80-La Chute du Mur

-4 Janvier 2062-

[PDV Viviane]

Je suis une marionnette désarticulé. Emporté tel un chiffon, je tousse pour chasser la fumée qui a remplacé l'air dans mes poumons. J'essaie de respirer par le nez mais c'est sans succès, je souffre dès que je l'utilise. Je me contente de ma bouche.

Mon corps est poisseux. Couvert de la tête aux pieds de poussières, de débris, de sueur et de sang, je me sens souillé.

Mes chaussures ramassent une partie de la poussière et la traine. Deux chemins retrace mon passage des plus gros amas de ciment aux plus minime.

Suis-je devenu sourde ou plus aucun bruit n'ose déranger le silence ?

Un visage apparait devant mon visage.

- Viviane ça va ?, clapit Kevin.

Ce n'est donc pas moi, la détonation a tu la France tout entière.

En état de choc, je suis le chemin de ses mèches jusqu'aux creux de ses yeux, puis, l'arrête de son nez. Qui est-il ? Où suis-je ?

Je me retourne et vomis sur les chaussures du femme aux cheveux blond. Mon ventre se tord et refuse de desserrer son étau. Je n'avais jamais ressentit cette sensation auparavant. Ça vous prend au tripe.

Je porte ma main à mon nez pour retirer ce filet rouge. Le garçon l'arrête au vol.

- A ta place, je me retiendrai, ton nez est cassé, me conseille-t-il.

Quelque chose chez ses deux individus met familier. Plus je creuse et plus la vérité née sur ma langue. Tel un papillon prêt à prendre son envole, mes souvenirs reviennent et avec eux la disparition de Noa.

- Kevin, Amanda, répétè-je.

Ma langue retrouve ses bases. Les syllabes hachées deviennent de jolie mot, un battement d'ailes.

Devant nous tous, un paysage incroyable se forme. Le Mur était autrefois un majestueux cygne dans la fleur de l'âge, maintenant, il n'est plus qu'un vieux singe rabougri par le temps. La première détonation qui a fêler le ciment indestructible m'a envoyé assez loin pour ne pas mourir écrasée. La seconde à permit de dessouder ces morceaux gris de leur branche d'acier.  

Dix centimètre devant ma main, je saisis un bout du Mur, dernier souvenirs d'un tag sauvage, le tourne entre mes doigts et le range dans ma poche.

Il suffit de plusieurs rafales de vent pour repousser l'onctueux voiles blanc. Sur une trentaine de mètres, les vestiges de notre prison se couche sur le reste des équipements militaires. La cime des building joue encore à cache-cache avec la fumée mais leur timidité s'envole -comme tout le reste-.

Ai-je déjà aperçut des bâtiments aussi haut ? Non mis à part à la télévision. Les lampadaires et les luminaires attaché sur les murs gigantesques inonde l'Enceinte d'une lumière aveuglante. Je plisse des yeux pour mieux voir ce que tout le monde se presse d'apercevoir.

Un camarade en pousse un autre car il espère contempler le premier l'inconnu. Par dessus les gravas, une femme se risque à grimper sur le ciment. Le silence est tel que j'entends les petits débris rebondir.

Tout de blanc vêtu, l'Enceinte se découvre à nous telle la Lune. Les balcons blancs, les rues propres, les lampadaires argents, la dénaturalisation des lieux ... Je suis impressionné. Depuis des années, bien avant ma naissance, ce cachait ce paradis. Pourquoi Nick a-t-il garder ses souvenirs pour lui ? Pourtant, comme toute roses à des épines, je ne réfrène pas mon instinct qui me susurre deux mots : "paradis empoisonné". Je suis Belle, attirée par cette sublime rose, mais nourrie par un souhait prescrit : sauver ma Bête.

Des murmurent aimante mon regard. Deux insurgés pointe du doigt Kevin. Ce dernier fait semblant de ne rien voir mais nous savons tout les deux que c'est faut. Quand nous ne connaissons pas l'un des deux frères, je conçois qu'il soit difficile de les différencier.

- Vous n'avez pas autre chose à faire ?, les réprimé-je.

Ma réplique attirent les remarquent des Rejetés, mangés par la noirceur de la nuit. Kevin devient le centre de l'attention. Le rouge me monte au joue, je me relève et, grâce à la pleine nuit distingue nos opposants. 

Les serviteurs du gouvernement en profite pour se regrouper. Trop de paires d'yeux sont tournés vers nous pour remarquer le déploiement de renfort. Ce n'était que l'entrée. Le plat de résistance arrive et il s'avère être copieux. J'espère que vous avez faim !

La chance est de notre côté, la Chute du Mur -saison deux si on compte celle qui a eu lieu soixante-treize ans par le passé- contraint les soldats à déserter leur véhicule. A pied, tel des Poilus, ils enjambes les débris de notre histoire. Au moins, les insurgés seront sur un pied d'égalité pendant que moi, Kevin et Amanda partons sauver nos amis.

Puis, le silence devient de l'histoire ancienne. Un alarme stridente, entendu lors des derniers bombardement vrille nos tympans. Ils s'habituent malgré tout.

- Que fait-il là ? Il devrait être enfermé pour ses crimes et fusillé comme l'a été la pauvre Alix. Il ne mérite pas d'être là et encore moins de vivre.

Je sursaute, surprise.

- Pourquoi dites-vous ça ? Ce n'est pas Nick mais son frère, défendé-je.

- Frère, père, fils, ça ne change rien au fait qu'il appartient à une famille de dégénéré.

Dégénéré ... Ce mot pique ma curiosité. Un rapide coup d'œil sur la ligne de front m'informe de la progression de nos ennemis. Il seront là dans peu de temps.

- Je suis allé voir ma mère, il y a deux jours pour lui apporter de quoi manger. Elle venait de ce faire vacciné le matin même ...

- Qu'est-elle devenue ?, coupe Amanda, craintive.

Elle l'a vu elle aussi. Le sablier ne coulent plus du bon côté, un temps précieux nous échappe.

- Morte. Ce n'est pas un vaccin qu'ils nous administre mais du poison. Qui sait ce qui s'y trouve ? Je n'ai qu'une seule parole et croyait moi, ce n'est pas un vaccin.

J'avale avec difficulté cette nouvelle. Je le crois. Trouver un vaccin sortait du surnaturel, alors qu'a-t-il créé ? Qu'est-ce-que Nick a libéré ? D'autres questionnement se confondent mais leur réponse est induite depuis un moment. Est-il de leur côté ? Non.

- Les soldats sont là !, alerte plusieurs voix indistincte à cause de l'alarme.

Les insurgés saisissent l'appel et se réarme. Je les regarde faire.

- Le sang appelle le sang, tranche l'homme avant de disparaitre avec les autres.

Le même cirque que tout à l'heure recommence, les tires, les cris ...

- Il faut qu'on trouve un trou par lequel se faufiler, nous éclaire Kevin.

- Je sais, pas besoin d'être une lumière pour savoir ça, remarqué-je.

Je vise et abats un soldat un peu trop prêt à mon goût. Je prends une minutes pour compter ce qu'il me reste de balles tout droit sorties de Ayden Industrie. Trois chargeurs.

- Passons par là, désigne Amanda.

Je me déplace vers elle pour mieux voir le minuscule interstice.

- On va devoir jouer avec la chance, dis-je.

Kevin se charge d'un autre individu casqué. Un regard et nous nous mettons d'accord mais au bout de deux mètres, je m'étale par terre et m'effleure la paume des mains. En plus de mon nez amoché qui me lance, il ne manquait plus que mes mains.

Le métal lisse réveille les égratignures piquées de rouge. 

Amanda me tend la main, je la saisis. Cependant, sa force décroit alors que la mienne augmente. Un mouvement d'épaule m'avertit d'une anomalie. Pas encore ...

La course de la mère de l'Implosion s'achève sur les gravas de taille moyenne. Un ruisseau de sang dévale de ses lèvres et perle le long de son cou. Ses yeux sont révulsés.

Mon cris de douleur se perd dans l'éternelle sonnerie. Le cahot est là, à nos porte prêt à nous engloutir. Mes larmes à peine sécher recommence leur perpétuelle descente aux enfer.

Amanda était le centre de gravité de quiconque recherchez une mère. Elle arrivait, aimante, le sourire scotché à ses lèvres. Elle savait trouver les mots juste. Sa courte vie a suffit pour faire d'elle un mentor, une sainte, une divinité.

"Nous ne pouvons gagner aucune partie face à la vie. Par un moyen ou un autre, elle réussi à biaiser le jeu".

Depuis le départ, elle avait raison et elle savait qu'elle ne reverrait jamais sa fille.

Kevin est aussi bouleversé que moi. C'est à mon tour de le sortir de ce choc. J'inspire par le nez pour ressentir les relents de ma blessure.

Battu par les pieds d'un millier d'hommes, un nuage épaississant monte vers les cieux. Il ne s'arrête plus à nos cheville, non, il s'acharne à nous dépasser. Par conséquent, se voir devient difficile. Un soldats pourrait me viser avec son arme à vingt mètres de moi, je ne le verrais pas.

- Il faut qu'on y aille avant de ne plus rien voir, suggéré-je.

- Et la laisser là ? Où est Noa ?

Je reste interdite. Kevin creuse à l'aide d'un marteau piqueur la vérité.

Une insurgées se décale dans notre direction et nous sauve d'un combattants. L'armure face aux chiffons gris se menace de coup puis l'un deux ne bouge plus. Je rehausse l'arme sur mon épaule, qui est sorti vainqueur ?

Des cheveux court friviole se dresse.

- Merci.

Elle me répond d'un signe du chef.

- Il faut qu'on la mette autre part, bredouille-t-il

Il s'empare des pieds d'Amanda et moi de ses épaules. Nous la trainons jusqu'au maison les plus proche à moins de cinquante mètres. Nous camouflons sont sa dépouille entre deux battisses et des poubelles.

L'odeur atteint mes narines blessées, je repousse un filet écarlate. Kevin pose un genoux à terre et retire un bracelet à son poignet. Il m'est inconnu. C'est une croix qu'il dépose sur la poitrine de la défunte.

Mon ventre souffre. Qu'est-ce-qui m'arrive ? Est-ce normal d'avoir mal pendant une semaine ?

- Qu'allons-nous faire maintenant ?, m'informé-je.

- On cours le plus vite possible pour voler l'un de leur véhicule. Plus vite nous aurons sauver nos amis, plus vite nous pourrons revenir.

Je lui tiens ma main qu'il saisit.

- Ensemble ?

- Ensemble ...


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