IMPULSE
viii. the tommies
( mai 1940. )
LES HEURES PASSAIENT extrêmement lentement, et le jeune garçon au casque de travers en venait à se demander si tout ceci n'était pas vain.
Il avait l'impression d'être sur cette plage française depuis bien trop longtemps. On leur avait promis un sauvetage qui n'arrivait visiblement pas et il ne voulait pas perdre espoir mais il pensait sérieusement qu'il n'arriverait jamais.
Plusieurs autres soldats avaient essayé de lui demander s'il savait quelque chose de nouveau, mais il s'était contenté de hausser les épaules en gardant un air abattu sur le visage.
Pourquoi diable aurait-il des informations en plus ? Il n'avait pas bougé de sa place dans la file depuis presque deux jours et il n'était pas assez important pour qu'on daigne lui donner des informations.
Il n'était rien de plus que lui-même, un p'tit gars bien trop chétif pour faire la guerre et qui servait exclusivement de chair à canon.
Lorsqu'il regardait autour de lui, le jeune garçon peinait à saisir pleinement la situation. On lui avait juste dit que tous les soldats, français, belges et anglais, combattant en Belgique et en France avaient été appelés à se replier à Dunkerque pour une évacuation urgente suite à l'encerclement des Allemands.
Lui, il avait été envoyé en Belgique. Il ne savait plus dans quel coin exactement, mais lui et sa division avaient mit au moins quatre jours à arriver, si pas plus.
Il devait être là depuis deux jours, ce devait être le 30 ou 31 mai. À vrai dire, il s'en souciait peu, car sa volonté de survivre n'avait jamais été aussi faible. Presque fusillé, quasiment assourdi par une bombe qui avait explosée non loin de lui et à la limite de l'insuffisance alimentaire, il ne savait plus vraiment si ça en valait la peine.
Il pensait parfois à ses parents. Sa mère, si douce et gentille, et son père, sévère mais attentionné. Ils avaient eu l'air triste lorsqu'il était parti, peut-être le seraient-ils aussi lorsqu'ils apprendront sa mort.
Il était pourtant parti avec fierté, sachant que lorsqu'il reviendrait du front, ses parents seraient fiers de lui plus qu'ils ne l'auraient jamais été.
Mais l'époque où il était certain de rentrer sain et sauf lui semblait si loin désormais.
Il n'y avait qu'une seule chose qui lui permettait de conserver ne serait-ce qu'un espoir de sortir vivant de toute cette merde.
C'était le soldat qui était juste derrière lui et qui s'était prit une raclée.
Il devait avouer qu'il lui tapait légèrement sur les nerfs.
Le jeune garçon ne ressentait peut-être plus grand chose, mais l'agacement que provoquait l'autre soldat chez lui ne le quittait jamais.
Il était clair qu'il s'ennuyait, et bien qu'ils soient en période critique de guerre, ça ne semblait pas le perturber plus que ça. Il n'hésitait pas à le pousser, à essayer de le faire tomber ou encore à lui souffler dans le cou.
Son bras droit devait vraiment être cassé, car il n'utilisait que le gauche en permanence. Le jeune garçon au casque de travers avait parfois une folle envie de lui casser celui là aussi.
Il essayait sans cesse de le faire parler, sans succès. Le soldat parlait beaucoup, lui, racontant combien son père était riche, qu'il avait un avenir tout tracé et qu'une fois la guerre terminée, il deviendrait l'un des plus grands génies de tout les temps.
Le jeune garçon pensait souvent qu'il rêvait un peu trop pour un soldat. Mais dans une période aussi sombre, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir.
« — Et tu t'appelles comment, mon pote ?»
Le jeune garçon se retourna d'un mouvement lent vers le soldat qui lui avait posé la question, un sourire en coin sur les lèvres.
Il haussa les épaules avant d'essuyer son nez d'un geste de manche, il faisait souvent ça lorsqu'il était mal à l'aise. À quoi bon savoir le nom des autres lorsqu'ils finiraient tous par y rester ?
Le sourire du soldat s'agrandit en voyant qu'il semblait troublé par sa question.
« — Moi c'est Raegan. Il ajouta, provoquant un roulement des yeux du jeune garçon. Il attendit encore quelques secondes avant de continuer. Tu veux vraiment pas me le dire ? Bah j'vais t'inventer un nom alors, c'est pas grave. »
Il regarda aux alentours, cherchant une chose peu significative mais qui pourrait représenter ce petit soldat chétif.
Et soudain, ça lui sauta aux yeux.
« — J'vais t'appeler Tommy. Il sourit grandement alors que l'intéressé se retourna, un sourcil haussé. Comme tous les petits soldats présents sur la plage.»
Le désormais nommé Tommy soupira en se retournant pour regarder droit devant lui. Mais il ne put empêcher le léger sourire de naître inconsciemment au coin de ses lèvres.
Hey !
Désolé si je prend du temps, mais j'essaie d'écrire le mieux possible et je fais des recherches pour les parties sur la guerre alors c'est assez chaud mdrr
Pour info les "tommies" c'est le mot anglais pour dire "soldats" vous comprenez donc la symbolique de ce surnom eheheh
Ça veut donc dire que, dans ses rêves, Tommy ne s'appelle pas forcément Tommy...
Vous comprenez mdrr ?
Bref!
N'hésitez pas à me donner vos avis !
Sur Tommy de 1940 ?
Sur raegan ?
LA BISE !
kickass-
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