1 | 'READABLE'
Oikawa était dans la chambre de Kuroo, à moitié allongé sur le lit de son ami, à moitié dans le vide. Sa tête était à l'envers, ses cheveux frôlant le sol, alors qu'il regardait ses deux meilleurs potes jouer à un jeu sur PS4. Une semaine s'était écoulée depuis leur retenue, on était maintenant samedi après-midi. Tooru avait complètement oublié l'existence de Iwaizumi et de cette affaire de tutorat.
— C'est drôle c'est le monde à l'envers, lâcha l'adolescent en se mettant à rire.
Bokuto osa jeter un rapide coup d'œil à Tooru, et il fit la moue, l'air assez concerné, avant de se retourner vers l'écran.
— Relève toi idiot, le sang te monte à la tête ton cerveau va exploser.
— C'est possible ça ? s'inquiéta le concerné, ses yeux s'écarquillant.
— Mais non abruti ! Ça va boucher tous tes vaisseaux sanguins du cerveau et tu vas finir par mourir ! rétorqua le noiraud en fronçant les sourcils, ne daignant même pas détourner le regard de sa télé.
— Mais les vaisseaux sanguins c'est ce qui transporte le sang.
— Je sais pas merde laisse moi jouer je vais perdre !
Tooru fit la moue et finit par relever la tête, soufflant un coup avant de remettre ses cheveux en place.
Soudain, la chanson « Ribs » de Lorde emplit la pièce. Surpris, le châtain sursauta et attrapa son téléphone. Bokuto, qui lui aussi avait été étonné, se plaint d'avoir perdu. Kuroo était juste hilare.
— Allô ?
— Tooru ! Où est ce que tu es encore ?! Sale gosse ! Reviens à la maison immédiatement !
La voix de sa mère résonna dans toute la pièce, malgré le fait qu'il n'ait pas appuyé sur le bouton du haut parleur. Ses deux amis restèrent médusés avant d'éclater de rire.
— Maman ! Ça va pas ?! Je suis chez Kuroo c'est quoi le problème ?
— Le problème c'est que Iwaizumi est ici et toi tu n'es pas là !
Bokuto et Kuroo se mirent à rire encore plus fort en entendant ça alors que Oikawa virait au blanc. Il avait effectivement complètement oublié son tutorat.
— Oups, fut tout ce qu'il fut capable de sortir.
— RAMÈNE TON CUL VITE FAIT FILS INDIGNE !
Oikawa sursauta et raccrocha avant de se lever rapidement.
— Bon bah à demain, lâcha-t-il en enfilant sa veste.
— Demain je vais rester avec Akaashi.
— Et moi je dois aider mes nouveaux voisins à emménager.
Tooru fit la moue, ennuyé. Ça voulait dire qu'il se retrouvait seul demain ?
— Tu as des nouveaux voisins ? fit remarquer Bokuto, surpris.
— J'espère qu'ils auront pas un gosse, ma mère serait capable de me forcer à faire du babysitting gratuitement.
Alors que ses deux amis se mettaient à discuter sur le sujet, Tooru en profita pour s'éclipser, murmurant un simple « à lundi » avant de quitter la pièce.
Il partit en courant dans la rue, s'insultant dans sa tête. Il allait faire attendre Iwaizumi. Déjà que ce dernier ne le portait pas spécialement dans son cœur, ça n'allait pas s'améliorer s'il continuait d'oublier leurs rendez-vous. C'était un autre défaut de Oikawa. Il était vraiment tête en l'air. En plus de ça, il aurait vraiment l'air de rien en arrivant, après avoir couru. Ses cheveux allaient partir dans tous les sens, ça allait être une catastrophe.
Il finit par arriver chez lui en dérapant, faisant claquer la porte d'entrée derrière lui.
— Désolé !! s'écria-t-il en voyant le regard que sa mère lui lançait.
— Sérieusement Tooru, si tu continues à oublier tous tes rendez-vous tu vas avoir de gros problèmes plus tard.
— Je n'ai vraiment pas le temps pour un sermon maintenant, grimaça l'adolescent en essayant légèrement de se recoiffer, On en reparlera ce soir avec maman si tu veux.
Clarisse Oikawa (a/n j'ai aucune idée de son prénom venez pas me critiquer ;-;) sourit légèrement à la vue de ses cheveux en pagaille, et elle repartit dans le salon avant de déclarer :
— Iwaizumi est dans ta chambre.
Tooru se précipita à l'étage. Il n'avait même pas rangé sa chambre. Mais quel idiot. Il entra dans sa chambre en un éclair, faisant sursauter l'adolescent qui était simplement assis contre le lit à regarder ses cours.
— Désolé ! J'avais oublié !
— Ça ne m'étonne même pas, venant de toi, marmonna Iwaizumi sans même daigner relever la tête de son classeur.
— Dis donc tu ne me connais même pas alors arrête de dire ce genre de choses Iwa-chan.
Le dénommé Iwa-chan leva la tête en soupirant pour le regarder d'un air ennuyé, mais en voyant ses cheveux, il ne put s'empêcher d'éclater de rire, laissant Tooru complètement médusé. Il était resplendissant. Souriant purement et naturellement, sans en être forcé. Son rire était magnifique. Il resta figé à l'écouter rire de lui, ses joues virant au rouge. Pourquoi il se sentait comme ça ?
— Ah putain, finit par souffler le brun en se calmant un peu.
Il jeta un autre coup d'œil amusé à la chevelure du garçon qu'il méprisait et ne put s'empêcher de pouffer encore un peu. Ce n'est qu'à cet instant que Oikawa sortit de sa bulle et cligna des yeux, se remarquant qu'il était en train de se foutre de lui ouvertement.
— Arrête c'est pas de ma faute si ils ne tiennent pas en place quand je coure.
— Pfft. Allez sors tes sciences qu'on en finisse rapidement, espèce de fanatique d'alien égocentrique.
— Eeek ?! lâcha le châtain en se retournant d'un air choqué, son classeur violet dans les mains, C'est quoi cette insulte ?!
— C'est la première fois que je vois une chambre avec autant de trucs d'extraterrestres. Tu es vraiment dérangé.
— Hmpf. Je ne suis pas dérangé Iwa-chan ! J'ai juste une passion !
— Ça tourne à l'obsession à ce point là.
— Je ne te permets pas !
— Moi je me permets. Allez arrête de te plaindre et ouvre ton classeur.
— J'ai pas besoin de toi pour réviser tu sais.
— Pourtant je suis là. Maintenant tais toi et écoute.
Il avait à nouveau l'air tout aussi froid et renfermé que le vendredi précédent, et son aura menaçante fit grimacer Oikawa.
— Tu ferais un terrible professeur.
Ça eut l'air d'énerver l'adolescent qui lui frappa l'arrière de la tête violemment.
— Aïe !! Iwa-chan pourquoi tu me frappes ?!
— Tu vas fermer ta gueule oui !!?
— Mais pourquoi tu es aussi méchant !?
— Tu as tout ce que tu mérites !!
À l'étage d'en dessous, dans la cuisine, Clarisse leva le regard de son livre, amusée de les entendre crier. Pour elle, il était clair que ce Iwaizumi était quelqu'un de bien. Et c'était très drôle de les entendre se disputer comme des gosses, elle devait bien l'admettre. Ça la faisait se sentir jeune à nouveau, à l'époque où son enfant n'était qu'un bébé et pas un adolescent presque majeur.
— Aaah je vais faire une crise de la cinquantaine avant l'heure, soupira-t-elle en attrapant sa tasse de café.
Après environ cinquante minutes, Tooru s'affala sur son lit en commençant à se plaindre qu'il n'en pouvait plus de cette torture.
— Oï Shittykawa ! Il te reste dix minutes !
— J'en peux pluuus, marmonna-t-il contre son oreiller, Tu me fais trop travailler, j'ai été sage pendant une heure laisse moi tranquille !
— Cinquante minutes.
— C'est la même chose ! s'écria le châtain en relevant la tête.
Iwaizumi s'assit en tailleurs sur la chaise de bureau de l'adolescent et fit la moue, l'air assez ennuyé.
— D'accord.
— Hein ?
— On arrête là pour aujourd'hui. De toute façon, tu n'as pas de difficultés à comprendre, juste à te concentrer.
Oikawa s'assit sur son lit plus confortablement et tourna le regard vers le garçon qui lui donnait des cours particuliers. Il le regardait froidement, des yeux dénués d'émotions. Pourtant il les trouvait splendides.
— Ta mère est blonde, fit remarquer Iwaizumi, sans aucune raison particulière.
— Et alors ?
— Tu ne lui ressembles pas. Tu tiens de ton père ?
— D'après elle j'ai les mêmes yeux qu'elle. Le reste peut être. J'en ai aucune idée.
— Comment tu peux en avoir aucune idée c'est ton père !
— Je ne connais pas mon père génétique. Je ne l'ai jamais connu, pas même de nom ou de vue. J'ai deux mamans.
— ... Oh.
— Pourquoi tu fais « oh » ?! Je suis très heureux !
— J'ai jamais dit le contraire imbécile !
— Pff. Pourquoi t'es méchant avec moi ?
— Parceque tu le mérites.
— Mais je ne te connais même pas ! geint Tooru, outré.
— T'es égocentrique, tu penses qu'à ta pomme.
— Ça c'est pas vrai d'abord je tiens beaucoup à ma famille et à mes amis.
— Soit. Mais tu rigoles pour un rien, tu te crois beau et ton ego est surdémesuré. T'es un gros narcissique.
— Tu préférerais que je sois dépressif et que je n'ai aucune confiance en moi ? T'es étrange Iwa-chan.
— tch, fut tout ce que le brun sortit, l'air assez frustré, En plus tu flirtes avec plein de filles pour après leur briser le cœur !
Oikawa resta silencieux à cette dernière accusation, complètement incrédule. Il cligna des yeux vivement, essayant de réaliser ce qu'il avait dit, puis il éclata de rire.
— OÏ !! JE VOIS PAS CE QU'IL Y A DE DRÔLE TRASHYKAWA !
— Mais je flirte pas avec les filles ! C'est elles qui viennent me voir ! Je suis gay, tu m'étonnes que je vais pas sortir avec elles !
Ce fut au tour du brun de rester complètement bouche bée. Cet abruti venait de contrer tous ses arguments. Pourtant il l'énervait quand même. Il l'exaspérait même.
— Je vais rentrer chez moi. N'oublie pas pour samedi prochain. Même heure chez toi.
— D'accord ! À samedi prochain Iwa-chan ! s'exclama le châtain d'une voix suave en lui faisant au revoir de la main.
— Tu es facile à cerner comme garçon tu sais.
Le sourire sur le visage de Tooru s'effaça. Qu'est ce qu'il essayait de dire par là ?
— J'ai tellement rapidement décelé chaque parcelle de toi. Tes émotions se lisent vraiment facilement. Mais je t'ai mal jugé au premier abord, et je m'excuse. Tu n'es pas un playboy.
— Et bien et bien, lâcha l'adolescent en souriant malgré le doute qui le parcourait tout entier, Iwa-chan s'excuse !
— Ta gueule. C'est pas pour autant qu'on deviendra amis. Je ne te déteste plus c'est tout. Et les faux sourires ça ne te va pas, arrête d'essayer de montrer que tu es heureux.
— ... Je ... commença l'adolescent, ne sachant même pas quoi lui répondre.
— À samedi prochain, fut tout ce que Iwaizumi répliqua avant de quitter la pièce.
Le sourire que Tooru avait sur le visage tomba entièrement. Est-ce qu'il était vraiment si lisible que ça ?
~Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est dur de poster seulement maintenant. Si seulement je n'avais pas dit que je postais samedi, j'aurais pu poster plus tôt, j'ai beaucoup trop de chapitres d'avance.
Donc je rectifie ce que j'avais dit dans le prologue : je posterai, le lundi, le mercredi et le samedi (je viens juste de rajouter le lundi globalement).
En tout cas, j'espère que vous avez aimé ce chapitre.
De base, je voulais faire Tooru comme dans le manga et l'anime, mais je me suis complètement laissée emporter et vous allez vous retrouver avec un pauvre adolescent torturé (mentalement pas physiquement, il ne faut pas pousser non plus), désolé pour ça d'avance. J'ai beau essayer d'éviter le drame du mieux que je puisse, je pense que c'est impossible pour moi ahah. Pourquoi faut-il forcément que mes personnages principaux se blâment toujours pour quelque chose ou soient super tristes ?
(Question qui n'aura probablement jamais de réponse).
Enfin je vous préviens comme ça, j'ai peut être un petit peu (*tousse* je ne sais pas vraiment, un peu, beaucoup ? *tousse*) changé son caractère.
Vous verrez ça plus tard en tout cas, n'y pensez pas maintenant ahah.
Bon, je vous dis à lundi alors (à dans deux jours en fait)~
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