23 | 'PUTAKAWA'

[Jugez pas trop le titre, je n'avais rien d'autre]

Oikawa repoussa son assiette de semoule devant lui, dégoûté. Bien que assez répugné lui aussi, Bokuto attrapa son assiette et en vida le contenu dans la sienne. Sous leurs yeux, Kuroo était en train d'embrasser Kenma comme si c'était le dernière fois qu'ils se voyaient.

J'admets qu'écouter Bokuto parler d'Akaashi, d'Akaashi, et que Akaashi en fait, c'était énervant, mais là on bat des records.

Range ta langue sale poulet, renchérit Koutarou, la bouche pleine, Tu vas l'étouffer avec ta bave.

En toute réponse, ils se virent offerts un magnifique doigt d'honneur.

Franchement, si c'est pas triste ça, soupira Tooru en secouant la tête.

Le noiraud finit par lâcher les lèvres du seconde, qui finit enfin par se plaindre :

Tu refais ça, je te jure que plus jamais je mange avec toi. Je déteste ça. Je déteste l'affection en public c'est répugnant et embarrassant.

— Pourtant t'avais l'air d'apprécier, se moqua Bokuto en souriant, amusé.

En même temps j'étais sensé réagir comment à part ça ?!

— Le repousser, aussi simplement que ce soit ?

— Il est pas capable de ça, il m'aime trop, se vanta Tetsurou.

— Que dalle.

— Ah d'accord, Monsieur 'qui-me-dit-qu'il-m'aime-aussi-en-code-morse'.

Kenma parut assez exaspéré de ne pas avoir le dernier mot, et il finit par sortir son téléphone.

Estime-toi déjà heureux que je veuille bien manger avec trois terminales. Les gens de ma classe me posent pleins de questions, c'est ennuyant.

— Bah réponds leur simplement. C'est quoi le problème ?

— Je n'aime pas attirer l'attention.

Alors là, c'est fichu, rétorqua le châtain en pointant un groupe de filles du doigt, Elles viennent de tout regarder, et je suis sûr que maintenant elles ne parlent que de ça.

Et oui, petit (Kenma fronça les sourcils au surnom), dis-toi que s'il le voulait, ton cher Kuroo pourrait très bien se retrouver dans le lit de chaque fille de ce lycée–

— Sauf Yumi.

— Excepté Yumi, répéta le garçon aux cheveux gris, Donc estime-toi heureux qu'il t'ait choisi toi et pas une autre de ces dindes.

Kozume éteignit son portable, soudainement assez inquiet.

— Quoi ?

— Bokuto ta gueule ! Tu ne sais pas parler aux plus jeunes, regarde-le ! Il est complètement paniqué maintenant ! s'exclama Oikawa en tapant de la main sur la table.

Vous êtes les pires, s'indigna Kuroo en secouant la tête, À part ça ! Vous savez que jeudi c'est férié ?

— Est-ce que tu as vraiment besoin de poser la question ?

— Et que vendredi on fait le pont ?

— Encore, tu crois vraiment qu'on était pas au courant ?

— Nom de dieu Tooru tais-toi ! J'avais pensé que du coup, on pourrait passer les trois jours chez ma grand-mère ! Elle est partie au Brésil !

Ta grand-mère est partie au Brésil ? s'étonna Kenma.

Elle pète la forme.

— Elle fait du roller mieux que moi, renchérit Oikawa en hochant la tête.

Akaashi est invité aussi ?

— Oui. De toute façon y'a la place. Tu connais la maison de ma grand-mère.

— C'est une villa. Y'a même une piscine !

On est en hiver, le contredit le plus jeune.

Intérieure ! rétorqua alors Tooru, Est-ce que je peux inviter Yumi aussi ?

— Mais oui, et sa meuf aussi. Plus on est de fous plus on rit. Mais euh c'est tout, parceque déjà que je ne l'ai pas prévenue que je squatterai, je n'ai pas envie de détruire sa maison. Chaton, tu viens aussi pas vrai ?

— Bof. Pas envie.

Quoi ?! s'étrangla le noiraud, Mais tu es obligé de venir !

— Non, je préfère rester dans ma chambre.

— Je vais le dire à ta mère, elle te forcera à venir !

— Sauf si je lui dis qu'on est en couple, là, elle aura moins envie que je passe trois jours dans la même maison que toi, un mec de deux ans de plus qui se dit être mon amoureux, sans surveillance.

Ngggh ! S'il te plaît ?

— D'accord.

Et alors qu'il se faisait embrasser à nouveau, Tooru quitta leur table pour aller essayer de trouver Yumi. Après tout, il devait lui demander si elle voulait venir.

Après avoir vagabondé pendant trois bonnes minutes dans les couloirs du lycée, il finit par la trouver, simplement assise sur le sol en tailleurs, discutant joyeusement avec une fille, de dos, aux cheveux de jais qui lui retombaient au niveau des épaules.

Yumi ! s'écria-t-il, Enfin je te trouve !

Les deux adolescentes levèrent la tête vers lui, et la fille aux cheveux châtains manqua de pousser un cri d'horreur.

Ton nez !

— Ah oui, c'est Iwa-chan.

— Hajime t'as pété le nez ?!

— Oui, parcequ'il a dit que c'est ma faute si tu as rompu blablabla. Pas important.

— Pas important ?! s'offusqua Yumi, terrifiée.

Tooru ignora ses plaintes et fixa l'autre fille, qui le dévisageait sans émotions particulières. Elle avait des yeux bleu glacés, son œil droit d'ailleurs partiellement recouvert d'une mèche de cheveux lisses. Des griffures et des égratignures ornaient sa joue gauche, et des tâches de rousseur étaient parsemées partout sur son visage. Ses lèvres étaient couleur rouge bordeaux et elle mâchait bruyamment un chewing-gum. Elle avait customisé son uniforme avec divers badges et pin's de têtes de morts ou de skateboards et ses chaussures étaient recouvertes de terre.

Kiwako, n'est-ce pas ?

Elle fit éclater une bulle de chewing-gum et lui tendit son poing.

Yo.

Le châtain parut un peu confus, mais finit par lui taper dans le poing pour faire un check. Même lui, à côté, paraissait plus féminin qu'elle.

T'as des griffures là, fit-il remarquer en pointant sa joue du doigt.

Sans blague. Je suis tombée dans les orties quand j'étais en skate.

— T'es différente de sur la photo que Yumi m'a montrée.

— J'ai plus douze ans.

— Elle était déjà un vrai garçon manqué à l'époque !

— Et le lycée c'est chiant, alors ne t'attends pas à me voir sourire, frère.

— Stéréotype de la lesbienne bonjour, marmonna l'adolescent en croisant les bras.

Ah ! s'exclama-t-elle en se mettant à rire – elle avait vraiment un sourire lumineux, Jokes on you ! Je suis pansexuelle !

— Ça veut dire quoi 'jokes on you' ?

— Ok, donc en plus t'es stupide.

— Eh !

Yumi resta assez silencieuse, un timide sourire sur le visage, et finit par taper dans ses mains.

Bon, 'Kawa, je te présente Kiwako Ikéda. Mon amie d'enfance, et ma petite amie. Kiwako, c'est Tooru Oikawa. Homosexuel, amoureux de Hajime, et un ami.

— Pourquoi tu me décris comme homosexuel c'est pas comme si ça me définiss– EH ! Je suis pas amoureux de Iwa-chan !

Yumi partit en plein fou rire et Oikawa continua de se plaindre.

Bon, Ukai. Putakawa.

Putakawa ? s'indigna l'intéressé, scandalisé, C'est vachement pire que Shittykawa et Trashykawa ! Et puis, Ukai ???

Ukai, c'est mon nom de famille, expliqua rapidement l'adolescente aux cheveux châtains.

Oh, d'accord.

— Blague à part, continua Kiwako, Oikawa, tu cherchais Yumi, non ?

— Actuellement je vous cherchais toutes les deux ! Yumi, tu connais Kuroo pas vrai ?

— Vaguement, oui.

— Jeudi, Vendredi et samedi, ils nous a invité, moi, Kenma, Akaashi et Bokuto chez sa grand-mère. Elle sera pas là et elle vit dans un vrai manoir. Je me demandais si vous vouliez venir.

Oh je ne sais pas trop ... hésita-t-elle, Je ne les connais pas très bien ...

— Moi je viens.

— Y'a une piscine intérieur, renchérit Tooru, comme pour convaincre son amie.

Je viens aussi. Je préviendrai juste mes pères du coup, mais ça ne devrait pas être un problème. De toute façon sinon, j'aurais passé mes journées avec eux au magasin, grimaça l'adolescente.

Ok ! Super ! Je vais lui dire !

Ça allait être génial.

~Ce chapitre ne sert presque à rien. Il introduit Kiwako, et surtout il introduit aussi le prochain chapitre.

Un chapitre de quasiment 5000 mots, préparez-vous les filles, vous allez avoir d'un peu de tout eheh.

Et franchement, je n'ai pas grand chose d'autre à rajouter .-.

Je vous dis à ce soir les louloutes~

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