16. « Je te promets qu'il ne t'arrivera rien. »
Il est vingt et une heure passer et je m'apprête à sortir de chez moi. Face au miroir j'arrange les manchettes de ma chemise et j'ajuste mon bas correctement a ma taille, j'attrape mon parfum que je vaporise sur moi. J'attrape mon dernier élément indispensable, mon téléphone. Arriver dans le garage une tablette de bord sort du mur, me proposant chacune des clés de voiture. J'attrape celle de la Lamborghini avantador noir mat. Et j'active l'ouverture des portes du garage tout en faisant gronder mon moteur.
Dès la première pousser, je fatigue le moteur.
Les lumières de la ville défilent à toute vitesse alors que j'appuie sur l'accélérateur. La Lamborghini Aventador noire mat semble glisser sur le bitume, rugissant comme un prédateur en chasse. La nuit est profonde, mais elle ne m'apporte aucune tranquillité. Au contraire, chaque seconde qui s'écoule fait monter la tension. Je n'ai pas le temps de me perdre dans mes pensées ; ce soir, tout doit être parfait. Je n'ai pas droit à l'erreur.
Je repense à Gemma, à son regard perçant lorsqu'elle a accepté de me rejoindre. Il y a toujours quelque chose dans ses yeux qui me met sur mes gardes, comme si elle jouait à un jeu dont je n'avais pas toutes les règles. Mais cette fois, ce n'est pas un simple jeu de séduction ou de pouvoir. Ce soir, c'est une question de survie.
Mon téléphone vibre sur le siège passager. Un message de Gemma : Je suis prête. Ces trois mots suffisent à faire grimper mon pouls. Je gare la voiture, et à peine ai-je coupé le moteur, mes doigts claquant à répétition sur la bordure de la fenêtre, qu'elle sort déjà.
Comme si elle avait anticipé mon arrivée.
Je l'observe intensément, son regard se plongeant dans le mien, elle ne semble pas frissonner d'un poil.
Non au contraire, Gemma prend de l'assurance. Enfaite même sans le vouloir cette femme est gouverné par la prestance, par l'élégance.
Cette robe. Sa coiffure. Elle.
Putain cette robe lui va à ravir, elle épouse parfaitement sa taille et cette coiffure.. même maman en serait stupéfaite.
Maman adorait être si joliment préparée, se sentir belle et convoitée, désirée.
Elle descend les marches avec assurance, ses talons claquant contre le béton dans un rythme hypnotisant. La robe rouge vif qu'elle porte semble briller sous la lumière tamisée des lampadaires. Une vision à couper le souffle.
Chaque détail de sa tenue est calculé pour séduire et déstabiliser, mais ce soir, elle devra faire plus que simplement attirer l'attention.
Elle ouvre la portière de la Lamborghini et s'installe à côté de moi, sans un mot. Son parfum envoûtant envahit l'espace restreint de la voiture, et je sens la tension monter entre nous.
Ressaisis toi mec.
— Le rouge sang te va à ravir.
Cette affirmation l'a fait sourire mais elle tente de le camoufler.
— Je ne saurais en dire autant pour toi.
Un rire m'échappe. Elle est vêtu d'une robe près du corps à fente rouge, elle n'est pas vraiment grande mais la taille des Louboutin vernis beige qu'elle a enfilée lui rajoute, un je ne sais combien de centimètre.
— Tu sens bon.
— T'aimerais me sentir de plus près pas vrai ? Lâchai-je ironiquement.
Le but étant de détendre l'atmosphère pour que la mission se passe à merveille.
— Je pense que tu évoque tes plus gros fantasmes. Elle rétorque
Je détourne mon regard vers elle, j'arque un sourcil. Mes plus gros fantasmes ?
Je lui montrerais l'inverse. Que ce fantasme qu'elle dit n'être que le mien est en fait le miroir de son désir. Je dépose ma main sur sa cuisse dénudée. Et délicatement sans lui adresser un regard je remonte jusqu'à sa fente au niveau de son entre cuisse. Ça n'a pas l'air de la déranger pour l'instant. Je tiens à faire attention à ce qu'elle ne soit pas mal à l'aise.
Je la regarde dans le rétroviseur face à moi tout en conduisant. Je fais remonter mon index en dessous de son sous-vêtement et à peine l'ai-je totalement effleuré que je la vois se mordre la lèvre.
Sa respiration est coupée.
Mes fantasmes... Ah oui ?
Je m'arrête, braquant le volant sur un trottoir. Elle écarquille ses yeux à la vue de mon geste. Le peu de piéton qui y marche s'éloignent alors rapidement, lâchant pour certains des jurons pour d'autres des regards de travers. Très rapidement en position impuissante, de sa main elle cache sa bouche.
Mes fantasmes ? Pourquoi est-ce qu'elle ne dit plus rien ?
Sa tête bascule en arrière, son dos se lève légèrement. Dans l'impossibilité de fermer sa bouche, elle lâche un juron.
— Pu..tain... elle souffle
Si je pouvais la prendre là maintenant, je le ferais. Si ça ne tenait qu'à moi et à mon besoin d'assouvir mon égo, je le ferais.
Mais pas avec elle, JAMAIS. C'est impossible.J'ôte mes doigts et poursuit.
— En es-tu toujours si sûr ? Ce sont.... MES fantasmes ?
Elle soupire avant de m'attaquer par ses iris.
Je n'aime pas être défier inutilement. Et bien que ça ne paraisse pas, l'électricité entre nous est présente depuis notre premier échange. Qu'elle cherche à le nier, me pousse à lui balancer la vérité de manière intense.
— Ce soir, tout dépend de toi, murmuré-je en jetant un coup d'œil vers elle. Tu te rappelles des détails que je t'ai envoyés par message ?Dis-je comme si rien ne venait de se produire et qu'elle reprend ses esprits.
Elle acquiesce, mais son silence est lourd de sous-entendus.
Je sais qu'elle est prête à tout, mais la question est : jusqu'où ira-t-elle pour moi ? Pour distraire cet homme.
Je n'ai pas le luxe de douter. Ce qui se passe ce soir pourrait tout changer. Le silence est seulement interrompu par le ronronnement du moteur et la vibration régulière de nos téléphones. Chacun de nous sait que cette nuit ne se déroulera pas comme les autres. Et pourtant, ni elle ni moi ne voulons être les premiers à l'admettre.
— Tu vas sans doute avoir le regard des gens rivés sur toi. Ne t'en souci pas, cherche seulement à visualiser cet homme dont je t'ai parlé. Un peu près 1m78 brun foncer avec des cheveux blanc et un début de calvace. C'est Vizenso, l'homme du manoir. Il est marié, mais quand il te verra je t'assure qu'il tournera de la tête, charme le, piège le, fait tout ce qui est en ton pouvoir pour qu'il soit tout sauf conscient de ce qu'il y'a autour.
Son regard est plonger sur la route se concentrant sur mes mots.
— Une fois que t'auras réussi à entrer dans sa chambre, avec lui. Envoie moi le code, qu'on a convenu. Je passerais de mon côté à l'action, je ne serais pas loin dans le bureau juste en bas. Il suffit juste que j'arrive à passer en douce à l'étage et une fois que j'aurais transféré les papiers sur la clé je t'enverrais à mon tours un texto. Tu pourras descendre.
— J'ai le droit à une arme ? Dit-elle.
— Pourquoi est ce que tu aurais besoin d'une arme pour chauffer un homme ?
— Parce que c'est un homme justem-
Gemma ne semble pas très à l'aise à l'idée de se retrouver seule avec un homme, sans arme. Mais elle serait inutile. Le but n'est pas de faire carnage ce soir.
— J'arriverais à temps. La coupais-je
Je le jure.
— Et pour Lara ?
— On finira par la retrouver. Dis-je hésitant, descendant de la voiture, je contourne de son côté pour lui ouvrir et elle m'attrape la main en me murmurant à l'oreille.
Mais le truc c'est qu'elle est morte. Du moins, aux yeux du monde. Et je commence à être fatigué d'entendre le nom de cette pauvre conne m'agace. Fortement.
Elle est morte. Fin de l'histoire.
Pour ne pas relancer d'hostilité ce soir, et que Gemma ne pète pas les plombs, je vais simplement aller dans son sens. Je vais la laisser croire qu'on la retrouvera.
— J'espère pour toi que tu ne m'entube pas. Comprends que Lara ne m'aurait jamais envoyé de signe si elle était morte.
Gemma m'avait expliqué que le parapluie était une sorte d'alerte au danger.
Si je pouvais lui faire comprendre facilement les choses ...
Le seul danger sur cette terre, pour le moment, c'est bien elle. Cette folle à lier.
Elle se racle la gorge lorsqu'elle constate que le spectacle a déjà commencé. Je fais mine de lui embrasser le front après avoir refermé la portière. L'amène un peu plus près de moi, je passe ma main sur le bas de son dos.
— Remonte ta main de suite. Susurre t'elle tout sourire alors que nous nous dirigeons vers l'entrée.
Je lui pince la fesse.
— Une fois, pas deux Thémis. Dit-elle.
C'était assez tentant..
Nous entrons, passant par le tapis rouge plein à craquer aux alentours de personnes prenant des fichu photo. Je lui murmure de présenter son meilleur sourire. Qu'importe à quoi serviront ces images elles finiront dans les médias, tout ce qu'il me faut pour prévenir Baba de mon avancer.
J'avance à pas de loup tandis que lui se tasse dans les conséquences de ses manigances.
La maison est faite de murs de pierre sombre marqués par le temps, portant les cicatrices de conflits passés.
Dans la grande salle, une longue table en bois massif est le théâtre de sombres négociations et de rencontres secrètes. Les couteaux et les armes sont toujours à portée de main, témoignant de la nature impitoyable des âmes qui fréquentent cet endroit. Les coins sombres cachent des secrets et des intrigues, et l'air est chargé d'une électricité palpable, prête à se déchaîner à tout moment.
— Tu sais ce qu'il te reste à faire. Dis-je tandis qu'elle agite sa tête positivement. Je te promets qu'il ne te touchera pas.
J'arriverai avant même qu'il n'ose la toucher. Je pose mes lèvres sur le haut de son crâne après lui avoir murmuré en douce de sourire une nouvelle fois face aux petit con qui nous foutent des appareils sous les yeux.
Ils ont plutôt intérêt à choisir nos meilleurs clichés.
~
À très vite !
With love Ana. ✨
Instagram 📸 : Anaamayleee_
TikTok 🎶: Ana.maylee
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top