Visite

Quelques heures plus tard, pas longtemps après que le vieux se soit endormis devant France 3, un homme en blouse blanche entre. Avec sa chemise ce ne doit pas être un médecin, le psy probablement. L'homme me sert la main et dévisage mon bras tout couturé :

« -Je vous souhaite qu'on vous enlève ces points aux plus vite.

En fait on ne va pas me les enlevé à ce que j'ai compris. Ils sont dans une matière organique qui disparaît au bout d'un certain temps donc ils partiront d'eux même quand j'aurais cicatrisé. En revanche il ne faut surtout pas y toucher, ils sont plus fragiles que les sutures traditionnelles.

Je vois ... Bavard ce matin non ?

Oh je ne sais pas, je me sent de bonne humeur curieusement. Pourtant j'ai eu un début de journée assez médiocre : se réveiller avec le soleil dans les yeux, et ne déjeuner que des choses fades. Je ne dirait pas non à bon café mais comme vous le savez, ici on ne sert pas sur commande. Ah, et j'ai un voisin pour le moins ... original. Alors je n'ai pas spécialement de raison mais je suis content.

Je vois ...

C'est bizarre non docteur ? Je ne suis pas un moulin à parole habituellement mais là c'est une catastrophe. On dirais mon fil, lui aussi il passe son temps à piailler et à jacasser, on ne comprend jamais rien. Mais c'est normal, il n'a que quatre mois alors il est trop jeune pour parler. Trop jeune pour parler oui, mais pas pour faire du bruit, ça il est champion. Et ... Je me suis encore emballer pour rien. Je ne sais pas ce que j'ai mais c'est très bizarre.

Vous sortez de dépression et à cela s'ajoute un petit quelque chose que j'ai trouver dans votre dossier médicale. Nous y reviendrons mais d'abord calmez vous. Vous avez encore des envies de ... mutilation.

Plus du tout.

Tant mieux, c'est très bien ça. »

Il note consciencieusement sur un bloc note tout ce qui pourrait lui servir. Je sais qu'il doit déjà tout connaître de moi, pas la peine de lui parler de mes précédentes hospitalisation, il le sait déjà. Il sait pour ma scarification, à cause de mon médecin traitant, et pour mes hormones aussi, je vois mon ordonnance dépasser d'une pochette cartonnée. Autant dire que pour ce type, ma santé ça ne relève pas du privé. Il me pose des questions basiques pour vérifié les données de mon dossier médical et pour y apporter plus de détaille. Et puis quand il a fait le tour de la question médicale il attaque le vif du sujet :

« -Vous vous êtes déjà scarifié par le passer n'est-ce-pas ?

Oui.

Vous vous sentez comment vis à vis de ça ?

Honteux que mon maris l'ai appris. Enfin, qu'il est appris que je pouvais faire ça des fois, il ne sais pas que je l'ai déjà fait avant.

D'accord ... »

Il affiche cette mine dégoutté de gros homophobe comme chaque fois que je parle de ma relation sentimentale avec Mathéo. C'est tant pis pour lui si ça le dérange, moi j'ai passer la période du doute et de la honte, je m'assume complètement. D'ailleurs je joue avec mon alliance juste sous son nez, par pur plaisir de le voir grogner.Jouer avec les gens fermer d'esprit c'est vraiment drôle en fait.

Il pose des questions assez orientée péjorativement sur ma relation avec mon maris. Il me fait dire des choses comme « Oui, je souffre quand il m'éloigne de lui. C'est compliquer. » C'est vrai je le reconnais, être avec Mathéo ce n'est pas reposant mais après tout aucune relation n'est un long fleuve tranquille. Filer le parfait amour sans anicroche c'est impossible, ce qui compte c'est de redresser les choses et en l'occurrence Mat et moi ça à l'air de repartir correctement. Mais qu'est-ce-qu'il m'arrive décidément ce matin ? Je suis hyper optimiste c'est dingue !

« -Non mais sans rire docteur, je suis d'une humeur inégalée en quatre mois. Vous m'expliquez ? »

Il sort une fiche sur la-quel est surligné une ligne. C'est le feuillé qui accompagne mon médicaments, la section effets secondaires pour être précis. « Attention,ce traitement peu provoqué nausée, mots de têtes ...Ouais ...Hallucinations ?A oui c'est vrai, au début ... ouais ... Crise d'angoisse, dépression et/ou mal être intense »... Quoi ?! Je relève la tête assez surpris.

« -Monsieur Jourdan, ce traitement est rarement donné à des patient à cause de ses nombreux effets secondaires. On vous l'a prescrit pour sa grande efficacité à court comme sur le très long termes. Moi je vais vous le proscrire pour plusieurs raisons : vous n'en avez pas tant besoin que ça et il détériore votre santé psychologique.

Bien sûr que j'en ai besoin ! Je ... C'est ce traitement qui m'a fait tel que je suis ! Je ... Je ne veut pas en changer. Il est très bien ce médicaments, on n'es même pas sûr que ce soit lui le responsable de mon état.

Moi j'en suis sûr. Quand à la nécessité de ces soins, je n'en suis pas convaincus. Un médecin viendra en parler avec vous mais j'ai déjà posé mon avis pour que vous ne soyez plus sous médications hormonale.

Je rêve !? Parce que je suis homosexuel c'est ça ? Bien sur que c'est ça ! Vous êtes écœurant. Vous savez très bien ce que fait ce médicaments et dans quels cas il est prescrit. Vous savez très bien que sans lui je serais diminué et humilié. Vous savez que je suis un de ces cas extrême où seul ce type de soin peu donner accès à une vie normale ! Vous le savez très bien !

Vous trouvez normal de ne dormir que quelques heures par nuit pour travailler, de se scarifié, de vouloir se tuer ? Moi non, et c'est pourtant ce que vous pousse à faire ce traitement. Parlez en à votre médecin mais vous connaissez déjà mon avis. Et votre « mari » aussi d'ailleurs. Il en a été informer.

Quoi ? Mais ça ne le regarde pas.

Au contraire. Je croit qu'il est très concerné par les effets de cette médication aussi lui ai-je donner une copie de mon rapport lorsqu'il est parti hier.

Je vois, et le secret professionnel hein ? Il est beau le secret professionnel.

Votre santé et votre vie passe avant, c'est la seule loi qui déroge à cette règle.

C'est bon j'ai compris. Il arrive quand ce médecin qu'on en finisse avec toute cette histoire ?

Cette après midi. Sur ce je crois que vous n'avez plus besoin de moi. Je vous proscrit ce traitement hormonale, ma parole est irrévocable. Est-ce clair ?

Très clair.

Ne faites pas l'enfant, vous savez que c'est pour votre bien. Au revoir monsieur Jourdan.

C'est ça, au revoir. »

Je grogne et regarde mon bras avant de râler encore une fois. Et de me tourné dans mon lit.

« -Un problème jeune homme ? »

Je l'avais oublier celui là.

« -Non non, pas de problème.

C' était qui cet hurluberlu ?

Un psy.

Ah ! Les psy, tous des vauriens. Ils se croient capable d'être à notre place ! Moi je dit que ces gens qui veulent entré dans ta tête ne sont pas fréquentables. Jamais on me fera voir un psy moi ! Jamais. »

On devrait pourtant : vous êtes gâteux. Je ne peut quand même pas lui dire ça, pauvre vieux, hospitalisé en plus. Il faut rester gentleman Phil, ça craint cette attitude agressive. Il faut dire que je n'ai pas de très bonnes raisons pour me réjouir ... J'ai continuer de ressasser cette mauvaise nouvelle jusqu'à ce qu'arrive le maigre repas immangeable. J'ai attendus vraiment peu de temps, on aurait tant parler avec le psychologue ? Plus que je ne le croyais en tout cas.

Mon voisin à remis la télé pour se rendormir aussi sec, le son toujours à son maximum et moi j'ai quand même rejoins les bras de Morphée malgré le brouhaha environnant.




J'ouvre les yeux dans l'après-midi, décidément elle était trop courte cette sieste : je suis tout engourdit et ensommeillé. Retient ton braillement mec, ça ne le fait pas d'accueillir ces jolies mèches brunes avec le fond de ta gorge et/ou un signe d'ennuis. Mon chéris est assis sur la chaise, à côté de ma tête, caché à la curiosité d'autrui par la porte fermé et le rideau tiré. Ça fait comme une petite bulle blanche autours de nous ... de nous trois. Je me prend un coup de poing bien placé de la part de Sacha assis sur ses genoux. Pour une fois qu'il ne manque pas sa cible celui là, il a fallut que ce soit moi.

« -Sacha ! On ne tape pas Daddy qui dors !

Bonjours mon cœur, moi aussi je suis content de te voir. »

Mathéo grimace sur le tond un peu trop sarcastique que je prend en parlant au bébé. Je m'assois correctement, embrasse mon maris et me penche avec plus de douceur sur la petite bestiole qui gigote et gazouille comme à son habitude.

« -Hey, salut toi. » 

Je caresse sa joue du doigts et il me regarde enfin de ses grands yeux.Oh ... Ils ont pris un reflet un peu vert pendant une seconde avant de redevenir brun noisette. Lui se retourne vers papa tout sourire et pousse un pépiement strident : « Il est réveillé! ». Mathéo lui répond avec son grand sourire amoureux :

« -Tu as vus Sacha ? C'est Daddy."

Ma progéniture agite les bras et se débat pour que je le prenne moi aussi sur mes genoux, réclamant un contacte qui n'a pas eu lieu depuis longtemps à grand vagissements gutturaux. Je suis trop heureux : je lui ai manquer ! Et il réclame de venir dans mes bras ! Il me réclame ! Moi !

« -Mon petit bout de choux ! Vient là voir Daddy !

Darling je ne suis pas sûr que ...

Mais si Mat', t'inquiète pas. »

Je soulève Baby-boy et ses 4 à 5 Kg de joie concentrée en grimaçant.Flûte, ça force un peu trop sur mes sutures et chier ce que ça pique, ça tire, c'est pas agréable. A l'instant où le le repose sur moi la tension disparaît et je retrouve mon sourire niais. Il est trop mignon mon petit blond.

« -T'as encore grandi Sacha ... »

Je réalise qu'en une semaine de temps à ne pas l'avoir vus il a déjà changer. Je regrette ... Je regrette. J'aurais dût insister pour le voir lorsqu'on me l'a refuser. J'aurai dût insister auprès de Mathéo parce que c'est mon fil. Soudain il attrape ma blouse médicale et la met dans sa bouche ! Je la lui retire vite avec une grimace :

« -AAAH ! Sacha non ! Pas ça ! »

Le mal est déjà fait : je suis un peu baveux. Et il remue dans tout les sens très fier de lui !

« -Vilaine craspouille baveuse ! Petite crapule de limace ...Espèce d'adorable crapaud infernal ! »

Il rit beaucoup alors que je le chatouille en l'insultant de tous les nom affectueux qui me viennent à l'esprit, et ils sont tarabiscoté aux bout de quelques temps.

« - Da !

Daddy, c'est moi. Et toi c'est Sacha.

Atatatata beuglmegtubulublu.

Oui, si tu veut. Et il est où papa ?

Aaa !

Oui ! Papa !

Atatatatatatatata !

Oui ... Aussi. Je suis content de te voir mon bébé. »

Je le pose contre mon torse cette fois et il se calme, cesse de bouger.Il suçote ses doigts alors que je le berce et lui frotte le dos,allonger sur mon sternum. J'embrasse sa petite tête ronde à de nombreuses reprises, sans fin, il le faut. Je le sent se frotter un peu plus à moi, se muché comme s'il voulait entrer et devenir mon T-shirt. Mon cœur s'emballe, oh ce qu'il m'a manquer.Instinctivement je me recroqueville autours de lui tel une carapace pour le protégé du monde, une barrière faite de mon propre corps.Sacha ...

Lorsque je me redresse sous le chahut de mon marmot qui en a assez de ce câlin un peu trop oppressant je croise un regard ambré. La chambres est si blanche que ses yeux sembles êtres la chose la plus coloré qui m'aie été donné de voir. Je voudrais lui dire qu'il est magnifique mais je me contente de le dévisager. Lui il me le dit,lui il me dit qu'il m'aime et qu'il me trouve beau en posant ses lèvres doucement sur les miennes. Et puis un petit jaloux réclame de nouveau toute l'attention de ses deux parents en remuant énergiquement. Je lui fait un dossier avec mes jambes pour caler le petit monstre face à moi, il me fait un grand sourire. Je lui répond avec une grimace qui déclenche des hoquets joyeux, on joue tous les deux à se faire des grimaces pendant un petit moment sous le regard attendrit de mon compagnon. Soudain Sacha décide que ses doigts sont plus intéressants, ses chaussures aussi. Quelques secondes plus tard, sans qu'on ait eut le temps de dire ouf il attrape le tuyaux de ma transfusion.

« -Ah !

Sacha ! Non !

Aïe ! Crapule, lâche ça. Il y a une aiguille la dedans.

Sacha, lâche. »

On arrive finalement à lui faire lâcher prise mais il retourne du coup aussi sec sur les genoux de son papa. Ça suffis comme ça les bêtises.

« -Non mais oh ? Daddy n'est pas content la, bonhomme. Tu aurais put lui faire mal. Quand on te dit non c'est non. »

C'est une des premières fois qu'il se fait gronder mais le plus émue de nous deux c'est moi. Je réalise qu'il y aura encore pleins de choses à vivres, et qu'il grandit déjà, que le temps n'arrêtera pas ça course pour me faire profité de son enfance. Il n'a pas plus réagit que ça alors que je haussais la voix, je m'attendait à des larmes,tout un foin, aux moins un râle contrit mais il a juste arrêter sa bêtise pour jouer avec autre chose. Peu être qu'on aura un enfant sage ? Oh l'espoir ! J'imagine un petit garçon obéissant qui ne fait pas trop de bêtise, un rêve. Mais bon, je ne me fait pas trop d'idée : tous les enfants font des bêtises et il n'ya pas mort d'homme, c'est comme ça qu'on apprends aussi. Mon beau brun me sort de mes pensées :

« -On ne vas pas trop rester sinon monsieur va avoir faim et faire beaucoup de bruit. Je n'ai pas amener de biberons.

OK, filez mes amours. A demain.

Je voulais voir ton médecin avant de partir.

D'accord, mais c'est bien parce qu'il ne va pas tarder.

Tu nous chasse ?

Mat ...

Je rigole, j'avais compris.

J'aimerais bien reprendre mon arsouille sur mes genoux.

Il va encore jouer avec ta perfusion. Pire, il pourrait tirer sur tes sutures, et la je ne t'en parle pas. Je préfère le garder.

Mouais ...

Allez, Darling, fait pas la tête. Vous passerez plein de temps ensemble dès que tu seras sortit. »

Je regarde un peu dépiter mon petit garçon jouer malgré ses yeux ensommeillé. Il baille à s'en décrocher la mâchoire.

« -Hou, tu as sommeil mon bébé ?

Oui, il dors peu tu sais.

Je sais ... Il a fait combien d'heures hier ?

9, peu être 10 en comptant ses petites siestes.

D'affiler ?

Non, par tranche d'environs une à deux heures.

C'est de pire en pire ... Il peut pas se reposer comme ça.

J'ai chercher, il devrait faire ses nuits et dormir 18h par jours par tranche de 8 ou 9 heures de suites avec des siestes en plus.

C'est une catastrophe ... Il dort même pas la moitié de ce qu'il devrait.

Pourtant j'ai tout essayer, je te jure. J'ai suivit les rituels du soir, tout, je ne comprend pas ...

Je sais mon cœur. Je sais que tu fais de ton mieux. »

Mathéo caresse doucement la tête de sa progéniture pour l'apaisé, il commence déjà à grimacer. Mon pauvre petit bout mort de fatigue ...

« -Emmène le chez un pédiatre. Ça ne peut plus durer. Ça va avoir de graves conséquences si on laisse les choses comme ça.

Comment je fais pour prendre rendez-vous ?

Demande à tes parents, ils nous aiderons.

Je t'attends ou pas ? Tu voudras sûrement venir aussi, pour savoir.

Oui mais va y sans moi, dès que possible, on peut plus se permettre d'attendre.

OK, on vas y allez alors : il ne vas pas tarder à craquer et je ne voudrais pas qu'il réveille ton voisin de lit en pleurant.

T'en fait pas, il met la TV à font. C'est pas ça qui va le réveillé. »

Grossière erreur, deux minutes plus tard Sacha éclater en sanglot à cause de cette chose qui l'empêche de fermer les yeux .Qu'est-ce-qu'il a ? Qu'est-ce-qui ne va pas ?Qu'est-ce-qu'on as fait de mal ? Qu'est-ce-qu'on a louper ?Le vieux tire le rideau :

« -Ça vous dérangerais de faire taire votre morveux ? On ne s'entend plus.

Excusez le, il n'arrive pas à dormir.

Et bien il n'est pas le seul.

Pardon.

Mais ... Vous êtes un homme ?

Euh, oui.

Elle est où la mère de ce mioche ?

On ne sais pas, pourquoi ? En quoi ça vous regarde ?

Elle pourrais s'occuper de son morveux au lieu de laisser son maris venir. C'est n'importe quoi. Vous venez voir votre beau-frère malade ? Ou alors vous êtes justes amis ? C'est pas un endroit où amener un morpion, un hôpital. »

Sur le fait qu'un hôpital ne soit pas un lieu adapter à un petit de 3 mois d'accord mais il y a une chose que je ne vais pas accepter :c'est qu'un vieux trou du cul vienne me brailler dans les oreilles des inepties stupides ! Il se fait tout un film ce croûton et il se mêles de choses qui ne le regardent pas. Sacha, c'est mon fil,et celui de Mathéo, il peut penser ce qu'il veut c'est comme ça et pas autrement.

« -Sacha n'est pas le fil de ma sœur, c'est le miens. Excusez nous. Allez y, filez mes amours, on ne va pas déranger le monsieur ( qui se croit tout permis ) plus longtemps. "

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top