6. « Moi pourri gaté et ingrate ?! »
GEMMA
Mon cœur vient tout juste de cesser toute menace d'implosion. Et alors que je pense être tranquille, mon esprit est désormais tourmenté par mes questionnements, après avoir pendant quelque temps été terrassé par le manque de contrôle de ma respiration. Et maintenant par les pulsions de mon coeur.
Mon cerveau cogite, encore et encore.
Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi Maintenant ? Un soir, après une journée de service. J'avais pourtant repoussé de moment, je l'ai même redouté. Cet instant où je referais face à un homme et ce moment où je ferais preuve de faiblesse...encore.Aujourd'hui..Vendredi 19 août 2022 dans une ruelle de San José. En Californie.. Quelque chose de mauvais semble se préparer. Et ça, je le sens très mal.
Flashback
3 ans et demie plus tôt.
« Mon souffle manque trop de pulsion, je manque d'air. Je vais m'évanouir.
Mes paupières battent au ralenti tandis que tout se passe bien trop vite.
Accroupi derrière la table de l'îlot dans la cuisine, il marche à pas lent, menace, inquiétant... Il siffle à la recherche de mon corps. Encore une fois, il a besoin d'assouvir sa rage. Une fois de plus, il a bu trop excessivement. Et j'en paie les conséquences.
Brutalement, il empoigne ma gorge après avoir retrouvé sa proie. Et comme ci cela allait me protéger de quoi que ce soit, je ferme avec puissance mes paupières.
Je ne veux pas voir ça, je ne veux plus.
Je refuse de voir ça.
Mais il est évident que comme toujours j'y serai obligé. Je n'ai jamais souhaité vivre tout ça et pourtant j'y suis contrainte. Je l'aime et je l'ai peut être bien trop aimer au point de faire l'aveugle. J'aurais dû m'en aller quand il était encore temps. Mais j'ai préféré me rassurer sur le fait qu'il m'aimait aussi et qu'il n'irait pas plus loin que l'autre fois. Son amour est nocif. Dangereux et incontrôlé.
Je n'en veux plus.
Il empoigne l'arrière de ma chevelure, amène mon cou à son nez et d'une manière bien trop écoeurante, me renifla. Il compresse, tord, tire sur mes cheveux me poussant à émettre des cris de détresse.
Il me traîne au sol.
Il aime ce qu'il fait. Il aime être en position de domination.
Je le supplie,
Je hurle,
Je pleure.
— Répète moi ça pour voir Montserrat. Je veux t'entendre le dire.
— Je...Je t'en supplie Herman... ne me fait pas ça. Je frissonne alors qu'il affiche son plus grand sourire.
Mon estomac,
se tord,
se plie,
tourne. Je vais vomir.
Ma vision est trouble et je vois désormais double. Les plaques rouges sont maintenant visibles sur mon corps.
Les murs jaunâtres de la maison virent à la limite au noir.
Mes yeux tombèrent sur mes doigts ensanglanter, du au fait d'avoir essayer de lutter, mes doigts s'étant ancré dans sa peau. Il s'accroupit sur moi, m'assène un coup dans le ventre, abaisse mon bas de pyjama.
— Je vais te montrer ce qui arrive aux femmes qui désobéissent.
Soudain, j'ai cru que mon coeur s'était lui même arracher de ma poitrine quand j'apercevais l'objet qu'il avait empoigné.
Une bouteille en verre, il la lèche et... »
Je coupe cours à cet instant de torture moral, amenant mes bras contre ma poitrine, lâchant un souffle chaud. Ce jours là, j'ai bien cru que j'allais perdre la vie. Et ça pour de bon.Les larmes ont cessé de couler depuis. Mais durant un long moment je me suis haïe pour ça, je me suis haïe d'avoir pris la fuite. Pour en finalité, disparaître dans l'abîme de cet enfer. J'ai fait face à de nombreuses conséquences à mes actes mais l'actrice principale n'a été que sa mort.
J'ai beau d'une certaine manière avoir retrouvé une liberté, il me hante. Et lui et sa pourriture d'âme me hanteront encore bien longtemps... je crois.
⚖︎
J'arrive enfin devant le portail de la résidence de mon amie, je tape le code d'entrée et longe l'allée près de la piscine reliant le portail et la porte d'entrée de son appartement.
Quand j'arrive enfin à la porte, le haul a comme à son habitude une odeur de fleur de lys. Je toque à la porte d'un noir en acier. Celle ci d'illuminant par des spot blanc qui détecte la présence.
— T'en a mis du temps Poulette. Me dit-elle en me câlinant avant de s'en aller en laissant la porte ouverte pour me laisser entrer .
Ce n'est pas comme ci quelque minutes plus tôt je n'avais pas été à deux doigts de finir six pieds sous terre. Je n'ai pas l'habitude d'être préoccupé par la moindre petite chose. Mais ça, c'était peut être la chose de trop.
On aurait même tendance à dire de moi que je me mets carrément en danger, en ne voulant voir le danger que lorsqu'il est tout juste face à moi. Alors que parfois j'en ai des signes.
— Tu comptes entrer ou rester sur le palier encore longtemps ? Dit-elle lorsque je réalise être rester statique.
Je finis par entrer dans l'appartement, toujours éclairé par les lampes des rues de Californie que laisse transparaître la grande baie vitrée, exposé immédiatement lorsque nous accédons à son chez-elle. La blonde récupère la pince à cheveux qu'elle avait entre les lèvres et l'accroche à sa chevelure.
— Tout va bien ? Me questionne-t-elle en me lançant de ses pupilles bleuâtre un regard furtif.
J'ai une migraine atroce.
— Oui, il me faut un verre d'eau.
— Génial, tu sais où c'est donc, tu te débrouilles, je ne vais clairement pas t'accompagner.
Elle s'effondre dans son canapé en cuire noir.
— Tu t'installes tranquille alors qu'on doit se préparer à sortir ? Tu te fouterais pas un peu de ma gueule ?
Je longe le chemin séparant la cuisine ouverte et la pièce à vivre. Tout n'est que éclairé par des néons rouges. La télévision en marche donne un peu de clarté à la pièce.
— Regarde toi s'teuplait. T'es complètement au bout de ta vie. Pose ton fessier près de moi, on a encore du temps devant nous.
Je la regarde avant de me morfondre dans le canapé puis je dépose ma tête sur ses cuisses et elle passe sa main dans mes cheveux. Lara a une facilité à me berner. C'est affolant. Elle veut simplement qu'on discute. Je suppose.
— Sexy le gros plan sur ton double menton. Dis-je en riant avant qu'en guise de réponse elle ne me fusille du regard en me pinçant.
Lara a le visage tracé à la perfection et contrairement à ce qu'on pourrait penser elle fait partie de ces blondes assez matte de peau.
— À priori, c'est un double rencard mais eux comme nous savons qu'il s'agira d'un échange « professionnel ». Du moins ils devront y croire. Nous en revanche, on a un objectif. Les buter.
J'arque un sourcils quand je réalise qu'elle entame directement le sujet phare. Notre mission. Mon cerveau prend un certain moment à se remettre en ON pour assimiler ce qu'elle dit mais naturellement je me redresse m'intéressant un peu plus à ce qu'elle dit.
— La femme qui a fait cette demande est la mère de l'un des gars, oui... c'est ultra glauque.
Lara empoigne sa tablette et commence à lire le descriptif du cas. Elle semble tendue.
Je la comprends.. J'ai entre guillemet un peu merdé ces derniers jours. Juste un peu. Assez pour qu'elle soit remontée.
Elle débite à une vitesse fulgurante.
- En résumé, la mère dit que c'est le seul moyen de mener à bien ses projets. Son fils prend bien trop de place, elle préfère qu'il meurt bien plutôt qu'il ne se lance dans leur affaire. D'après la mère, il pourrit sa propre vie. Et se met en danger, même s'il veut simplement suivre ses pas.
Nous sommes sur un cas de vengeance personnelle. Mais rappelons nous, les cas de vengeance personnelle sont des contrats émanant de personnes souhaitant se venger pour des injustices personnelles, telles que des crimes non résolus ou des trahisons. Et là ça n'a absolument RIEN à voir. On pourrait penser à une trahison mais je trouve que ça serait trop facile.
Ces derniers temps j'ai remarqué que l'organisation accepte n'importe quel contrat et me foutait dessus. Et je commence à me poser des questions et d'une certaine manière à en avoir ras le bol.
— Ok. Mais expliquez moi pourquoi est-ce que je suis impliqué dans ce genre de cas ? Je-
— Oui, je sais tu n'aime pas ça. MAIIIIS... dit-elle un sourire en coin. Tu te doute bien que ce n'ai pas tout.
Oowwh hasard de dingue.
C'est ce qu'ils font. Il me foutent sur ce que je ne suis pas sensée exécuter et me mette en second plan un détail qui changerait mon avis.
— Je pense que c' est déjà assez. Je m'étale dans le canapé. Elle veut littéralement buter son neuf mois, c'est une farce ? Dis-je en riant. Je ne savais pas que nous étions devenu des machines à tuer.
— Pitié Gemma, tu peux mettre tes putains de principe de côté ? Dit-elle d'un ton lasse. On se fait de l'argent avec ce cas.
De l'argent...
— L'argent tu peux le mettre ou je pense ! Tu devrais avoir compris depuis le temps que j'en ai rien à foutre de me faire des sous. Débitais-je naturellement agacer. Lara, j'espère pour toi que tu ne m'as pas fait rappliquer pour un truc que je ne ferais pas. Répliquai-je. C'est une histoire de famille à s'en tirer les cheveux. Et tu penses que je suis un Dieu pour trancher entre eux ? Qui est en faute et qui doit crever ? Alors que la mère est juste torchée. Ça n'a aucun lien avec mes contrats habituels, d'ailleurs je vais de suite appeler Omar pour lui demander des explications. J'ai accepté deux fois, là il rêve.
Elle se lève dégageant ma tête de ses cuisses et rétorque après avoir soupirer:
— On va se disputer ce soir ? Vraiment ? Tu veux qu'on aille sur ce terrain là ?
Absolument.
Je me lève et j'empoigne mon téléphone.
— Ne l'appelle pas c'est inutile.
Je vais me gêner tiens.
Ce qui m'agace c'est que ça ne semble pas l'interpeller. Je ne m'en charge pas. Je ne veux pas et je n'ai jamais voulu avoir ce genre de contrat et ce n'est pas maintenant que ça va arriver. Comme je l'ai dis il existe différents pôle et le mien est caractériser par ses affaires du genre agression, agression sexuelles et parfois des cas de proxénétisme, marquage, trafique de femme ou d'enfants. Quand il s'agit d'affaire du style, gang, des bandes organiser et j'en passe bref tout ce qui ne vise pas de près ou de loins à heurter la Femme et son état autant physique que moral ne m'intéresse absolument pas.
Alors pourquoi est-ce que subitement et sans me prévenir le boss me l'aurait attribué ?
Alors qu'elle est prête à me courser pour attraper mon téléphone. Et que je fuis comme je peux. Omar répond finalement. Pourtant lorsqu'il prononce mon nom, j'ai un moment de réflexion en entendant comment Lara est hilare. Elle rigole du fait d'avoir à me courser.
Et c'est là que je comprends.
La grosse pute.
Elle a absolument TOUT manigancé. Je raccroche, laissant Omar dans l'incompréhension. Et balance mon téléphone sur le canapé. Je pointe mon doigt vers elle.
— TOI ! balançais-je alors que ses yeux deviennent tout ronds.
— Je suis désolé... Dit-elle en faisant la moue alors que je m'approche à pas de loup.
Qu'elle le soit !
— Sérieusement Lara ? C'était nécessaire tout ça ?
— Je ne t'ai pas fais rappliquer pour rien, ils font dans le trafique de femme. Donc j'ai pensé que ça t'intéresserait, j'ai eu tort ? Elle fait la moue.
— TU MENTS ! Hurlai-je
— Non. Je n'ai tout simplement pas tout dit. Mais comprends moi Gem'-
— Je ne te comprends pas là je t'assure je- j'ai du mal à suivre. J'en bégaie
— ¡ DÉJAME HABLAR A MÍ Y LO ENTENDERÁS ! Hurle-t-elle. Si tu me donnais l'heure je ne serais pas obligé de mettre en place de nouvelle mission pour passer du temps avec toi Gemma. Elle s'approche de moi en me tendant la tablette. Ça c'est le premier point secondo j'aime beaucoup faire des missions avec toi et je sais que tu n'aime pas mes cas alors fallait bien que je trouve une solution.
Elle est absolument torché.
Je regarde du coin de l'œil l'écran qui affiche le forum sur lequel on trouve tout le compte rendu et les demandes de mission. Mais une information me saute aux yeux. Je suis obligé d'exprimer ma surprise.
— BORDEL Lara attends. Dis-je prise d'un haut le cœur en me rendant compte de qui était derrière le coup. Vole, escroquerie, réseau de trafique de femme. Tu te fout de moi ?
Elle me regarde en fronçant les sourcils. Je réalise tout juste de quoi est-ce que nous parlons.
— Et puis t'as vu son nom ? Je poursuis.
Lara se ronge les ongles, elle ne me dit pas tout.
— Quoi ? Depuis quand un nom t'arrête ? Rétorque-t-elle
J'explose en fou rire.
Mais en vérité ça ne me fait pas rire. Pourquoi est-ce qu'elle a l'air tant à fond sur ce cas. En général, elle m'aurait laissé en dehors de ça en voyant que je n'étais pas chaude. Le pire c'est que c'est elle qui a choisi le cas
— Le boss est de mèche avec toi ? Je demande dans l'espérance qu'elle affirme que oui.
— Non, mai-
— Cette femme est assez cinglé pour faire tuer son enfant pour des choses atroces sachant qu'elle fait pire et toi tout ce qui t'intéresse c'est les talles qu'on va prendre, de t'amuser ou encore de passer du temps avec moi ? D'ailleurs les talles que que TU vas prendre parce qu'il est hors de question que je touche à cette somme.
— Alors est-ce que ça veut dire que t'accepte ?
Je la regarde stoïque tandis que je m'assois dans le canapé.
— Quoi, tu vas me dire que tu te chies dessus ? Me provoque t' elle
— Ferme là... je soupire. J'attrape mon téléphone sous son regard pesant.
— Qu'est ce que tu fais ?
— J'appelle Jenner. Il est hors de question que je fasse cette merde. Dis-je en bondissant hors du canapé.
— Me dit pas que tu flippe ? T'as la frousse meuf ? Dit-elle en riant, elle m'arrache le téléphone.
— Rends le moi. Je ne vais clairement pas te courser.
— C'est inutile, allez s'il te plaît. Fais le pour moi. J'ai besoin de cet argent. Et ce n'est même plus une question de passer du temps avec toi. Cette mission traîne depuis près d'une semaine et tout le monde la rejette-
— OUI LARA PARCE QU'ELLE EST ABSURDE.
— Des femmes seront sans doute sauver après cette mission.
— Oh non, ne joue pas à ça ! Je sais ce que t'es en train de faire. Dis-je alors que je l'entends soupirer.
— Écoute si tu ne veux pas je le ferai seule.
Elle sait que je ne la laisserais jamais faire une mission aussi dangereuse seule. Pas celle ci. Et c'est ce qui me contrarie encore plus. Et puis l'organisation ne l'a laissera jamais faire ça seule et ça aussi elle le sait.
— Mais tu sais bien qu'on ne te laissera jamais aller sur cette mission seule. Pas vrai ?
— Oui. Dit-elle froidement.
— S'ils ne veulent pas que tu le fasse seule c'est qu'il y'a une raison.
— Gemma fait pas chier merde. L'argent pour toi ça tombe du portefeuille à ton père, même si tu veux jouer les indépendante qui veulent travailler pour prouver je ne sais quoi à je ne sais qui. Moi, je dois taffer. Tu peux bien faire ça pour moi. Encore plus si tu ne touches pas à l'argent.
Ses paroles me causent une sorte d'électrochoc. Est -ce comme ça qu'elle me voit ? Une pourri gâté qui n'assume pas ?
Si je ne veux pas de l'argent de mes parents, c'est justement pour pouvoir apprendre à m'en sortir seule. Mon cœur se resserre alors que je réalise à quel point elle doit en avoir besoin pour me parler d'une telle manière. Lara est vraiment trop étrange. Elle s'approche de moi, attrape mes mains.
Je peux bien faire ça pour elle ? Ça ne me coûte rien ?
— Aller, montre moi que t'es pas une froussarde et t'es la jolie garce que tu penses être.
« La jolie garce que tu penses être » ...
Le terme me fait rire. Contre mon gré.
Je reprends mon esprit en main et fais comme si de rien était.
— Tout ce que je veux c'est recevoir un topo des prochaines affaires et faire ce que JE VEUX. J'ai besoin de réel peps !
— Quoi s'en est pas ça ?
— Non c'est juste absurde. Quand je parle de peps, je parle d'affaires que j'aime faire.
— Est ce que tu veux que je te rappelle que la dernière fois que tu as eu un réel peps comme tu le dis si bien, tu as dû effectuer une lignée de meurtre en l'espace d'une nuit. Tu devrais peut-être faire descendre ta rage.
Peut-être bien ? Ou pas.
Finalement, je me décide à céder à son caprice.
Et c'est bien parce qu'elle a besoin de cet argent.
— Cette femme est la prochaine sur ma liste. dis-je en la fusillant du regard alors que instantanément elle me saute dans les bras. De toi à moi, on sait que tout va bien se passer. Lâché-je, dans un semblant de fermer ne serait-ce que quelques secondes les yeux, pour un court repos.
De son corps enroulé autour du cou, elle nous fait rouler dans le canapé.
— TTTTTT, pas celle-ci, pas ce soir, vraiment, je le sens mal et puis il vaudrait mieux qu'on reste sur nos gardes. On dirait que nos actions sont scrutées.
Elle le sent mal mais elle serait prête à quand même y aller pour de l'argent.
Je vois.
Mais il va falloir dédramatiser parce que l'inquiétude inutile a une fâcheuse tendance à me tendre. Alors si en plus de faire un truc que je n'aime pas je dois me coltiner de l'inquiétude... Ça va péter.
D'après l'organisation, avec Lara, nous sommes les plus compétents pour gérer ça. Alors de ce que j'ai compris en plus d'avoir carte blanche sur l'exécution nous sommes sur un contrat à exécution libre. C'est-à-dire que les personnes qui sont chargées d'exécuter les demandes, se débrouillent entièrement sur l'affaire. On a une date, une heure, un récapitulatif de la demande et des infos sur la ou les personnes concernées et aucune protection. Plus clairement, si l'une d'entre-nous est mal foutue, c'est seulement son problème. Si elle crève, le cercle n'en aura aucun frais de dommage.
Ça ajoute un stresse de se dire qu'en plus de rester en vie, on doit maintenir notre coéquipier en vie. Voilà pourquoi je préfère les affaires plus complexes.
Dans lesquelles il y a des complications mais des affaires dans lesquelles je suis seule. Dans lesquelles je suis constamment sous protection. Dans lesquelles, ces hommes armés de la tête aux pieds m'écoutent au doigt et à l'œil.
Car eux, doivent veiller à ce que je retourne à l'organisme intact.
Lara nous met dans un sacré pétrin pour de l'argent. Mais je n'ai jamais échoué et c'est pas maintenant que ça arrivera alors... Faisons-le.
Une heure plus tard
Ça fait bien une heure qu'on se bat pour ne pas fermer l'œil, mais je me résous à nous booster.
— Debout. On a des culs à remettre en place. Dis-je à Lara
En réalité, je suis certainement la plus fatiguée d'entre nous, mais il faut faire volte face. Elle se lève et d'elle-même me tire jusqu'à la douche. Chez elle tout est comme chez moi, nous avons une pièce dédiée aux tenues spécifiques pour chaque « affaire » si on peut appeler ça comme ça et personne d'autre que nous y entre. Qu'on se le dise, on se la donne. Se sentir sexy, badass et intouchable... Quel plaisir.
Puis le plaisir est à son comble quand en plus on a la satisfaction de savoir que NOUS, sommes les maîtresses du jeu.
— Douche-toi en première, je vais choisir ma tenue et j'ai comme l'impression que ça va prendre plus de temps que prévu.
Elle acquiesce et se met en douche. Pendant qu'elle me raconte ses aventures de cette semaine, je cherche que porter.
— Je t'ai raconté ce qu'il s'est passé durant la période où une mouche enragée t'a piqué et que t'as décidé de me ghoster toute cette semaine ? Crit-elle dans la salle de bain résonnante.
— Non, mais je pense que tu t'amuses juste à me lancer des piques. Répondis-je dans un marmonnement
— Ferme là. Soupire-t-elle. Rick, tu t'en souviens ?
Sans doute... Bon rouge ou bleu ? Je me questionne intérieurement.
— EH !
— Oui, je me souviens de ce gros connard, d'ailleurs rappelle-moi pourquoi tu t'intéresses aux hommes ? Et en particulier lui ?
— Parce qu'il me comprend et je me sens... bien avec lui. Elle dit harmonieusement.
« Parce qu'il me comprend et je me sens bien avec lui. » répète la petite voix enfantine dans ma tête.
Je vois.
Extravagant ou discret ? Je n'en sais rien.
— Et moi, je ne te suffis pas ? Je remplie chacun de tes critères, supplément sans prise de tête.
— Mais en plus, Rick baise bien-
— Oui, fin, il fait l'affaire quoi... achète un vibro, je suis pratiquement sûr que tu arriveras au même niveau d'extase, voire mieux.
— Sans prise de tête, t'es sûr de ce que t'avance ? Au moins il ne me ghost pas sans raison. T'es pire qu'un homme bébé.
Elle rabâche PUTAIN. Décolleté ou non. Je ne sais toujours pas.
— Lara, tu connais bien mes parents et dans quel état ils me mettent et je sais parfaitement ce que tu vas me dire... Mais la seule chose à laquelle je pense dans ces moments-là c'est me couper du monde.
— Oui bon, ce n'est pas le moment de parler de tout ça... Désolé. Dit-elle en se rattrapant. Du coup, je te disais, il m'a proposé de venir emménager ici.
J'ai un mouvement de pose quand je réalise qu'elle a passé le sujet aussi vite qu'une balle attend sa victime.
Attends QUOI? J'hallucine à l'entente de ses propos bien plus qu'absurdes.
Tout ce que j'ai entre les mains se retrouve à terre.
— Gemmy t'es là ? Demande-t-elle.
— Oui oui, continue, je t'écoute. Dis-je, ayant une idée derrière la tête.
Non, j'en ai assez entendu. Je remplis un gobelet d'eau froide. Que je ne tarde pas à lui verser à la gueule.
— Mais t'es malade, c'est super froid.
Sans blague. Jure le ?
— Tes idées sont revenues en place ? Rappelle-moi comment ça s'est terminé ces histoires d'emménagement avec les garçons ? JOHN EST MORT.
John était son ex-petit ami. Il a été un petit peu trop intrusif dans nos vies et a tenté de nous buter en apprenant dans quoi on bossait.
Bon de nous buter, j'abuse peut être mais il a essayer de nous faire cramer par les grands service.
Self défense!
— On n'est pas obligé de reparler de ça. Dit-elle en sortant de la douche. Je voudrais juste qu'on puisse faire nos vies normalement aussi.
— Ce n'est certainement pas avec ce pervers que tu vas avoir une vie normale. Tu trouveras mieux. Dis-je en lui adressant un baiser.
Elle soupire et ajoute « Tu n'as toujours pas trouvé ? »
— Rappelle-moi dans quel code social, il est spécifié qu'en étant des femmes, on est obligé de mettre des robes ou encore de la couleur pour aller à un rendez-vous ?
— Aucun code que je connais ne spécifie ce genre de connerie poulette. Par contre... c'est quand même le Palace Grant donc habille toi en conséquence.
Quand bien même un code existerait dans cette société corrompue, croyez-moi ou non ; je n'en ferais pas moins attention.
— Parfait, j'ai trouvé !
Si ça ne tenais qu'à moi j'aurais enfiler une combinaison noir et mes cuissardes à talons aiguille. Mais j'opte pour une robe satiné dos nus noir et des talons. Je me douche tandis que Lara s'habille. Je me douche alors et m'habille d'une robe verte à strass avec une fente et de talon beige. Ses cheveux mi-longs d'un blond cendré sont attachés en queue de cheval. Ses lèvres naturellement pulpeuses sont d'un rose si doux qu'on pourrait croire qu'elle a refait ses lèvres.
J'ai envie d'la bouffer.
Lara est juste splendide.
~
À très vite !
With love Ana. ✨
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