3 | 'FRUSTRATED'
Quand Tooru descendit à table en courant pour ne pas se faire gronder par sa mère plus qu'il ne se faisait déjà, il manqua de tomber dans les escaliers plusieurs fois. Foutues chaussettes trop propres.
Toute la journée de ce dimanche, il était resté allongé sur son lit pour réfléchir. Réfléchir à ce que Iwaizumi lui avait dit la veille.
Tu es facile à cerner.
Tes émotions se lisent facilement.
Étrangement, ça l'avait vraiment perturbé. Il ne savait pas comment il devait le prendre, si c'était une bonne chose ou une mauvaise chose.
Quand il s'assit à table, les sourcils froncés, tête baissée, penseur, ses deux mères se regardèrent d'un air interloqué. C'était rare de voir Tooru aussi pensif.
— Tooru mon chéri est ce que ça va ? s'étonna Clarisse en lui tendant son assiette.
— Ah ? Oui oui je ... Je pensais juste ...
— À quoi ? renchérit son autre mère, Ophélie.
Leur fils finit par lever la tête vers elles, essayant de déchiffrer l'expression sur leur visage, sans grand succès.
— Est ce que c'est vrai que mes émotions sont facilement lisibles et que je suis facile à cerner ?
Ses deux mères se regardèrent étrangement, avant qu'Ophélie ne déclare :
— C'est qui qui t'as dit ça ?
— Iwaizumi.
— Le garçon qui te donne des cours particuliers ? Choupi tu vois je te l'avais dit ! Il n'est pas un adolescent bien ! Regarde il se croit totalement supérieur à Tooru et il est tout cassé maintenant !
— Mais si enfin ... On ne le connaît pas encore, tu sautes sur les conclusions. Peut être juste qu'il arrive bien à lire Tooru, comme il l'a dit mais rien de grave, la calma Clarisse en souriant, Écoute Tooru. Ce n'est pas forcément un mal qu'il arrive à déterminer tes émotions.
— Vraiment ?
— Si tu vois ça comme ça ... marmonna Ophélie avant de reprendre, Au moins dis toi qu'il y a quelqu'un qui te comprendra quoi qu'il t'arrive.
— Mouais ...
L'adolescent attrapa sa fourchette et commença à manger son gratin de chou-fleur sans grand entrain. En voyant qu'il n'avait pas l'air vraiment remonté, et même tout aussi déprimé qu'avant, sa mère génétique soupira, avant de lui proposer :
— Et si on regardait un film d'extraterrestres pour te changer les idées ?
— Oui qu'est ce que tu en dis mon lapin ? renchérit Clarisse en acquiesçant rapidement.
— Non ... Je ne suis pas d'humeur ...
Il repoussa son assiette encore à moitié pleine et se leva pour sortir de table. Quelques instants plus tard, on entendait des bruits de pas dans les escaliers et un claquement de porte.
— Ça mériterait presque qu'on l'emmène chez le psy ça, fit remarquer la rousse en fronçant les sourcils, mains sur les hanches.
Elle se fit frapper l'épaule par sa femme qui se mit à rire doucement.
— Arrête un peu ! Il est juste perturbé, je pense qu'il a besoin de temps pour réfléchir à tout ça.
— Je n'en suis pas si sûre Clarisse. Si ce Iwaizumi est venu hier, alors ce qu'il lui a dit l'a vraiment torturé toute la nuit et toute la journée. Il l'a cassé, je te le dis. Il a cassé notre fils.
— Peut être pas.
— Heeeh ? Tu vas me dire qu'il a réagi normalement là ? s'offusqua Ophélie en la regardant d'un air choqué.
— S'il a vraiment pensé à Iwaizumi toute la journée, alors peut être qu'il commence juste à avoir des sentiments pour lui.
— Oh oh oh ! Enfin ! Ça fait longtemps que j'attends ce moment !
— Moi aussi. Pour un adolescent, c'est rare qu'il n'ait jamais été attiré par personne.
Et elle en savait quelque chose. Tooru leur disait tout. Absolument tout. Il n'était pas un gosse renfermé avec ses parents, et parlait avec elles normalement de toute sa vie privée et personnelle. Si jamais il avait eu des sentiments pour quelqu'un un jour, ses mères auraient été mises au courant assez rapidement.
— En attendant, moi, ce Iwaizumi je ne l'ai jamais rencontré ! se plaint Ophélie en faisant la moue.
— Il est plutôt pas mal pour son âge. Même s'il n'a pas l'air si gentil que ça au premier abord. Il est très poli, expliqua Clarisse gentiment, essayant de se souvenir clairement de l'adolescent qu'elle avait vu une dizaine de minutes seulement, Il s'est aussi pas mal disputé avec Tooru, mais au final ça allait.
— Hmhm.
Et alors qu'elle divagaient, changeant de sujet rapidement, dans sa chambre, Oikawa regardait les étoiles.
Est ce que c'était vraiment bien si Iwaizumi arrivait à le lire si facilement ? Pourtant la façon dont il l'avait dit n'avait pas l'air très enthousiaste ... Son ton était même plutôt froid. Après tout, il était vrai que Tooru l'exaspérait, mais ça n'expliquait pas tout.
Il s'en fichait de savoir si des adultes pensaient que c'était une bonne chose qu'il soit facile à cerner. Tout ce qu'il voulait savoir, c'était si Iwaizumi voyait ça comme une bonne ou une mauvaise chose. Et bien évidemment, la seule personne à laquelle il n'oserait jamais demander la réponse, c'était Iwaizumi. Il n'avait pas envie de passer pour un abruti encore plus qu'il n'en passait déjà pour un. Il n'en était pas question.
Il finit par attraper un de ses coussins et il s'enfonça la tête dedans pour crier un coup.
Et puis même, au final, si Iwaizumi disait que c'était une bonne chose, Tooru ne voulait pas de ça. Il ne voulait pas être facile à cerner, il ne voulait pas que l'autre garçon puisse lire toutes ses émotions et sentiments. Il voulait rester mystérieux, au moins un tout petit peu. Où est ce qu'il allait s'amuser si l'adolescent réussissait à dire tout ce qu'il pensait ? C'était rageant. Tellement rageant.
— Iwa-chan, pourquoi est ce que t'as dû dire ça ?! s'exclama-t-il contre son coussin, Pourquoi est ce que t'as dis ça !
Alors qu'il s'énervait contre son pauvre oreiller, il finit par se dire que le fait que Iwaizumi ait dit ça n'était pas ce qui l'énervait le plus. Bien évidemment, ça le frustrait énormément. Mais ce qui l'exaspérait réellement c'était que le garçon en question ne voulait pas quitter sa tête.
Toute la journée, il l'avait passé à penser à lui, à ce qu'il avait dit. Toute la journée. Et ça l'énervait tellement. Il ne comprenait même pas pourquoi.
~J'ai des nouvelles pour vous (des plutôt bonnes). Donc ignorez ce que je vous avais dit dans le chapitre un et le prologue, en fait je vais poster tous les deux jours.
Ça ne change pas grand chose, juste que je posterais vendredi et dimanche au lieu de samedi.
Donc en gros, sur deux semaines, je posterai sept fois au lieu de six fois. Oui, ça ne change effectivement presque rien, mais sur un mois, ça fait déjà deux chapitres de plus >:)
Sinon, bien ce chapitre je ne le trouve pas si intéressant. Enfin, on voit comment Oikawa gère ses sentiments (c'est à dire de manière catastrophique).
J'aime mieux le prochain chapitre.
Mais j'avais besoin de ce chapitre pour juste ... Je ne sais pas, sinon ça me paraissait aller trop rapidement. Du coup, fun fact, mais ce chapitre je l'ai écrit après le chapitre quatre ahah.
Je m'étais dit que sinon c'était trop rapide voilà, donc j'ai rajouté un chapitre.
(J'ai beau dire que c'est rapide, ne croyez pas trop non plus. J'ai écrit le chapitre seize ce matin– je sais j'ai de l'avance ça m'agace légèrement ;-;– et il ne s'est encore rien passé !)
Allez, je vous dis à dans deux jours mes cerises (ça y'est, j'ai envie de donner des noms de fruits. La prochaine fois, attendez-vous à un 'abricots' ou à un 'framboises')~
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