Tu as fait de moi un millionnaire

Les deux molosses posent leur derrière au sol et se taisent. Moi je pousse un soupir de soulagement : ils sont éduqué de la même façon qu'il y a 20 ans. Je lâche donc le bras de mon mari que je n'ai cessé de serrer depuis tout à l'heure. Maintenant il n'y a plus de danger. J'ouvre la portière et sort enfin de la voiture, une vieille chienne arrive alors en trottinant et s'assoie à côté de ses deux compères. Bon et bien ils sont trois, tous ici, donc aucun n'ayant pas entendu l'ordre ne nous tombera dessus par surprise. Cette idée fini de me tranquillisé. Je m'approche des trois animaux. Ils ne sont plus dangereux pour moi puisque ils reconnaissent mon autorité et Mathéo par extension est protégé puisque nous sommes ensemble. Je leur dit « Nicht bewegen zu » ( pas bouger ) avant de leur flatté chacun leur tour la tête, accroupis à leur hauteur, tenant la patte du plus jeune. Ils sont beaux, un coup d'œil aux collier me fait remarquer les trois médaillons qu'ils portent. Ça non plus ça n'a pas changer. Wurst, Troken et ... Dollie ? Non ...

« - Dollie ! Oh ma vieille fille ! »

Je sert l'encolure de la vieille femelle dans mes bras. Elle est vivante, ma Dollie est vivante. Je ne pensait jamais la revoir. Mathéo me rejoins pour caressé les chiens quand un voix nous arrête en provenance de l'entré.

« - Vous avez reconnus Dollie monsieur ? Elle a grandi n'est-ce-pas. Vieillis même ...

- Oui. Pétra ... »

Je me lève et vais vers elle mais au moment où elle s'apprête à faire une révérence je la prends dans mes bras.

« - Pétra c'est si bon de vous revoir. »

Mathéo a fermé la voiture et revient derrière moi avec Sacha dans son causi. Les chiens nous tournent autours en reniflant les nouveaux arrivant alors Pétra les chasses pour que nous soyons un peu tranquille. Immédiatement après avoir reçu l'ordre ils disparaissent en trottinant vers les jardins de l'autre côté de la maison.

« - Pétra, je te présente Mathéo, mon époux. Et notre fil, Sacha.

- Oui madame m'avait parler des nombreux changement opéré en vous depuis votre départ. A votre visage souriant on voit que ça vous à réussi monsieur. ( elle se tourne vers eux ) Enchanté messieurs Mathéo et Sacha. »

En leur faisant la révérence elle met un gros vent à Honey qui vouleit lui faire la bise comme à son habitude. Je retient un rire et quand la bonne se retourne il m'envoie un regard qui en dit long sur toute sa perplexité quant à la situation. J' hausse les épaules : que veut tu que j'y fasse ? Pétra était déjà comme ça quand je suis né, elle a toujours été là. A cette époque elle était beaucoup moins âgée, elle était même très jeune, environs du même âge que ma mère. C'est mon père qui l'avais embauché mais rapidement et contre sa volonté les deux femmes ont lier une amitié solide. Et encore aujourd'hui, malgré leurs actuel grand âge, Pétra est toujours là. Elles ont une relation particulière toute les deux, c'est difficile de descellé l'entente sous les ordres que donne l'une à l'autre. Elle se sont autant occupé de moi l'une que l'autre, c'est une vraiment comme deuxième mère pour moi, elle a un cœur en or. Et dire que je l'avais toujours traité comme une moins que rien sous prétexte qu'elle était une domestique. Je regrette tellement aujourd'hui. Pétra nous fait passé la porte en bois massive et donc pénétré dans la grande entrée.

Rien n'a changé, pas un meuble, ni le guéridon ni le porte manteau ni les commodes, pas un tableau sur les murs, pas une latte du vieux parquet d'origine, pas une marche du grand escalier de pierre à la balustrade de bois en face de la porte, pas une des poignet attaché aux porte en qui apparaissent à droite, à gauche et devant sous l'escalier, pas même le chandelier électrique au plafond.

« - Messieurs laissez moi vous débarrasser de vos manteau. Madame vous attends dans le salon. Un instant je vous pris, je vais vous y conduire.

- Ça ... Ça ira Pétra, laissez. Ménagez vous je connais le chemin. »

La bonne refait un une petite courbette puis disparaît avec nos vestes par la porte sous l'escalier. Mathéo pose le cosy qu'il tenait fermement à terre et se retourne vers moi.

« - Tu m'explique !? »

Sa voix se perd et résonne dans la cage d'escalier et la pièce vide. Il semble me désigner l'écho lui même puis d'un mouvement du bras toute la pièce avec une mine déconcerté assez peu maligne. Que dire ?

« - Eum ... Voilà, on est chez ma mère. Alors euh ...

- Je veut que tu m'explique, que tu m'explique tout. »

Je lui raconte pour Pétra, comme quoi j'ai été un enfant infernal avec elle qui est la douceur incarné. Ensuite je lui explique pour Dollie, pourquoi j'étais aussi heureux de la voir : c'est mon chien. Elle avait 5 mois quand je suis parti, c'est moi qui l'a élevé au biberon. Mais quand j'ai filé de la maison je n'ai pas put la l'emmener avec moi ce jour là, je n'aurais pas put avoir d'animaux à l'université de toute façon.

« - Dépêchons nous, mes parents n'ont jamais été des modèles de patience. »

J'entraîne mes deux trésors vers le salon qui se trouve derrière la porte de gauche. Le battant grince pour s'ouvrir sur le lourd salon de style ancien aux meubles d'acajou, de pin, de chêne et de sureau tous massifs et ouvragés. La décoration est lourde, les étagères de bois clair chargé de livres plus ou moins ancien. Sur la cheminé aujourd'hui purement décorative une vieille horloge à remontoir d'orfèvrerie Suisse indique de ses aiguilles doré 15h passé. Deux canapé simple et modernes allège avec goût l'ambiance de la pièce qui malgré la surcharge échappe au côté kitch, de peu, mais ça va. Le salon au plafond de plâtre moulé découvre les charmes des vieux bâtiments et des décorations d'inspiration d'époque revisité et mixé d'une touche de modernisme design. Au milieu du salon, se levant du canapé blanc, les pieds dans l'épais tapis persan, ma mère.

Pendant une très longue minute nous nous regardons en chien de faïence, de loin, sans rien dire. Comme à chacune de nos retrouvailles en fait. Elle est toujours aussi maigre et élancé, elle a même un peu le visage osseux. Malgré ses traits déformé de rides ont peut encore imaginer à quel point elle fut belle dans sa jeunesse. Sa cascade de cheveux blancs aux reflets blond et argent est attaché dans un chignon très chic savamment désordonné. Sa silhouette mince mais régulière n'est ni un modèle de santé ni un exemple de beauté seulement pour son âge elle semble tout de même être assez en forme. Elle porte une broche d'argent serti de verres coloré en forme de cerf, épinglé sur sa longue robe lisse et unie de couleur prune. Elle aime le violet, elle ne porte quasiment que ça à chaque fois que nous nous revoyons. Sa tenue se termine par une paire de ballerines de luxe laquée et assorti à tout le reste dont les petites talonnettes ne compensent en rien les quelques centimètres qu'il lui manque pour m'arriver au menton. Mais le plus important c'est le visage qu'elle arbore : au dessous d'un maquillage léger ses yeux sont une effervescence. Si je tient la teinte des miens d'elle nous n'avons clairement pas les mêmes iris : les siens sont moins fumé, plus vif et coloré, rehaussé de vert d'eau et de bleu plus éclatant que chez moi malgré notre majorité grise commune. Son expression faciale à beau rester la même complètement neutre, spartiate et stoïque moi qui ne suis pas un néophyte et qui la connais depuis longtemps je vois les changements dans son regards. Tout d'abord une pointe de joie et d'amertume brille légèrement, un mouvements infime de côté déclenche de la curiosité mêlé à ( j'espère me tromper ) une pointe d'un genre de dégout et pour finir un fin mouvement vers le bas fait prendre à ses yeux un aspect surpris et doublé d'incompréhension. Pourtant elle ne laisse aucunement paraître la moindre des émotions qui la traverse, elle reste droite et fière, immobile au milieu du salon en parfaite femme de la haute société. Ca y est je me souviens un autre travers horrible de ma famille qui m'avais tant fait de mal durant l'enfance : le manque cruel de sentimentalisme et de preuve d'amour, de joie, de bonheur. C'en est presque de l'hypocrisie. Et dire que je fut pareil ... Oh mon dieu ça commence, cette maison va me rendre dingue. « Fut » ? Depuis quand je me remet à utiliser ce genre de temps verbaux alambiqué ?! Merde ! Jamais ! Je cligne plusieurs fois des yeux pour me concentré et briser enfin ce silence.

« - Mère, ( j'incline légèrement la tête ) ça faisait longtemps.

- En effet Philippe, en effet. »

Un nouveau petit silence s'installe, comme à chaque fois que nous adressons la parole depuis mon plus jeune âge. Je sais que ça l'agace.

« - Et bien ? Tu dois être très chamboulé pour ne pas me présenté à t... ton ... époux. »

Je m'installe entre eux deux et réalise avec révolte que je respecte les protocoles et règles de bienséance qu'on m'a inculqué comme s'il s' agissaient de réflexes conditionné associé à la maison.

« - Honey je te présente ma mère, Anne-Françoise Douet-Kayer, veuve de monsieur Douet-Kayer. Mère je vous présente Mathéo Jourdan, mon époux, fil adoptif de messieurs dames Jourdan.

- Enchanté monsieur.

- Euh ... moi aussi madame. »

Il se sert la main et mon amour semble complètement perdu et déstabilisé. Si ça se trouve mon attitude lui a même fait peur. Je comprends que d'habitude il soit plus familier, il n'est pas accoutumé à toute ces manière distantes et froides. En plus il connaissait déjà maman pour lui avoir parler plusieurs fois et vu à notre mariage. Je lui explique à l'oreille pourquoi ma mère se comporte comme ça : la rencontre ne s'était jamais faite dans les règles de l'art. Il semble encore plus dépaysé. Pardon mon amour, pardon. Je ne voulais pas te montrer tout ça ...

Maintenant je me souvient pourquoi avant je pensait qu'il serais une très mauvaise idée de venir ici. Je regrette, je regrette. Je ne vis que dans le regret. Je n'aurais pas dût emmener Mathéo ici. A présent c'est trop tard et il va me prendre pour un type comme maman : froid, faux, méprisant. Je l'aime, je ne voulais pas que sa vision de moi change. Pour lui j'étais le gars rencontrer au bars, le type perdu mais trop sur de lui qui s'est adoucis comme un agneau à son contacte. J'en ai mare ! Mare de ce spectacle pathétique des bonnes manières et des chichis protocolaires ! Mare !

« - Bon maintenant maman ça suffis : tu le connais, il te connais. On arrête la cet espèce de théâtre à trois franc six sous. Je ne suis pas venu pour ça.

- On en vient donc enfin à la raison de ta venue ?

- Oui. Je voulais te voir, plus précisément je voulais que Mathéo vois comment j'ai grandi, que tous les deux nous nous connaissions mieux. Je voulais faire le point et mettre à plat mon passé mais surtout je voulais que tu le rencontre lui. »

A ces mots je me baisse pour récupérer mon petit curieux qui était en train de tout dévisagé depuis son cosy. Je frotte le dos de Sacha et l'embrasse doucement sur le sommet du crâne avant de le montrer avec une certaine fierté à ma mère :

« - C'est mon fil, il s'appelle Sacha. Il est né le 17 Avril derniers. Tu te souvient du faire part ?

- Mmm-hmm, je me souviens de quelque chose comme ça.

- Mère, cela ne sert à rien de jouer les filles de bonnes familles devant moi ou devant mon mari pour l'excellente raison que ça ne prends pas. Je te connais depuis mon plus jeune âge et c'est en te fréquentant ainsi toute mon enfance que j'ai appris à lire les sentiments dans tes yeux comme, j'en suis sûr, vous le faite également pour moi. Ainsi donc puisque nos arrières pensées transparaissent l 'un pour l'autre à chaque fois que nous croisons nos regard il ne nous reste plus qu'à laisser tomber les masques ou de te résoudre à ne plus me regarder. Chose qui te répugne, n'est-ce-pas ? »

Un long silence m'indique que j'ai touché juste. J'ai eut raison de croire qu'elle était heureuse de me voir et de voir un enfant que je présente comme le mien. Quelqu'un toque à la porte et on se retourne tous. Ma mère demande au visiteur d'entré et Pétra apparaît avec un lourd plateau d'argent chargé de nourriture et de boissons. Je me retourne furieux vers maman qui s'est rassis dans son canapé.

« - Non mais je rêve !?

- En sachant que vous alliez venir je n'allais pas ne rien faire. J'ai demander à Pétra de préparer un petit quelque chose, c'est tout.

- C'est tout !? Maman !! Tu te fais moussé parce qu'il y a Mathéo ! J'y crois pas ... T'es ridicule. Honey, elle est en train de jouer les madames, fait pas attention.

- Je ne joue à rien.

- Maman sérieusement ?! »

Je pose Sacha dans les bras de mon mari, prend le plateau à Pétra et le claque sur la table. Dedans une farandoles de douceurs se pressent : cup cake, macaron, choux, pâtisseries en tout genre, le tout accompagné d'un digestif locale et de jus de fruits exotiques. Mais le pire ce n'est pas le fraisier et la tarte au citron qui se battent en duel, le pire c'est le plateau : c'est un service d'argenterie richement ouvragé provenant de Florence et ayant indubitablement coûter un bras tant l'orfèvre qui a tracé les courbes et les décors floraux est renommé. Ce type, si je me souvient bien, travaille dans une des plus vieilles maisons d'Italie et est un spécialiste reconnu pour fournir certaines personnalités en argenterie. Et tout ça m'agace !! Ça me met en rage !! Parce que ce n'est que de la poudre aux yeux !! Elle fait ça pour époustouflé son invité venu d'un milieu modeste mais tout ce qu'elle obtient c'est qu'elle humilie mon époux et ça, ça ne passe pas !

« - Arrête de jouer les diva bourré de fric mais modeste ! Pourquoi tu fait ça devant lui ?! Pour me coller la honte !? Nan mais sérieusement ? SERIEUSEMENT ?! Pétra, remportez moi tout ça et servez vous du service habituel. Remettez moi ces conneries trop sucré au frigo. Allez allez. Quant à toi maman, là c'est vraiment le pompon. C'est un coup bas. L'argenterie de Florence ?! L'ARGENTERIE DE FLORENCE ?! Tu as sortie le service le plus cher de toute la baraque juste pour te faire moussé ! Même au nouvel an et pour les invité de marque tu refusait qu'on le sorte ! C'est de la déco ! Tu l'as même pas mit au dîner pour le PDG de je ne sais plus quelle partenaire de papa ! Le PDG ! Et tu ne l'as même pas utiliser ! Et là madame me sert des PUTAIN de macarons livrés par la boulangerie du village en catastrophe dans le service en argent ! Tout ça pour quoi ? Parce que tu veut faire croire que tu es péter de fric ! Que j'ai été péter de fric ! Sauf que ni toi ni moi ne sommes milliardaires maman ! Tu n'es qu'une petite veuve de banquier bourgeoise. En prime, tout ça c'est à toi et sûrement pas à moi. Moi maman je trime comme un ouf pour mettre de côté ! »

Je me détourne en soufflant bruyamment. Elle m'a sacrément mis en rogne. Sacha fond en larme dans les bras de son papa et hurle à plein poumons. J'ai crier trop fort, je me suis énervé et ça lui a fait peur. Il ne manquait plus que ça. Je m'effondre dans un des canapé soudain épuisé :

« - Reste pas debout mon amour, assied toi. Tu n'as pas à avoir peur de casser un truc ou de faire une connerie, ici tout n'a jamais été qu'apparences. Rien que le canapé par exemple : soit c'est du bas de gamme Allemand soit, plus probablement, un truc sorti de chez Ikea. »

J'ai eu droit à un regard offusqué sous le masque imperturbable de ma mère. Tu ne va pas me dire que c'est du grand luxe ton truc ? Si ? Ça m'étonnerais.

« - Ce modèle est une édition limité en cuir Italien.

- Je suppose donc que tu ne va pas prendre le risque que mon mari s'assoie dessus. Au cas où ton petit fil risquerait de faire un renvois sur ton coûteux cuir Italien. »

J'ai littéralement exploser à partir de là. J'ai crier sur maman, je lui ai dit toute les choses les plus terribles qui me passait par la tête. Je lui ai dit toute les insanité qui me venait à son sujet et à celui de papa. Comment je l'avais haïs, comment j'avais haïs cet endroit. Comme quoi je regrettait maintenant d'être revenus la voir ici. Je l'ai travailler au corps avec les mots les plus monstrueux que j'avais dans ma langue maternelle. Dans sa propre langue, l'Allemand, je l'ai insulter sans relâche de tout les noms d'oiseaux. J'ai entièrement vidé mon sac et ma rage n'a cesser de monter alors qu'elle répondais coup sur coup d'une réplique neutre et acide. Ce calme, ce flegme qui m'avais oppressé plus que tout le reste me rendis fou ! J'ai crier et crier, je me suis retenus de mettre le salon à sac ! Et quand j'ai eut fini de tout vider de cet énorme abcès de colère il n'est rien rester que du vide et du silence. Pétra est venu servir le thé et pendant encore une heure, ou deux, ou trois, je ne sais pas, j'ai eut le regard vide. Et puis elle a parler de nouveau, pour dire des mots qu'en plus de 30 ans je n'avais presque jamais entendus. Les mots d'une mère et je me suis senti misérable, faible, j'ai eu besoin d'elle. Nous avons parler, longtemps parler, tout mit à plat tout expliquer, tout reconstruit sur les ruine de ce que je venais de mettre en pièce. Nous nous sommes dit des choses agréables, des choses que nous avions besoin d'entendre et qu'on ne s'étaient jamais dites. J'ai crut que je pleurerais mais non, j'ai crus que la colère remonterais mais non. C'était tout les deux notre faute. Et alors que le soir tombais, maman ...


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