44. « Tu es la seule qui me ressemble. »
( ⚠️ Scène explicite 🔞)
Je m'apprêtais à frapper.
Pour moi. Pour l'organisation, pour l'ordre qui m'avait été donné. Mais avant que ma lame ne puisse atteindre sa cible, tout bascule.
Littéralement.
Le sol me heurte violemment dans un souffle coupé, et en un battement de cils, il est au-dessus de moi. Son corps dominant le mien, ses mains emprisonnant mes poignets, et surtout... ce regard.
Froid. Tranchant.
Il brûle sur ma peau, consume le peu d'air qu'il me reste. Puis, lentement, il se penche, réduisant la distance entre nous, jusqu'à ce que son souffle effleure mon oreille.
Et dans un murmure à peine audible, il lâche :
— La rapidité...
Il y'a quelque mois.
« Nos corps en collision, son regard plongé dans le miens. Il commence enfin à lâcher son emprise sur mon cou
— Qui es tu ? m'avait t'il murmuré à l'oreille.»
Une question qui n'a cessé de résonner ces derniers mois en moi. De nouveau dans cette même position, de nouveau il me piège.
Thémis se redressa. Le décor du passé s'efface peu à peu, se mêlant au présent. Je retrouve la froideur de la nuit, la lueur bleutée du ciel au-dessus de nous.
— ... On aura tout notre temps pour que je t'apprenne. Il poursuit presque dédaigneux. Sa main tendue vers moi, une offre silencieuse. Je reste tout de même figée, incapable de comprendre. Rebecca m'avait prévenu que tu testerais mes réflexes, que tu mettrais à l'épreuve chaque fibre de mon être. Mais elle n'avait pas précisé à quel point ce serait intense. Il reprends plus souple tandis que j'attrape enfin sa main.
Rebecca ? Est ce que je dois comprendre qu'elle m'à dans son collimateur ?
De quoi est ce qu'elle se mêle ?
Une vague d'agacement parcourt mon corps.
Qui a bien pu mettre au monde cette fille ? Elle doit sérieusement le regretter, ça doit être douloureux.
— Thémis.. J'entame justement profitant du silence présent, entre nous.
Ma voix est douce, calculée. Je poursuis dès lors que son regard se pose sur moi.
— Pourquoi m'as-tu choisie, parmi toutes ?
Il me regarde un instant, un sourire énigmatique flottant sur ses lèvres.
Le vent nocturne glisse sur ma peau, soulevant une mèche de mes cheveux, mais je ne bouge pas. Je reste figée sous son regard, attendant une réponse qui, je le sens, pourrait tout changer.
— Gemma...
Mon nom roule sur sa langue avec une lenteur exagérée, presque calculée. Il s'amuse.
Je fronce les sourcils.
— Arrête ça et parle, Thémis.
Son sourire s'élargit légèrement, mais dans ses yeux, il n'y a aucune moquerie. Juste quelque chose de plus profond, de plus sombre.
— Tu veux vraiment savoir ?
— Je ne pose pas de questions par hasard.
Un silence s'installe entre nous, pesant, vibrante d'une tension que je ne peux pas ignorer.
Puis, sans me quitter des yeux, il se rapproche.
Inconsciemment, mes doigts se crispent, mais je ne recule pas.
Sa main se lève lentement, et du bout des doigts, il effleure ma joue.
— Je t'ai choisie, Gemma, parce que tu es spéciale. Tu es la seule qui me ressemble.
Je sens mon souffle se bloquer dans ma poitrine.
— Te ressembler ? soufflé-je.
Mais je ne veux pas te ressembler...
— Tu es instable, incontrôlable. Dangereuse.
Ses doigts glissent lentement vers ma mâchoire, effleurent ma peau brûlante sous le froid de la nuit.
— Mais surtout... tu es fascinante.
Mon cœur cogne dans ma poitrine, pas par peur, mais par cette étrange sensation qui s'enroule autour de mes côtes, m'étreint sans que je puisse la repousser.
— Et c'est pour ça que tu veux me garder sous ton contrôle ? Je lâche froidement tentant tant bien que mal de cacher mes émotions par un mépris inexistant.
Un léger rire échappe à Thémis.
— Qui a dit que je te contrôlais ?
Il se penche légèrement, ses lèvres à quelques centimètres des miennes, et je sens son souffle contre ma peau.
— Tu crois que c'est moi qui t'ai choisie ?
Son murmure est un poison lent, qui s'insinue dans mon esprit.
— Peut-être que depuis le début... c'est toi qui m'as attiré à toi.
Mon estomac se serre.
Ses yeux plongent dans les miens avec cette intensité qui me coupe le souffle, ce quelque chose d'inexplicable qui me donne l'impression que tout autour de nous s'efface.
Et le pire...
C'est que je n'ai aucune réponse à lui donner mais je renchérîs, cherchant tant bien que mal une réponse à ma question.
— Pourquoi moi ? Insisté-je. Il doit y avoir une raison plus logique, cesse tes mélodies. J'affirme, dégageant sa main et son sourire s'efface.
— Parfois, Gemma, il vaut mieux ne pas connaître toutes les réponses. Un frisson me parcourt. Certaines vérités sont trop dangereuses.
Cette réponse évasive ne fait qu'attiser ma détermination.
⚖︎
Comment en est-on arrivés là ?
Je n'en sais rien.
Est-ce que je souhaite véritablement y mettre un terme ? Clairement pas. Est-ce que je devrais y mettre un terme ? Totalement.
Mais là, tout de suite, alors que l'air autour de nous semble chargé d'électricité, alors que mes pensées s'entrechoquent dans un chaos incohérent... Je ne réfléchis plus.
Aveuglée par nos propres mouvements, il m'est impossible de voir où il m'emmène. Tout va trop vite. Trop intensément.
— Nous ne devrions pas faire ça, Thémis. Ma voix vacille légèrement alors que je tente de créer un espace entre nous. Une distance dérisoire. Tu as trop bu.
Mais lui, il ne cède pas.
— Non, je vais très bien. Son ton est sans appel. Je suis totalement conscient de la merde qui se produit.
Tout ce que j'entends, ce sont les objets que nous bousculons sur notre passage. Un chaos sonore en fond de scène, sans importance face à ce qui se joue réellement ici.
Ce moment... Je l'ai refoulé tant bien que mal. Ce sentiment qui m'envahit, amer, brûlant, déroutant. Ces pensées qui me dévorent l'esprit chaque jour un peu plus. Et maintenant ? Maintenant elles m'ont dépassée. Elles m'ont vaincue.
Suis-je en train de déclencher une guerre intérieure dont je ne sortirai pas indemne ?
L'alcool brouille-t-il mon jugement ou est-ce simplement ce désir imbattable que j'ai tenté d'enterrer trop longtemps ?
Je n'en sais rien.
Tout ce que je sais, c'est que mes idées sont claires. Et que j'en ai envie. Mais... est-ce mal ?
— On ne de-
"Devrait pas", j'essaie de dire, mais il me coupe net.
— Chaque fois que je t'ai demandé de ne pas faire quelque chose, tu l'as fait. Sa voix est un murmure, une promesse ou une menace, je ne sais plus. Et quand je t'ai demandé de faire quelque chose... Il marque une pause.
Nous entrons dans une chambre baignée d'une lumière blanche transcendante, projetée par des LED qui découpent les ombres avec précision. Dans un mouvement brusque, il me balance sur le lit.
— Tu n'as su que me défier, en m'affirmant que je n'avais aucun ordre à te donner.
Mon cœur cogne contre mes côtes.
Le pire ? Il a raison.
Désormais étendue sur le lit, je l'observe. Son regard... Il est différent. Brûlant. Brûlant d'un désir qu'il ne cherche plus à dissimuler.
Un frisson me parcourt alors qu'il se glisse entre mes jambes, lentement, avec cette aisance déstabilisante qui me donne l'impression d'être prise au piège avant même d'avoir eu le temps de réfléchir.
— Alors je vais te demander une chose... Sa voix est basse, presque rauque. M'autorise tu as t'emmener si haut que-
— Callate. ( ferme là)
Qu'il se taise. Je sais ce que je veux.
D'un mouvement brusque, j'emprisonne ses lèvres avec les miennes. L'instant est fiévreux, électrisant, mais il se détache soudainement de moi. Je fronce les sourcils. Son regard est toujours ancré dans le mien, mais... quelque chose vacille. Une lueur fugace, une hésitation que je ne connaissais pas.
De la retenue.
Non... De la peur ?
— Est-ce que tu es sûre de ce que tu veux,
Gemma ?
Sûre et certaine.
Pourquoi est-ce à lui que je veux m'offrir, après tant de temps? Je l'ignore. Tout ce que je sais, c'est que j'en ai envie même si mes pensées me trahissent. Elles s'emmêlent, s'entrechoquent, se battent entre raison et instinct.
Et si ce n'était que pour un soir ? Une nuit de plaisir, une seule fois, sans conséquences... Une unique parenthèse avant que tout ne redevienne comme avant.
Tant pis.
— Dis-moi ce que tu veux, Thémis.
Ma propre voix tremble légèrement, brisée par l'attente, par l'adrénaline, par ce que je suis prête à accepter. Il se fige un instant. Puis, dans un souffle à peine audible, il murmure :
— Si je le faisais... Tu ne t'en remettrais pas.
Mon estomac se noue. Mon cœur cogne si fort dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il va exploser. Mais je ne détourne pas les yeux. Il suffit qu'il le dise et je suis à lui.
— Dis-le moi.
Il ne répond pas immédiatement. Le silence entre nous est étourdissant. Et dans l'air chargé de tension, je le sais... Je viens peut-être de faire une erreur. Mais, j'en accepte les conséquences.
Je le regarde alors que j'entends même mon cœur battre à travers mes tympans.
— Je veux te baiser Gemma. Te baiser si fort, que t'en tremblera. Te regarder mouvoir d'un plaisir auquel tu ne goûteras qu'avec moi. Je veux t'entendre me supplier de ne pas me retirer tant ça sera bon. Et tu me supplieras tellement que le son de ta voix en sera coupée, même crier le nom de ton tendre mari sera une épreuve.
J'agrippe son pantalon, le déboutonne alors que mon regard ne lâche pas une seconde le sien. Il détache ma robe, laissant apparaître mon corps à nue, s'approche de mon sexe après avoir donner sa liberté à son membre. Il s'arrête, attendant le feu vert de ma part.
— Fais-le. dis-je pour que son esprit soit tranquille.
Je ne l'ai jamais vue comme ça, tant calculateur. Pourtant, je fais de mon mieux pour le rassurer.
C'est peu à peu que je le sens entré dans mon intimité. Tandis que mon souffle se coupe.
— Je t'en prie, avertis moi si je te fais mal... Il ajoute. C'est un ordre Madame Falconetti. Gronde-il alors que maintenant il fait des vas et viens.
Madame Falconetti... Étrangement, j'apprécie.
Son souffle effleurant ma peau, il commence à accélérer, déposant ses lèvres dans mon cou. Nos respirations de plus en plus en symbiose, une pensée soudaine me parcourent l'esprit, sans doute malsaine, mais je veux qu'il se détende.
Je ne suis pas un bout de bois qui risque de se briser au contact d'un touché.
— Tu te souviens de ce que tu m'as dit, un matin sur le plan de travail de la cuisine ?
— Que tes larmes ne reflèteront que le plaisir que tu ressentiras. Il murmure au bout de mon oreille.
— Eh bien je suis persuadé qu'à l'allure où tu vas, Aylan ferait mieux. Dis-je sèchement alors que ses coups se font de plus en plus durs.
Il apporte sa langue à mon clitoris, m'arrachant un cris de surprise.
— Je t'assure que plus jamais de ta putain de vie tu n'oseras sortir son nom de ta gorge.
La seconde qui suit, il enfonce un doigt dans mon intimité et effectue des vas et viens. Jouant en duo avec sa langue, il se met à la savourer. Oui c'est le terme. Il savoure mon intimité.
D'une manière si délicate que je pourrais en devenir folle. Mon corps se soulève et s'abaisse à chaque mouvement qu'il décharge en moi. Il titille, lèche, lape mon clitoris et lorsque délicatement mais ce qui se répercute comme une réaction incontrôlé, il tire sur mon clitoris avec ses dents, atteignant le point fatidique.
J'explose tel un volcan en éruption.
Bordel, comme c'est bon.
Une main en dur maintiens sur mon bassin, son regard désormais figé dans le miens. Il s'amuse. Brutalement il fait pénétrer deux autres doigts dans mon intimité qu'il plie, cherchant l'endroit de la gloire.
— Oh putain. Criais-je entre mes dents alors qu'il effectue soudainement des mouvements tant brusques et rapides dans mon intérieur qu'on en entends l'amusement de mon jus.
Je finis par lâcher son regard rempli de désir, de possession et de fierté, laissant basculer ma tête dans un cri étouffé subitement par sa main.
— Mirame. Crache t'il de ses dents.
( Regarde moi)
Je ne contrôle plus rien. Toute les cartes sont à cet instant à terre. Je veux qu'il me possède.
— Au sol. Il m'ordonne, je le questionne de mon regard, tentant de reprendre mon souffle. Mets toi à genoux par terre, Kiymetlim. Fais moi confiance.
Désormais à genoux, il saisit ma chevelure, la tire et maintenant, mes yeux qui étaient dirigé vers le sol sont glacés dans les siens à l'idée de ce qui va se passé. De son doigt il ouvrema bouche, introduit son membre entre mes lèvres et d'abord doucement il s'enfonce.
— Dis moi si je vais trop loin.
Pour qui est ce qu'il me prends. J'appose ma
main autour de celui-ci, exerce des vas et viens d'abord tendre. Et je joue de ma langue autour de son gland.
Les frissons qui parcourent son corps me confirment que je fais les choses bien.
Pourtant, cela faisait longtemps... Je me laisse guider par mes instincts, accélérant progressivement, explorant chaque réaction qu'il me donne. Son souffle se saccade, ses muscles se contractent sous mes doigts.
— Putain... Sa voix tremble, presque suppliante.
Il pose une main sur ma tête, comme s'il cherchait un appui face à la tempête qui le submerge. Je le sens vaciller, lutter un instant contre l'inévitable, avant qu'un grognement rauque ne lui échappe.
Son corps se tend brutalement, puis il se libère dans un soupir d'abandon.
Un silence électrique s'installe, seulement troublé par nos respirations erratiques. Son regard se plonge dans le mien, brûlant d'une intensité nouvelle. Du bout des doigts, il effleure ma joue, essuyant une larme échappée dans l'ivresse du moment. Un sourire en coin étire mes lèvres alors que je passe lentement ma langue sur le coin de ma bouche, savourant la satisfaction de l'avoir poussé jusque-là.
Il secoue légèrement la tête, un éclat d'amusement et de défi dans les yeux.
— Tu vas me rendre fou, murmure-t-il, la voix encore marquée par les restes du plaisir.
Un frisson me parcourt. Je le veux encore. Et je sais qu'il en est de même pour lui.
— Tu es fatigué ? Me demande t'il.
J'y répond d'un hochement de tête négatif. Pourtant mon coeur ne bat qu'une fois sur deux.
Il me souleva d'une traite et me plaqua sur un mur.
— Tu la veut Kıymetlim?
— S'il te plaît. Je lui murmure à l'oreille alors que son regard est figer sur mes lèvres. Fais...
Oh bordel de merde...
Durement il me pénètre. Mes mains enfoncé dans son dos, il exerce un même mouvement répété, frottant mon dos de haut en bas contre le murs. Mes jambes enroulées autour de sa taille. Je laisse tomber mon visage dans son cou, je le mord. À chaque pulsation il va plus vite jusqu'à ce que lui comme moi soyons submergés par un orgasme puissant, faisant des ravages de nos corps brûlants.
— Tu es délicieuse, Askim. ( mon amour)
Dans mes gémissements et ses grognements, il m'apporte sur le lit, dans lequel nous nous effondrons.
Son corps s'écroule près du mien dans un silence mélodieux. Mon cœur reprend un rythme cordial apaisant ma poitrine qui menaçaiy d'exploser. J'avais tenté de le défier, du moins ce n'était qu'une technique pour l'éveillé. Et vraisemblablement, il avait réussi.
À quoi est-ce qu'il échoue ?
Je me surprends en train d'effleurer la perle de larme qui dévale mon visage. La chose que je réalise par la suite est que je vais devoir me faire à l'idée que c'était la seule et unique fois. La première et la dernière. Parce que dans quelques jours, je serais loin.
— Tu pleures ?
— Faut dire que... Je roule sur mon ventre
tombant alors face à son regard, fixant le plafond tandis que ses mains sont calées en dessous de sa tête. Tu n'es pas si nul que ça.
Je ris lorsqu'il détourne son regard menaçant sur moi. De mon doigts je retrace les marques de ses muscles alors que sa respiration ralentit rapidement.
Il s'endort ? Je fronce les sourcils à la vue de son apaisement. Une situation rare mais agréable. Et ça, c'est problématique une fois encore.
— Tu devrais te reposer. Dit-il alors qu'il simule être déjà loin dans son sommeil.
Je suis désolé. Je veux simplement ne plus avoir le boss sur le dos et trouver un cours de vie normal, même si rien n'est plus tout a fait normal..
Bondissant du lit après lui avoir soufflé que je revenais, je me dirige hors de la chambre. Mais à peine ai-je franchi le seuil que je me fige net.
— Tycia ?!
Elle est là, postée devant moi, les bras croisés, son regard oscillant entre amusement et exaspération. Sa dégaine de fin de soirée, un peu échevelée, trahit la fatigue, mais c'est surtout l'éclat moqueur dans ses yeux qui me met en alerte. Un silence s'installe. Son regard descend lentement sur moi, s'attarde un peu trop longtemps sur la chemise noire que je porte celle de Thémis. Mon cœur rate un battement.
Merde.
Elle arque un sourcil, croise les bras plus fermement, et je sais déjà qu'elle s'apprête à sortir une connerie. Prise de court, j'ouvre la bouche pour balbutier une excuse bancale, mais elle m'interrompt avec un sourire narquois :
— Tu n'as pas à te justifier, Bella... Il est juste trois heures du matin, tout le monde a un peu bu, et surtout... vous étiez très bruyants mais vous êtes le couple Falconetti après tout donc...
Je sens mon visage me trahir et s'embraser sur-le-champ. Je secoue la tête, feignant l'indifférence, mais l'éclat rieur dans ses yeux me hurle qu'elle ne laissera pas passer ça de sitôt.
— Demain est un nouveau jour, et... enfin, on fait tous des erreurs, ou pas... ajoute-t-elle en haussant vaguement les épaules.
Elle tente de garder son sérieux, mais le coin de sa bouche tremble sous l'envie de rire. Contrainte d'admettre que la situation est aussi gênante qu'elle en a l'air, je me racle la gorge et tente de reprendre le contrôle.
— Tycia... souffle. Respire. Depuis tout à l'heure, t'as pas pris une seule inspiration correcte.
Elle cligne des yeux, surprise, avant de faire mine de soupirer exagérément. Amusée malgré moi, je pose mes mains sur ses bras pour l'inciter à se détendre.
— Je vais juste aller chercher un verre d'eau, d'accord ? Et toi, tu vas aller... faire ce que tu avais à faire. On en reparlera demain, hmm ?
Je ferme brièvement les yeux, épuisée d'avance par cette conversation qui ne mènera à rien de bon. Tycia me scrute un instant avant de gratouiller nerveusement sa chevelure, l'air d'être complètement à la ramasse. Finalement, elle s'exécute et commence à se diriger vers la chambre où elle doit dormir.
Je l'observe s'éloigner, espérant sincèrement qu'elle disparaisse sans rajouter une couche. Mais bien sûr, c'est Tycia. Elle s'arrête net, se retourne et, avec une hésitation feinte, balance d'un ton faussement innocent :
— Ou... on peut aussi ne jamais en parler, tu sais ?
Je ferme les yeux un instant.
— BONNEUH NUIT, TYCIA.
Un éclat de rire lui échappe alors qu'elle disparaît enfin dans le couloir. Je soupire et passe une main sur mon visage. Elle ne lâchera pas l'affaire, je suis foutu.
Putain.
Je secoue la tête avant de me diriger vers la cuisine, l'écho de ses moqueries résonnant encore dans mon esprit.
~
À très vite !
With love Ana. ✨
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