69-Nick le meurtrier

-29 Décembre 2061-

Je me réveille d'un bon et éternue. Je devrais probablement éteindre la clim. Mes muscles se remette en mouvement et je déambule dans mon labo pour me dégourdir les jambes. Les fournis descendre et s'évanouissent après quelques minutes.

"J'espère que ta descente au enfer sera pire que la mienne".

Ces mots tourne sans discontinuer dans mon esprit. Le karma va-t-il me rattraper ? Vais-je souffrir pour avoir détruit tant de vies ? Mon happy-end s'enfuit. Je tilte sur ses onze mots ou plutôt sur la personne qui me les a dites.

Je me retourne et découvre une chambre mortuaire. Trois cadavres gisent sur le sol carrelé. Ma respiration se coupe. Sur le petit groupe, seule une est encore en vie, la plus jeune. Elle crache des caillots de sang sur la femme à ses côtés. Ses yeux sont écarlates, révulsés et dénué de vie. En me m'apercevant, l'enfant retrouve de sa vigueur, certes très faible, et rampe devant la vitre. Cette séparation invisible rend ses yeux encore plus injecté de sang. Ses lèvres se teinte d'un violet qui se repends progressivement sur sa peau par plaque.

Les boutons de pues ont disparue pour devenir plus discret par ces tâches violacées qui ressemble à si méprendre à des hématomes. Son corps se restreint à un tas d'os disloquées. Cette pauvre petite n'a plus de forme, plus de force, plus d'espoir de survie.

Je m'empresse de la rejoindre et m'écorche les genoux au passage. Sa taille me rappelle celle de Snow et il en va de même de ses petites mains ... Comment ai-je pu lui faire une chose pareille ?

- P ... Pour ... Pourquoi ?, articule-t-elle avec difficulté.

Ses cheveux d'un blond de blé ternissent à cause du virus qui la ronge de l'intérieur. Que ressent-elle ?

Elle esquive sa propre question. Sa gorge et son souffle sont encore plus sec que les miens. Elle ploie sous son propre poids.

- J'ai ... J'ai mal.

- Qu'est-ce-que tu ressens ?

Ma question au premier abord semble destitué de tact mais je me rattrape. Si je lui demande ce qu'elle ressent c'est pour l'aider. Je veux la comprendre au delà d'un but scientifique, je veux ressentir sa douleur pour pouvoir l'aider à rejoindre l'autre monde. 

Elle laisse échapper un hoquet.

- Je ... Je me brûle ... Non ! ... Je me noie ... Non ! ...

Elle poursuit sa phrase avec des mots tellement mâcher que je ne la comprends pas mais un mots sort du lot :

- Néant ...

Elle se couche, une main sur la bouche et l'autre sur son ventre. La bouche ouverte, je me prépare à répondre mais son regard perdu dans le mien cherche la porte menant au paradis. Elle est parti. Elle a rejoint l'autre monde. L'inconnu ...

Effrayé par le résultat, je recule et m'embourbe dans mes propres mouvements. Mes bras se confondent avec mes pieds. Je deviens aussi fou qu'Alix. Mes fesses tapes contre le carrelage et je ne peux m'empêcher de m'exprimer comme le ferait un décérébré.

Je cri comme un loup à la pleine lune, la paume de mes mains contre mes oreilles pour essayer de repousser le son de ce fameux dernier souffle. Il vient chatouiller ma joue, mon cœur jusqu'à mon âme ...

-30 Décembre 2061-

Allongé sur mon matelas je contemple le plafond, depuis hier, Inter insiste pour me déballer tout ce qu'elle sait au sujet de la nouvelle Epidémie mais je refuse de la laisser s'exprimer. Quand mes yeux se closent, je vois son  visage quand ce n'est pas celui de l'indien.

Je fais tournoyer mes doigt pour recherche d'éventuelle traces de sang inexistantes. Voilà comment à commencé ma vie de sérial killer. Nick le meurtrier. Nick le savant fou. Non, j'ai bien mieux comme nom ! Nikola le rouge.

Bon, s'exagère peut-être un peu, je ne suis pas un pirate, juste un être humain, une poussière à l'abandon. Mon savoir détruit. Je détruis.

Depuis quelques heures, Vi a disparu de mes pensées, elle a été remplacé par autre chose, quelque chose de plus alléchant. Je me lève et par rejoindre la première paillasse. Sur le marbre repose une cinq seringues pleine de l'Epidémie 2.0.

Je détaille ce liquide bleue si attirant. La pulpe de mes doigts frôle l'objet lisse. Une odeur de pourrit vient faire frétiller mes narines, elle provient des corps dans la chambre aseptisée. Certes, c'est impossible mais mon traumatisme me fait imaginer pleins de choses. 

J'empoigne le tube et pointe l'aiguille vers ma poitrine. Mon cœur bat paisiblement, il sait que cette simple pression m'emmènera rejoindre le paradis.

"J'espère que ta descente au enfer sera pire que la mienne". Non, il se trompait, elle sera pareille. Dent pour dent.

Je prends mon élan et lance la pointe vers mon torse.

- Stop !

A un centimètre, mon âme aurait été libéré de tout mes péchés.

La seringue glisse de mes mains et percute le sol, elle rebondit et se stabilise sans se briser.

Lefert vient de faire une entrée fracassante pile au meilleur moment.

- Nikola, depuis quand te résignes-tu à descendre aussi bas ?

Il s'approche, le talon de ses chaussures en cuir noir claque sur le carrelage blanc, et shoote dans l'objet qui part à l'autre bout de la pièce, au pied d'une des chambres adjacentes à la mienne.

- J'ai observé tes résultat pendant que tu dormais et je suis impressionné. Tu dépasses toute mes espérances, créer un virus en si peu de temps relève du génie. Et en plus de cette Epidémie 2.0, tu as réussi à recréer la moelle épinière nytronienne avec le matériel que tu disposais. Je suis fier de voir ce que sont devenues toutes ses années de travail.

- Vous ne vous êtes donc déplacé que pour ça ?, craché-je d'un ton apathique.

Pourquoi faut-il qu'il débarque toujours au mauvais moment ? A une seconde près mon destin aurait été marqué dans la pierre.

- Pas tout à fait, je venais te mettre au courant des prochains jours. Comme tu le sais l'une de tes amies est apparue à l'écran pour nous prévenir d'un éventuel effondrement du Mur, ce qui, entre-nous, n'arrivera jamais. Le Mur est trop massif pour être démoli tel un château de carte.

Mais n'est-ce pas ce qu'il est devenu ? Un château de carte ?

Le Mur s'est métamorphosé en une forteresse que tout le monde cherche à prendre car quand elle tombera ce sera la loi du plus fort. Qui sera le dernier debout ? Qui aura le privilège de montée sur le trône ?

Il détache le bouton de son costume d'un bleu nuit.

- Dès ce soir, tu prendras la parole à la télévision pour faire part de notre ressenti. Tu parleras du Mur, de ces aliénés qui pensent être les rois du monde et du virus. Tu le présenteras comme étant le vaccin tant espéré par les Rejetés.

- Quand le virus circulera les gens comprendront que c'était un piège, ils ne sont pas dupe, déclaré-je.

- Personne n'en saura rien car il resteront confiné chez eux une semaine, c'est amplement suffisent étant donné qu'il ne faut pas plus d'une journée pour que le virus face effet. Nous procéderons par quartier. Un jour, un quartier dans chaque secteur.

- Je ne dirais rien à la caméras. Je vous ai suffisamment aidé. Libérez mes amis.

Un sourire sardonique déforme son visage grisonnant.

- Ici, Nikola, tu n'as pas l'avantage, moi je l'ai donc je vais me répéter. Tu vas parler ce soir et tu diras exactement ce qu'il y aura marqué sur l'écran qui sera face à toi. Ose me défier et suivre l'une de tes idées farfelues et je m'arrangerai pour que tout le monde soit au courant de ce qui circule. L'ancien porte parole de l'Implosion redeviendra la pupille du gouvernement et un meurtrier. Sans oublier tes amis, dans le bunker, qui je pense ne survivront pas bien longtemps en cohabitation avec l'Epidémie.

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