v. don't want help anymore ( mai 1980. )
IMPULSE
v. don't want help anymore
( mai 1980. )
LORSQUE TOMMY SE RÉVEILLA, ce matin là, il avait une impression très étrange.
Il s'était réveillé en sursaut, comme il en avait l'habitude, et le sentiment de solitude l'habitait toujours. Mais il avait fait un rêve qui sortait de l'ordinaire.
Il rêvait souvent du vide, du néant qui prenait en permanence possession de lui. Il pouvait aussi bien rêver d'un désert comme d'une mer calme et s'étendant à l'horizon, du moment qu'il était perdu et seul.
Mais jamais, au grand jamais, il n'avait rêvé de quelqu'un d'autre que son père. Il hantait souvent ses nuits, troublant son sommeil et l'empêchant presque de dormir (parfois il n'en dormait pas pendant plusieurs jours d'affilée).
Pourtant, il avait bien rêvé d'autres personnes.
Tous les hommes qui avaient erré dans son esprit semblaient perdus, désespérés, sauf un.
Le garçon qui lui avait, semblait-il, adressé la parole n'avait pas l'air aussi atteint que les autres et ça le troublait énormément. S'il ne se trompait pas, son rêve se produisait en pleine guerre, il ne savait pas vraiment laquelle, mais il se doutait, de par les histoires que l'on avait raconté, que ce n'était absolument pas une épreuve facile. Et alors que des milliers d'hommes étaient traumatisés, lui semblait aussi calme que s'il n'y avait jamais prit part.
Tommy resta au moins vingt minutes assit au bout de son lit à se demander ce que ça pouvait bien signifier. Est-ce que ça avait seulement un sens logique ?
Il ne se posa pas plus longtemps la question, agacé par cette confusion, et se leva en soupirant pour se rendre dans la cuisine.
Il passa devant le panier de son chien, Elton, un labrador plutôt joli, mais qui n'aboyait jamais. Ça pouvait être un avantage à certains moments, mais Tommy regrettait parfois que son chien soit aussi indifférent à la vie que lui.
Il lui caressa rapidement la tête avant d'entrer dans la petite cuisine d'où s'échappait une agréable odeur de sucre.
Il prit sa tasse attitrée dans le placard prévu à cet effet et y versa le thé que sa mère avait préparé au préalable. Il attrapa les mêmes céréales qu'il mangeait tous les matins, son bol, prit la bouteille de lait dans le frigo et se dirigea vers la petite table ronde qui trônait au centre de la pièce.
Il se détourna au dernier moment, retournant vers le comptoir pour allumer le petit poste de télévision à l'aide du bouton au bas de l'écran.
Lorsqu'il s'assit, il versa les céréales et le lait dans son bol en écoutant d'une oreille distraite ce qui se disait sur le petit écran en face de lui.
Tommy ne regardait presque jamais la télévision. Déjà parce qu'elle ne marchait quasiment pas et qu'il devait passer son temps à replacer correctement les antennes. Et puis, il trouvait les gens et les programmes profondément idiots.
Il l'allumait juste le matin, histoire d'avoir un bruit de fond lorsqu'il mangeait.
Sa mère passa rapidement à côté de lui en ébouriffant ses cheveux courts, le faisant grogner légèrement.
« — Tu vas quelques part aujourd'hui ? Elle demanda en préparant son sac, en prévision de sa journée de travail.
— J'ai une tête à sortir ? Il demanda avec un air blasé, incertain d'avoir envie de répondre à ses questions insignifiantes.
— Tu n'as pas un rendez-vous avec le Dr. Kaleigh ? Elle insista, ignorant son ton sarcastique.
— C'est demain, il haussa les épaules avant de murmurer: Dieu merci.
— C'est pour ton bien que tu y vas, Tommy ! Elle s'exclama en se retournant vers lui, les mains sur les hanches. Tu ne fais aucun effort pour qu'elle t'aide ! »
Tommy fronça les sourcils en l'entendant parler. Jamais elle n'avait osé dire qu'il ne faisait pas d'effort.
« — J'en ai fais toute ma vie, des putains d'efforts. Il répliqua sèchement, faisant sursauter sa mère. J'ai essayé d'être un gamin normal, j'ai essayé de toute mes forces. Tu n'y as juste pas assez fais attention.
— Tu n'as pas l'air de comprendre que je fais ça pour t'aider, Tommy. Il leva les yeux au ciel. La voilà qui recommençait son discours habituel, quelle plaie. Tu as besoin d'aide, il faut que tu le comprennes.
— Je l'ai compris depuis bien longtemps ça, maman. Il soupira en se levant face à elle. Mais m'envoyer chez une psy qui n'arrive pas à s'occuper de ses patients ne va pas m'aider à aller mieux ! »
Elle resta muette quelques instants, fixant son fils comme si elle ne le connaissait pas. Et, au fond, Tommy savait que c'était le cas. Elle ne le connaissait pas.
« — Tu cherches à me faire mal, Tommy ? Il soupira lourdement, levant une énième fois les yeux au ciel alors que sa mère prenait un air triste. Tu veux que je culpabilise à cause de la mort de ton père ? Tu veux me rejeter la faute dessus ?
— Mais ça n'a rien avoir avec papa ! Pourquoi tu-
— Oh si ! Tout à avoir avec lui ! C'est sa mort qui t'as éloigné de moi ! C'est de lui que tu refuses de me parler, c'est à cause de lui que tu te détruits à petit feu. Laisse-moi t'aider, Tommy, je t'en supplie. »
Tommy garda un air neutre sur le visage pendant un moment, fixant sa mère dans le blanc des yeux, qui attendait une réponse.
Et, comme toujours, elle en fut déçue.
« — Peut-être que je n'ai plus envie qu'on m'aide. »
Et sans un mot de plus, il tourna les talons et répartis dans sa chambre sans avoir terminé son petit déjeuné.
Sa mère lui prenait tellement la tête qu'elle allait exploser. Il aurait voulu partir, partir loin de sa petit maison pourrie, de ces années 80 nulles et de sa vie exaspérante.
Il aurait voulu tout quitter pour découvrir d'autres choses, mais dès qu'il ne faisait qu'y songer il pensait 'mais quel endroit serait fait pour un taré comme toi ?'. Et ses envies s'évanouissaient aussitôt.
Il s'allongea sur son lit défait, et ferma fortement les yeux, le cerveau embrouillé par tout ce qui l'entourait. Ses rêves étranges, sa mère, le type bizarre du parc de la veille.
Il avait l'impression que tout allait exploser, que ses pensées seraient bientôt englouties par un trou noir gigantesque dans lequel il pourrait se perdre à jamais et ne plus avoir à se préoccuper de rien.
Mais la réalité le rattrapa bien vite lorsqu'il ouvrit les yeux.
Il était toujours Tommy, couché sur son lit et vivant une existence des plus merdiques.
HELLO !
Je commence à être régulière c'est jamais bon signe mdrr jpp x)
N'hésitez pas à me donner vos avis sur l'histoire !
Ou sur Tommy d'ailleurs blblbl *•*
LA BISE !
kickass-
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