38. « Exécution par injection létale. »
Après la journée d'hier, j'étais rentré tard. Les souvenirs de la soirée tournaient en boucle dans ma tête, brouillés mais insistants. Assis dans l'obscurité de ma chambre, je n'arrivais pas à chasser cette sensation étrange, comme si quelque chose d'important m'échappait.
Je m'étais levé, encore habillé, et me dirigeant vers la fenêtre. Dehors, la ville dormait, paisible en apparence. Pourtant, je savais que sous cette tranquillité se cachait une vérité bien plus trouble.
Un bruit sourd m'avait fait sursauter. Quelqu'un était là, dans le couloir. Mon cœur s'était accéléré. Signe que la tranquillité d'esprit d'il y'a encore quelque mois n'était plus. Je tendis l'oreille, chaque fibre de mon être en alerte.
Je m'approchais de la porte tranquillement pour l'ouvrir et en découvrir l'origine, la main poser sur mon arme dans mon dos.
Lorsque je tirais sur la porte après avoir effectuer une pression, plus rien. Il était presque quatre heure du matin et la seule chose que j'aperçu était la porte de cette chambre tout juste fermée. La porte de la chambre à Gemma.
Elle aussi.. elle hésitait à venir me voir. Pourquoi donc ? La voir ce soir, après une journée pareille n'aurait pas été de refus.
J'avais inspiré grandement et m'étais diriger à l'étage du bas. Tombant finalement sur Rebecca.
— Je veux que tu retourne au plus vite sur Mexico. J'avais glisser sans véritablement prêter attention à elle. Mais subitement j'entendais un vacarme monumental.
Rebecca Barrez venait de s'écrouler au sol. Et elle marmonnait des choses inaudibles, simplement je comprenais qu'elle avait bien trop bu.
Je m'approchai lentement d'elle, tentant de comprendre ses murmures. Ses cheveux blond éparpillés sur le sol brillaient faiblement à la lumière tamisée.
— Thémis, murmura-t-elle, sa voix légèrement voilée. Tu ne peux pas me renvoyer là bas. J'ai besoin de toi auprès de moi. Je vais devenir folle.
Je fronçai les sourcils, restant sur mes gardes. Je me penchai pour l'aider à se redresser, mais elle s'accrocha à moi avec plus de force que je ne l'avais prévu.
— Rebecca, tu sais qu'il faut que tu retournes là-bas. C'est dangereux pour elle si tu restes ici trop longtemps.
Elle secoua la tête, ses cheveux tombant en désordre autour de son visage.
— Tu ne comprends pas, insista-t-elle, une lueur désespérée dans les yeux. Si je-
Je soupirai, me massant les tempes. La situation était plus compliquée.
— Rebecca, souffle un peu, chuchotai-je en essayant de la stabiliser. On ne peut pas parler de ça ici. Pas maintenant. Gemma est sûrement éveillée.
Elle leva les yeux vers moi, ses prunelles brillantes d'une lueur énigmatique. Rebecca se redressa légèrement, son regard devenant plus perçant, presque accusateur.
— Gemma, répéta-t-elle avec amertume. Toujours Gemma. Pourquoi est-ce qu'elle compte autant pour toi, Thémis ? Elle ne sait rien, elle ne voit rien. Tout ce qu'elle fait, c'est t'entraîner dans des jeux dangereux dont elle ignore les règles. Gemma par ci Gemma par là. Elle rit. Il n'y en a que pour elle maintenant.
Je serrai les dents, jetant un coup d'œil vers l'escalier. Chaque mot qu'elle prononçait semblait résonner plus fort qu'il ne le devrait. Je savais que le moindre bruit pouvait alerter Gemma.
— Rebecca, baisse d'un ton, je t'en prie. On ne peut pas en parler ici, pas comme ça. Viens, je vais t'aider à te relever.
Je serrai les poings, la tension montant en moi. Rebecca allait trop loin. Je baissai la voix, tentant de garder mon calme.
Elle roula des yeux mais baissa le ton, s'accrochant toujours à ses arguments.
— Tu sais que j'ai raison, Thémis. Elle n'est pas prête pour tout ça. Moi, je le suis. Tu devrais être avec moi. Pas elle.
Je laissai échapper un soupir frustré. Je ne voulais pas discuter de ça, pas maintenant. Mais avant que je puisse réagir, Rebecca se laissa aller contre moi, sa tête posée sur mon épaule, son souffle chaud caressant ma peau.
— Rebecca, je ne vais pas me répéter, parle moins fort. Si Gemma t'entend, ça va compliquer les choses.
Sentant que la situation m'échappait, je la soulevai doucement pour l'emmener à l'étage, espérant la calmer en la mettant au lit. Elle se laissa faire, un sourire étirant ses lèvres pâles,
comme si elle trouvait la situation amusante.
Mais ses yeux trahissaient une fatigue profonde et une inquiétude palpable.
Je glissai un bras sous ses épaules et la soulevai doucement. Elle se blottit contre moi, ses cheveux chatouillant mon cou. Alors que je l'amenais vers l'escalier, elle continua de parler, sa voix un murmure chaud à mon oreille.
— Tu devrais être avec moi, Thémis. Pas elle. Elle ne sait rien, elle ne comprend pas ce que nous vivons.
Je fermai les yeux un instant, cherchant à ignorer la chaleur de ses lèvres qui effleuraient mon cou. Rebecca n'était pas elle-même ce soir.
Alors que nous atteignions le haut de l'escalier, je levai les yeux et aperçus une silhouette familière. Gemma se tenait là, sortant de la bibliothèque, vêtu d'un simple ensemble de nuit bleu. Ses yeux se déposèrent sur moi, et lentement s'apposerenr sur Rebecca. Rebecca toujours agrippée à moi, ses lèvres maintenant pressées contre mon cou.
Le silence qui s'ensuivit fut lourd de non-dits, il
fut fut brutal, chargé d'un malaise épais. Je croisai le regard de Gemma à nouveau, cherchant les mots, mais aucun ne vint. Rebecca, apparemment inconsciente de la tension, glissa ses doigts le long de mon bras, un sourire paresseux sur ses lèvres.
— Thémis, murmura-t-elle encore, tu sais que j'ai toujours apprécié ton parfum.
Gemma détourna les yeux, un éclat de je ne sais quoi traversant son regard avant qu'elle ne se retourne brusquement et disparaisse dans l'ombre du couloir.
Son regard était passer bien trop rapidement de la gêne au dégoût, du dégoût à la déception.
La journée suivante, j'avais essayé à plusieurs reprises de parler à Gemma. Mais rien. Elle m'évitait comme si je n'existais plus. Je la voyais passer à côté de moi, son regard fixé au loin, le pas rapide. Elle s'enfermait dans sa chambre sans un mot, sans même un regard. C'était pire que le silence : c'était de l'indifférence. Et ça, je ne pouvais pas le
supporter.
Chaque fois que je me tenais devant sa porte, prêt à frapper, mes poings restaient suspendus en l'air. Je reculais, le cœur lourd, le souffle court. Pourquoi ne voulait-elle pas parler ? Était-ce à cause de ce qu'elle avait vu hier soir avec Rebecca ? Je grognais intérieurement, frustré par cette distance grandissante.
Cette nuit-là, j'avais à peine fermé l'œil. La maison était plongée dans une obscurité pesante, et l'idée même de dormir me paraissait étrangère. Je fixais le plafond, perdu dans mes pensées, jusqu'à ce que des bruits précipités dans le couloir attirent mon attention.
Nonna déboula dans ma chambre, les larmes inondant son visage, ses cheveux en désordre. Elle semblait hors d'elle, agitée comme je ne l'avais que rarement vue.
— Thémis, je t'avais prévenu ! Elle est en danger ! s'écria-t-elle, la voix brisée par la
panique.
Son désarroi me glaça sur place. Je bondis du lit, l'attrapai par les épaules et l'attirai contre moi pour tenter de la calmer.
— Nonna, calme-toi, chuchotai-je, tentant de maintenir ma voix basse. Explique-moi ce qui se passe. Parle doucement... elle pourrait
t'entendre.
Je déposai un baiser sur son front, sentant son corps trembler contre le mien. Mon crâne me lançait violemment, une douleur sourde qui m'empêchait de penser clairement, mais je n'avais pas le temps pour ça. Nonna se recula, saisissant mes mains avec force avant de les lâcher pour encadrer mon visage.
— Ils... ils ont essayé de l'enlever, articula-t-elle enfin, la voix tremblante.
Mon cœur se serra.
— Qui ? demandai-je, le ton glacé. Qui a essayé de l'enlever ?
— Je ne sais pas, Thémis... Ils ont fait exploser les murs et se sont infiltrés. Certains de leurs hommes sont morts... Deux des tiens aussi.
— Et Derya ? Où est-elle ? répliquai-je, la gorge serrée.
— En lieu sûr, répondit-elle, essuyant ses larmes d'un geste nerveux.
Je fermai les yeux un instant, inspirant profondément pour contenir la rage qui menaçait de m'engloutir. Mes poings se serrèrent jusqu'à en blanchir les jointures.
— Laisse-moi seule, dis-je d'une voix lourde, le regard fixe sur le sol.
Elle obéit sans protester, et je restai seul dans la chambre, mes pensées en ébullition. Je me ruai vers le téléphone, mes doigts tremblants en composant un numéro. L'heure affichée à l'écran, 6 h 24, me fit grincer des dents. Trop tôt, trop tard... peu importe. Il fallait agir.
Je descendis précipitamment les escaliers, mais dans le couloir, je tombai sur Rebecca. Elle semblait hésitante, presque coupable.
— Eh... murmura-t-elle, interceptant mon regard. Je suis désolée...
— Tek yapman gereken buydu ! (C'était tout ce que tu avais à faire !) crachai-je, ma voix vibrante de colère. Tu devais la protéger.
Je la plaquai contre le mur, mes doigts se refermant autour de son cou sans serrer, mais assez pour qu'elle comprenne l'ampleur de ma rage.
— Je... Thémis. Pardonne moi, balbutia-t-elle.
Je la lâchai brusquement, prenant une profonde inspiration pour tenter de me calmer. Mon regard la transperça, glacial.
— T'aurais dû rester là-bas. C'est tout ce que je te demandais. Maintenant, prends tes affaire cherche toi un vol et rentre. Rentre et assure-toi qu'elle est en sécurité, murmurai-je, la voix plus basse mais toujours mordante.
Rebecca hocha la tête, le regard baissé, avant de s'éloigner. Je restai un instant immobile, tentant de reprendre le contrôle sur mes émotions.
Actuellement, Derya était hors de danger, m'avait assuré Nonna. Mais cela ne suffisait pas à calmer la tempête en moi. L'homme responsable de cela. J'allais le faire payer. Pour moi, son sort est désormais scellé. Je m'assurerais qu'il souvienne même dans les profondeurs de sa tombe de mon faciès.
Je me dirigeai vers la porte d'entrée, la main déjà sur la poignée, prêt à partir. Seulement quelque chose me retint. Un dernier regard vers l'étage. La chambre de Gemma. Je m'arrêtai, mon esprit tiraillé entre l'envie de l'approcher et la nécessité de partir.
Finalement, je me détournai.
Ce n'était ni le moment puis je ne savais que dire à part l'observer.
Actuellement
L'homme qui a orchestré l'acte repose désormais sur un lit d'hôpital, balançant entre la vie et la mort. Il a été transféré ici il y a trois jours, et depuis son lit de mort, il continue de semer le chaos. Tout être normal chercherait la paix à l'approche de la fin, mais lui, non. Il veut être achevé, aspirant à une fin brutale plutôt qu'à une rédemption douce. Il l'aura, exactement comme il le désire.
Je me demande ce qui a bien pu le motiver à commanditer cet acte dans un pays autre, malgré son état prédestiné à la mort clouée à un lit d'hôpital. Il a osé émettre l'hypothèse qu'il pourrait parvenir à ses fins quelconque elles soit, il s cru qu'il pourrait tirer les ficelles depuis l'ombre. Pourtant, j'ai des yeux et des oreilles partout, une omniprésence que très peu comprennent.
Quoi qu'il en soit l'homme se nomme Tarek. Et Tarek est déjà un homme mort.
⚖︎
J'arrive à l'hôpital, pénétrant l'enceinte avec une détermination glaciale. Mon regard balaye chaque coin, chaque recoin, à la recherche d'un de ses sbires imprudents qui n'aurait pas compris le message. Quelqu'un qui, peut-être, ne craindrait pas la mort. À l'accueil, une sage-femme, blonde, aux yeux vairons. Je ne tergiverse pas.
Je pose une question simple et attends une réponse tout aussi simple, évitons tout désordre à huit heures du matin. Collaborons dans la paix pour une fois...
— Un certain Tarek à été transféré ici. Dis-je en m'appuyant sur le bureau qui me sépare de la jolie blonde. Ses yeux devenant tout ronds me regardent oscillant entre la panique et le malaise.
— Pardon ? Dit-elle déconcerter.
— Donnez moi le numéro de chambre.
— Monsieur...Elle rigole nerveusement. Je n'ai pas le droit de vous donnez ces informations. Seuls les proches peuvent rendre visite au patient.
Elle tente un sourire, mais je vois son cou battre frénétiquement. Elle est terrifiée. Je soupire, profondément agacé. Ça c'est problématique.
— Ce que je veux dire c'est que les visites extérieure ne sont possible qu'entre des heures
précises.
— Ce que je veux dire moi... J'observe l'étiquette qui dévoile son nom sur sa poitrine. C'est que j'en ai strictement rien à foutre Riley.
Je sors mon arme, manquant de patience.
— Fais simplement ce que je te demande et donne moi le numéro de chambre. Tu cris tu meurs, tu pleure tu meurs, tu avertis quelqu'un tout le monde meurt. Simple.
Elle hoche la tête positivement, comme pour signe qu'elle s'exécutera et ça rapidement, les yeux plein de terreur.
— Le... le nom de famille du patient ? Il me faut son nom...
— Il n'y en a pas ! Dis je alors que j'enclenche la glissière de mon arme, comme pour qu'elle accélère le pas. Un prénom devrait suffire.
Une nouvelle fois elle hoche la tête positivement, prise de panique par l'enclenchement de mon arme qui est diriger sur elle en plein milieu de son front. Les doigts tremblants, elle pianote sur son clavier.
— Chambre 349, elle murmure assez vite d'un ton presque inaudible.
— EH ben voilà, rien de bien méchant. Dis-je, un sourire carnassier au coin des lèvres, tapotant doucement le meuble avant de m'éloigner.
Alors que je m'éloigne, je l'entends relâcher un souffle qu'elle retenait. Elle aurait pu mourir sans même que je tire, si j'étais resté plus longtemps.
À nous trois Tarek.
Toi. Moi ET ta conscience.
Je fais craquer mon cou tandis que J'ouvre la porte en trombe, j'aperçois l'homme qui a tenté d'enlever la vie à mon être le plus cher.
Ses cheveux bruns, d'un noir profond, sont en désordre sur l'oreiller, contrastant avec la pâleur de sa peau hâlée. Même dans cette position de faiblesse, son visage conserve des traits marqués : une mâchoire carrée, des pommettes saillantes, et ces yeux sombres, profonds, qui me fixent avec une intensité brûlante, pleine de haine et de défi
— Tarek, Tarek, Tarek... soufflé-je en avançant lentement vers . Ses yeux suivent chacun de mes mouvements, un mélange de défi et de peur et d'etonnement.
Il est relier à des câbles de partout, franchement il me fait de la peine... Il semble alourdi par la maladie. Pourquoi ne pas abréger ses souffrances? Non... Je vais d'abord les alourdir.
— Qu'as tu tenté de faire au juste ? Me mettre en colère ? Regarde comme c'est peu malin, regarde dans quel état tu finis.
Il me regarde, me suit du regard partout où je defile dans la pièce. Je m'approche de lui et il arrache difficilement son masque à oxygène, son souffle rauque et laborieux.
— Va... chier, crache-t-il entre deux râles. Mon frère... Voslov...
Je ris, un rire sombre et sans joie. J'ignorais qu'il avait un frère.
— Tu m'enlève mon frère, je t'enlève ta-
— Ferme ta sale gueule. Tu es cloué à un lit d'hôpital. Crois-moi, tu vas vite le rejoindre.
Je m'approche de lui et d'un air surpris il commence à gesticuler de panique. À quoi est ce qu'il s'attendait ?
— L'exécution par injection létale... La sentence des condamnées. Tu la connait ?
Il continue à gesticuler alors que pendant ses mouvements similaire à une batchata je sors deux seringues.
— Regarde, compte avec moi... J'ai été gentil normalement c'est trois. Mais je vais t'épargner le thiopental de sodium, je ne veux pas que tu dorme. Je veux que tu te sentes mourir.
J'attrape la solution transparente.
Mon attention est malgré ma concentration attirer sur ses doigts qui tentent d'appuyer sur le bouton d'appel d'urgence.
— Non, non... murmurai-je en éloignant le bouton. Ce sera rapide, promis. Le bromure de pancuronium va seulement te paralyser les muscles et te provoquer un arrêt respiratoire.
Je lui injecte la première dose, me reculant pour observer. Les secondes passent. Son souffle devient court, ses yeux s'écarquillent.
Bientôt, il suffoque, la peur l'envahit. Un bruit sourd des machines alerte le personnel. Je n'ai que très peu de temps... C'est dommage j'aurait préféré le voir en manque d'air plus longtemps. Mais l'agitation dans l'hôpital se fait beaucoup trop entendre. Et très bientôt, ils arriveront dans la chambre à cause de la blondasse que j'aurais du buter quand j'en avais l'occasion. Ma charité m'achèvera un beau jour.
— Dommage, murmuré-je en sortant la seconde seringue. Une dose de chlorure de potassium pour l'arrêt cardiaque.
Les machines s'affolent. Je sors calmement de la chambre, traversant le couloir tandis que les médecins accourent. Un recrus de satisfaction se dessinait sur mon visage. Satisfait de ne pas avoir eu à batailler pour une fois pour atteindre un objectif aussi simple.
Il ne s'est pas débattu. Il a accepté son sors. S'en est presque triste.
On ne touche pas à mes proches. Jamais.
~
À très vite !
With love Ana. ✨
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