84-Le coffre aux trésors

-4 Janvier 2062-

Les battants de l'ascenseur coulissent. Nous sommes devenus notre ennemis. Nous sommes munie d'un gestuel similaire, sans parler, de la tenu de Vi et Kevin.

Dans ma vie, personne n'a jugé bon de m'instruire les rudimentaires de la guerre. Abattre ces pions noirs, tel des moustiques en été, est tout un art. Viser du premier coup le cœur, la tête, ou toute autre partie vitale, relève d'un génie qui n'est pas le mien. Avec Ayden, nous sommes plus des génies intellectuels que physique.

A l'extérieur, par delà les murs de ce bâtiment et de tous les autres, l'orage grondent. N'essayez pas de le chercher dans le ciel, il n'y est pas. Regardez plutôt devant vous.

Je frissonne à l'idée de sortir de l'Enceinte. J'en ai envie mais ce qui m'attend dépasse les pires secret de mon ancien mentor. Le front doit dégorger de victimes et les habitants vaccinés repose en paix. J'espère trouver dans leur rang, la place vacante de ma mère. Mon père n'a qu'à crever.

Les portes automatiques demeure ouverte. Etrange. Les lieux sont désert. Deux fois plus étrange. La paperasse dissimule les rainures marbrés du sol. Plus étrange encore.

- Il s'est passé quelque chose, insinue Vi.

Mon frère se charge de dévoiler le fond de sa pensée.

- Ils sont déjà là.

L'action n'a pas commencé que je sue à grosse goute. Mon tee-shirt médical à manches longues me comprime le torse. La pression prépare mes poumons à leur mélodie.

Séparé en trois groupe, Alix endosse la responsabilité du premier couloir alors que Vi et moi empruntons le second. Kevin et Léni fouille l'extérieur.

Une suite de R.A.S sécurise les portes. Nous arrivons à la quinzième quand un tire nous coupe. Mon cœur se fige, je perds le peu de courage en moi. Vi -qui avouons le, porte la culotte- s'engage dans le sens inverse.

Je me précipite pour la retenir. Elle me retient d'en placer une.

- Fait ce que tu as dois faire. Nous allons les occuper.

Mon envie est trop forte pour que je la contredise. Nos chemin se sépare. Je regarde l'uniforme noir regagner le combat. Je cours donc dans la direction opposé pour contourner les balles.

Devant le nouvel ascenseur, je presse le bouton d'appel. Un rapide coup d'oeil à mes amis et je distingue un soldat me visant. Mes jambes se plie et j'évite la balle. Le souffle court, je réponds avec une force de frappe deux fois supérieur à la sienne. Cela l'invite à continuer de plus belle, il vide ses munitions sur moi et approche d'un pas lent. Le mur blanc se crible de troue de taille variable, la distance joue avec la profondeur des impacts.

Le ding m'informe de l'arrivée de mon carrosse. Je monte à bord et échappe à mon ravisseur.

Ouf ...

Cette montée de stress échauffe mon organisme endormi depuis bien longtemps. J'ai la vague impression de me confondre avec la belle au bois dormant. Une éternité sur se divan -mon laboratoire en l'occurrence- a engourdit mes muscles. Mes cuisses et mes poumons crie à l'aide. Je les ignore. En ce qui me concerne, le combat commence à peine.

J'enfonce le premier bouton de la longue liste, à côté, la plaque dorée affiche en lettres italique : Leferts. A la différence des autres employés, sa fonction ne figure pas sur l'écriteau.

La sonnerie annonce mon arrivée.

Ce couloir, je le connais comme le font de ma poche. Un tapis rouge m'attend à l'entrée, je le piétine en ne laissant aucune trace. Les cadres retracent les découvertes majeures de la communauté scientifique. Ce sont surtout des photos microscopique. Le gène du Covid-19, du VIH, de la grippe, de l'Epidémie ... Je les connais toutes sur le bout des doigts. 

Ma main vient s'assurer de la présence du sérum. Il frotte le tissu, bien au chaud, dans ma poche. Soudain emplit d'un sentiment de confiance, je garde mon arme contre ma poitrine et ouvre la porte devant moi.

Leferts, dans son magnifique costume en velours bordeaux, couvent l'Enceinte et l'au delà de son regard. Il reste de marbre alors que je ferme la porte.

Un verre de whisky à la main, il contemple la vaste barrière nuageuse. D'ici, les building dissimule l'édifice. Je regrette sa disparition, les tague et le symbole qu'il représentait nous reliait tous à une histoire.

Tout à débuté par une crise mais tout se finira par une révolution.

- Je te pensais parti, me confie-t-il.

Des cheveux parsème son uniforme d'homme d'affaire. Leferts a toujours était soigné jusqu'au bout des ongles. C'est un homme d'esprit.

- Que cachez-vous d'autre ?, l'accusé-je.

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

- Ce jeu a assez duré. A coté du Bunker, j'ai découvert une prison. Les Oubliés n'étaient pas mort mais retenus en otage contre leur grès.

Je crache plus que je ne parle. Leferts se détourne du spectacle invisible et pose son verre, plein, sur son bureau.

- Je vais t'enseigner une dernière leçon car je doute pouvoir t'en enseigner d'autre. Les secrets sont la clefs de la réussite. Comment veux-tu réussir dans la vie si tu ne peux pas biaiser le jeu ? Les obstacles sont souvent trop grands pour qu'on ne puisse les sauter. Alors dans la vie, agit comme je l'ai fait. Etapes par étapes. Obstacles par obstacles. Défis tes ambitions pour qu'elle deviennent plus grande.

Quelles sont mes ambitions ? En ai-je vraiment ? A l'époque, mon unique rêve était de figurer au milieu d'une longue liste de scientifiques célèbres. Je voulais percer les secrets de la science. Après, l'Implosion est venu modifier mes plans. Je voulais ce qu'elle voulait : un monde en paix, en harmonie, démocratique. Mais aujourd'hui alors que je caresse du bout du doigt la fin du long rouleau de parchemin ? Mon histoire ne sera pas celle d'un lumière et encore moins comme un sauveur. J'ai été discrédité.

- C'est pour ça les Oubliés ?

- En partie. Je peux t'expliquer la longue liste des mes actes mais le temps n'est plus de notre côté. L'un comme l'autre. Les Rejetés veulent voir ma tête au bout d'une pique et la tienne autour d'une corde pour coopération.

Il dit vrai. Les Rejetés nous condamnerons quoi que nous disions. Le pardon ne sera pas une option envisageable. 

Je triture l'appareil dans ma poche et sort les trois modules. Deux puces et la seringue. Le liquide noir tourbillonne dans le récipient allongé. Son trou noir -c'est la cas dire- obnubile mon esprit.

- Pourquoi ai-je l'impression d'avoir vécu dans le mensonge ? Il y tant de choses qui reste inexpliqué. Je leur ai donné un sens quand il le fallait mais aujourd'hui je veux savoir la vérité.

- Il te reste tellement de choses à savoir. L'une d'entre elle est entre tes mains.

Le sérum me sourie.

- Je ne comprends pas.

- Nos chercheurs ont dérivé cette substance après le lancement de la première navette en direction de Nytron. Le secteur 10 s'envolait vers de nouveaux horizons mais leur départ a fait émergé des problèmes auxquels nous ne nous attendions pas. Le premier étant l'inconnu et le second la survit. Les gens avaient peur de l'inconnu, alors nous leur avons fait affronté leur pires peurs. Par la suite, nous avons remarqué que le nombre de survivant sur le sol nitronien était en décroissance. Nous avons donc fait ce qu'il fallait et même un peu plus.

- Un peu plus ?, repris-je intrigué.

Il regarde son ordinateur. De mon point de vue, l'écran noircie trop les images, par conséquent, je ne vois rien.

- Le meilleur ami du père à Alix nous a dévoilé par un appel radio qu'il existait une copie des plan de la bombe E. Elle se trouvait dans la tête de sa fille et le meilleure moyen de posséder ses plans était de la confronté à ses pires peurs.

Alix était pour cet homme un coffre au trésor. En fait, nous sommes deux capitaines lancé dans une course poursuite. Qui de nous deux arrivera à bon port ? Moi, je veux découvrir les derniers secrets de cet homme. Lui, veut gagner du temps par des paroles intéressantes.

Je me maudis de l'écouter mais, pour la première fois, Leferts parle à cœur ouvert.

- Alors, le Before et l'After ...

Mes mots se perdent dans cet univers parallèle où juste le capitaine Nick existe.

- Exactement mais ce n'est pas tout. Quand ce sérum est utilisé dans une certaine dose, il joue le rôle de sérum d'amnésie. Au départ, sa souche mère était prévue à cet effet.

- Vos révélations ne sont pas innocente. Vous voulez que je comprenne quelque chose, je me trompe ?

Mon ancien mentor s'attarde trop sur se produit d'une futilité extrême. Je ravale la bile dans ma gorge. Le moment de pleurer viendra. Cependant, l'effort que j'emploie à la tâche libère la barrière de ma colère. Je happe son temps de parole.

- Arrêtez, fini de tergiverser. Parler une bonne fois pour toute et expliquez-moi tout. Pourquoi ai-je été viré de l'Expansion ? Pourquoi avoir fait de moi votre pupille ? Qu'est-ce-qui a déclenché cette folie ? Pourquoi nous laisser enfermer derrière un Mur ? Pourquoi exterminer les Rejetés ? Pourquoi ?

Je crie le dernier mot, emporté vers ce courant chaud et réconfortant. Mes phalanges blanchissent sur les seringues. Ma seule arme et elle ne le tuera pas. Je ne tirerai aucune satisfaction de sa mort. Leferts doit souffrir et voir la pays qu'il dirigeait changer. Sa condamnation sera la vie à perpétuité dans une cellule. Nourrie, logé, exilé.

- Est-ce-dont ton souhait ?

- Mon dernier.

Il s'assoit dans son fauteuil deux fois plus grand que lui. Je contourne le bureau pour contempler l'écran de l'ordinateur. L'application passe les images de la caméras de surveillance posté dans le haul d'entré.

Mes amis se battent sans répit. Sur les sept uniformes, deux sont à terres mais les éclats sur le sol témoigne du nombre conséquent de douilles. Aucune perte ne semble à déplorer dans nos rang.

Mes compagnons vaincrons. Vi vaincra. L'Implosion vaincra.

- J'ai rencontré ma femme dans le secteur 3. Je lui ai longtemps courut après avant qu'elle soit enfin mienne. Elle me faisait par de sa vision du monde et elle m'a aidé à mettre des mots sur ma vision de l'avenir. Hélas, elle est morte d'un grave cancer. Nous n'avons pas eu d'enfant.

Il attrape son verre et sirote la surface du breuvage.

- Sa disparition, reprit-il, ma permise de me relevé. J'ai escalader les marches du pouvoir pour lui prouver de là où elle est que nos rêves sont encore vivant. Notre monde est donc né et avec lui la volonté d'éradiquer l'inconnu. J'ai doté la section scientifique d'un budget historique à tel point que ni cancer, ni épidémie, ni accident, ne puisse entraver l'avenir. Et pour cela, les Rejetés devait s'éteindre. Nos ressources ne peuvent plus alimenter notre population. Laisser une change à l'Enceinte était l'occasion d'améliorer notre société.

Son regard pleure un être cher mais aussi un futur disparut par fragment.

- Un jour, je me suis déplacé dans un orphelinat du secteur 4, je voulais un héritier. Trois ans avant de te rencontrer, Thomas est entré dans ma vie. Je l'ai traité comme mon propre fils. Il étaient choyé et munie des meilleurs professeurs. Mais tu es arrivée. Quand je t'ai vu, j'ai sût déceler tout ton potentiel. Thomas et toi étaient devenu mes fils et je comptais protéger ma progéniture.

- Pourtant vous avez envoyé Thomas dans l'Expansion, accusé-je.

- Il fallait surveiller Alix, elle était un loup dans ma bergerie et rien de mieux qu'un autre loup pour dompter ses instincts.

- Mais j'étais avec lui, n'étais-je pas votre loup ?

- Ta rareté fait de toi un être précieux, Nick. Pour rien au monde, je t'aurais laisser t'envoler vers Nytron. Je te considérai comme mon fils avant que tu nous trahisse.

Perplexe, mes bras m'en tombe. Que puis-je ajouté ? Leferts m'a plus aimé que mon propre père, enfin, celui que j'ai connu. La famille est un bien grand mot. Ses secrets dépasse de loin ceux de ses amis.

- Comment puis-je vous croire ? Jamais je vous ai entendu m'appeler "fils". Jamais je n'ai été récompenser à ma juste valeur.

- Je te poussais à être le meilleur. Il fallait que tu parviennes à tes limites et plus encore. Me croire ou non ? Le choix t'appartient. Laisse-moi te montrer un souvenir qui j'espère comblera tes attentes.

Mon cœur s'adoucit. Les fissures se colmate et j'enterre ma colère. Encore sous le choc, il me vole une puce et la seringue puis se la plante dans le coup. Le sérum agit en moins d'une minute, sa tête pendouille dans le vide, inconscient. 

La deuxième puce rejoint ma tempe et la clef pénètre la serrure du coffre ...

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