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Si t'es prête à prendre quelques risques allons-y

*point de vue Enrick*

Je me réveille avec un énorme mal de crâne. Je me souviens de ce baiser maladroit de Neis. Est ce que ça signifiait quelque chose pour elle ou elle était juste trop bourré ? Je ne le saurai probablement jamais.

J'essaye de me lever du lit et c'est là que je réalise que Neis m'écrase. Putain ! Elle le fait exprès ou quoi ? Ses fesses sont placées pile sur mon entrejambe et sa bande redescend légèrement laissant entrevoir la moitié de sa poitrine. Oh merde !

Je me dégage comme je peux avant de laisser mes pulsions malsaines prendre possession de moi.

Je sors donc du lit pour aller prendre une douche bien froide. Une fois prêt, je me rend dans le salon. Je fus surpris de voir Glen et Rawen déjà débouts à cette heure si. Ils semblaient agacés et un peu perdus.

Moi: qu'est ce qui se passe ?

*point de vue Rawen*

Glen était déjà sur le point de s'endormir mais mon exclamation l'a réveillé.

Lui: un problème bébé ?

Je me contente juste de lui montrer le message. Après lecture, il se lève du lit d'un bon.

Lui: ça commence déjà à me gaver cette histoire. Que cette personne se montre une fois pour toute et qu'on en finisse.

Moi: je suis dépassée

Il m'a pris dans ses bras.

Lui: ne t'inquiète pas pour ça. Je suis là pour toi.

Moi: moi aussi je serai là pour toi

Nous nous sommes rallongés mais on arrivait pas à dormir. Notre nuit s'est terminée au salon pour réfléchir.

Je ne sais même pas quelle heure il est maintenant. Le soleil s'est déjà levé mais il doit être tôt. Glen était là en face de moi, toujours entrain de réfléchir. Jusqu'à ce qu'on aperçoive Enrick.

Enrick: qu'est ce qui se passe ?

Je le lui tend mon téléphone pour qu'il voit lui même ce foutu message de merde.

Lui: ça devient abusé là. C'est du harcèlement ! On devrait contacter la police.

Nous: non !

Lui: pourquoi ?

Moi: je te signale que Glen et moi sommes en pleine activité illicite

Glen: se serait plus qu'idiot de faire que la police se mêle de nos affaires maintenant.

Lui: d'accord ça se tient. Qu'aller vous faire alors ?

Glen: on va aller voir Marco après le petit-déjeuner

Lui: c'est le gars qui est censé être ton bras droit là ?

Moi: oui oui. Faire quoi avec lui ?

Glen: apprendre à tirer !

Lui: quoi ? Avec une arme ?

Glen: nan avec une banane !

Lui: *rire* t'es con !

Moi je suis restée sans parler. Je suis choquée du fait qu'il annonce ça aussi facilement. Cependant, il n'a peut-être pas tort finalement. On doit se protéger. Ce message m'inquiète sérieusement.

Glen: c'est un indispensable pour des futurs chefs de cartel. Marco m'a dit que le plus tôt serait le mieux. Je trouve que c'est parfait aujourd'hui.

Lui: c'est trop dangereux !

Glen: Enrick, on s'est déjà engagé dans une activité dangereuse. C'est inévitable. Rawen va tu m'accompagner ? Je ne veux pas te forcer à faire ça.

Moi: oui, je viens avec toi. On a commencé ça tout les deux. J'irai où tu iras.

Il me fit un sourire éclatant qui me réchauffa le cœur. Il est vraiment beau mon amour.

Enrick: je vois que vous avez déjà pris votre décision. Je ne peux que vous conseiller d'être prudents.

Glen: ne t'inquiète pas pour nous. On gère. 

Moi: au fait Enrick, bien dormi ?

Il s'est direct mis à sourire comme idiot. Il est piqué et ça se voit à des kilomètres. Je ne sais pas comment Neis fait pour ne pas le comprendre.

Glen: il ne s'est rien passé j'espère.

Enrick: bah oui il s'est rien passé ! Tu me connais assez pour savoir que je ne fais pas ce genre de choses

Glen: ouais c'est vrai

Moi: tu es quelqu'un de bien Enrick. Je serai plus que ravie que Neis s'en rende compte.

Lui: un jour peut-être

Moi: quoi qu'il en soit, il y'a un test tout simple pour savoir si elle a bien dormi à tes côtés.

Lui: lequel ?

Moi: elle chante une chanson d'un groupe particulier quand elle a bien dormi. Elle le fait à chaque fois sans s'en rendre compte. C'est comme une habitude pour elle.

Glen: et c'est quel gr...

Neis: *en chantant* si tu as tapé dans mon dos, je vais taper dans ton ventre. Ici Abidjan y'a ce qu'on appelle taper dos. Taper dos c'est lui qui... quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? *souriante*

Nous: non pour rien.

J'ai fait un hochement de tête discret à Enrick pour lui confirmer que c'est ce dont je parlais. Il a sourit largement.

Moi: je sais qu'il est tôt mais on des choses à faire Glen et moi donc on va manger maintenant.

Eux: d'accord chef !

On a tous mangé dans la bonne humeur. J'en oublierai presque ce message d'hier.

*point de vue Glen*

Enrick et Neis sont rentrés tous les deux. Je souhaite vraiment qu'ils finissent ensembles. Ce serait juste trop bien. Deux meilleurs amis qui sortent avec deux meilleures amies.

Là, je suis avec Rawen et on attend Marco. Il arriva quelques temps plus tard et nous conduit au stand de tir.

Marco: c'est le stand de mon oncle donc c'est moi qui vais vous équiper et vous expliquer les bases. Alors, qui passe en premier ?

Moi: moi

Lui: l'homme veut montrer l'exemple *rire*. Viens par là mon petit. 

Elle: encore une réflexion de ce genre et tu te prends mon pied droit dans les fesses. *rire*

Il lève les mains au ciel et m'emmène dans la pièce pour m'équiper. Après tout ça, j'entre dans la cabine insonorisée et il me tend l'arme.

En réalité, c'est impressionnant. Il me montre la position et m'explique ce que j'ai à savoir. Je lance un coup d'œil à Rawen qui m'observait à travers la grande vitre et je lui fait un beau sourire pour la rassurer. Je me lance...

BANG !

Au premier coup de feu, je ressenti une sorte de libération. Comme si cette balle s'en est allée avec toute ma frustration et mes appréhensions. Mes autres tirs ne furent que pur bonheur.

Marco: bravo ! Pour quelqu'un qui tire pour la première fois, c'est presque parfait. 

Moi: merci merci

Lui: a ton tour Rawen

Elle: je ne suis plus trop sûre de vouloir faire ça en réalité.

Moi: c'est rien mon cœur. Viens, tu peux le faire !

Elle: hum... d'accord

Lui: si c'est pas mignon ça. Bon allez bouge ton cul !

Moi: parle bien toi.

Lui: *rire* roooh c'est bon désolé

Elle rentre dans la cabine donc je lui laisse la place. Je sors et l'observe. Elle a l'air terrifiée lorsque que Marco lui tend l'arme. Elle arrive à la saisir tout de même et à tenir la position.

BANG !

Elle recula de deux pas après le premier tir mais je fus surpris par sa précision. Elle a atteint la cible en pleine poitrine. On pouvait Voir sa joie d'ici.

Une fois son chargeur vide, elle retira les équipements et afficha un grand sourire en sortant de la salle.

Marco: franchement le couple présidentiel, vous me surprenez.

Rawen: *rire* couple présidentiel, tu fatigues. 

Moi: *rire* grave. Merci pour les leçons quand même.

Il nous remit à Rawen et moi, deux armes "au cas où" comme il dit. Dans la voiture sur le chemin du retour, Rawen était toute fière.

Moi: tu vois finalement, tu as aimé

Elle: oui bébé. C'était trop bien !

Moi: tu as été géniale

Elle: merci. Mais quelque chose me trotte dans la tête

Moi: quoi mon cœur ?

Elle: it's getting real ! (Ça devient réel !). Est ce que tu crois qu'on devra tuer des gens ?

Je décide de me garer parce que se sera une conversation très importante pour l'avenir de nos affaires. Je tiens le menton de Rawen et tourne son visage vers moi.

Moi: écoute mon cœur. Nous sommes dans un business très risqué. Là maintenant, les hommes d'Eduardo sont entrain de mourir pour que nous puissions être où nous voulons. Nos hommes pourraient aussi prendre la vie à l'avenir. Alors je te le demande Rawen, es-tu prête à me suivre danse cette activité dangereuse ?

Elle ne dit rien un moment comme si elle était entrain de peser le pour et le contre dans sa tête.

Elle: oui ! Je te suivrai jusqu'au bout du monde

Moi: *rire* tu regardes trop de films toi.

Elle: c'est toi, tu casses toujours mes moments romantiques *rire*

Moi: embrasse-moi alors

Elle s'exécute puis je redémarre pour la déposer chez elle. Elle va passer le reste de sa journée avec Neis pour certainement tout lui raconter.

Une fois seul dans mon appart, je me suis mis à repenser à ce que Rawen m'a dit. Comment devrais-je m'y prendre si je dois ôter la vie à un être humain ? J'ai voulu faire le bonhomme devant Rawen mais en réalité je suis terrifié à cette idée. Je ne peux que souhaiter que cette option ne se présente jamais à moi.

*point de vue Neis*

En vrai, je suis un peu perdue. Je crois que j'ai juste envie d'oublier de temps à autres. Le pire c'est que ça marche. Mais je vais arrêter avec l'abus d'alcool car ce n'est vraiment pas bon pour ma santé. Là je suis avec Rawen chez elle, parce je l'aime trop mdrr. Je peux même pas lui dire ça sinon elle va plus se sentir cette folle.

Rawen: a qui tu penses ?

Moi: rien. Hé... mais comment ça a qui ?

Elle: je me disais que tu pensais à Enrick

Moi: et pourquoi ça ?

Elle: je suppose

Moi: vous pouvez me dire ce que vous avez avec Enrick au juste ?

Elle: comment ça nous ?

Moi: Agnès m'a aussi parlée de lui

Elle: *rire* sérieux ? Qu'est-ce qu'elle a dit ?

Moi: je la cite : "Enrick c'est ton nouveau amoureux ?"

Elle: et tu as répondu quoi ?

Moi: bah... je lui ai demandé pourquoi elle pense ça

Elle: donc tu n'as pas répondu

Moi: tu cherches quoi au juste ?

Elle: savoir s'il t'intéresse ou pas

Moi: j'ai pas la tête à ça pour le moment

Elle: il t'intéresse au moins ?

Moi: tu sais quoi ? Parlons d'autre chose. C'était comment au stand de tir ?

Elle: hum... C'était étonnamment bien.

Moi: ne me dis pas que tu vas te mettre à tuer des gens en route hein *rire*

Elle: on va essayer de ne pas le faire *rire*

Moi: en fait, j'aurai jamais imaginé que tu puisses te lancer dans un truc comme ça. Tu as toujours voulu beaucoup d'argent c'est vrai mais t'es aussi une grosse tapette donc ça m'étonne un...

Elle m'a lancée un oreiller en pleine tête et c'est parti en une véritable bataille comme deux gamines. On rigolait et tout jusqu'à ce que Rawen reçoive un message sur son téléphone.

Elle: c'est Eduardo

Moi: wouah ! Il est vraiment fan de toi

Elle: grave

Moi: reste là et regarde moi au lieu de lire le message. Imbecile !

Elle: seigneur, donne-moi la force de la supporter.

Je lui fais un bisou volant et elle me montre le message.

Eduardo

Rawen, ta meilleure amie et toi êtes cordialement invitées à la fête que j'organise ce soir à ********. Aucun refus ne sera toléré.

Ps: dress code blanc

Moi: trop chelou comme message. On y va pas !

Elle: tu rigoles ou quoi ? On va y aller

Moi: si tu veux, tu y vas. Mais sans moi

Elle: je t'en prie Neis, fais-le pour moi

Moi: pourquoi tu veux tant y aller même ?

Elle: pour le plan doudou. Il faut qu'il croit que je suis une soumise. Sinon, il va se douter de quelque chose. S'il te plaît viens.

Moi: ah... bon d'accord. Mais j'ai rien à me mettre

Elle: tu oublis que tu habites aussi ici. Il y'a pleins de tes affaires dans mes tiroirs. On va bien trouver quelque chose.

On s'est donc mise à chercher des vêtements respectant le "dress code". Cependant j'ai un mauvais pressentiment, comme s'il va se passer quelque chose à cette soirée.

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