Un fille ? Un garçon ?

L'évocation de cette « petite chose curieuse » m'interpelle, quel est le rapport entre ça et la musique qu'on faisait écouter à l'enfant ? Des notes montent de la bande son de la vidéo, il me vient un rire mit surpris mi amusé : Mika ? Il a fait écouter du Mika à notre bébé ?

«  - Mathéo ? De la Pop ? Tu es sérieux ?

Je ... Il ne me semblait pas en avoir mis si souvent que ça. »

Je le rabroue gentiment lorsque l'écran ré-attire toute mon attention. Quoi ? Je rêve ou ...  ? Je dois rêver ? Le petit à l'écran bouge plus activement, donne de grands coups de pieds, s'agite dans le liquide amniotique comme si ... comme s'il dansait ... Il ... Il réagit à la musique ? Il réagit à la musique !

«  - Darling ?

Oui mon cœur ?

Ça va être une flèche celui-là.

Oui, il va falloir s'accrocher.

Je t'aime.

Je t'aime aussi. »

Après avoir passer un peu de pop, ils mettent du Beethoven. Voilà qui est un peu mieux, plus classique, heureusement. Je me presse un peu plus contre mon époux, la vidéo cesse, il éteint le PC. Enrouler ensemble dans nos draps, nous rêvons ensemble des mois à venir.

Oui, dans 3 mois ma crevette naîtra mais ... « Ma crevette » ça risque de faire un peu tache sur l'acte de naissance.

«  - Mathéo ? Il serait peut être temps de lui donner un nom à ce bébé tu crois pas ? »

Il s'assoit sur la table de la salle à manger puis saisit une feuille et un stylo. J'y croit pas, c'est la première fois qu'il est si sérieux quand on parle de quelque chose. D'habitude il s'installe dans le canapé, au pire éteint la TV qui le distrait mais jamais il ne m'avait fait m'asseoir à une table. Il y a du sport en perspective :

«  - Qu'est-ce-qu'on fait ? Un prénom mixte ou un de chaque genre ?

Ca dépend, des fois les prénoms mixtes sont vraiment moche.

Mon prince, propose, à toi l'honneur.

Léo et Iris, j'aime bien.

Moi j'aime des trucs plus classiques comme Evan et Louise.

J'aime pas, surtout le Louise, j'aime pas du tout.

Bah alors Xavier ? Lucie ?

Tu es sérieux ? Xavier ? Philippe, c'est moche Xavier !

Tu préfère les nom étranges de tes petits-neveux ? Zaid ? Aida ? Je suis plus traditionnel, les trucs bizarres comme ça j'aime pas.

Mais c'est mignon, moderne. Ce que tu propose c'est vieillot.

Mais non.

Demande à qui tu veut, tes collègues ou ta famille ?

On ne s'en sortira jamais avec deux prénom, on va en choisir un mixte ce sera plus simple. Qu'est-ce-que tu pense de Sasha ?

C'est mixte Sacha ?

Oui.

Eden ?

Je suppose que ça veut dire non. Noan ? Ou Loan ?

Jade ?

C'est PAS mixte, Jade. Je sais que tu voudrais une fille Mathéo mais si c'est un garçon on ne peut pas l'appeler Jade.

Bon bah Jaden alors ?

Charlie ?

Alix ?

Ange ?

Il faut qu'on arrête de jeter des noms en l'air comme ça.

Ambre.

J'ai dit quoi ? Et puis Ambre ... Mat', tu veut une fille hein ?

Je t'ai dit que je m'en fichais, que je voulais un bébé, que se soit une fille ou un garçon pour moi c'est pareil. Shanon ?

Cléo ?

Si tu dis que je veut une fille alors toi tu veut un garçon.

J'ai pas proposer Léo à ce que je sache.

Ça suffit, on part totalement dans tous les sens là. On va en retenir plusieurs mixtes qu'on préfère nous dans la liste et ensuite on débattra avec ceux la.

D'accord mon prince : moi c'est Charlie, Noan, et ... Sacha

Non, pas Charlie déjà. Moi c'est Eden, Jaden, ou Loan.

Moi je ne veut surtout pas Jaden, j'aime pas du tout.

Ok, donc il nous reste Noan, Loan, Eden et Sacha.

Noan et Loan ça se ressemble, on n'a cas en garder qu'un des deux.

Loan.

Pourquoi ?

C'est parce que c'est plus moderne et plus passe partout que Noan.

On ne va jamais y arriver Mathéo, jamais. Il va falloir que nous fassions des compromis. »

Il me regarde l'air de dire ''même pas en rêve'' , je sent que la soirée va être longue, mais longue. Si on garde le rythme on va peu être arriver sans nom à la maternité.

On en avait mit du temps, mais on avait enfin un prénom. On avait mis de longues heures à se mettre d'accord, on avait reculer, on s'était décider et on avait rechanger d'avis. Oh oui, on avait vraiment mit énormément de temps à choisir. Mathéo pose le pinceau couvert de peinture grise et souffle doucement sur les lettres pintent à même la porte blanche. Il retire le scotche qui couvrait l'éclat du fond de cette dernière et permettait de former des lettres nettes. Il me tend alors deux stickers, dévoilant ses dents blanches : ce sont les silhouette d'une princesse/fée et d'un dinosaure.

Je colle mon bassin au dos du sien et glisse mes mains sur le bas de son ventre rond. Ces courbes bon dieu, ces courbes, quand je ferme les yeux j'ai des centaines d'image que Marie m'avais montrer une fois, ça m'avais tellement perturber le mpreg. J'en avait fait des cauchemars, j'étais écœurer et pourtant ... Quand Mathéo avait commencer à avoir ces mêmes charnues et douces, toutes en souplesses et en volupté féminine, ça ne m'avait pas repousser, pas choquer. Bien sur j'avais eut un petit blocage, l'effet de surprise, mais maintenant que je m'y était fait je trouvais ça fascinant. Gore, mais fascinant.

«  - NE ME TOUCHE PAS !! »

Je m'éloigne choquer : j'avais presque oublier ce détaille, qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs. Il refuse que je le touche, ou que je l'approche d'un peu trop prêt, il est plus qu'irritable ces temps-ci. C'est la naissance qui approche, ça met son corps et ses nerfs à rude épreuve, il est devenus inabordable même pour sa mère. Tout ça parce qu'il a passer la barre fatidique des 80kg, autant dire qu'il est très tendus de ce côté là. Lui qui avait toujours eu une ligne irréprochable et une bonne hygiène de vie, en fait depuis qu'il n'est plus maigre il refuse tout contacte physique. On dors dans le même lit mais chacun de notre côté du matelas : il s'éloigne le plus possible de moi et n'hésite pas à me repousser durement comme à l'instant, pire parfois. C'est difficile, très difficile de le voir s'éloigner de la sorte, mettre de la distance entre nous à une période qui devrait nous rapprocher. Je m'attend à tout instant à me retrouver obliger de dormir sur le canapé un de ces soirs, ça ne m'étonnerais pas. C'est l'enfer, je ne sais pas combien de temps je vais le supporter.

Si seulement il rejetais seulement le contacte physique ça irait mais ce n'est plus uniquement ça : il ne parle plus à son père, ignore son frère et c'est tout juste s'il adresse la parole à sa mère. Moi n'en parlons pas : un coup il me souris et la seconde d'après je me prend un orage de reproches et de propos crues, acerbes, violents. Je suis devenus un étranger, on ne partage plus rien tous les deux. Je m'inquiète pour lui : il ne sort plus, refuse de voir ses amis et reste cloîtré à la maison pour tenter par tous les moyens, quitte à s'épuiser, de perdre du poids. Et le pire de tous, le plus effrayant, c'est qu'il a pris un ton un poil plus froid pour parler à notre enfant à naître. C'est juste un cheveux plus distant certes, mais c'est énorme, c'est révélateur de toute la distance, du gouffre qu'il creuse entre lui et le monde. Peu être que j'exagère aussi, il reste un papa poule, mais il a perdus cette pointe d'amour maternelle pur dans la voix. Il se construit petit à petit une carapace à cause de ses formes.

«  - Mon cœur, arrête de me repousser comme ça. T'es beau, je te l'ai déjà dit.

NON !! Non ! Je ne suis pas beau ! Casse toi Philippe. Je l'ai bien sentis que tu rechignait à me toucher !

Mais qu'est-ce-que tu raconte ? Bébé, je te le redis : je n'ai pas de problème avec ton corps.

Mon cul !! Mon cul que ça ne te dérange pas ! J'ai vus, me prend pas pour un con, j'ai vus comment tu me regardais ! Tu me trouve gras ! Je suis plus que disgracieux:je suis horrible !

Mais non, il n'y a que toi qui pense ça.

Mais j'ai tellement de graisse que je pourrais mettre les soutiens-gorges de ma mère !!

Ok, tu vas trop loin : t'as des petites formes mais c'est pas de la poitrine.

Tu te rend pas compte que j'ai des seins !? C'est pas normal !! Regarde moi ça !

Le médecin t'as exactement dit le contraire : tu fait une grossesse nerveuse prononcé alors oui tu prend du bide, du cul, des cuisses, des hanches,et un tout petit peu de là. T'y peut rien, c'est comme ça et je m'en fou mais royalement. J'en ai rien à carrer. En plus quand on aura le bébé tu vas tout perdre donc une dernière fois ARRÊTE. Arrête les régimes stupides et les abus.

 - Non ! Je ne suis pas une femme ! Merde ! Je refuse, JE REFUSE d'avoir un corps de femme ! Je vais retrouver mon corps d'avant que tu le veuille ou non !

CA SUFFIS LES CONNERIES !! TU ME LES BRISES ! »

Je le soulève par le col, lui envoie un légère beigne et le porte à grand renfort de bras et de volonté jusque sous une douche glacé. Il hurle un coup, se débat et puis une fois trempé et et frigorifier il se calme. Il grelotte et me fusille du regard :

«  - Pour pourquoi t'as as fait ça-ah ?!

Calmer ? »

Il hoche la tête et je l'enroule dans une grosse serviette chaude ( sortie tout droit du sèche linge, si si toi même tu sais ), le frictionnant pour le réchauffer. Il sort de la baignoire et je l'enroule dans une deuxième serviette parce que mine de rien je ne veut pas qu'il attrape froid, ce n'est pas de sa faute s'il est pénible, ce sont les hormones qui lui cause ce mal-être.

«  - Ne dit jamais que tu es moche, OK ? »

Je l'éteint de toute mes forces en frottant ses membres encore un peu engourdie.

«  - C'est bientôt finis, plus que deux mois.

Peut être moins ?

J'espère que non, je ne veut pas que se soit un prématuré. »

J'ai hâte qu'il soit là moi aussi, mon premier enfant, mais pour rien au monde je ne serais prêt à précipiter sa venue, jamais je ne mettrais sa vie ou sa santé en danger pour une raison quelconque, surtout aussi puérile.

D'après Mme Tardus les premières contractions, faibles évidemment, typique de fin de grossesse se sont déjà produite. C'est pour dans peu de temps, encore un peu. Ah oui ! Et nous avons rendez vous avec la conseillère pour établir les derniers détails. Quand à mon beau brun ... c'est complexe, je ne sais plus s'il est presser ou effrayer, en tout cas quelque chose lui fait peur depuis quelques temps. Mais heureusement cela ne doit pas être trop grave puisqu'il dors comme un loir, mange bien, est souvent de bonne humeur, bref tout baigne. Je regarde rapidement le calendrier où deux dates sont entourées en rouge le 26 Février 2017, date du rendez-vous en bleu et ... Et le 7, le 7 Avril 2017, date présumée de la naissance, celle-ci entourer en rouge et surlignée tellement de fois sur tous les calendrier que dans certains l'encre à baver. Le jour où nous avons reçus cette date j'ai crût que Mathéo allais perforer les pages à force de les couvrir d'encres. Il a tout fait : entourer, surligner, décorer avec des petites étoiles, dessiner un cœur autours du chiffre, signaler en gros le mois, écrire partout sur la page « Naissance », enfin bref, les pauvres calendriers ont passer un salle quart d'heure.

Aujourd'hui il se rachète, il embrasse la date du jour plus et mieux qu'il ne m'embrasse moi depuis quelques temps. Je vais finir par être jaloux de papier cartonner, suis-je tomber si bas ? Mon maris refusant de sortir de chez nous nous avons dût payer le déplacement de notre conseillère jusqu'à notre domicile. En tout cas il accueille à bras ouvert la gentille rousse qu'est Mme Tardus. Après avoir proposer le café, le thé, la tisane, le chocolat chaud ( je croyais presque qu'il irait jusqu'à la bière et au milk-shake ) on s'installe enfin pour parler sérieusement.

Son expresso mis un peu à l'écart la bonne femme étale sur la table basse du salon les dernières informations.

«  - Bien, je vous l'ai déjà dit le jour J approche ( sautillement du brun à l'embonpoint ) mais doucement. Les médecins pensent que c'est plus une affaire de mois que de semaines, c'est dire puisque en temps normal on parle de manière hebdomadaire dans une grossesse. Passons, vous avez déjà l'adresse de l'hôpital où elle à décider d'accoucher ça c'est bon.

Juste une question : on ne seras appeler que lorsque le travaille aura commencer ?

Exacte.

Mais la maternité est à plus d'une heure d'ici, on ne risque pas d'arriver trop tard ?

Oh non ! Aucun risque ! Déjà parce que cela ne se fait pas en trois coup de cuillère à pot et ensuite parce que vous serez prévenus suffisamment tôt. Croyez moi quand je vous dis que je ferais en sorte que vous ne loupiez rien. Mmm par contre vous ne pourrez pas être dans la même pièce, pour préserver l'anonymat de la mère, vous serrez dans une salle annexe.

On va attendre sans rien savoir de ce qu'il se passe, les bras ballant, qu'on veuille bien nous donner notre enfant ?!

Non ! Non, pas du tout, j'ai débattus un long moment avec le chef du service de maternité : on vous a choisit deux chambres communicantes de l'intérieur, vous pourrez entendre ce qu'il se passe. AH et je serais là bas également pour quelques papiers donc au moindre problème je défendrais vos intérêt. Enfin plutôt ceux de l'enfant mais croyez moi votre dossier étant tout à fait sérieux c'est votre cas qui prendra le dessus. »

Ça pourrais mal se passer ? Bah oui, après tout elle pourrais de garder notre, je veux dire ''son'' bébé et de ne plus nous le donner à l'adoption. Ce serais un coup si dur que je ne pense pas que Mathéo s'en remettrais un jour.

«  - Ne faites pas ces têtes là. Vous je sais à quoi vous pensez, mais ne vous en faites pas, elle ne va pas réclamer cet enfant.

Comment vous pouvez en être si sûr ?!

J'en suis sur car elle à refuser tout contacte, qu'il soit visuel, tactile, ou même auditif. C'est un peu cruel mais ... Elle refuse de l'entendre pousser son premier cris, elle à exiger des boules Quies contre ça.

C'est horrible ...

Non, parce que dès qu'il naîtra ce bébé aura une famille qui le prendra ses bras : vous. Vous serrez les premiers à le prendre, ça fait partit du contrat que j'ai passer avec le service de maternité.

... Dès la naissance ?

Oui, on coupe le cordon et c'est finis.

Dès qu'il sera né ... Ce sera notre enfant et plus le sien ?

Légalement ... non. A la naissance ( elle prend une de ses fiches ) '' étant né sous X il sera annoncé orphelin et placer sous la surveillance et la tutelle de la dass, et ce dès sa sortie de la maternité. A partir de son enregistrement au relever d'état civil il pourra bénéficier d'une identité légale et donc posséder un dossier d'adoption correspondant. Pourrons donc entré en vigueur toutes les procédures initié par les adoptant ou les conseiller(e)s en adoption. '' fin de citation.

Ça veut dire ?

Qu'en théorie le petit devrais aller au centre à sa naissance et vous ne pourriez le ramener à votre domicile familiale qu'à la fin de l'adoption car il sera jusqu'à ce moment là sous ma responsabilité. Hélas cette procédure peut prendre plusieurs mois ... Comme vous vous en douter, rien que 3 mois, si ce sont les premiers mois de la vie, vous loupez énormément de choses comme le premier rire, les sourires, les premières vocalises, énormément.

... Ah ...

Cependant ce n'est QUE la théorie. En pratique le centre à conscience de ce manque affectif des deux côté parents/enfant et donc vous aurez votre bébé chez vous à l'instant même où il sortira de la maternité.

Vraiment ? VRAIMENT ?!

Oui, dès qu'elle sera sortis vous serez ses parents et ce pour toujours. »

J'explose de joie mais pas Mathéo, lui s'immobilise et plonge son regard dans ceux de notre interlocutrice, c'est un regard intense. Qu'a il entendus que je n'ai pas sût percevoir ?

«  - C'est une fille ? »

C'est vrai ?! Une fille !? Une fille ! Mais oui : « dès qu'elle » !! ELLE !! C'est une fille ! Mme Tardus le savais ! La rouquine nous regarde surprise et décontenancer.

«  - Une fille ? Ca je n'en sais rien, pourquoi ? Vous savez que c'est une fille ? Je croyais que vous aviez demander à ne pas connaître le sexe ? »

Mat' et moi on se regarde, le visage fendus jusqu'aux oreille : quel mauvaise menteuse. Elle s'est trahit en disait « elle » au lieu de « il » pour le bébé, elle en parle au féminin, elle savait que c'était une fille et sans le vouloir elle nous l'a dit. On se regarde de manière entendus : OK, OK, on va jouer le jeu, faire mine de ne pas avoir compris, on joueras le jeux jusqu'à la naissance mais moi je suis future papa d'une petite crevette !

«  - Vous avez parler d'elle au féminin.

Simple erreur d'élocution, je n'en sais pas plus que vous.

Mais oui, c'est cela.

Puisque je vous dit que je ne sais pas, que je n'en sais rien. Il y a bien une chance sur deux que se soit une fille et une autre que ce soit un garçon, point.

Bien bien, quoi qu'il en soit merci. Merci infiniment, pour tout. Sincèrement.

Mais ce n'est rien, c'est un plaisir. Allez je vais vous laissez, passez une bonne fin journée. »

Elle ferme la porte et on se regarde, le sourire plus large que large : on va être papa d'une petite fille !! C'est presque sûr ! Si Mme Tardus l'insinue alors qu'elle est responsable du dossier on peut se fier à ça. Mathéo vient m'embrasser :

«  - On colle le stickers de fée alors ?

Je te dirais bien oui Honey mais on est pas sensé savoir alors non. »

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