore plus quand je les vois prendre place sur toutes les places encore disponibles, s'asseyant au passage à la place de mon bel inconnu, me privant ainsi du plaisir de pouvoir l'admirer. Ce matin, c'est décidé, je hais clairement les enfants !
#Louis
A temps ! Et même pas besoin de courir cette fois-ci, le train est encore à quai lorsque j'arrive au niveau de mon wagon habituel, trottinant pour arriver à la porte et rentrer dedans. J'aime quand les journées commencent ainsi, quand je n'ai pas besoin de courir pour avoir mon train, quand je peux rentrer dedans sans être rouge et essouffler ! Pour une fois je ne vais pas avoir l'air d'une loque devant monsieur coiffure de baise absolument sexy ! Oh merde Louis... Comment tu parles... Je secoue la tête pour m'en chasser ses idées et rentre dans le wagon les joues légèrement rougissantes, mais pour une fois calme et tranquille. Ou du moins calme jusqu'à ce que j'aperçois tous ces enfants criant et jouant déjà de bon matin, occupant la quasi-totalité des places du wagon. Merde, pourquoi moi ? Plus aucune place de libre, plus aucune banquette de disponible... Me voilà obligé de changer de wagon et s'il y a bien une chose dont j'ai horreur, c'est de changer mes habitudes du matin... Ah moins que... Et merde !
« Excusez-moi... Je peux... La place est libre ? »
Putain, un siège de libre et c'est celui se trouvant à côté du sien ! Je ne sais pas si je dois bénir le ciel de me faire un tel cadeau ou pleurer de ma bêtise et de mes joues déjà et j'en suis sûr, rouges au possible. Alors que je me tiens devant mon bel apollon, ce type sur lequel je bave chaque matin depuis plusieurs mois et qui arrive à me faire perdre tous mes moyens sans même avoir eu besoin de m'appeler une seule fois. Oui me voilà devant lui, souriant timidement, attendant une réponse de sa part, qu'il accepte ou non de me laisser m'asseoir à ses côtés.
« Oui bien sûr, je t'en prie... Y a du monde ce matin ! »
# Harry
Je vous ai dit que j'adorais les gamins ? Là vraiment je pense que je pourrais me lever et aller embrasser leur professeur d'avoir eu l'idée de les faire monter dans ce wagon... Je souris à mon beau brun et décale mes jambes pour le laisser passer devant moi et aller s'asseoir sur le siège de libre. Il m'adresse un petit merci, les joues légèrement roses me donnant envie de croquer dedans et part s'installer, m'offrant une magnifique vue sur son cul, ses jambes frottant légèrement contre les miennes et m'obligeant à me mordre la lèvre pour éviter de gémir tant se serait facile de le faire devant le cadeau que l'on me fait ce matin. Il prend place, enlevant son manteau en essayant de faire le moins de gestes possibles et le pose sur ses genoux avec toutes ses affaires. Je le trouve absolument adorable les joues rougissantes, gêné et n'osant même pas me gêner une nouvelle fois pour mettre tout son bordel sur le porte bagages.
« Vous... Tu veux que je te les mette au-dessus ? » je finis par lui demander le voyant embêter avec tout son attirail.
« Je... Merci... Je veux bien oui ! »
Lui arrive-t-il d'arrêter de rougir où fait-il ça uniquement pour me rendre dingue ? Je suis sûr qu'il ne le fait même pas exprès et c'est bien ça qui me rend le plus fou. Il me tend ses affaires et je me lève pour lui mettre sur le porte bagage.
« Tu ne veux pas ton livre ? »
« Pardon... ? »
Putain de merde Harry ferme ta gueule, apprends à réfléchir bordel ! Si tu voulais te faire griller, c'était exactement ce qu'il fallait dire ! Tu aurais pu carrément lui dire « au faite j'adore le pantalon que tu portais hier, il moulait à merveille tes fesses... » tu aurais tout autant eut l'air d'un psychopathe ! Et alors que je me frappe mentalement, il secoue négativement la tête.
« Non ça ira... Je n'en ai pas besoin, mais c'est gentil merci! »
Et ce sourire, ce sourire qu'il m'adresse, encore plus que ses mensurations absolument parfaites, son sourire pourrait avoir le don de me faire mourir ! J'ai aussi laissé tomber mes écouteurs pour le coup, préférant me tenir à disposition si mon voisin se décide à me parler et espérant lui faire comprendre que j'étais tout à fais disposé à lui répondre. Pourtant, alors que le train démarre, c'est un silence de mort qui règne entre nous. Il regarde vers la fenêtre et moi je le regarde lui, je dois sourire comme un idiot, mais la belle affaire, il m'est impossible de faire autrement, alors je profite de l'avoir aussi proche de moi pour le détailler.
#Louis
Mes joues restent rouges, elles ont l'air bien décidé à ne pas retrouver leur couleur naturelle et mon bouclé n'a pas l'air décidé à me rendre la tâche plus facile. Puisque, alors que je me réfugie dans la contemplation du paysage extérieur, je vois son reflet, le regard fixer sur moi, me dévisageant étrangement. Est-ce que j'ai quelques choses de coller sur le visage. Par reflex je passe ma main sur ma joue est dans mon coup pour m'assurer que rien ne cloche. Je commence à le fixer à travers la vitre et après de longues secondes, nos regards finissent par se croiser... Et re-merde ! Il m'adresse un rapide sourire alors que moi, je rougis une nouvelle fois en baissant la tête. Tu es vraiment une andouille Louis, tu ferais mieux d'essayer de lui parler plutôt que de rougir comme une gamine de dix ans devant son premier béguin dès que vos regards se croisent... Mais qu'est-ce-que je pourrais lui dire ? Les seules pensées qui me traversent l'esprit sont bien loin de convenir pour entamer une conversation ! Quoi que.. Se serait si déplacé que ça de lui demander d'enlever sa chemise comme premières paroles ? Certainement oui... Mais sur un malentendu il pourrait me dire oui... Je devrais essayer, s'est on jamais, c'est peut-être le genre de type à aimer s'exhiber n'importe quand, c'est peut-être un pervers et dans ce cas se serait dommage de ne pas en profiter... Mon dieu Louis, mais tu me fais vraiment de la peine...
« Y en a du monde ce matin... »
Putain... C'est tout ce que tu trouves à dire ? T'avais pas plus con en réserves ? Genre « Wahou, le train il roule ! » abruti va ! En plus il t'a dit exactement la même chose il y a même pas cinq minutes ! Tu aurais mieux fait de le prendre ton foutu bouquin ! Mais alors que je me donne mentalement des baffes, bouclette relève la tête et me regarde avec un large sourire, me laissant admirer d'adorable fossettes.
« Ouais... j'ai bien cru que j'allais me retrouver enseveli sous les gosses... »
#Harry
« J'ai bien fait de venir alors... Je t'évite de te retrouver encercler par une bande d'enfants menaçants et peut-être même dangereux... »
Il me regarde avec ses yeux pétillants et se met à rire de sa propre blague... Son rire, il est tellement beau, tellement communicatif et ses yeux qui se plissent ne laissant plus apparaître que deux fentes... Putain il est tellement beau quand il rit... Sa blague n'est pas spécialement drôle, mais il en a l'air fière et le voir ainsi me fait chaud au coeur, alors je ris à mon tour et son sourire qui ne cesse de s'agrandir gonfle mon coeur de bonheur. Nous rions ainsi pendant un moment, pour rien, j'ai même fini par en oublier la cause de se fout rire, mais le voir ainsi me rend fou de joie. Et alors que nous nous calmons peu à peu, je suis bien incapable de lâcher son regard, tant pis si je passe pour un abruti finit, il m'est impossible de lâcher ses beaux yeux bleus encore rieur, ses joues qui commencent à rougir devant mon regard insistant. Tout chez lui est magnifique, il est...
« Aoutch... »
Foutu gosses... Il est trop tard lorsque je vois leur ballon en mousse atterrir dans le visage de mon bel inconnu, emportant avec lui son beau sourire avant de retomber par terre à ses pieds. La tête plongée dans ses mains, j'ai peur qu'il ne se soit fait vraiment mal et se soit mis à pleurer... Pitié non, pas avec un ballon en mousse quand même... Hésitant quelques instants je pose finalement ma main doucement sur son épaule avant de lui demander.
« Tu... vas bien ? Pas trop eu mal... »
Je lui demande en serrant légèrement son épaule avant de la caresser doucement. Il secoue légèrement la tête, toujours baissé en me murmurant un léger « non » que j'ai bien du mal à entendre. Je panique un peu à l'idée qu'il me mente alors que le professeur s'approche de nous pour venir s'excuser. Les yeux toujours cachés mon bel inconnu se penche légèrement sur moi pour lui dire qu'il n'y a pas de mal, qu'il a juste eu peur et que ce n'est pas bien grave... Le professeur s'excuse une nouvelle fois et repart. Alors que mon voisin continu de se frotter vivement les yeux... De mon côté j'analyse notre position, il est penché sur moi, sa tête frôlant presque mon torse et ma main est partie se loger dans sa nuque que j'ai commencé à masser sans m'en rendre compte... Il va me prendre pour un pervers... Une telle familiarité alors que je ne connais même pas son prénom ! Je l'entends râler et sors de mes pensées pour écouter ce qu'il a à dire.
« J'ai... J'ai perdu mes lentilles... Est-ce que... Est-ce que tu pourrais m'attraper mes lunettes ? »
Il me le demande en levant enfin ses yeux bleus baigné de larmes vers moi. Je lui tends d'abord un mouchoir et me lève finalement pour fouiller dans la poche avant de son sac, comme il me l'indique, pour y attraper son boîtier à lunettes et lui tendre. Il les enfile sur son nez et me regarde enfin en m'adressant un petit sourire les joues toute rouge. Il a l'air d'un enfant... Est-ce-que ça fait de moi un pédophile d'avoir envie de le dévorer tout cru même ainsi ?
« Tu es sûr que ça va ? »
Je suis inquiet, ses yeux sont rouges et toujours brillant de larmes d'avoir été trop frotté, mais il les tamponne une nouvelle fois avec le mouchoir que je lui ai tendu et hoche la tête en me souriant.
« Oui oui ne t'en fais pas... Merci ! C'est juste que... Je ne supporte vraiment pas ces foutues lentilles alors au moindre petit problème... Elles me font mal et je finis par ressembler à un lapin atteint de la myxomatose ! »
« Certainement le lapin le plus mignon que j'ai vu... »
Putain Harry, ferme ta gueule bordel, retiens toi...
« Pardon ? » Il me regarde en fronçant légèrement les sourcils, les joues se colorant une nouvelle fois...
« Je... Pourquoi ne pas porter tes lunettes si tu ne supportes pas les lentilles ? » Je demande finalement pour changer de sujet.
« Et bien.. » Il baisse la tête encore plus gêné, ce type se gêne vraiment pour rien, mais il est véritablement adorable... « Je... On m'a dit que j'avais encore plus l'air coincé avec alors j'évite... »
Il est sérieux ? Bordel mais, les gens sont des idiots ou la merde coulent dans leurs yeux ?
« Je trouve que ça te va bien moi, ça te donne un petit côté sexy follement attirant ! »
Ok là je l'ai clairement cherché, ses yeux étonnaient et ses joues qui s'enflamment jusqu'aux oreilles alors qu'il détourne le regard trop gêné pour continuer à me regarder en face. Mais je ne vais pas mentir... Pour le coup, j'en suis plutôt fière, surtout lorsque j'aperçois l'esquisse d'un sourire traverser ses lèvres. Touché ! Fière de moi oui... Mais après ça, il me fallut attendre dix minutes pour qu'il ose de nouveau me regarder dans les yeux en répondant à mes questions. Mais après un peu d'hésitation et une conversation bancale, nous avons commencé à parler... De banalité, mais j'en profitais pour en apprendre un peu plus sur lui et je me prenais à espérer qu'il fasse pareil avec moi puisqu'il retournait chacune de mes questions et semblait vraiment être intéressé lorsque je commençais à lui parler des études que je poursuivais, posant d'autres questions à chaque fois qu'il le pouvait.
Une heure était déjà bien trop courte alors que je ne faisais que baver sur ses fesses et son physique à faire ce damner un saint... Mais alors que j'apprenais à le connaître, j'avais l'impression que les minutes défilaient comme des secondes. La sensation d'être dans ce train depuis à peine vingt minutes et déjà une voix annonçait dans les hauts parleurs que nous arrivions dans quelques instants. Je ne pus retenir un triste sourire en direction de mon voisin à l'entente de cette information, mais finit malgré tout par me lever pour attraper ses affaires, que je lui tendis et les miennes. Une fois le train à quai, on attendit que les enfants sortent avant de se lever et de faire de même. Lui devant et moi derrière, je l'avais laissé passer avant moi dans l'unique but de me montrer gentil évidemment et aucunement dans l'intérêt de mater une dernière fois ses fesses avant de le quitter.
Une fois descendu, il se tourna vers moi et me regarda avec un grand sourire, son sac dans les mains et son écharpe enroulée autour du cou.
« Et bien... A demain alors... »
« Harry ! » m'empressais-je de dire comme si j'avais attendu qu'il me le demande pendant des heures. Je le vis pouffer de rire avant de reprendre son calme.
« Moi c'est Louis ! » dit-il en se tournant en direction de la sortie de la gare « A demain Harry... »
Que mon prénom sonnait bien dans sa bouche...
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