17. « Tout disparait. »




( Ce chapitre comporte des scènes pouvant heurté les plus sensibles, je vous invite à passer ce chapitre si vous ne vous sentez pas en capacité de le lire)

Prenez soin de vous. Bonne lecture. 💕


GEMMA

Le cher Thémis, toujours aussi grand alors que je porte un genre de dix centimètres finit par me lâcher ma hanche. Et c'est à cet instant que je comprends qu'il ne va pas tarder à me lâcher dans la fosse au lion. Alors j'inspire, continuant d'avancer à ses côtés.

À l'entrée j'ai pu remarquer des statuts de gargouilles menaçantes ornant les angles, leurs regards écarlates semblant scruter chaque mouvement. C'est sinistre putain, dans quoi est ce que je me suis foutu. À l'intérieur, l'atmosphère est chargée de mystère et de tension.

Je marche désormais seule puisqu'il a pris le chemin près de ses confrères et me dirige vers une baie vitrée qui attire mon attention. Elle donne sur le cœur de la villa, où se trouve un jardin négligé, où des statues en ruines se dressent comme des sentinelles déchues. Des roses noires poussent parmi les ronces, leur parfum enivrant mêlé à une aura de danger et de séduction. C'est un lieu où les règles de la société ne semblent pas avoir cours, où seuls les plus forts et les plus impitoyables survivent.
Vêtu d'un costume noir qui lui va à merveille, assez pour que je puisse en apercevoir sa masse musculaire, au loin je l'aperçoit ajuster le col de la chemise blanche sous mon regard. Ce con sait que je le regarde. Au même instant, mon téléphone vibra.

« Tu compte me relooker encore longtemps ? »

Pour être honnête, jusqu'à temps que j'en aurais envie. 

« Va dire ça à la femme sur ta droite qui te dévore. »  je réponds.

Je l'ai remarqué des nôtres arrivés pourtant, cette femme aux cheveux rouge cuivré, couper en carré et légèrement ondulé est  assise sur cet homme qui ne semble ni être son ami ni son frère. Tous deux portent une alliance. Mais lui aussi a remarqué qu'elle se languissait devant Thémis. Il semble manquer de confiance très rapidement quand il a affaire à la carrure du brun.

« Pas ma came.» rétorque t'il me faisant arquer un sourcil.

« Ça... Ce n'est pas mon souci. » dis-je finalement.

La tension qui demeure entre nous ce soir est étrange. Je range mon téléphone, lui lançant un dernier regard. Thémis est de profil, et comme toujours ses cheveux d'un brun foncé sont coiffés à la perfection et attachés à l'arrière de sa tête. Je détourne le regard lorsque je me surprends-

Oh putain il a un beau ptit cul dans ce pantalon .. pensais-je alors qu'il s'etait mis à marcher.
Oubliant que j'était bien trop expressive pour penser à ce genre de chose.

Bordel, pas en public.

Un flash de ses mains dévalant mes cuisses m'agresse l'esprit. Comment est-ce possible qu'après tant de temps, je n'ai laisser ce droit à personne et lui. Je n'ai rien ressenti, pas une frayeur. Non, j'étais submergé... De désir. Mince.

Focus

J'ouvre ma vision, grand d'environ 1m78 brun avec des cheveux blanc et...

Un début de calvace.

C'est comme ça qu'il l'a décrit. Qu'on se le dise, la manière de définir une personne est assez drôle.

Trouver !

Je marche en direction du bar où se trouve la parfaite description de ce prédestiné à mort. Assurément, il faut qu'il me remarque alors j'arrange mon décolleté, ce gros porc ne verra que ça.

Ma démarche est davantage accentuée et son regard se pose enfin sur moi. Son regard rivé sur moi, je laisse apparaître un sourire en coin. Après avoir bu une gorgée de son verre, à son tour il laisse apparaître un sourire.

Echec...

Il boit un cocktail. Lorsque j'arrive à ses côtés, je décide de ne pas lui adresser d'autre regard. Parfois il faut savoir jouer les désintéressé, étrangement ça les attirent. Ça revient au même que pour le non lors d'un rapport, ça rentre d'une oreille puis ça ressort de l'autre. Je sens son regard toujours sur moi. Il boit une seconde fois une gorgée de sa boisson qui, soit dit en passant, me parait nauséabond. Retenons simplement qu'il se languit de m'adresser la parole. C'est tout ce dont j'ai « besoin » 

— Un Molotov s'il te plaît. Je m'annonce après avoir déposé mes coudes contre le plan de travail...

— Vous êtes venu seule ici ? Me questionne une voix sur ma droite pendant que je le regarde en coin.

Toucher x1

C'était prévisible ? Faut dire que ça n'a rien de bien compliqué avec ce genre d'énergumène. Il suffit d'un bon décolleté, d'une robe bien comprimante, de lèvre bien aguicheuse et d'une pointe grandiose d'assurance.
Et ils tombent comme des pions.

— Mademoiselle ? Me demande t-il dans l'attente d'une réponse.

— Montserrat, Gemma Montserrat, enchanté Vizenso.

Il fronce les sourcils à l'entente de mon nom.

— Vous me connaissez? Dit-il étonné.

— Disons qu'il serait étrange que je me présente à un événement sans en connaître le proprio.

— Excusez moi. Gronde une voix se frayant un chemin entre l'homme et moi.

Thémis.
Je roule des yeux.

Il prend mon verre des mains et s'en va.

— Ça c'est pour moi. Dit-il en me lançant un regard amusé. Vinzenso. Ajoute t'il d'un jeu de tête pour le salué.

J'observe mon verre s'éloigner de moi à contre-coeur.  S'il se met à me mettre des bâtons dans les roues, on ne risque pas de sortir de sitôt.

— Vous vous connaissez ?

— J'aurais préférer que ça soit une autre réponse qu'un oui.

— Intéressant. Dites m'en plus sur vous. Comment êtes vous entrez dans notre milieu. Dit il après m'avoir lancer un regard douteux.

— Vous. dites moi. Je marque une pause me rapprochant de son oreille lui accordant une ample vision dans mon décolleté. Je reste dans cette position le temps de demander au serveur un autre verre mais aussi le temps qu'il adhère à la vue. Si j'avais été un homme, vous auriez demandé mon secret ?

— J'aime beaucoup votre répartie, vous me défier et j'aime ça.

Alors que mon regard vaque dans la pièce, je sens une main dure se frayer un chemin brutalement sur ma hanche. Je me crispe. Ce n'est pas le moment. Mon coeur se resserre.

Respire.

Je lui sourit et d'un air sûr je décale sa main.
Thémis a disparu des radars, je pense qu'il serait mieux pour nous de commencer à monter à l'étage.

— J'ai un tableau à vous montrez à mon étage, vous me suivez ?

...Et mate

- Volontier. Dis-je en attrapant sa main tendue vers moi.

Pourvu qu'il ne prenne pas trop de temps.
Les escaliers sont d'un blanc extra, le claquement de mes talons y sont silencieux. Surprenant. Les corridors sombres font résonner des murmures de conspiration et des rires froids des mercenaires et des criminels qui s'y rassemblent. Les tapisseries fanées dépeignent des scènes macabres, tandis que les chandeliers de fer forgé vacillent dans les courants d'air, projetant des ombres dansantes sur les murs.

- Par ici. Dit-il en me cédant le passage sur une pièce aux murs en cuir marron.

Le lit est l'élément le plus imposant, recouvert de draps rouge satiné. Cette pièce sent, au sens propre, le sexe.

Thémis a intérêt à se dépêcher, je ne vais pas rire longtemps.

Toujours à l'entrée de la porte, le regard dévisageant la pièce, je sors de mes pensées alors qu'il était tout juste en train de me parler.

- Tu sens le parfum de cette pièce ? Dit-il malicieusement. Entre n'ai pas peur, je ne vais pas te manger.

Si je le sens ? Bien sûr que je le sens. Il est à vomir.
Est-ce vrai ce mensonge ? Pourquoi son regard en dit tout autre chose.

Il ne m'inspire que la saleté, le dégoût.
Un gros porc marié. Je plein sa femme.
D'ailleurs, où est ce qu'elle est ? Elle ne garde pas son homme à l'œil ? Ou bien ils sont libertins ?

Il en oublie les enjeux de sa réception pour finalement aller promptement sauter une inconnue. Je pourrais lui flanquer une balle là maintenant. Seulement, je ne suis pas au travail là... Je ne suis pas sur MON terrain mais sur celui à M.Falconetti. Et manifestement, mon flingue n'est pas avec moi.
Et je regrette très amèrement ce choix.
J'attrape sa main qu'il me tend pour entrer après avoir calmement inspiré et retenu ma respiration quelque instant. Tandis que mon autre main attrape mon téléphone qui vibre dans ma pochette.

L'homme vient subitement de me stopper dans mon élan, m'attirant près de lui savourant durement mes lèvres.

J'écarquille les yeux outrer de son acte.

- Les..Je tente alors qu'il m'amène rapidement vers son pieu. Les toilettes ! Je réussis enfin à dire entre deux écarts.

Putain qu'il est coriace, c'est après l'avoir repoussé violemment, qu'il s'est enfin éloigné en me toisant du regard, d'un air affamé. Étrange, je doute que ses parties de jambes en l'air soit peu fréquente seulement son comportement en dit tout autre.

— Juste là. Soupire t-il en me pointant une porte noir dans la pièce, je tente de reprendre mon souffle.

Je lui adresse le plus grand des sourires hypocrites en ajustant ma robe qu'il venait sauvagement de tripoter. Une fois entrer dans la pièce je me rendais compte que j'avais oublié ma pochette tomber au sol, je rouvre la porte lui adressant une seconde fois un sourire.

— J'ai oublié.. ça. Dis-je en ramassant ma pochette sous ses yeux.

J'entre pour de bon dans la pièce dans laquelle  je prends soins de m'enfermer à clé et je m'affaisse contre la vasque face au miroir, lâchant un long souffle, je me tourne face à celui- ci.

Pourquoi est-ce que tu es là Gemma ? Pour Lara. Pour que ensuite Themis tienne parole et t'aide à la retrouver.

Alors je ne peux pas regretter ni faire marche arrière. C'est pour elle. 

Mon regard plus présent, je me rends compte de l'état de mes lèvres, cette découverte me faisant lâcher un juron. Ce sauvage les a rendu plus rouge qu'elles ne le sont déjà et j'ai du rouge à lèvres partout autour. J'ouvre le robinet déterminé à faire dégonfler ce carnage.
Dans mon élan, je suis surprise par le souvenir qu'il fallait que je regarde mon téléphone. J'attrape ma pochette pour y piocher mon téléphone, mais a ma grande surprise..
Il n'y est pas.. PUTAIN.

Je la dépose sur la vasque soupirant pour la énième fois de la soirée. Je fais un tour sur moi même comme si par magie ce dernier allait apparaître quelque part dans la pièce. J'inspire, passant ma main dans ma chevelure, je réalise qu'il est tombé dans la chambre. Je me résous enfin à sortir récupérer ce qui décidément ne cherche qu'à se cacher. J'ouvre la porte et inspecte les coins de mes yeux alors que le regard de l'affamé me dévore encore.

— C'est ce que tu cherches ? dit-il en levant d'une main mon téléphone.

Souriante, je poursuis ma trajectoire en m'approchant de lui.

— Oui, désolé.

— On dirait bien que ton copain te cherche, tu m'a l'air préoccupé.

Merde, est ce qu'il a vu quelque chose ?

— Mon copain ? Le questionnais je perdu mais je me reprends après avoir compris qu'il avait fouiner. On ne vous a jamais appris à ne pas fouiller le sac d'une femme ? Dis-je une fois face à l'homme debout au chevet du lit. Merci. Je poursuis en récupérant l'objet qui jouait à cache cache.

Thémis n'est pas mon copain.

L'homme humecte sa lèvre inférieure avant d'amener ses lèvres à mon cou.

— Il est simplement tomber de votre pochette quand je vous ai pousser sur mon tendre lit mon ange.

Mon ange...

Ma seule préoccupation est de sortir d'ici, loin d'un tel prédateur. Bordel Thémis, bouge toi.

— Le tableau...le tableau, voilà. Le tableau, c'est pas vrai nous allions oublier ceux pourquoi nous somme là. Dis-je en interpossant mes mains sur son torse.

— Écoute, j'en ai ma claque de joué. lâche t-il de plus en plus agacé. Ne perdons pas plus de temps.

— Où est ce tableau dont vous me parliez ? Je surenchéri alors que je vois progressivement son visage se fermer.

La dernière fois que j'ai vue un visage aussi fermer, je n'ai pas de bon souvenir de la fin. Alors que j'attends une réponse à ma rhétorique, il se dirige vers l'interrupteur éteignant toute les lumières.

— Finit de jouer. J'ai l'envie pressante de découvrir mon tableau.

— Votre tableau ? Je le questionne dans un rire jaune.

J'ai comme l'impression qu'il parle de moi, il fait noir et ma respiration accélère, des frisons parcours tout mon corps. Je commence à avoir chaud. Je m'éloigne de l'emplacement où j'étais.

La peur.

Il fait tout noir et il faut dire que je me suis jeter dans la gueule du loup, je sais particulièrement quel tableau il souhaite découvrir mais vraisemblablement... C'est moi qui l'ai attiré là. J'ai signé ma descente en enfer....

Il me faut perdre du temps. Je refuse qu'il pose ses doigts sur moi. Mon coeur bat désormais si vite. J'ai des remontées.

... Et maintenant il faut que je m'en sorte.
Et si les choses dérapaient ? Non, il a promis qu'il arriverait avant.

Pourquoi est-ce qu'il prend tant de temps à débarquer ?

Il fait tout noir, j'ai des sueurs froides, chacun de mes sens s'affirment, dans le plan il ne doit rien m'arriver. Dans le plan il doit arriver d'une minute à l'autre. Dans le plan... J'en sort indemne.

Peut être qu'il fait exprès. Que dans SON plan,il me ruinerait. Dans son plan il me laisse mourir ici ?
Pourquoi est-ce que j'ai accepter..?

Je tourne sur moi même cherchant à tout prix le lit pour en repérer l'angle de la porte de sorti, et rapidement j'accourt à la porte que j'essaie délibérément d'ouvrir. Il l'a fermé à clé...

Il fait trop noir, c'est angoissant. Cet homme affamé a fermé la porte à clé. Il devait simplement récupérer de fichu document, je commence à regretter d'avoir accepter cette merde.

L'angoisse.

Mes mains, non en faite mon corps complet ne cesse de s'agiter.

J'inspire.
Je prends sur moi.

À cet instant là, je me rappelle de ne pas perdre le contrôle. Mais ma poitrine se soulevant à une vitesse remarquable, je me demande comment l'air y passe encore. J'entends son rire alors que je me bats inlassablement avec la porte.

— C'est fermé. Lâche t-il lors que j'entends ses pieds au sol s'approcher de moi tel un prédateur qui voit dans la nuit.

Secouant son trousseau de clé j'en perçois sa position.
Ma gorge se noue chaque fois que le son s'approche, mon ventre se comprime l'air de se prendre des coups de couteau dans la chair. Mes yeux me brûlent et je n'ai plus le contrôle de mon corps. Je sens désormais son souffle sur moi, et comme paralysé je coupe ma respiration.

Il fait noir. Il fait beaucoup trop noir.
Trop sombre.

— Tu sens si bon, je te promet que tu vas kiffer. dit il alors que je reste statique face l'homme devant moi. C'est toi qui me l'a demander... pas vrai ?

NON.

Il me lèche le cou, me faisant frissonner de par son odeur nauséabonde, m'écarte les cuisses, m'arrache les lèvres de ses dents, ses doigts se baladent sur mon corps, les larmes dévalant sur mes pommettes.

Si... il n'a pas tord, je l'ai aguicher, j'ai chercher.. Et maintenant ça recommence.

Il faut allumer les lumières. Que je sorte d'ici. Au plus vite.

Mais cette fois-ci, je ne suis pas sûr de m'en sortir. Me voilà maintenant statique et impuissante. Je n'ai plus aucune énergie pour tout ça.

Me débattre.
Me battre tout simplement.

Ce connard m'a demandé de lui faire confiance. Il ne m'a pas donné d'armes. Et voilà où j'en suis maintenant.

Il entre son doigt en moi brutalement, répétant le mouvement, créant à chaque collision un sursaut et un cri étouffé.

Il me fait mal.

Je l'entends baisser son pantalon.
Il fait noir et je n'ai plus aucun contrôle sur moi même, il a prit le contrôle de mon âme.

Il l'a fait.

Mon dos qui frotte contre la porte au contact violent de son corps au  mien me brûle. Seulement je suis comme prise d'une pousser nerveuse:

Aidez-moi ! FAITE MOI SORTIR D'ICI. Crie-je Larmoyante.

Mais rien.
Ni personne.

Pas même lui.

— Insonore mon coeur, ne te fatigue pas, tu n'aime pas ça ? Pourtant j'aurais jurer que tu allais triper.

Il l'a fait.
Il a effacé le peu d'âme qui me restait.

Elle a disparu, et cette fois-ci, pour de bon.
Il me pénètre inlassablement, brutalement, il grogne et crache sa respiration sur moi de sa tête appuyée dans mon cou. Je ne sens plus rien, mon corps, son corps si je ne dois désormais dire, ne fait plus que des mouvements de choc interne.

Il m'avait pourtant promis qu'il arriverait avant, qu'il ne le laisserais pas me toucher.

Qu'il serait là à temps.

Je suffoque.

J'hurle.

                 
Je pleure.

Mais rien, ni personne.
Il m'a pourtant promis qu'il arriverait à temps.

— Ferme là un peu et profite. Dit il en réponse à mes hauts le cœur.

Et ce moment est arrivé, ce moment où ta respiration commence à ralentir, à devenir inexistante. Ce moment où à chaque fois que t'expire, tu vire tout l'oxygène que tu possède dans tes poumons.

Ce moment où TOUT s'arrête, ton cœur, tes poumons et ensuite ton cerveau puis tout ce que tu ressens, tout ce que tu désire, tout ce à quoi tu aspire, tout ce que tu imagines.
Tout disparait.



~

À très vite !
With love Ana. ✨

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