Epilogue
-23 Août 2069-
Oiseaux, insectes et bêtes au allure magique rendent l'atmosphère inquiétante. Mes expéditions dans la forêt nytronienne permette d'alléger mes peurs.
Lors de mon arrivée, cinq ans plus tôt, j'avais la vague sensation que quelque chose m'observer. Il m'arrivait de voir une paire d'yeux jaune percé les défenses vertes.
Nous avons été surpris de découvrir une planète organisée. Les individus vaquaient à leur occupation routinière. Les champs travaillait à produire des récoltes abondantes, la direction du pays tournait à plein régime, les enfants jouaient à trappe-trappe.
Alix nous a raconté que Nytron a bien changé depuis son départ. Huit ans de paix compliqué l'espace de son ancienne maison.
Le temps nous a fait grandir.
Je repousse la branche d'un arbre et shoote dans une coquille. La forêt regorge d'espèces animalière aux teintes abracadabrantesques. Des jaunes, des oranges, des rouges, des bleus, des vertes, des marrons, des violettes ... Pour ne pas tout citer.
Nytron représente l'incarnation d'un arc-en-ciel, bien que, une partie de cette endroit soit détruit à jamais. Une vaste mer de poussière noir nous sépare des montagnes où vie le peuples originel.
L'estomac affamé d'un garçon particulièrement énergétique ébranle le rythme naturel de la nature. Les fleurs se closent, les insectes courent trouver un abris et les feuilles se déplace pour créer un cercle autour de l'individu.
- J'ai faim, se plaint Snow. Je veux m'arrêter et piquer un fruit.
- Snow alias Sofiane, nous ne nous arrêterons que quand nous serons arrivé. Viviane et Ayden doivent se faire un sang d'encre. Nous avons une demi journée de retard.
Je consulte l'écran de ma montre cassé. Les racines vitrifié me contraigne à un horaire large. Connaissant Viviane, nous serons cuisiné à sa sauce à notre retour.
L'expédition devait durer une semaine, pas plus. Sauf que nous nous sommes perdu dans la contemplation des délices de cette planète.
La nuit transforme la terre. Les couleurs gagnent en fluorescence, les grenouilles -si on peut les appeler de la sorte- croasse sur notre passage, la double lune baigne les bois et la mousse s'éclaire sur notre passage.
- Combien de fois dois-je te répéter de ne pas m'appeler comme ça. Je ne supporte pas, insiste-t-il, quand tu imites mon frère. Je me retiens de le frapper à chaque fois.
- Certes mais quand il disparait du est le premier à le réclamer.
- C'est faut, proteste-t-il.
- Mais oui. En attendant, imagine le bon repas qui nous attend. Fini les insectes, fini les baies et surtout fini la chair cru de la première bêtes abattues. Relativise.
- Je t'en foutrais de ta relativité.
Snow est l'incarnation de l'adolescence. Avide de découverte et de sensations fortes, le rouquin passe son temps à s'enfoncer dans des situation épineuse. Il y a un an, Alix la retrouvé à la frontière qui nous sépare du peuple nytronien. Heureusement, sa relation avec Sydney nous a permis de le récupérer sans problème.
La lame de mon couteau tranche la feuille colossale. Ses veines vertes s'étendent sur trois mètres. Le Voile se dessine sous nos yeux ébahis. Je ne me lasserai jamais d'observer ce filme holographique.
Dans mon sac, je retire le quart d'un disque qui se déploie. Je le glisse sous le Voile. Une fissure apparait et nous laisse entrer. Je le récupère et le range.
Nos tenues d'explorateur déteigne ici. Tachés par la sève et le sang, notre tee-shirt noir et notre pantalon kaki font tâche.
Sur notre passage, nous laissons des regards détailler nos tenus. Depuis le temps nous avons l'habitude mais pas eu. Les anciens résidents du 10 s'habituent avec difficulté aux nouveautés.
- Tu penses que Ayden et encore au siège ?
- Cet endroit et comme sa maison. Il se cloitre avec Simon et Léni dans l'une des salles. Tu savais qu'il avait recommencer un carnet ? Ses idées dépassent le réalisable. Habiter sur Nytron lui a fait poussé des ailes.
- Non, je l'ignorai mais laisse le faire ce qui lui plait. Tu tues bien ton temps en m'accompagnant dans la forêt ?
- Je dessine aussi, souligne-t-il.
Les années lui ont été bénéfiques. A treize ans, le petit rouquin pousse tel une plante verte arrosé à la goute près. Ses cheveux roux, plus long sur le devant, reflètent les tâches de rousseurs incrustés sur ses joues. Ses sourcils inexistants contrastent avec l'émeraude ses iris. Son corps se métamorphose peu à peu. Il grandit, s'élargit au niveau des épaules et emmagasine des calories à la pelles. Rien ne le stoppe, son estomac ingurgite des tonnes et des tonnes de nutriments.
Chacun à notre échelle, nous avons trouvé un train de vie plaisant. Ayden, Simon et Léni occupe leur temps à améliorer notre train de vie. Lindsey dirige, accompagné de fidèle amis, la cité. Thomas recense nos ressources et découvertes dans notre base de donné. Alix et Vi mettent de côté leur différent pour bâtir une école digne de ce nom.
Les façades des maisons à étage fane avec le temps mais pas le moral des habitants. Ils apprennent à se reconstruire comme nous tous. Le danger des nouveaux venu en provenance de la Terre s'effrite et devient un mirage.
Nous bifurquons à la première occasions et je pousse la porte d'un bâtisse décoré avec goût. Vi a mis un point d'honneur à la décoration. Une couronne de fleur jaune et pourpre égaie la journée.
Dans le salon, une odeur de pommes de terres flotte. Mon ventre exprime son envie de goûter à ses mets.
- C'est pas trop tôt, réprimande Viviane. J'étais à ça de demander à Thomas d'avertir Ayden.
Elle mine un minuscule interstice alors que Snow s'exaspère. Il se garde d'ajouter quoi que ce soit et rejoint le salon.
L'intérieur bois de maison scié à ravir à toute ses babioles construite par notre progéniture. Un dessin en bâton, enseigné par Snow, me souhaite la bienvenue. J'accroche ma veste à l'escalier.
- Je suis ravi de te revoir aussi, la salué-je.
Je la prends par la taille et la guide vers notre univers. Une main sur sa hanche, elle me rend notre étreinte d'un langoureux baisé. Ses lèvres imprime la forme des miennes. Essoufflé, je me recule et retire une mèche de ses cheveux coupé aux carré quatre mois auparavant.
Les années, près l'un de l'autre, on embellit ses traits. Si avant je ne résistais pas à sa beauté, aujourd'hui, c'est peine perdu. Je fonds de bonheur en la voyant. Un véritable bout de chocolat condamné au soleil.
- Thomas est là ?
- Avec Alix, ils nous ont fait la surprise. Elle a réussi à le convaincre de prendre sa journée.
Thomas gardera sa place dans mon cœur mais le lien entretenu avec Ayden surpasse nos années de pénitence dans le Bunker.
Nous prenons le temps de nous redécouvrir. Nous représentons des diesels. L'un comme l'autre consumons notre temps libre à notre travail. Je ne le savais pas aussi déterminé.
Pandora, la chienne terrienne, accourt me lécher la main. Vi tenait à l'appeler ainsi car cette planète lui rappelait un ancien block buster américain.
- Coucou ma belle.
Je frotte vigoureusement son poil propre.
Le mâle, Scamp, vit avec Ayden et Snow. Ce dernier a eu la chance de nommer son chien. Grâce aux deux canins, une belle progéniture pullule nos rues. La race batarde de golden a donné naissance à de magnifique boules de poiles. Alix en a adopté une mais elle distribue les nouvelles portés à qui le souhaite.
Vi m'accompagne au salon. Assis côte à côte, le couple de l'Expansion rigole jusqu'à ce qu'on arrive.
- Enfin, nous nous demandions où était passé notre Christophe Colon, s'impatiente Thomas. Snow nous racontait votre expédition. C'est vrai, vous avez découvert une nouvelle espèce ?
Je tire une chaise et repousse mon assiette pour poser mes avants bras.
- Deux, je parie qu'il a oublié le papillon.
- Il est minuscule, ça ne compte pas, affirme-t-il.
- Raison de plus que nous nous en souvenons. Tu aurais du le voir avec ses ailes, elles me rappelaient le soleil. En revanche, son corps, poussiéreux, se rapprochait plus des cendres d'une cheminé.
- Et la seconde ?
Snow me pique la parole. Je revois les étincelles dans son regard. Il pétillait de bonheur.
- Une sorte de rhinocéros avec plein de racines sur sa carapace rougeâtre. Elles formait des nies pour les oiseaux. Sa figure terminait par une trompe qui l'aide à saisir sa nourriture.
L'extase du garçon se transporte au milieu des saveurs apporté par Viviane. Dans la casserole, un ragout mijote avec amour. Elle appelle les enfants à venir manger. Les petits garnements, par l'odeur alléché, dévale les escaliers.
Une furie saute dans mes bras.
- Papa !
Je rends l'étreinte à ma fille. Agée de six ans, Amanda pousse à vu d'œil. Ses jambes interminable allonge sa fine silhouette. Ses cheveux crépus, hérité de sa mère, son tressés mais n'empêche pas certain de jouer la résistance. Ses yeux couleur amande révèle l'éclat caramel de sa peau. Elle hérite avec brio de la beauté vivianesque. Cependant, mon caractère à pris le dessus.
Derrière elle, le petit garçon de cinq ans rejoint ses parents. Alix est tombé enceinte peu après notre retour. Thomas et elle se sont réconcilier et la hache de guerre a pointé le bout de son nez. Elio, prénommé ainsi en hommage à Aela, ressemble à son père. Brun, malin et curieux.
Notre deuil a périe avec le nom de nos enfants.
Le repas suit son court. Les rires couvre les effluves de patates parfois remplacer par quelques ordres. Fougeux, les enfants gigotes et tente de nous passer sous le nez.
L'après-midi défile entrainant le train train de la soirée. A moitié couché sur le canapé, nous déblatérons sur divers sujets. A nos pieds, Amanda et Elio imbrique des cubes de bois pour construire des châteaux. De futurs architectes, je vous jure !
Thomas se lève et m'apporte une enveloppe épaisse. Je vide le contenu sur mes genoux. Une dizaine de photos s'éparpillent ainsi qu'une lettre. Kevin.
Fier tonton, il était au courant de la grossesse de Vi seize heure en avance. Pour tout dire, ses multiples nausées laissait sous entendre certaines choses.
Chaque cliché, minutieusement choisi, illustre la paix retrouvé. La Terre et Nytron respire le bon vivre.
J'enchaine les photos plus exhaustives les unes que les autres. Vi pose son menton sur mon épaule et contemple les clichés. Connor et Ackim affiche un fière sourire devant leur nouvelles maisons. Entre eux, la petite Liah devient une femme forte. Comment ne peut-elle pas l'être avec deux pères extraordinaires ? Deux photos nous offre un aperçut du Hangar. Son âme a été reproduite à la perfection mais les meubles modernes et de récupérations s'assemblent à la perfection.
Sur les cinq photos ultérieur, nous découvrons la suite des Grands travaux. Les anciennes maisons des Rejetés finissent sous les roues des bulldozer.
Les ultimes photos bourre ma poitrine de bonheur. Je sourie et retiens une larmes de regret. La fusion du regard amouraché de Kevin avec sa compagne me promet un avenir prometteur. D'origine singapourienne, elle a immigré avant que son pays ne tombe aux mains des chinois.
Nous avons tous droit à notre rédemption. J'ai obtenu la mienne avec Amanda et Viviane alors qui y échapperait ? Pas Kevin en tout cas. Bague aux doigts, il m'annonce dans sa lettres ses futures fiançailles.
"Mon cher frère,
J'ai le plaisir de t'annoncer en avant première nos fiançailles. J'espère que cette nouvelle te ravie autant que moi et qu'Alix ne jalouse pas ma situation.
Bien que six moi d'écart sépare nos messages, sache qu'une photo de notre mariage te parviendra à la première heure dans cent quatre-vingt jours.
Pardonne-moi d'avance pour ce court message mais je me rattraperai demain. Embrasse tout le monde de ma part et plus particulièrement ma nièce.
Kevin".
Pendant ma lecture, Alix et Thomas se sauve. L'obscurité inonde notre chaleureuse maison. Je passe la feuille à Viviane.
Toujours occupé à ses briques de bois, j'attrape Amanda et la dépose sur mes genoux. Je manque de la faire tombe à cause de la fatigue. Une bâillement alerte ma copine.
- Passe là moi, tu devrais monter dormir, me conseille Vi.
Je l'écoute et rassemble à la va-vite les photos. Je grimpe les escalier mais me coupe quand j'entends la voix de ma fille.
- Maman, je peux manger.
- Pas pour l'instant, nous dinons dans un heure.
Amanda essaye d'échapper à Vi mais sa force n'excelle pas celle de sa mère.
- C'est trop injuste la vie, maugré-t-elle. Vous avez tout ce que vous voulez et moins non. C'est de l'injustice.
Pauvre Caliméro.
Je descends des marches. Le vocabulaire d'Amanda m'étonne de jour en jour.
- C'est faux, tu sais, à une époque nous n'avions pas le quart de ce que tu possèdes. Nous vivions pour survivre. Et la vie était le comble de l'injustice.
La moue boudeuse de la fillette l'invite à poursuivre.
- Je vais te dire une chose. Une femme exceptionnelle m'a dit un jour : "Nous ne pouvons gagner face à la vie. Par un moyen ou un autre, elle parvient à biaiser le jeu".
- Qui était-ce ?
- La mère d'Alix, tu portes son nom.
Viviane dépose une main sur le cœur d'Amanda. Elle encourage sa fille à venir se blottir contre sa poitrine. Au travers de ses lèvres, une mélodie s'élève. Je la connais bien pour l'avoir massivement entendu. Le Sang des Insurgés.
Je descends les marche jusqu'au cadrant de la porte. Je m'adosse et me laisse bercer par les douces notes.
A la fin de la chanson, Amanda glisse un regard vers moi. Son regard m'implore de répondre à sa requête.
- Papa, tu peux me raconter une histoire ?
Comment pourrais-je le lui refuser ?
Silencieuse, Viviane m'accorde cet instant. Amanda s'installe sur mes genoux et je sélectionne le plus majestueux de tout les tableaux. L'heure est venue pour elle de découvrir notre histoire.
Je murmure un inaudible "à l'Implosion".
- Il était une trois fois ...
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