11. « Une note ambre...C'est apaisant »
D'accord quoi ? Est-ce qu'il se fiche de moi ? Tout ce raffut c'était pourquoi exactement ? J'ai besoin qu'on m'éclaire un instant. Je déteste qu'on me fasse perdre de mon temps et de mon énergie. Et c'est ce que cet homme fait.
Il vaudrait mieux pour tous, et quand je dis tous je parle de lui comme de moi. Il vaudrait mieux que je songe à me barrer de là. Je risque de faire des dégâts. Me menacer pour finalement accepter mon refus ? J'ai du mal à saisir. Je ne comprends absolument. Il y'a quelque chose qui m'échappe. Quelque chose ne tourne pas rond chez cet individu. Je me mets à rire, perdant le contrôle de mes émotions. Un trop plein.
L'homme me dévisage totalement face à ma réaction. Ben quoi après l'absurdité de ses actes tout comme de ses propos soyons absurde à deux. Après quoi, il s'approche de moi et c'est limite si je ne fais pas un corps à corps avec le mur. Le restant du minime espace entre nous me fournit le peu d'air qui sécrète dans la pièce. Il étudie chaque détail de mon visage tandis que je sens sa chaleur m'envahir. Il amène sa main sur une mèche de mes cheveux qu'il flanque derrière mon oreille. Une énième fois.
Mes pupilles jonglent à leur tour sur son visage. Chaque détail semble taillé dans l'ombre. Ses sourcils épais, arqués avec une précision presque sévère, encadrent des yeux sombres, où luisent des lueurs indéchiffrables. Une fine cicatrice traverse son nez droit, légèrement aquilin, accentuant l'allure impérieuse de son profil. Ses lèvres, légèrement pulpeuses et fines, d'un rose rougi, reposent dans une expression de retenue, comme si elles gardaient un secret. Même sa mâchoire, anguleuse et marquée, ajoute à cette aura ténébreuse, chaque trait semblant destiné à dissimuler autant qu'à fasciner. Ledit Thémis a absolument tout pour lui. Et c'est ce qui m'agace encore plus.
— Tu aimes ce que tu vois ? Gronde sa voix me faisant presque sursauter.
D'un coup de main j'éloigne sa main.
Encore.
Mon regard froid se dépose de nouveau brutalement dans le sien.
— Ne me touchez pas. Je gronde. Plus jamais d'ailleurs ! Et je ne me répéterais pas.
Si j'aime ce que je vois ? Bien sûr.
S'il m'attire ? Non.
Si j'ai envie de lui faire bouffer le mûr. Évidemment.
Son satané regard ayant suivi à la trace sa main que j'ai plus tôt dégagée, il est clairement en train d'analyser mon geste. Le brun relève son regard vers moi, approche ses lèvres aucunement déchirées de mon oreille et m'accable de frisson insoutenable. Assez pour que ma respiration s'en soit automatiquement coupée. L'homme semble prendre soin de lui.
Elles ont l'air si douces.
— Tu ne veux pas faire justice à ton amie la défunte ? Dit il d'un souffle chaud.
Son adjectif de qualification résonne comme un écho dans mon esprit.
— Et lino, pense à lui ou à ton petit frère, tu n'aimerais pas qu'il leur arrive quoi que ce soit pas vrai ? Ajoute t'il d'une voix lente, douce.
Onctueuse?
Son parfum parcourt tout mon système olfactif, me poussant à fermer les yeux.
Une note ambre.. C'est apaisant.
— Lara est en vie. Susurrais-je de manière incontrôlée.
Comme ci parler trop fort viendrait à tout faire péter en moi. Comme ci cela reviendrait à ce que ce moment s'arrête. Mais mon subconscient ne semble pas le vouloir. Pourtant il le faut. Il faut qu'il s'éloigne de moi. Que je sorte de là.
— Babe ? Lance une voix féminine presque mielleuse, angélique me faisant sortir de cette folie, interrompant ce moment tel un signe du destin. Ah te voilà je voulais-
Une rousse. Un poupon. Cette femme n'anpas qu'une voix angélique ses traits faciaux le sont également. Mais sa voix s'éteint lorsqu'elle aperçoit l'humain qu'elle surnomme "babe" murmurer à l'oreille d'une autre. Il s'éloigne de moi comme ci il venait d'être électrocuté et renverse son regard vers elle.
— Qui t'a laisser entrer ? Je pensais avoir été plutôt clair, nan?
Son corps est imposant et il porte une chemise noir plus repasser on ne trouve pas, les manches sont replier sur elles même. En le scrutant lui et ses poings qui se referment dangereusement, j'aperçois une marque de tatouage dépasser de ses manches.
Est-ce que je viens de le reluquer ? Absolument. Ça va... Je ne l'ai pas fait exprès.
Son regard est plus sombre et sa mâchoire contractée.
— J'ai besoin de demander la permission pour venir te voir mon amour ?
Bien trop expressif, il présente sur son visage une expression qui prouve le dégoût qu'il éprouve lorsq'elle prononce ses derniers mots... MoN aMoUr..
Je ne sais même plus où me foutre, elle me gêne. La situation est.. embarrassante. Elle agit avec assurance comme si elle souhaitait marquer son territoire après m'avoir dévisagé. Elle s'avance et lui adresse un tendre baiser tout en ancrant son regard dans le mien une nouvelle fois. Je ne sais pas ce qu'elle tente de prouver mais de son côté il n'a pas l'air de vouloir répondre. Et puis elle perds en énergie inutilement.
Un, je ne sais pas ce que je fiche là.
Deux, mon seul souhait est de me barrer.
Trois, il ne m'intéresse pas.
Il pose ses mains sur les hanches de la femme et l'expulse, la faisant valser jusqu'au fauteuil. Elle m'adresse un regard désemparé.
J'hoquète de surprise faute de son geste et m'approche d'elle rapidement s'agenouillant devant elle.
— Tu vas bien ? Lui demandais-je en regardant sa main qu'elle tenait comme si elle souffrait après avoir tenté de retenir sa force.
De mes yeux j'assassine mon kidnappeur.
— Tu ne sais donc pas respecter les femmes ?
Il ne daigne même pas me répondre mais elle le fit à sa place.
— Lâchez moi. Ne me touchez plus jamais. Vous êtes qui d'abord ? Elle me repousse en hurlant la mort.
Je la regarde avec un certain mépris après avoir été presque outré. De l'incompréhension. Elle ne se respecte même pas elle même comment vouloir être respecter. Cette femme me fait clairement de la peine.
— Dario y'a moyen tu ramène la brune chez elle ?
Il balance son téléphone sur la table avant de reprendre.
— Réfléchis bien à ce que je t'ai dis morena.
Il peut toujours rêver.
Je soupire amenant ma main sur mon bras gauche, et scrute la femme ignorer sur le fauteuil. Dommage qu'elle agisse comme une idiote, elle est vraiment super belle.
Rousse, elle a un grain de beauté à côté de son nez, au creux de sa ligne de sourire. Ses cheveux ondulent un peu plus que les miens, elle est assez blanche et possède des yeux marron-vert. Je sors de mes pensées lorsque la porte s'ouvre sur un homme recouvert de tatouage et au cheveux court d'un brun propre. Son entrée m'a fait détourner mon regard de la femme qui tentait inlassablement de lancer une dernière dualité entre nous.
— Enfin Dario, je pensais que t'allais jamais arriver. Emmène cette femme loin de mon bébé. Jacasse t'elle
C'est affolant, je ne pensais pas trouver pire que l'asile dans lequel vit mon petit frère. Il tourne son regard d'un air étonné vers la rousse.
— Ferme là. Riposte mon ravisseur.
— Tu sors d'où toi ? Erica ne me donne pas d'ordre je pourrais faire du restant de tes jours un de tes pires cauchemar. Balance l'homme qui vient d'entrer en pointant du doigt la rousse. Elle s'indigne croisant les bras sur sa poitrine Putain frère je t'avais dis quoi? Il ajoute en rejetant son dévolu sur son ami.
— Je sais. Sois sympa, ne parle pas trop, ramène la chez elle. Je m'occupe de celle ci.
Il parle de nous comme si on n'était pas là, c'est affolant. Telle des pions de jeu. Je ne suis pas son pion. Et il risque de se prendre une claque en le comprenant.
Le brun au teint légèrement brun clair, me fait un signe de la main pour le frayer un chemin jusque là porte "Mademoiselle" dit t'il d'un ton amusé. Son attitude témoigne l'inverse de ce que son physique laisse penser.
— Pense à Lino. Balance mon ravisseur.
Il commence à me chauffer les nerfs.
— Toi c'est pas le moment de jouer les charmeur. Ajoute-il
Après quoi je m'arrête dans mon élan alors que je suivait les pas de l'homme, me retourne et lui adresse un doigt en guise de réponse accompagné d'un sourire des plus hypocrite.
— Tu nous a dénicher une pépite audacieuse là. Jacasse Dario en refermant la porte derrière nous. Toi je sens que je vais bien t'aimer.
— Qui a dit que je remettrais un pied ici ? Dis-je d'un ton lasse
Il passe devant moi et malgré le fait qu'il soit assez grand je remarque une inscription sur le côté de son cou en vertical une succession de chiffres qui forme la date 1998. Son corps est partiellement recouvert de tatouage. Je n'aperçois que ses bras. Il porte un t-shirt blanc et un bas de jogging noir. Dario semble bien plus détente. Me guidant vers le chemin de la liberté; l'extérieur, je l'observe pleinement. La différence entre Thémis et lui est bien trop flagrante. L'un est gai, avenant, m'inspire la bienveillance et l'amusement, alors que l'autre est froid, arrogant, chieusement imbue de lui-même et ne m'inspire que la tension et la provocation. Dario s'entraîne dans un rythme étrange, il balance ses jambes à gauche puis à droite, il siffle. J'ai décidé de m'arrêter pour plus amplement observer ce brain de folie qui manifestement m'ôte un rire étouffé.
Alors qu'il se met à faire le moonwalk jusqu'à l'ascenseur en émettant des sons énigmatiques, les portes de ce dernier s'ouvrent sur une jeune fille qui rapidement s'empresse de le dévisager. Il la regarde tout laissant apparaître la blancheur de ses dents. J'pourrais jurer qu'il a fait une connerie. Laquelle, je ne sais pas.
Elle ne semble pas autant que moi dépassée par ce qu'elle vient de voir, il lui tend sa main comme pour l'accueillir dans sa danse, elle ne fait que le scruter comme pour lui dire que tout ce qu'elle attend c'est pouvoir sortir de l'ascenseur.
— Bonjour Dario, NON. Dit-elle finissant par impatience par se créer un chemin vers le couloir.
— Oooorh aller quoi ! Cris-il les mains en l'air, alors que nous ne voyons plus que le rebond de ses bouclettes brunes.
— La prochaine fois que ton sale chat en manque de propreté pisse dans mon putain de canapé je le ramène à la S.P.A pigé ? Cris-elle à son tour.
Sous cette menace je ne peux m'empêcher de m'esclaffer, ce qui le fais immédiatement se retourner laissant tomber ses mains le long de son corps. Nous accédons finalement à l'ascenseur et il me tend une fois de plus sa main mais cette fois pour me saluer. Je la saisie;
— Moi c'est Gemma. Dis-je, un sourire se dessinant sur mon visage alors que le sien fait la moue des suites de son envoie paître.
— Ça croit le ou non, je le sais bien. Pouffe t-il
~
À très vite !
With love Ana. ✨
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