Chapitre 12. En quête de vérité
Malaïka
Il faut absolument que je sache ce qui s'est passé entre ces trois là. Ça m'aiderait beaucoup dans ma façon de me comporter avec Amani.
Ça fait une semaine que Mélanie fait des recherches sur le sujet. Elle a découvert qu'une plainte avait été déposée, mais que l'affaire a vite été étouffée, il n' y en a plus une trace.
—C'est tout ce que tu as pu apprendre? demandé-je.
—Oui, jusqu'ici. Mais j'ai aussi appris que Marlène vole tous les petits amis de Mikaïla, répond Mélanie.
—Et bien sûr Mikaïla n'était pas au courant!
—Tu l'as dit. Mikaïla avait une confiance aveugle en Marlène. C'était sa meilleure amie. Elles ont grandi ensemble, mais il semble qu'elle a toujours voulu la vie de Mikaïla, ajoute-t-elle.
—Où est elle en ce moment?
—Il semblerait qu'elle soit en mission humanitaire en Afghanistan.
—Tu peux arriver à me mettre en contact avec elle? lui demandé-je impatiente.
—Je vais te trouver son téléphone, me rassure-t-elle.
—S'il te plaît j'en ai grand besoin. Il faut que je sache comment réagir à tout ça.
Mélanie continue les recherches. Depuis deux jours je ne passe plus beaucoup de temps au bureau, je suis très souvent à la clinique.
Mon père, enfin Rachid arrive tant bien que mal à prononcer quelques mots. Bon des tout petits mais c’est déjà ça. Il est en pleine rééducation. Ça se passe plutôt bien. Les docteurs disent que si tout se passe bien, dans un mois ou deux, il pourra continuer ses soins à la maison.
Après avoir quitté la clinique, je retourne au bureau. En bas je croise Amani, il vient d'arriver. Il était là tous les jours la semaine dernière. Mais je fais de mon mieux pour l'éviter tant que je n'ai pas les informations nécessaires.
—Eh bien à ce rythme il va falloir qu'on te trouve un bureau ici, lui lancé-je d'un ton enjoué.
—Tu dois savoir ma chère Mikaïla que je prends mes affaires très au sérieux. Tu vas bien? me fit-il.
—Oui et toi?
—Ça va. Tu prends souvent ta pause aussi tard?
—Non. En ce moment je passe beaucoup de temps à la clinique avec mon père.
—Il va bien?
—Ça évolue plutôt bien. Les médecins sont optimistes et il arrive à dire quelques mots tu sais ? dis-je tout sourire.
—Tu m'en vois ravi, dit-il avec un sourire franc.
Je ne comprend pas ma joie. Mais ce sourire ne me quitte pas. Après être montés on arrive dans mon bureau. J'ouvre et on s'installe.
—Alors, ton équipe et toi avez réfléchi?
—Oui et après vérification, nous sommes tous tombés d'accord. On va investir, me dit-il avec un sourire.
—C'est une très bonne nouvelle. Vous n'allez pas le regretter.
—J'en suis sûr. On va fêter ça ce soir?
—J'aimerais bien mais ce soir je dois être à la clinique. Avec les médecins on doit parler de l’éventuel retour à la maison de mon père. On fêtera ça une autre fois?
—Oui pas de souci. répond-il avant d'ajouter, je m'inquiète pour toi. Entre la crise de l'entreprise et la maladie de ton père. Tu n'as plus une minute à toi. Tu devrais souffler un peu.
—Je sais Amani. Merci de t'inquiéter. En ce moment c'est particulièrement dur,mais ça va aller, le rassuré-je.
—J'en suis persuadé. Tu es une bonne fille. Je suis sûr que Rachid est fier de toi.
Bon je dois y aller. Je reviendrais demain, dit-il en se levant de son siège.
—Je vais demander à ce qu'on t'emménage un bureau ça sera plus facile pour toi comme ça.
Je te fais signe quand les contrats sont prêt.
—Ok. A demain. Prends soin de toi.
—Toi aussi.
Il sort de mon bureau et referme la porte derrière lui. Ils vont signer c'est une bonne nouvelle. Il s'inquiète pour moi. Il dit qu'avec Rachid et l'entreprise je suis très occupée. Si il savait qu'en plus de ça je doit assister à des réunions stratégiques pratiquement chaque soir avec Rodrigue et sa bande; au fait je dois y être dans quarante-cinq minutes. Je suis sûr qu'ils seront heureux de la nouvelle.
Rodrigue
Amani est tous les jours à l'entreprise avec Malaïka. Ça me ronge de l’intérieur.
Depuis la fois où j'ai tenté l'embrasser, elle est encore plus distante. Mais de plus en plus belle. Je fonds de l’intérieur à chaque fois que je la vois sourire. Ce soir nous avons réunion. J'aurais l'occasion de la revoir. Je m’impatiente.
Quarante minutes plus tard, elle arrive. Elle est très sexy ce soir, c'est très provocant. Elle s'installe, puisque tout le monde est là on peut commencer.
—Des nouvelles?
—Amani va signer. Et Rachid peut rentrer à la maison dans un mois ou deux, me dit Malaïka.
—L'entreprise va pouvoir se relever et on pourra en finir, dit Ingrid.
Malaïka me lance un regard très perturbant. Je regarde ailleurs pour ne pas perdre le fil de mes idées.
—Voila le plan des activités de cette semaine. Malaïka tu fais du bon boulot. Continue. Tes priorités restent l'entreprise et Rachid.
Je donne à chacun ses plans pour la semaine. Malaïka me fixe toujours. Ça me déstabilise. Qu’est ce que cela signifie ?
—Tu m'avais dis un an ou deux et à l'allure à laquelle vont les choses on en a au moins pour cinq ans, me dit Malaïka.
—Tu y vois un inconvénient? grogne Boris en se levant pour plaquer brutalement Malaïka au mur la maintenant surélevée par la gorge.
—Arrête Boris tu me fais mal, dit-elle avec difficulté.
—Je vais faire bien plus si tu ne te tais pas. Tu obéis et c'est tout, ajoute-t-il.
—Lâche la Boris! lui ordonné-je.
Ne réagissant pas à mon ordre, je le tire en arrière et lui donne un bon coup de poing sur le côté gauche de son visage pour le calmer.
—Tu me cognes à cause de cette pute? T'es sérieux? questionne Boris stupéfait.
—Calme toi Boris y en a marre de tes saut d'humeur, lui crié-je.
Malaïka se relève tenant son cou dans sa main droite, elle ramasse son sac et sort sans rien dire. Je lui cours après.
—Malaïka attends!
Je la rattrape.
—Je suis désolé pour ce que Boris vient de faire.
—L'espace d'une seconde j'ai cru être libre. J'ai oublié que je suis votre pantin à toi et tes amis, me dit-elle d'une voix pleine d'amertume.
—Ne parle pas comme ça.
—Qu'est-ce que tu veux que je dise? Excuses-moi mais je dois rentrer dans ma prison dorée.
La voir comme ça me brise le coeur. Je me sens encore plus rongé par la culpabilité d'être la cause de ses douleurs, de ses malheurs. Ça tire sur ce coeur qui se veut bon, mais qui reste noir de soif de vengence.
Je la retiens par la main et la rapproche de moi. Elle me regarde. Mes yeux plongent dans les siens. Mon cœur accélère sa cadence. Elle est tellement belle ce soir. Dans ses yeux, je décèle un mélange de tristesse et de colère. Je lui caresse le visage, elle me laisse faire. Je veux l'embrasser mais elle détourne le visage.
—Pas dans ces conditions Rodrigue , me dit-elle.
Elle se délivre de mon emprise et s'en va. Pas dans ces conditions Rodrigue m'a t'elle dit. Ça veux dire que dans d'autres conditions ça serait possible? Il y a donc de l'espoir? Quelles sont ces fameuses conditions? Je reste là le sourire aux lèvres.
Malaïka
Pauvre Rodrigue. Il a vraiment l'air amoureux de moi. Je vais le faire souffrir, mais tellement qu'il va en manquer de sommeil. L'idée me fais sourire et m’excite. Je me dois d’être sans pitié avec lui. Je monte dans ma voiture et démarre. Direction la maison. J' arrive épuisée, et je ne tarde pas à m'en dormir.
Le lendemain, même routine. J'arrive au bureau après être passée à la clinique. Mélanie me prend à part.
—J'ai eu le numéro de téléphone de l'organisme pour lequel travaille Marlène. Et devine quoi? J'ai le numéro de sa chambre d'hôtel, me dit Mélanie fière de ses prouesses.
—C'est pas vrai! fis-je tout excitée. Passe le moi!
On s'enferme dans mon bureau et j'appelle. Elle répond au deuxième appel.
—Malaïka: Marlène?
—Marlène: A qui ai-je l'honneur?
—Malaïka: Tu ne reconnais plus ma voix?
—Marlène: Euh pardon?
—Malaïka: Mikaïla!
—Marlène: Mika? Mika c'est toi?
—Malaïka: Oui mauvaise amie tu m'a abandonnée au pire moment.
—Marlène: Oh ma chérie. Je suis tellement désolée. Je suis partie juste après les obsèques de ta mère pour cette mission. Ça va ?
—Malaïka: Pas vraiment. Tu sais que tu es la sœur que je n’ai jamais eu et tu me délaisses. Juste après la mort de ma mère mon père a sombré dans le coma...
—Marlène: Rachid? oh mon Dieu !
—Malaïka: Tout est parti en vrille l'entreprise va très mal et pour la relever, j'ai dû faire alliance avec Amani.
—Marlène: Le Amani?
—Malaïka: Je n'ai pas vraiment le choix mon amie.
—Marlène: Il n y avait vraiment pas un autre moyen? Mika tu sais combien ça me fais mal de le voir. Mika ce type m'a pratiquement violée et toi tu veux faire alliance avec lui?
J'ai la main sur la bouche tellement je suis étonnée.
—Malaïka: Qu'est ce que j' y peux? On est au bord de la faillite. Quand est- ce que tu reviens?
—Marlène: Dans un mois ou deux ça dépend de l'évolution des choses ici.
—Malaïka: Tu me manques vraiment. J'ai besoin de toi.
—Marlène: Tu me manques aussi. Mika je dois y aller je te rappelle plus tard.
Je repose le combiné. Ma main toujours devant ma bouche.
—Quelle comédienne! Alors? me questionne Mélanie impatiente.
—Elle dit qu'Amani l'aurait pratiquement violée.
—Je n'en crois pas un mot. D'après ce que j'ai découvert, Marlène a toujours volé les copains de sa chère meilleure amie, me répète-t-elle.
—Je ne l'ai pas sentie sincère non plus. Quelque chose me dis qu'on aura bientôt de ses nouvelles.
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