15. « Ce soir vingt et une heure trente. »




— Quoi et qu'est ce que tu ferais au juste Pablito ? Dis-je en m'approchant de lui. Si un beau je m'étais lever avec pour idée en tête de tous vous la foutre. Qu'est ce que tu ferais ? J'annonce en tapant sur son torse en symbiose avec mon dernier questionnement tandis que je constate les rougeurs que prennent ses oreilles.

Mes narines se dilatent, mon corps se crispe, ma mâchoire se contracte , mes poings se resserrent.

— J'ai dis que je ne l'avais pas, fin de de l'histoire. Dernière chose... soupirais-je. Je me souviens par contre avoir entendu qu'il valait mieux ne pas la chercher.

Il rit et décide de ne pas calculer les derniers mots.

Gemma sait tout de même se faire entendre, s'imposer. Et même si ça ne me fait ni chaud ni froid et que manifestement face à moi elle ne fait pas le poids, on ne l'appelle pas Moros pour rien.

— Cette grosse salope est la cause de toutes ces merdes ! Et tu crois que je vais faire du sur place ? Collaborons si tu ne l'as pas. Faut bien la trouver et lui donner ce qu'elle mérite. Lâche t'il dans un rire bien trop pervers pour qu'il ne frappe pas mon mental.

Un sourire en coins il me tapote l'épaule avant de se retourner pour marcher vers la sortie.

Ah oui ? Et qu'est ce qu'elle mérite ?

Il tente de jouer au plus con avec moi mais qu'il ne pousse pas le bouchon trop loin. Il sait, je n'ai plus besoin de lui dire et s'il sort d'ici, c'est la merde assurer.

S'il sort, ils le sauront aussi. Et ça, il en est hors de question. Il va compromettre tout mon plan. Et je sais qu'il en sait plus qu'il n'en paraît. Et la blondasse n'y est pas pour rien. Une fois de plus.

Alors c'est plutôt simple, il ne sortira finalement pas d'ici. Même si, ça risque aussi de causer bien plus de soucis qu'il ne faudrait.
Je le retourne d'une traite vers moi et lui assène mon poing dans la gueule.

— Je t'ai déjà dit que je ne trempais pas dans vos saletés de trafic de femmes. Encore moins dans vos tortures malsaines. Et croit moi cette femme vous ne la toucherez pas d'un poil.

Il amène sa langue sur le coin de sa bouche et sa main près de son nez. Il relève la tête et enroule ses bras autour de ma taille pour me pousser contre les meubles qui ne manquent pas de se renverser. Je reprends rapidement le dessus, lui assénant sans répit des coups.

— Lorsque ton cœur cessera de battre, n'oublie pas de passer voir la personne qui t'a guidé jusqu'à moi. Tu sais, Lara. Je balance alors qu'il écarquille les yeux à l'entente du nom de son associée.

Cette vendu ne paie rien pour attendre.

Durement j'attrape sa gorge le plaquant contre le mur, il me fixe devenant tout pâle. Sans aucune envie de lâcher, je resserre ma poigne et il commence à cesser de se débattre.

— Thémis. J'entends d'une voix féminine.

— Thémis ! Accentue alors la voix qui tente de m'extirper de ma transe, voyant que je ne m'arrête pas.

Ma respiration est incontrôlable, ma poigne se relâche et mes poings partent désormais seuls.

THÉMIS STOP. Hurle t-elle

Des mains et un souffle chaud se fraient un chemin dans mon dos. Les mains tremblante de la femme passant sur les miennes.

Je refuse de déposer mon regard sur elle.
Pas tant que je n'ai pas fini.

Ils faut qu'ils comprennent tous une fois pour toute qu'ils ne faut pas me casser les burnes.

— Themis, basta, lo matarás. Murmure cette voix tremblante derrière mon dos dans mon oreille. Cálmate.
( Thémis ça suffit, tu vas le tuer. Calme toi.)

Mon souffle ralenti et je sens des larmes humidifier sur mon épaule alors qu'elle m'emprisonne de ses bras.

— Laisse le s'en aller. Ajoute t'elle.

Gemma.

Je me redresse, dégageant ses mains de mon corps. Je renifle amenant mes mains ensanglantées dans mes cheveux.
À terre, quasiment inerte.
Je m'éloigne de lui lâchant un jurons.

Une chose est sûr, il se souviendra toute sa putain de vie de mon nom. Reprenant ses esprits, il laisse apparaître ses dents partant dans un fou rire. Il toussote, émettant des jets de sang.

— Tu ne comprendra jamais pas vrai ? Dit il en marchant vers la sortie alors que difficilement avec ses yeux gonflés il fixe la brune sous le choque.

— Éloigne cette copie de nos terrains. ajoute- il en claquant la porte après avoir secoué son doigt.

Gemma.
Le silence règne dans la pièce mais je l'entends renifler.
Gemma n'est pas une copie à Karrha.

— Est ce que tu as conscience de ce que tu viens de faire ? Criais-je

— Qu'est ce que tu voulais que je fasse ? Que je te laisse le tuer ? Crit-elle à son tour.

Que tu ne débarques pas dans mon bureau.

— Une vie pour une autre. Il serait mort tu aurait eu moins de chance de crever. MAINTENANT QU'IL EST DE SORTIE DÉFIGURER, PENSES-TU VRAIMENT QU'IL FERMERA SON PUTAIN DE GOSIER ?

Elle pleureniche, putain elle ne fait que ça. Elle joue les durs mais panique à la moindre violence. Qu'est ce qui ne va pas chez elle ? Lorsqu'il s'agit pour elle de faire carnage, elle ne semble pas perturber. J'étouffe un râlement après l'avoir analysé.
Elle n'a pas bougé d'un cran, ses deux bras autour de l'autre elle effectue des pressions répétitives. Similaire à des pincements. Elle observe un point fixe, le regard bas. Avec hésitation, je m'approche d'elle, attrapant calmement son visage de mon pouce ainsi que de mon index.

Son regard se cloue au mien.

— Lâche-moi. Dit elle en claquant ma main prêt de son visage de la sienne.

Bordel qu'importe les tremblements de cette terre, il ne lui arrivera rien. Je serais là.

— Trousse de secours ? Questionne t'elle d'un ton nerveux.

Je lui fais signe d'un placard près de la cave à vin. Pourquoi elle ne part pas ? C'est ce qu'une personne contrarier ferait, normalement.
Je m'approche du bar m'asseyant sur l'un des sièges. Je me serre un verre.

— Pourquoi est-ce que tu es là Gemma?

Elle s'approche de moi avec la trousse mais ne me regarde à peine. Et pourtant elle reste.. Pour me soigner.

— Ça suffit ! Gronde-t-elle en balançant au sol le verre que je tiens et cette fois en me fixant.
Ça fait deux verres, ce n'est pas cool.

Elle attrape le désinfectant et les compresses qu'elles imbibent une par une, puis attrape l'une de mes mains. Elle tapote d'abord sur les blessures. Elle resserre son emprise sur ma main en me dévisageant alors que la brûlure de l'alcool m'assène un mouvement de recule.

— Tu me fais mal. Glissais-je doucement et elle deserre son emprise sur ma main.

— Le désinfectant te brûle, je ne te fais pas mal, ce n'est pas le but mais tant mieux.

Sa réponse me vaut un rire étouffé, qui je crois l'agace puisqu'elle appuie avec la compresse sur ma main. Elle dépose les pansements sur mes mains puis jette toutes les choses usées à la poubelle.

— Quand il s'agissait d'être déchaîné tu n'avais absolument pas mal. Bronche t-elle

— Je te ramène chez toi.

— Non. Je préfère encore marcher. Rétorque-t-elle au tac au tac. Laissant claquer ses talon noir au sol.

— C'est tout sauf une question.

Elle ne dis rien et attrape son sac qu'elle avait sans doute balancer au sol en entrant dans la pièce.

⚖︎

Quelque minutes se sont écouler depuis que je me suis garée, mais elle ne s'est pas encore décidé à descendre. Et n'a pas dit un seul mot de toute la route. Pourtant c'est une sacré piplette.

— Pourquoi est ce que tu es venu ?

— Rien.

— Tu vas retourner chez tes parents ?

— Pourquoi ?

— Quoi? Rappliquais-je

BORDEL THÉMIS T'ALLAIS LE BUTER À MAIN NU ET TOUT CE QUI T'INTÉRESSE C'EST DE SAVOIR OÙ JE COUCHE ? Tu ne trouves pas qu'il y'a un souci ?

— Écoute et écoute moi très attentivement, à l'heure actuel tu devrais être morte ou tout au plus en train de te faire-

— Je pense que je commence à tilter. Dit elle exaspérer.

— Soit tu m'écoute soit tu sors. Gronde-je calmement.

Elle attrape son sac et tente d'ouvrir la portière que instantanément je verrouille.
Je commence à connaître ses réactions... Elle n'en a rien à foutre de tout. Mais elle va attendre et m'écouter, je n'ai pas que ça à faire et je ne lui donne toujours pas le choix.

— Ouvre cette portière.

— Tu vas causer ta perte Gemma.

— Ça c'était il y a plus de quatre ans.

— Ils sont réellement tous à tes trousses, il n'y a plus d'histoire drôle. Accepte mon offre.
L'homme de tout à l'heure voulait que je lui dise ou tu te trouvait. Ils sont déjà nombreux à savoir que je t'ai trouver.

Mes dernières paroles lui valent une contraction de ses sourcils.

— Et puis merde Thémis je suis tueuse à gage, est ce que t'as conscience que je sais me demerder SEULE ?

C'est ce que tu penses. Qu'est ce que je ne lui ai pas épargné à celle-ci ?

— C'est bien ça le souci. Tu passes tes nuits à faire sauter des âmes et tu joues à les apeurer parce que j'ai simplement remis ce fils de pute en place.

— Je ne joue pas les apeurer. Et encore une fois, je tue oui. MAIS POUR DES RAISONS VALABLES. Elle agite la poignée de la porte. OUVRE CETTE PORTE !

— Et te protéger n'est pas une raison valable ? Ce soir il y'a un gala mercenaire, et j'ai besoin de toi.

Elle est la définition pure et dure du je m'en foutisme. Elle passe son temps à se mettre en danger. Elle soupire, elle commence à perdre patience et je le vois par son agitation de jambe.

Croyez-moi, je n'ai jamais été aussi patient que ces derniers jours.

— J'ai des dossiers à récupérer pour empêcher des constructions sur mes terres. Ça permettra de leur confirmer leur croyance. Ils sauront que tu es avec moi et réfléchirons à deux fois à leur actes, je suis leur principal investisseur et si ça ne tient qu'à moi je les canarde tous. Il faut que tu amadoue le maître du manoir.

Et Baba verra qui est la Femme à mes côtés, il ne risque pas d'être enchanté.

— Pourquoi moi ? Tu sais que c'est une choses que tu peux faire avec quelqu'un d'autre. Et puis... Tu réfléchis à l'envers ? S'il voit que je suis avec toi, que tu me met à titre de protéger, tu te mettra en danger.

— Bien jouer Sherlock. Qui suis-je ?

— Pourquoi est ce que tu mettrais ta vie en jeu pour une inconnue ?

Pour un millier de raisons...

Elle est couper dans son élan alors que son téléphone vibre, elle a reçu un message. Ses mains tremblent de nouveau. Pris de questionnement et d'agacement au vu de l'état dans lequel elle se transforme, j'arrache le téléphone de ses mains. Elle ne dit pas un mot.

~ LARA
« ☔️ »

Oh bordel. Je vais la pendre cette salope.

— Qu'est-ce que c'est ? L'interrogeais-je incrédule.

— Ouvre la portière de la voiture. Dit-elle d'une voix plus stricte.

Elle me répète plus lentement « Abre este puta puerta » ( Ouvre cette putain de porte)

Son regard n'est désormais plus le même. Elle a déjà le regard sombre mais cette fois ci.. Indescriptible il est.

Je déverrouille la porte et descends en même temps qu'elle de la voiture. Nous arrivons devant la porte mais elle met du temps à ouvrir comme par réticence. J'ai dis que j'avais de la patience avec elle, mais faut pas pousser le bouchon trop loins. On a pas besoin de quinze minutes pour ouvrir une putain de porte.

— Lara ! Dit-elle fortement après que j'ai ouvert. Elle inspecte la pièce.

Il est impossible qu'elle soit là. Je le jure.

— Vale, que no cunda el pánico. Dit elle en se tournant vers moi. C'est eux, ils l'ont, c'est sûr. Ce soir, quelle heure ? ( Ok, pas de panique )

Putain ce que j'aime quand elle parle espagnol. J'en ai presque des frissons.

— Vingt et une heure trente, je passe te chercher ici. Non pas chez toi.

– Ils lui feront du mal ? Susure t'elle hésitante.

Non. Il ne risque pas de lui faire du mal non... Puisque...

— Elle est morte Gemma..Je te l'ai déjà dit.

JE TE DIS QUE NON. Hurle t'elle. Est ce qu'ils lui feront du mal ? Elle réitère.

— Pas s'ils ont ce qu'il veulent. Dis-je en l'attirant près de mon torse.

Supposément le message envoyer serait un code entre elle.
J'aurais du y réfléchir. Son téléphone. Encore une fois cette salope veut tout foutre en l'air.

— J'ai des choses à faire je reviens ce soir. Fais attention. Ferme ta porte. J'enverrai trois de mes hommes devant ta porte. Ils seront là d'ici quelques minutes.

Elle soupire passant ses mains sur son faciès.
Entêter elle se persuade qu'elle retrouvera son amie, mais la vérité c'est que je n'en suis pas si sûr que ça...

«Le fruit de la destruction est l'alliance, la notre sera la leur.»

~

À très vite !
With love Ana. ✨

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