La froideur de sa main m'avais surprise et lorsqu'il partit je ne pouvais rien faire à part le regarder.

- Au fait... Il se retourna vers moi. Ne va plus dans les bois,j'veux dire... Toute seule.

Je fronçai les sourcils et m'apprêtai à répondre mais il partit trop vite. Je resserrai la lanière de mon sac et le mis sur mon épaule avant de partir rejoindre Thomas qui m'attendait dans la voiture. Lorsque j'arrivai devant chez moi la nuit était déjà tombée. Il n'était pourtant que dix-neuf heure,mais les jours devenaient de plus en plus court à cause de l'hiver. Je me retournai vers Thomas et posai un baiser sur sa joue avant de sortir et de récupérer mes affaires dans le coffre. Lorsque je fermai celui ci, mon ami ne tardai pas à partir. J'avançai dans l'allée de ma propriété et m'aperçu,quelques secondes plus tard,que mon frère se trouvait sur le perron,assis une cigarette à la bouche. Sa chevelure rousse était décoiffée et ses yeux bleus étaient rouge,comme si il avait pleuré. Je montai les trois première marches et me posa à ses côtés. 

-Sam? Tout va bien? 

Il reniflai et essuyai son nez avec le revers de sa main libre.Celle-ci tremblait atrocement. Il se racla la gorge et se retourna vers moi. 

- Devine qui est là. Il eu un rire nerveux. On est partit pour l'éviter. Et au final, c'est papa qui la ramène. Il attrapa la bière qui était à ses côtés et en bu un gorgée. Tu devrais rentrer, il fait froid. 

Je restai choquée. Les larmes menaçaient de couler mais je repris mes esprits assez rapidement pour les en empêcher. Je me retournai  et regardai la rue faiblement éclairée par les luminaires. 

-Oh... C'est pas vrai... Murmurais-je. 

Je reniflai à mon tour et me levai pour rentrer. Je regardai mon frère une dernière fois et ouvris la porte. Je posai mes affaires à l'entrée et m'avançai prudemment vers le salon. J'entendis des chuchotements incompréhensibles et restai derrière le mur qui séparait le salon de l'entrée. 

- Tu vois bien qu'il ne m'a pas pardonné.  Et pour Santana.. 

Je ne lui laissai pas le temps de finir sa phrase que j'apparu dans le salon décidée à lui dire ses quatre vérités. 

-Comment veux-tu qu'il te pardonne ? Tu nous a laissé avec papa pour repartir te taper ton ex qui soit disant t'as fait les pires crasses ? 

Ma mère me regarda ébahis. Je me surpris moi même à hausser le ton. Il est vrai que j'étais une fille assez réservée qui n'exprime pas vraiment ses émotions. Je tentai de reprendre ma respiration qui fut saccadée en faisant tout pour que mes larmes ne coulent pas,ce qui fut rater. 

- Ma chérie, soupira ma mère. Ce n'est pas ce que tu crois, j'ai eu quelques choses à régler avec lui. Je... je ne suis pas partie pour me le ''taper'' comme tu dis, j'ai... 

-Je m'en fiches. Je m'en fiche de ce que tu dis. Tu mens maman! Tu mens tout le temps. 

Elle s'assit sur le canapé de cuir et posa une main sur son cœur. Elle grimaça et mon père se précipita vers elle. Je leva les yeux au ciel et partis dehors rejoindre mon frère. 

-Sam ? 

Il n'étais plus là. Il ne restait que les morceaux de verres qui constituait sa bouteille de bière quelques minutes plus tôt et quelques traces de sang. Je soupira et nettoya les bouts de verres en tentant de me rassurer et de me dire qu'il ne s'était que légèrement couper avant de monter me coucher sans manger, de toute manière l'appétit n'était pas présent. 

Mes yeux s'ouvrirent et je m'aperçue directement qu'il faisait encore nuit. Je jeta un coup d'œil à mon radio réveil qui affichait quatre heures trente. Je soupira et ferma les yeux pour tenter de me rendormir. Je commença à tomber pour la seconde fois dans les bras de Morphée lorsqu'un bruit assourdissant me fit sursauter. J'alluma automatiquement ma lampe de chevet et me leva pour entrouvrir la porte de ma chambre. L'escalier m'empêcha de voir la cuisine qui était située derrière celui-ci. Les bruits continuèrent et je commença à prendre peur. Je m'imagina les pires scénarios et me promis de ne plus regarder de films d'horreur le soir. Je retourna dans ma chambre chercher mon téléphone pour m'éclairer et décida de rejoindre la cuisine malgré mon corps tremblant. Je descendis les marches une à une et lorsque j'atteignis la huitième ,je maudis l'âge ancien de cette maison à l'entente du grincement du bois. Je retins ma respiration et ferma les yeux. 

- Il me faut plus de viande. 

J'ouvris le yeux subitement et me précipita vers la cuisine. 

- Sam? chuchotais-je.