9. « Oooh Lord. Roi des Roi. Mon cher prince charmant. »



Lara, elle était là dès mes débuts dans le cercle. Elle est mon roc, celle qui m'a soutenu. Avec elle, j'ai grandi, j'ai ri sans arrêt. Sa présence rend chaque instant lumineux. Même lorsque je ne suis pas bien, elle est là, comprenant sans poser de questions intrusives, simplement présente, me serrant dans ses bras ou m'embrassant tendrement, nous permettant de rester silencieusement ensemble pendant des heures. J'ai beau la repousser, elle est là. Avec elle, j'ai appris à faire confiance à nouveau. Me dire qu'elle n'est plus là est impossible. Lara va très bien. Il se fout littéralement de ma gueule. Et ça je jure que je lui ferai payer. Il est impossible qu'elle soit morte.

⚖︎

J'avais passée la soirée à faire des recherches, essayant de localiser l'appareil de localisation de mon amie. Mais rien. Rentrer chez elle, je n'avais aucune envie de me précipité chez moi. Même s'il était prévue que je prenne la route pour me rendre chez mes parents. Je n'ai pas la tête à tout ça. Ce n'est pas comme ci j'avais véritablement le choix. Je somnolais sur la route, le chemin devenait de plus en plus compliqué. Et manifestement, c'est dangereux.
Cet homme, qui par je ne sais quel moyen était apparu au Palace Grant, m'a littéralement forcé la main pour entrer dans son hélicoptère.
Il est partout. Au café, puis dans la rue, puis ici.
C'est une putain de sangsue.

J'étais en colère et d'ailleurs je le suis encore. Je veux dire, pour qui est-ce qu'il se prend ? Il a débarqué là et a tout foutu en l'air avec son fichu numéro de Super-héros. Alors, pour éviter tout écart de langage et surtout pour ne surtout pas puiser mon énergie inutilement, j'avais décidé de faire taire mes émotions. Ma colère, mes pensées. Puis faut dire que j'étais assez bouché bée, je n'arrivais pas et n'arrive toujours pas à réaliser tout ce qui s'est passé en si peu de temps. C'est absurde.

Le regard plongé dans le vide, je retraçais toute la soirée. D'élément en élément. Cherchant où est ce que j'avais bien pu foirer. J'apportais mes mains autour de mes bras, ressentant le froid m'accablé. Mais très vite un tissu assez épais recouvrait mes épaules. Mon regard se dirigeait vers la provenance de ce vêtement. Se déposant sur l'homme brun qui me fixait déjà mais restait silencieux. Mes sourcils se contractait lorsque je constatais la préoccupation dans son regard.

— Vous ne me dites pas toute la vérité n'est ce pas ? Dis-je m'extirpant de sa pensée.

— Chaque chose en son temps. Il y'a parfois des choses qu'il vaudrait mieux découvrir seul ou simplement ne jamais apprendre.

Je m'enfonçais dans mon siège dans un roulement des yeux. J'entendais de nouveau ma voix enfantine répété les paroles de l'homme, m'arrachant un sourire d'amusement.

— Ne fait plus ça. Dit-il fermement

Quoi je n'ai pas le droit de sourire ?
J'arquais un sourcil avant de le fissiles du regard et d'affirmer:

— Arrêtez de faire quoi au juste ?

— Ne lève pas les yeux au ciel quand je te parle. Je n'aime pas ça.

Est-ce qu'il est tombé sur la tête ?

— Une chose que vous devez savoir. Savoir et assimiler pour les prochaines fois qu'on se croisera même si je n'espère plus jamais vous revoir. Ce que vous aimez ou non, je m'en moque. Balançais-je après m'être penché un peu plus en avant vers lui.

Et comme ci c'était pas assez farfelue l'un de ses hommes qui pilotait avait pour ordre de me déposer en plein milieu de la rue devant la résidence.

« La discrétion tu ne connais pas ? Le voisinage entier n'a pas besoin de savoir qu'un pseudo super-héros à escorter Gemma en hélicoptère »
Je lui avais alors balancer sans me contrôler.

« Dors. Tu dois être épuisé. Et puis mes oreilles on besoin de repos. » m'avait-il répondu.

L'hélicoptère se posait tout juste dans la rue que je m'empressais de descendre. Mes talons claquant contre le béton. Sa voix m'interpella.

— Ça te brûlerait la langue de sortir un simple mot ? Je me retournais et il finissait sa phrase. MERCI. Crit-il en agitant ses deux bras. Merci de m'avoir sorti de la fosse au lion. Il ajoute tandis que je me sens bouillir.

Absolument tout m'énervait et vous savez pourquoi ? Parce que j'avais besoin de sommeil. Ma langue passant sur mes dents. Je finis par répondre:

— Oooh Lord. Roi des Roi. Mon cher prince charmant. Le sauveur de mes rêves. Monologuais-je alors que j'apercevais sur son visage un sourire se dessiner. C'était la goutte de trop, je marque une pause le scrutant de la tête au pied et poursuivais. Votre nom, vous ne me l'avez pas donné.

— Pour l'instant. Ce n'est nécessaire. Rétorque t'il au taqué.

J'inspire profondément et d'un mouvement naturel, j'ôtais mon talon droit de mon pied. L'empoignant avec force et assurance. Je me dis :
" Il veut jouer les mystérieux en plus celui là ?"

DÉGAGEZ D'ICI. Hurlais-je en faisant virevolter sur lui d'un coup brutale mon escarpin. Sauveur de mon cul oui. J'ajoutais.

Et bien sûr, si on fait le malin, on le fait jusqu'au bout. Alors il esquiva mon talon. De nouveau j'inspirais et cette fois je tournais les talons pour de bon. Marchant en direction du portail, j'entendais l'hélicoptère se lever et le vent des hélices retournant mes cheveux. Je levais mon regard vers l'engin et réalisais qu'il était juste au-dessus de moi. Je grognais de colère à deux doigts de taper du pied d'épuisement. Je levais mon poing en l'air et laisse mon majeur lentement se redresser.

— À très vite. Kıymetlım benım.

Il rêve. Je le jure. Il rêve.

Une fois son spectacle terminé, j'avais dévalé les escaliers de chez Lara, à la recherche d'un traître signe de vie. Mais rien. Alors, sans perdre de temps et surtout pour éviter les foudre de mère car c'est tout sauf ce dont j'ai besoin, j'ai pris la route. Et j'ai roulé jusqu'à chez mes parents pendant deux bonnes heures cette nuit submergé par différents questionnement, dont un qui couronnait le tout. L'homme parlait polonais. J'ai du mal à penser que c'est une coïncidence. Il y'a quelque chose qui m'échappe, quelque chose qui manque de clarté. Mais pour cette nuit s'en était déjà assez. Du moins c'est ce que je pensais.
En arrivant, j'ai eu le droit à un accueil bien glacial supplément coulis de beurre salé.


« Heureusement qu'on avait rien prevu ce soir, on a finit par aller se coucher. Je ne m'attendais à rien venant de toi mais au moins que tu passe du temps avec ton père. J'attends même pas un merci de ta part pour cette porte qui est rester ouverte. Je te souhaite de passer le pire anniversaire de ta vie petite garce.
~ Ta mère. »

C'est le message que j'avais reçu à mon arrivée. De ma... MÈRE ? Fin la femme qui m'a supposément fécondé avec mon père et qui m'a porter neuf mois pour ensuite me pondre dans une douleur indescriptible. Qui je crois, je dis bien je crois a dû la traumatiser pour qu'elle me traite comme son ennemie numéro un. L'allée de l'entrée est plonger dans un noir absolu, aucune lueur, rien. Je veux dire je ne sais pas à quoi je m'attendais la routine de mon arrivée est toujours... La même. Je m'étais dirigé vers ma chambre qu'une fois encore elle avait saccagé durant mon absence.
Je m'attendais alors à voir cette fois ci les placards vident, et je ne serai même pas choquer d'apprendre qu'elle se soit servit de mes affaires pour vide grenier.

"Au moins ça, elle a daigner les laisser tranquille." Je m'étais dit.

À ma grande surprise, ils étaient intacts. Après avoir soupirer d'une manière qui reflétait un certain soulagement, je m'effondrait dans mon lit.

ACTUELLEMENT

9h10.

Il est assez tôt quand je suis réveillé par la lumière du jours. Je m'étire et apporte mon coussin sur mon visage, d'une manière à empêché la lumière de me flinguer la vue. Finalement, j'effectue un mouvement de bascule sur mon ventre me permettant alors d'observer plus grandement la jolie vue que me propose la baie vitré tout en me plongeant de mes pensées.

J'ai vingt-deux ans, aujourd'hui... Samedi 20 août 2022. Et bien que ça soit mon anniversaire, je n'ai envie de voir personne. De parler à personne. Je n'aime pas ça. Mais encore une fois, est-ce que j'ai réellement le choix ? Pour les personnes comme moi qui déteste ce jour qui leur est dédiée, la journée est chaque année plus compliquer. Pas faciles mentalement, mais on prétends toujours l'adorer pour le plaisir de ceux qui nous entourent. Prétendre. De nos jours, c'est tout ce que nous savons faire.

Je me dirige jusqu'à la salle de bain et je prends soins de ne rien utiliser de présent sur la vasque. Au point où j'en suis arriver, j'ai pris l'habitude de toujours cacher une nouvelle brosse à dent et toute les autres choses utiles à mon hygiène. Puisque tant ma mère est une gamine tant elle est capable de foutre de la javel sur tout ce qui m'est serviable. La femme qui m'a pondu après neuf mois me fait la guerre depuis ma naissance. Dit comme ça, ça sonne absurde et faux... Nan?
Mais c'est tout l'envers du décor.

Quand je descends les escaliers, j'aperçois l'état du buffet, qui a le don de m'énerver chaque jour que je passe ici. J'attrape une pomme que je croque m'installant autour de la table. Les domestiques ont préparer énormément de chose, qui bien sûr finirons à la poubelle. Personne ne va finir ça et mère déteste les plats stocker au frais après avoir été servit. À chaque réveille chez mon père je suis toujours étonné de voir plus de nouvelle chose, des choses inutiles.

— Une revenante c'est pas trop tôt. Balance ma mère avant de s'installer à son tour à sa place face à moi tout en me balayant du regard. Pleine de mépris à en vomir.

La hiérarchie des places...

— Ma chérie tu nous a manquer. Dit mon père qui apparaît à son tour et m'adresse un baiser des plus long au dessus de ma tête.

Il a sûrement entendu les provocations de ma mère mais tout le monde préfère une fois de plus mettre joker. Près de dix années que je vis ça, ce n'est pas maintenant que ça va changer. Ce qui reste drôle c'est sa manière de formuler ses phrases, inconciemment il souhaite me faire entendre l'inaudible. Je sais que d'un côté la situation le désole mais elle dure depuis assez de temps pour qu'il décide de ne rien dire. Mais les choses sont telle qu'en vérité il n'a jamais vraiment prit par et conscience de tout ça. Il a toujours préféré faire l'aveugle mais une chose l'a sauver de ma colère, c'est l'amour qu'il montrait à mon égard.
Papa a toujours tout faire pour moi. Il m'a toujours protéger, couver, et parfois un peu trop. Durant mes périodes dures il a toujours montrer sa présence malgré le fait qu'il travaillait beaucoup.

Je me souviens de ce soir, un soir où j'avais montrer une profonde tristesse. J'avais passer des jours à pleurer. Et mère m'en rajoutait une couche à me balancer les pires choses à chaque fois que j'apparaissais dans la pièce à vivre. Alors ce soir là, j'ai craquer. Papa et mère s'était fortement disputer. C'était bien la seule fois où il était entrer en conflit avec elle pour moi. C'était à son goût la goute de trop. Mais elle a toujours pris pour excuse que papa faisait des préférences entre Ugo et moi. Papa était ensuite entrer dans ma chambre avec les meilleures choses à manger. Il m'avait fait le spectacle le plus drôle pour me changer les idées. Je n'avais jamais autant ris que ce soir. Il m'avait ensuite prit dans ses bras, me répétant combien j'étais une personne géniale et intelligente et qu'il valait mieux pour moi que j'arrête de prêter attention à tous ce que mère disait.

Quand j'ai décidé de m'en aller de cette endroit qui en devenait pesant pour moi. Une sorte de routine a été instaurée. Une sorte de réveille pour me dire qu'il fallait que je passe rendre visite à mon père. Parce qu'en quelque sorte il disjonctait. Devenait exécrable.
Si insupportable qu'il était capable de couper les vivres de la maison. La maison pouvait mourir sous ses yeux, il ne bougerait pas un p'tit doigt.

— Joyeux anniversaire ma chérie. Dit-il se redressant et ajustant sa cravate.

Sa chevelure blanche relevant ses traits de viellesse est coiffé à la perfection. Il porte une chemise blanche et un pantalon sur mesure bleu marine. Tandis que ma mère elle n'a enfiler qu'une simple robe blanche près du corps lui arrivant au genoux. Et alors que nous entamons le déjeuné. Mon petit frère, dévale les escaliers dans un bruit sourd. Ugo descends les escaliers comme un éléphant j'en suis même à me demander s'il ne se fait pas mal à lui même. Il chante à gorge déployer, me pousse à en ricaner. Il chantonne " Joyeux anniversaire" en boucle.
Un vrai perroquet.
Mon perroquet préféré.

— Pour l'amour de Dieu Ugo ferme là. Gronde ma mère.

Il entre dans la pièce et s'arrête lorsqu'il m'aperçoit. Il m'adresse un sourire et lance:

— Oh la petite princesse à son papa est à la CASBAH. C'est pas trop tôt, on pourra bouffer pendant quoi ? Trois semaines sans doute.

Venant de lui j'admets le mériter, Ugo est mon petit frère et je pourrais vraiment faire l'inimaginable pour lui. Quand je suis parti le laissant seul dans cet asile, il était le seul à pouvoir me retenir, et même s'il en a souffert, il a préféré me dire de partir. Il savait que c'était pour moi, pour ma santé. Il s'était montrer si fière de moi malgré son si jeune âge.

— Tu parle comme ta mère c'est horrible. Répondis-je dans un clin d'œil.

Bientôt lui aussi pourra partir. Et il vivra peut être mieux.

— Non ça je refuse ! Ne redis plus un traître mot de ce genre ! Dit-il d'un genre poètique. Ne m'assimile pas à elle.

— Êtes-vous conscient que je suis présente et que j'entends absolument tout ?

— Malheureusement. Dis-je en même temps que mon frère. Nous poussant un lourd fou rire.

Nous commençons à manger dans un silence absolu et mon père m'interromps, me demandant quelle est la chose que je désire le plus. La paix ? J'en sais trop rien.

— Rien papa, rien de mieux que de passer de bon moment avec vous. Ma famille.

Ugo s'étouffe dans un rire et je le regarde en coins
Menteuse tu déteste ça. La seconde où tu quitte ce manoir, tu tape les plus belles accélération sur la route jusqu'à une distance assez conséquente pour que ta respiration revienne à la normal.

— Tu compte revenir vivre ici ? Balance ma génitrice.

Je pose mes couverts, avalant difficilement ce que contient ma bouche.

— Ça fais des années que je suis parti et à chaque anniversaire tu vas me poser cette fichu question ? Non je ne reviendrais pas. D'ailleurs plu- Dis-je m'arrêtant dans ma phrase, je me rends compte que mes propos risque d'aller trop loins et d'en heurter mon père.

J'avale du traite je me levant de table pour remonter à ma chambre.

— Excuse moi Papa. J'ajoute alors que la femme face à moi présente un sourire tant dans son regard que dans son faciès.

— Eh au faite tiens c'est ton cadeau Gemma. Me dit mon frère. Tu pensais que j'avais oublié hein ! dit-il en me tendant un paquet cadeau.

Je lui adresse un sourire.

En réalité c'est même si moi j'avais oublié. Pas que je n'aime pas le fêter mais c'est une fête inutile je trouve. Avec Ugo nous avons comme rituel de s'offrir un cadeau en particulier chaque année. Une tasse gravée. Et chaque année, nous innovons nos imagination.
L'année dernière, il m'avait offert une tasse avec une tasse en porcelaine robe bonbon avec écrit notre mot favori lorsqu'on était enfant. "Crochet" c'était en quelque sorte notre " Oh merde " C'est la seule chose que j'aime lors de cette journée. Le sourire au lèvre, j'ôte le papier qui recouvre la nouvelle pièce de collection. C'est une tasse en or, certainement la meilleure de toute que j'ai eu. Je la retourne dans tout les sens émerveiller par sa beauté.

— Regarde en dessous. Me dit-il.

En dessous il y'avait des inscriptions, une citation. La sienne. Celle que lui et père me répétait sans cesse.

« N'oublie pas que t'es une femme qui déchire. L'extraordinaire en personne; c'est toi. »

J'adresse un regard à mon père comprenant qu'il avait aussi contribuer à celui ci.

— Tu aime ? Me demande Papa.

— Tu rigole ? J'adore. Soudainement, je bondis sur mon frère le couvrant de bisous. Merci. J'ajoute.

Et comme nos moments de bonheur avait le dont de l'irrité, mère se sent obliger d'en placer une.

— J'ai une migraine. Fermez là. Tu t'agite pour une foutu tasse grandi Gemma.

— Quant à toi mère. Je glisse ma main dans la sienne. Je te remercie mille fois d'être toi , surtout ne change pas. Dis-je pleine de sarcasme. C'est sûr que tu ne crèveras pas seule.

______

Voici la père et la mère de Gemma. Encore une fois vous êtes libre de toute imagination.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top