14. « Dime lo que quieres. »




THÉMIS

Au milieu de cette atmosphère parfumée par l'odeur du lilas, je suis brusquement réveillée par une série de baisers qui effleurent mon cou, faisant naître en moi un mélange de confusion et d'inconfort. Pour être honnête les premiers instants étaient plutôt plaisant. Jusqu'à ce que mes sens endormis se réveillent abruptement, chaque contact que peuvent avoir ces lèvres contre ma peau son étrangement, je dirais inconfortablement similaire à des brûlures. Je suis d'emblé oppressé. Et alors que je m'efforce de m'habituer à la lumière du jour et que ma vision s'éclaire assez pour en connaître la source de mes brûlures, elle est là. La tête à moins de quelques centimètres de moi. Le menton délicatement posé dans ses bras croisés sur le matelas. Mon regard effectue un 360, m'assurant que je suis dans mon lieu. Puis se dépose sur son sourire plus que désireux. Elle ne devrait pas être là et elle le sait. Tout comme elle devrait se préparer à ce que d'une minute à l'autre lorsque j'aurais repris le contrôle total de mon esprit, je lui ordonnerais de se barrer et de ne plus revenir ou pire, je la traînerais par mes propres moyens. Je doute qu'ils soient adéquats. Je n'aime pas être obliger de faire les choses et elle, elle me force au contact constant. Chaque geste, chaque mouvement de sa part me pèse, et je me sens piégée. Soit je la joue à la cool et lui rappelle les règles que nous avons instauré depuis plusieurs années, soit je laisse ma colère agir. J'ai comme l'impression que pour qu'elle comprenne il va falloir la choquer. Je ressens que quelque chose n'est pas tout à fait à sa place, n'a rien à faire là, prends mon espace vitale qui n'est absolument pas à partager et c'est définitivement elle. Elle et sa fragrance florale qui emplissent la pièce m'étouffent.  Ça en devient insoutenable.

— Tu es rentré tard ce soir. Elle s'annonce finalement avant d'ancré une nouvelle fois ses lèvres à la peau. 

Je sens mon nez se plisser de malaise et naturellement mon visage se détourne de sa face. Elle hoquète presque de surprise lorsque je la pousse au bout du lit et me redresse sans dire un mot.

— Et ton pantalon était trempé. Elle ajoute tandis que je m'élance presque à pas de course vers la porte coulissante de la salle de bain.

Elle a une capacité hallucinante à être choquée par mes réactions pourtant je ne cesse d'être assez claire avec elle. Je jurerais qu'une sangsue serait moins pesante.

Prêt à fermer la porte, j'ai un mouvement de recule quand je réalise qu'elle a emboîté mes pas. Bien trop vite. Bien trop silencieusement. C'est inquiétant. Le sourire présent sur son visage alors qu'elle se pince la lèvre inférieur, un souffle s'échappe de mon entre lèvre. Livide je l'observe, toujours dans les vapes pour trop en dire je l'écarte de l'encadrement de la porte et lâche;

— Je vais prendre une douche, quand je sors Erica, je veux que tu te sois barré.

Ses sourcils se contractent à l'entente de mes paroles.

Hier soir à mon retour, j'avais pour objectif de finaliser mon dossier sur Helix Pharm peu importe l'heure, j'y suis presque. Bientôt il coulera. Tout comme il m'a fait couler à mon jeune âge. Mais quand j'eu passer le pas de mon entrée, elle était installée sur un siège près de la table se tenant le crâne. Elle avait bondit en m'entendant rentrer. Me questionnant sur le lieu où je me trouvais, j'avais préféré la faire taire en la baisant.
J'en avais besoin... J'avais besoin qu'elle ferme sa gueule. Et d'elle j'obtiens facilement ce dont j'ai besoin. Outre le fait qu'elle me laisse tranquille.  Erica est de plus en plus envahissante et je crains qu'elle me pousse à devenir dur.. Ce n'est pas ce que je veux. Elle mérite tout mon respect. Mais elle risque de me pousser à passer outre le respect que je lui accorde.

— Je veux que tu te sois barrer avant que je sois sorti d'ici, si tu ne souhaites pas que je devienne fou. Grondais-je finalement, plus réveiller. Ma voix claquant contre le carrelage des murs de la pièce.

Contre toute attente moi qui pensais qu'elle comprendrais mon besoin impératif qu'elle dégage, l'eau ruisselant sur mon corps je lâche un jurons alors qu'elle cogne à la porte.

— T'as quelqu'un dans ta vie c'est ça ? Tu ne comprends donc pas, que c'est toi que j'aime, et... je sais que tu m'aime. Alors ne nous fais pas ça Thémis. Elle braille.

Elle cogne une fois de plus contre le porte.
Génial, c'est devenu un chat maintenant. Elle grappille au porte comme eux, demandant à leur maître d'ouvrir la porte.

— Mon amour, donne nous au moins une chance.

Il n'y a pas de nous, il n'y a jamais eu de nous, il n'y aura jamais de nous. Le nous qu'elle emploie n'a jamais existé. Il faut qu'elle saisisse. Puis je n'ai pas le souvenir d'avoir une fois énoncé une quelconque relation entre elle et moi. Jamais, je ne placerais ce pronom pour définir une situation avec quelconque femelle. Je mousse rapidement mon corps et le rince alors qu'elle ouvre sa bouche pour la fois de trop.

— Erica je suis épuisé. Barre toi.

— Je t'assure que je reviendrais, c'est promis. Balbutte t-elle

BORDEL ERICA BARRE TOI D'ICI.Gronde-je sortant de la salle de bain. Alors que je réajuste la serviette autour de ma taille et que son regard embué se plonge dans le mien.

Elle sursaute face à l'allure à laquelle j'avais bondit hors de la pièce. Je m'approche d'elle et de ma main j'empoigne ses cheveux, elle couine de douleur tandis que je la traîne jusqu'à la porte de la maison.

Elle répète «Tu me fais mal lâche-moi ! ».
Après avoir fait demi-tour, j'attrape ses affaires et les lui balance. Manifestement insensible à ses bruitages.

— Je t'ai prévenu. Tu me brises les couilles, dégage d'ici. Je claque la porte.

Mon téléphone vibre.
Il est encore possible d'être en paix un matin ?

~ DARIO.

[ - On est dans une merde sans nom.. Rodrigo commence à me poser des questions sur la petite. Il pense qu'on l'a déjà.

Je réponds en message vocal de notre conversation :

« Laisse le penser ce qu'il veut. Donne moi cinq heures »

Rapidement il réponds :
- Donc on l'a pour ce soir ?

- Évidemment. ]

Je fais passer les mains sur mon visage, attachant ensuite  mes cheveux agacé par les gouttelettes qui en tombent. Il est encore temps pour moi de faire marche arrière... De la leur donner et que ça se termine. Ça me ferait une charge en moins. Mais pour aujourd'hui, ça ne va pas être possible. Nous avons besoin d'elle et de ses talents en tant que Moros, Gemma nous serait bien trop inutile.

Elle finira bien par se plier à ma demande d'ici quelques heures. Ça reste une humaine. Tout humains aiment être brosser dans le sens du poils. La brunette qui ne cesse de me mettre en colère va me donner du fils à retordre mais finira par accepter. Un rictus se forme sur mon visage alors que je me souviens d'une chose: Elle n'aura pas tant le choix.

Puis elle en tirerait de grands bénéfices. Outre le fait de marcher aux côtés d'un Falconetti. Elle gagnerait en bonne grande partie l'exclusivité de ma protection. C'est plutôt simple, elle joue les gentille et ne me rend pas la tâche difficile et ça lui évitera que je la relâche en pleine nature. Là où les loups bien trop affamés et colériques en ce moment èrent. Des loups tels que Rodrigo. 

Rodrigo est l'un des tortionnaires les plus violents du pays. Certainement pas encore les plus redouter, mais l'un des plus trash.
Et elle est dans son viseur, il la recherche... Ça n'annonce rien de bon. Alors qu'elle ne me tente pas, je risquerais de lui céder. 
Le truc c'est que dans ce monde il est dans certain cas préférez le de jouer les aveugle, pour ne pas provoquer de guerre. Autrement dit lorsque je dis qu'il la recherche ce n'est pas totalement le cas. Il sait où elle est, mais préfère me donner le bénéfice du doute. C'est à dire qu'il sait mais préféré penser que c'est faux et que je suis pas entrain de la leur foutre dans le cul.

Gemma a grave merder et en général je n'aurais absolument pas agis comme ça. Lui proposer de la protéger d'eux au lieu de moi être sa plus grande frayeur. Seulement là, l'enjeu n'est pas le même. J'ai gros à gagner. Ma liberté.

Le choix que j'ai fais est dangereux mais c'est un choix qui me plaît. Et j'ai comme l'impression que les jours à venir ne seront pas de tout repos.

Ce qui est dommage c'est que si elle réfléchissait un peu, si elle regardait un peu autour d'elle, si elle faisait un peu plus attention à ce qui l'entoure, elle aurait cramer plus d'une chose. Elle serait même choquer voire traumatisée de l'hypocrisie qui règne autour d'elle. C'est triste d'avoir un cercle si finement tailler mais si peu sur. Couvert de ronces.

Elle était déjà dans le pétrin avec ça, mais alors je ne m'attendais pas à ce qu'elle me fasse ce coup là. Le coup de maître. Butter l'un de ces hommes. Encore une fois, soit elle s'en bat vraiment les couilles, soit elle n'est simplement pas bien renseignée sur l'affaire dans laquelle elle a mis les pied. Elle a compromis bien trop de chose en l'espace d'une nuit. Deux, si je compte l'affaire Alcatraz en omettant le fait que c'était un pur piège. Mais ça, ce n'est pas mon affaire. Penelope est torchée et franchement pour avoir bosser avec elle, je préfère qu'elle reste loins de mon mental.
Il lui faudrait un miracle pour qu'elle s'en sorte indemne.
Et pour être honnête, je n'ai pas prévu qu'elle ne s'en sorte pas.

Je serais son miracle.

⚖︎

Je m'installe dans le siège de ma voiture, laissant échapper un soupir en regardant mon téléphone. Une avalanche de messages s'affiche à l'écran, tous provenant d'un numéro qui commence à devenir un peu trop familier à mon goût. À chaque notification, je sens un mélange d'étonnement et d'amusement monter en moi.

Il y a 15 minutes : Dites-moi ce qu'il s'est passé cette nuit !

Elle semble persuadée qu'il aurait dû se passer quelque chose. Je me surprends à sourire en lisant le message.

Il y a 12 minutes : Ne jouez pas les aveugles. Répondez-moi.

Panique à bord ? Je fronce les sourcils, défilant les messages suivants.

Il y a 11 minutes : Écoutez, j'aimerais juste savoir si quelqu'un vous a vu hier soir, si je peux sortir de ma chambre sans qu'on ne me crible de questions étranges.

Je ne peux m'empêcher de secouer la tête. Comment peut-elle espérer que j'évite les gardes postés dans chaque recoin de son propre manoir ? Puis qu'elle ne s'en plaigne pas, son père lui-même sait pourquoi il en a besoin d'autant.

Il y a 8 minutes: C'est pas croyable, comment peut-on arriver à un niveau si élevé de chiantise. T'es insupportable... Je suis désolée si je t'ai causé du tort hier. Ai pitié de moi et réponds.

Un sourire en coin se dessine sur mon visage. Il faut l'admettre, cette fille n'est pas de tout repos. Entendre des excuses sortir de ses jolies lèvres aurait été bien plus savoureux. Surtout après qu'elle ait fait exploser les pneus de ma voiture. Chiantise, C.H.A.N.T.I.S.E. Un nouveau mot à ajouter à mon vocabulaire.  Ensuite, de la pitié j'en ai eu beaucoup pour elle. Bien plus qu'elle ne le croit.

Il y a 2 minutes: BORDEL, RÉPONDS.

Je lis chacun de ses messages, de plus en plus surpris. Elle a un petit côté bipolaire, c'est presque fascinant. Comme Baba. Mais chez lui c'était.. Effrayant.

À l'instant :
Je t'assure, si tu me forces à envoyer un autre message sans réponse, je vais te faire vivre un enfer.

Je laisse échapper un rire silencieux avant de lui répondre :

[Vous êtes ? Je pense que vous vous trompez de correspondant. La personne que j'ai déposée dans son lit hier soir était aimable, je crois même qu'elle me vouvoyait encore. Et figurez-vous que je ne suis pas assez tordu pour oser toucher une femme inconsciente. Cependant, je suis flatté de comprendre qu'en toute conscience, vous auriez préféré que cela se produise. ]

Je termine ma réponse et éteins mon téléphone, savourant l'idée d'entendre ces mots sortir de sa bouche, d'une voix douce et teintée de cet étrange respect. Les pensées qui me traversent sont brusquement balayées par le rugissement brutal de ma voiture.

Centre Falconetti
12h32

Quand j'entre dans mon bureau alors que Sancho, nerveux, tente maladroitement de me conseiller de garder mon sang-froid lorsque j'entrerais dans mon bureau.
Je me retrouve face à un homme que je connais trop bien. Un sourire amer se dessine sur mes lèvres. 

López.

J'avais le choix entre ce p'tit con et Rodrigo. Et comme toujours, il fallait que ce soit lui, le plus prévisible des deux. Je reconnaîtrais cette arrogance parmi des milliers. Pablito López est assis là, dans mon bureau, bien installé sur un fauteuil qui m'appartient. Il s'est approprié l'espace comme s'il en était le maître. Ce type a un don pour m'irriter rien qu'en respirant.
Je passe derrière mon bureau, mon regard glissant un instant vers l'extérieur à travers la baie vitrée, cherchant dans le paysage un instant de calme avant la tempête que je sens déjà poindre.

Je glisse mes mains dans mes poches, masquant ainsi le frisson de colère qui menace de se manifester.

Quand je me retourne pour le fixer, je tombe sur son sourire insolent, ce rictus qui en dit long sur ses intentions. Il ne se présente jamais à moi pour des futilités, jamais pour une simple conversation. Non, si López est ici, c'est que les enjeux sont élevés. Une seule pensée traverse mon esprit : une guerre se prépare, et elle sera sans merci.

— Dime lo que quieres, López, dis-je d'une voix ferme tout en m'approchant du bar pour nous servir deux verres. Mon geste est mesuré, calculé, dissimulant l'effervescence intérieure. (Dis-moi ce que tu veux, López.)

Les glaçons s'entrechoquent dans le verre alors que je lui tends le sien. Mon regard ne quitte pas le sien, cherchant à déchiffrer ses pensées, à percer à jour ses intentions. L'air est chargé d'une tension palpable, celle qui précède les grandes décisions, les ultimatums. Je sais que cette rencontre n'aura qu'une issue, et elle déterminera les jours à venir.

Il me suit du coin de l'œil alors que je lui tends son verre, puis je m'appuie contre mon bureau, les bras croisés, feignant un calme que je ne ressens absolument pas. Son visage est fermé, mais je peux lire la colère derrière ses yeux.

— Treize millions, Falcon'.

Son ton est acerbe, impatient. Je savais que cette rencontre ne présageait rien de bon, mais je garde une expression neutre.

— N'abrège pas mon nom, dis-je tranquillement, en prenant une gorgée d'Hennessy, le goût fort et familier du whisky m'aidant à rester concentré.

López ignore ma remarque, ses épaules se contractant sous la pression de sa propre colère.

— Je dois me répéter, Cabrón ? J'ai perdu treize millions de balles. TOUT EST PARTI EN FUMÉE.

J' hausse un sourcil, jouant la surprise. Treize millions, c'est une somme astronomique, en effet. Mais il devrait plutôt savoir que je n'en ai rien à foutre.

— Et qu'est-ce que j'ai à voir avec ça ? Dis-je, gardant ma voix aussi calme que possible, même si je sens une tension subtile glisser dans mes épaules.

Il sourit d'un air mauvais, visiblement agacé par mon air détaché.

— T'as entendu parler d'une petite brune, un caractère de chien, paraît que tout le monde souhaite se la faire. Le boss Falconetti ne peut pas perdre une telle somme et rester les bras croisés en sirotant un verre d'Hennessy.

J'ai dit que c'était une somme astronomique mais c'est pour lui pas pour moi. L'argent part et revient. Je tente tout de même d'être compréhensif.  Je fronce les sourcils, laissant croire que je suis perplexe.

Une femme au centre de tout ça ? Je fais mine de réfléchir, cherchant à deviner où il veut en venir sans rien dévoiler de mes pensées.

— ¿Tengo que entender qué? dis-je en m'approchant de lui, feignant l'ignorance avec une pointe d'impatience dans ma voix. (Qu'est-ce que je dois comprendre ?)

— Elle a un bon petit cul, ça m'étonnerait que tu ne l'aies pas déjà eu dans ton champ de vision. Elles finissent toutes dans ton lit, pas vrai ? Y'a jamais eu une seule putain d'exception. Que tu me dise que ma pute de soeur t'a ouvert ses cuisses ne me choquerait même pas.

Ses paroles sont grossières, et je sens mes mâchoires se serrer malgré moi. Je n'aime pas le ton qu'il emploie, ni les termes qu'il emploie. Mais je décide de me la jouer poser ce matin. Parce que je ne veux pas lui donner ce qu'il veut, me faire sortir de mes gonds.

— Soit tu l'as déjà baisée et sans doute incinérée, soit... Il laisse planer sa menace, sa voix se faisant plus sombre. Je ne préfère pas avoir de seconde proposition.

Je le fixe, laissant un silence s'installer, comme si je pesais ses mots. Mais en réalité, je me prépare à la suite. Il cherche à me faire avouer quelque chose, mais je ne mords pas à l'hameçon. Je n'ai rien besoin de dire, il le sait déjà. Et la seconde où il passera la porte de mon bureau, je peux être sûr que mon téléphone surchauffera.

— Si tu t'attends à ce que je te dise que je l'ai, Pablito tu fais erreur. Et cette erreur tu vas la payer cher. Tu oublie ? Personne ne se présente devant moi et joue les fanfarons. Dis-je d'un ton plat.

López se lève brusquement, s'approchant de moi avec une menace à peine voilée dans ses gestes.

— Est-ce que tu tentes de nous la mettre, Falconetti ? crache-t-il, s'avançant suffisamment près pour que je sente son souffle sur mon visage.

Si je tente, non. Si je le fais, absolument.
Je soutiens son regard, feignant l'indignation.

— Est-ce que tu viens sur mon terrain, dans mon bureau, pour me pointer du doigt avec des accusations ridicules ? Tu te crois chez ta mère ? répliquai-je avec froideur.

— TTTTT. Ne dévie rien, ne parlons pas de mère. J'ai entendu beaucoup de choses sur cette brune... comme le fait qu'elle lui ressemble beaucoup. Son caractère, son visage... Je continue ?

Il brise soudainement son verre au sol, les éclats de verre se dispersant à nos pieds. Je ne bouge pas d'un millimètre, mon expression restant impassible.

— Je t'en prie, parle tant que tu le peux encore, dis-je calmement, mes yeux fixés sur lui, tandis que je le pousse, appuyant mes deux mains sur le bureau en bois massif après l'avoir contourné.

Bientôt il ne pourra plus jacasser, qu'il profite.
López sourit, un sourire qui ne m'échappe pas, et je comprends qu'il pense avoir trouvé une faille.

— Thémis, ce que tu fais... C'est tordu ! Fais attention. Ne déconne pas ! lâche-t-il enfin, sa voix se durcissant, comme s'il cherchait à me rappeler à l'ordre.

Je ne cille pas, jouant toujours le rôle de celui qui ne comprend pas où il veut en venir. Si López croit pouvoir me faire craquer en mentionnant ce détail insignifiant, il se trompe lourdement. J'ai déjà trop joué à ce jeu pour tomber dans ses pièges grossiers.
Et je ne sais pas ce qu'il pense avoir compris mais il est loin du compte.

D'ailleurs, si moi même je suis en train de perdre le contrôle je ne suis pas sûr que quelqu'un réussira à le reprendre.

Il faudrait déjà comprendre tout ce qui s'est mis en place ces dernières années.

~

À très vite !
With love Ana. ✨

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