89-Changement d'identité

-4 Février 2062-

Sur le chemin du retour, mes pensées s'amuse à divaguer sur mes ambitions d'enfant.

A l'heure qu'il est, je peux enfin prévoir les grandes lignes de mon avenir.

"A toi le petit Nick, sache que la vie ne te fera pas de cadeau. Fonce dedans avec la force d'un bulldozer. Perse sa carapace et cours vers cette lueur. Oublie l'histoire et tes anciennes ambitions, elle sont périmé. Côtoie les rêves de plus grands et brille plus fort que le soleil. Pour les français, ta vie resteras enfouit sous la terre. Nikola n'aura jamais existé et Nick sera sont ombre. Une tache sombre abstraite.

Alix inscrira sont nom auprès des grand alors que toi tu ne seras que poussière. L'important et de te refaire une image, loin de tes fantômes".

La nostalgie me dira-t-on ? Je songe à en oublier la route. Alix me fâche à plusieurs reprise car le véhicule s'approche un peu trop près d'une habitation.

Mes épaules se détendent quand je réfléchis à leur bonheur. Entouré comme il le sont, leur vie s'annonce coloré. Mon musée imaginaire affiche un énième tableau à ma collection. Notre petite escapade à permis à mon cerveau d'emmagasiner un nombre conséquent de toile. Mes amis de l'Implosion prônent fièrement aux côtés de paysages français magnifiques. Leur beauté me surprendra toujours. Son architecture, son histoire, sa végétation et sa population ....

Je sors de ma rêverie quand nous arrivons. Alix monte à l'étage préparer ses affaires. Le voyage s'annoncent grandiose.

Attablé, Ayden consulte d'ancien dossier soigneusement révélé à la population. Le sort du 10 demeurera un secret et je l'enfouirai dans ma tombe. A part pour ceux qui nous suivrons sur Nytron.

Snow camoufle ses cheveux roux au niveau des oreilles à l'aide d'un casquette de technicien. Son crayon colore une feuille de papier, il a épuisé notre stock. Entre ce petit phénomène et ma copine, le moindre morceau de feuille blanche s'arrache à prix d'or. C'est la première fois que je le vois ces dessins autre qu'en noir et blanc. La joie semble l'habiter.

- On ne t'a jamais dit que porte une casquette à l'intérieur portait malheurs, affirmé-je.

- Non, c'est faux !, conteste-t-il. Le problème c'est que mes cheveux sont trop long et je ne veux pas que Ayden s'en occupe. Il va faire un carnage comme à chaque fois.

Ma remarque ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd, il enlève sa casquette.

- Vi s'en occupera, je lui demanderai.

- Non, c'est bon, s'empresse-t-il d'ajouter la voix bourrée de timidité.

- Merci, impossible de lui faire retirer. Il n'écoute que toi, me jalouse Ayden.

Il éteint la tablette et se tourne vers moi. Même après la "révolution", il garde son doudou sur lui.

- Au moins Nick m'écoute et me regarde. Toi, tu passes ton temps à regarder cette fichu tablette.

Il lui tire la langue. Son frère entre dans son jeu et lui répond avec le même rictus. Cela ne l'arrête pas pour autant.

- Tu vas voir petit fripon, prépare Ayden.

Il se jette sur son frère et lui ébouriffe les cheveux. Jusqu'au restant de mes joues, j'envierai leur relation. Un lien indestructible les relies. Leurs sentiments réciproque sont aussi dur que du diamant.

Le duo infernal reprend son sérieux.

- Snow t'a cherché ce matin, il voulait te montrer ses dessins.

- Désolé, je devais voir une dernière fois Connor et Ackim.

- Pourquoi ? Tu n'envisages pas la possibilité que les Rejetés pardonne tes crimes ?

- Ils sont impardonnable. Je leur ai proposé de partir pour Nytron. J'ai découverts qu'il restait une ultime navette pour transporter neuf personne. Vi, Léni et Alix se joigne à nous et je pense que la chienne fera parti du voyage avec un compagnon.

Snow devance son frère.

- On peut partir avec vous ?, s'agite-t-il.

Il ne tient plus en place. Sa question lui confère des ressort qui lui permette de sauter dans tous les sens.

- S'te plait, s'te plait, s'te plait, me supplit-il les mains en prière.

Il sait que je ne lui refuse rien.

- Il reste suffisamment de place pour vous deux. Le voyage sera sans danger.

"Enfin, je l'espère, ajouté-je mentalement".

- Peu m'importe. Je vais laisser le choix à Snow mais je doute qu'il soit contre.

- Oui, s'enchante le rouquin.

Il commence un marathon festif à l'intérieur du restaurant.

- Qu'est-ce-qui se passe ici ?, remarque Kevin en rentrant.

Vi, sur ses talons, tire par une laisse, un chien. Je l'aurais parié. Entre nous, la communication sert parfois à rien. Je devine ses silences comme elle devine les miens.

- Nous partons vers l'espace, mime-t-il.

Sa joie se transmet au groupe. Nous rions.

Je pars débarrasser ma copine d'un chien affamé. Sa race se rapproche de celle de la chienne. Il faudra leur trouver un nom une fois arrivé à bon port.

- Je suis désolé, je sais que tu voulais le proposer toi-même à Kevin mais comme tu ne rentrais pas je m'en suis chargé, s'excuse-t-elle.

Je la pardonne.

- On peut allez en parler ?

Vi nous abandonne et retrouve les garçons. Attiré par l'odeur canine, la chienne -sans nom- fait connaissance avec son nouveau camarade de jeu. Peut-être parviendrai-je à importé une espèce animal sur cette planète.

- Qui vient avec vous ?

- Vi, Ayden, Snow, Léni et les chiens.

Le silence m'inspire une réponse. Celle redouté.

- Tu restes ici ?

- Oui. L'aventure, j'en ai assez mangé pour toute une vie. Je vais garder un œil sur le pays et m'assurer que nos erreurs ne se reproduiront pas.

- J'espérais que tu viennes, lui confiè-je.

- Je sais mais la France me convient. J'ai besoin de reprendre un train de vie normal. De plus, notre père est dans la nature. Je le traquerai jusqu'à le retrouver. Il ne m'échappera pas.

Près de l'escalier, le tapis frotte ses chaussures terreuse. Des habits pendent dans le vide, retenus par un crochet. L'âme du restaurant s'effrite comme les souvenirs de sa propriétaire.

Noa et Loïs ont été enterré trois semaines plus tôt avec tout les autres défunts.

- Dire que nous venons à peine de nous retrouver. Le destin s'acharne sur nous.

- Non, nous allons le contourner. Tu te souviens de la radio ?

Alix communiquait avec nous pour joindre son ex-copain. Depuis Nytron, elle arrivait à nous parler. Le temps de latence complique les choses mais je sais que nous arriverons, avec de l'huile de coude, à rétablir cet handicap.

Rien ne nous séparera.  

- Bonne idée, nous pourrons aussi mettre sur pied un appareil qui envoie des photos comme ça la distance ne sera plus un problème.

- J'y compte bien, affirme-t-il soudain très joyeux.

Je relève ce rare sentiment.

- Viviane m'a aussi dit que tu avais enterré maman.

- Oui avec Alix nous y sommes allé.

- Tant mieux. Je n'aurais pas réussit à y assister.

- Tu es sûr ? Aucun regret ?

- Non, aucun, confirme-t-il.

Nous contemplons une famille radieuse. Les deux chiens apprennent à se connaitre. Vi complimente Snow et son talent hors paire. C'est vrai, ce gamin a un don pour le dessin. De son jeune âge, il parvient à reporter les proportions d'un corps humain sur la feuille. Bien sûr, des coquilles persistent mais elles s'évaporeront avec le temps.

Les frères se chamaillent encore pour savoir quoi emporter.

- Quand je les vois, je jalouse leur relation, confésé-je.

- Y a quoi. C'est la première fois, que je vois deux frères s'aimer autant. Si je pouvais réécrire l'histoire, je le ferais.

- Et tirer un trait sur notre histoire ? Je ne crois pas que ce soit la meilleur solution. Tu m'as brisé mais je me suis reconstitué. Nos fissures font de notre relations ce qu'elle est. Je regrette simplement de ne pas avoir plus de temps à te consacrer.

- Je comprends. Soit c'est les Rejetés soit Nytron et ...

Il laisse persister un suspens.

- Et quoi ?, creusé-je piqué.

- Tu le découvriras par toi-même. Va préparer tes sacs, nous partons dans une heure.

Je reconnais là mon frère. Il s'attarde un minimum sur ses sentiments. Kevin doit ressentir le même déchirement qu'il y a deux ans. Alix est mort puis revenu à la vie. Elle a pris les voiles direction Nytron pour revenir et voilà qu'elle et moi partons pour de bons.

Je m'engage dans l'escalier. Arrivé à la septième, je capte une chose essentielle : je n'ai pas le droit de sortir de la maison. Et à en voir la réaction de tous, ce détails nous a filé entre les doigts.

- Euh ... Kevin, j'aurais un service à te demander.

- Je t'écoute.

Il revient sur ses pas, je dévale les marches jusqu'à la première.

- Je suis censé rester confiné alors il faudrait que je prenne ton identité. Je veux assister au procès.

- Je n'avais pas envie d'y aller de toute manière, remarque-t-il. Par contre il va falloir que tu me dises quoi faire et que tu te maquilles une moitié de sourcil.

C'est vrai ! L'explosion dans les souterrains m'a ouvert le sourcil en dessous de mon entaille. Depuis, ma cicatrices s'est élargit. Plus aucun poil ne repousse sur cette zone.

- Vi s'en chargera, nous devons avoir du charbon qui traine, sinon nous prendrons les crayons de couleurs de Snow avec de l'eau. 

Mes morceaux de cartes s'organise et forment un plan. Je croise les doigts pour que mes recherche évite les effets secondaire. Des cobayes étaient mort à leur arrivé car leur organisme n'avait pas encore parfaitement assimilé leur traitement. L'atmosphère les avaient détruit à petit feu.

Grâce à la moelle osseuse sortit de mon laboratoire, une injection permettrait de réduire les risques d'effet secondaire.

- La section scientifique étant vide tu pourras circuler comme tu veux mais il faudrait qu'à notre arrivé tu es trouvé les tubes de moelle osseuses. Leferts les a entreposé dans une réserve à côté de mon ancien bureau. La porte ressemble en tout point à celle du sérum. Prend tout le stock, j'en ai créé assez pour notre départ et le traitement d'Alix.

- Je croyais la folie d'Alix loin ?, s'enquiet-il.

- Oui et non. Son traitement a fonctionné à moitié. Je dois lui injecter le produit une fois tous les deux ans sinon elle perdra la tête. Peux-tu faire ça ? Nous nous retrouverons devant mon laboratoire.

Il acquière. Je lui facilite la tâche en traçant les contours d'un vaste plan d'ensemble de mon ancien lieu de travail. Nous devrons être rapide car l'étage juste en dessous du mien emprisonne Leferts. Ne nous reste plus qu'a croiser les doigts.

Deux heures plus tard, nous prenons l'unique van en notre possession direction l'Enceinte. Du moins, ce qu'il en reste ...


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