Schizophrénie ou hypperactivité
Mon mari fait la causette, son talent de sociabilisation est stupéfiant.Où alors c'est moi qui suis étrange à m'éloigner des inconnus ? En tout cas il s'entend bien avec cette jeune maman :
« -Et le docteur ?
Vous verrez il est très bien.
Merci, vous me soulagez. J'angoissais parce que c'est la première fois que je vient pour Sacha et, vous savez ce que c'est, c'est toujours difficile de confié son trésors à un étranger.
Je ne vous le fait pas dire. Mais il est jeune le votre ...
Oui, trois mois.
Qu'est-ce-qu'il est calme pour un petit de cet age.
Il ne devrait pas tarder à s'endormir, hein mon bébé ? T'as sommeil ?
Vous venez pour quoi ?
Il ne fait pas ses heures de sommeils et pleure beaucoup.
C'est normal vous savez à cet âge. Le mien à mis des mois à faire ses nuits.
C'est ce qu'on me dit souvent mais il ne dors pas plus de 10h par jour, sieste inclus. Ce n'est pas normal ...
Oh, le pauvre petit bout. Et vous ne savez pas pourquoi ?
Non.
Vous devez être inquiet.
Mort d'inquiétude, j'espère que ce n'est pas trop grave.
Je suis sur que ça ira, le médecin est très bon, il trouvera. Ça va s'arranger.
Merci.
Mais sa mère travail ? Vous laissez seul gérer une tel crise ...
C'est à dire que notre fil n'a pas de mère, il est adopté. A la place il a ... Et bien ... Un deuxième père, son Daddy, qui est venus. »
Le regards de la femme passe de la petite chose dans les bras de mon homme aux yeux de se dernier puis suit la direction que pointent ses yeux pour tomber sur moi qui écoutait le tout. Elle lâche un « Ah »froid avant de se détourner de nous et de regarder dans la direction opposé. Elle rappelle son mioche à ses pieds. Bon, voilà, ça c'est fait. Mathéo pousse un soupir et Sacha commence à s'agiter car comme d'habitude le sommeil ne vient pas et ça l'agace. Oh non bébé, ce n'est pas le moment de pleurer. Trop tard, l 'épuisement l'énerve et il se met à hurler sous le regard courroucé de madame.Son fil la tire par la manche pour qu'elle réponde à ses questions :
« -Maman ? Il a quoi le bébé ?
Je ne sais pas mon trésor. Peut être que ça maman lui manque. »
Merci pour ce message qui a la délicatesse et la subtilité d'un hippopotame dans une verrerie, je crois qu'on as compris, pas la peine d'en rajouter. Je me lève est vais m'asseoir à côté demon maris pour tenter de l'aider à calmer notre progéniture. Le petit Gabin s'approche de nous sous le regards paniqué de sa maman :
« -Monsieur ? Elle est où sa maman ? Elle est morte ?C'est pour ça qu'il pleur ?
Non, c'est lui sa maman et moi je suis son papa.
Mais c'est un garçon ! Il peut pas être une maman !
C'est compliqué : parce que nous étions très sage et qu'on s'aimait aussi fort qu'une maman et un papa, on nous as offert un bébé en cadeau.
C'est qui qui vous a donné le bébé ?
Je ne sais pas, il n'a pas voulus me le dire. Hein darling ? »
Je pointe du pouce mon brun toujours embarrassé par les vagissements de Sacha. Mais Mathéo prends tout de même le temps de sourire au petit curieux avant de faire un petit signe de silence :
« -C'est mon secret. »
Gabin semble s'en contenter, malgré les protestations de sa mères'approche un peu plus de moi. La curiosité plus forte que tout des petits me surprendra toujours. La maman semble au bord de la panique,ne t'en fait pas ma petite dame, je ne vais pas le manger ton môme.Il regarde avec des yeux ronds la coque bleu autours de mon bras.C'est vrai que c'est un gros machin en plastique assez impressionnant :
« -C'est quoi ça ?
Une protection : je me suis fais mal au bras et ça ne doit pas être sale donc je porte ça et ça protège mon bras.
Ça fait mal ?
Non pas trop, et en plus je prends des médicaments pour ne pas avoir mal. »
Satisfait de sa petite exploration il retourne vers sa mère, ou les legos allez savoir. Nous avons droit à un « voivoir » assez mignon. Dès qu'il est a porter des bras de sa génitrice Gabin se fait happé par des bras surprotecteurs, elle le serre contre elle,paniqué, avant de nous dévisager. Si elle s'est fait peur c'est parce qu'elle se fait des films. C'est tout. Ça faisait longtemps que ce genre de comportement n'avais pas été si ... présents. Je me rends seulement compte maintenant que les mentalités évoluent petit à petit : maintenant un couple de femme ou d'hommes peut se tenir la main au café sans que tous les regards soient sur eux.C'est vrai, maintenant beaucoup de gens s'en fiche, c'est bien.
Sacha pleurs toujours, inconsolable comme d'habitude, lorsqu'une petite fille sort en sautillant de la salle de consultation. Un homme en blouse de médecin aux lunettes rondes apparaît, de son sourire avenant il demande au patient suivant de prendre place dans la pièce d'auscultation. Madame flippé se précipite en tirant son fil par la manche sans un coup d'œil en arrière. Le seul qui nous accorde son attention c'est le pédiatre qui demande à sa collègue de nous aidé à consolé Sacha. Cette dernière fait signe de la suivre dans une deuxième salle en face de la première où les jouets et livres pour petits prennent autant de place si ce n'est plus que le matériel médical. La femme viens d'abord serrer la main de mon mari :
« Bonjours, je suis l'assistante en pédiatrie du docteur. Il viendra juste après la fin de son rendez vous en attendant je vais m'occuper de la pré-consultation vous voulez bien monsieur ? »
Alors que je fermais la porte derrière moi elle me vois à la suite de Mathéo. Elle sursaute, je suis plus grand qu'elle d'au moins une tête mais je ne crois pas que c'est ce qui l'a surprise. Je vais vraiment le prendre mal là, c'est pas possible ça, il n'y en a pas un pour toléré dans ce monde ?! Elle me coupe dans mes pensé et m'arrête net en me tendant une main amicale, elle sourit :
« -Famille homoparentale ? Messieurs asseyez vous je vous pris. »
Quoi c'est tout ? Je suis surpris, agréablement surpris, enfin une réaction calme ... Ça fait tellement bizarre de s'entendre dire sans aucune ressentiment que nous sommes une famille homoparentale.Mon brun lui sourit visiblement très content que la relation soit bien engagé mais perd rapidement cette expression de bonheur devant le pleurs de son fil. Nos trois regards son maintenant pausé avec inquiétude et désarroi sur le visage rouge de Sacha qui hurle sans faiblir. Personnellement je suis désemparer, et je ne dois pas être me seul, Mat berce encore un peu la petite tête blonde, sans effet :
« -Et bien et bien, nous voilà devant un gros chagrin. Vous me le passez ? »
Le papa a d'abord un mouvements de reculs protecteur et met Sacha hors de porté de l'inconnue mais réalise après son acte que c'est absurde. On est la pour ça, il va falloir le lâcher et faire confiance, il tends son très précieux enfant à la doctoresse :
« -Comment s'appelle ce petit garçon ?
Sacha. Sacha Jourdan.
Et il a des frères et sœurs ?
Non, pas encore.
Oh je vois. C'est votre premier alors ?
Oui ...
Ne faites pas cette tête, je ne vous reproche rien. Il y a des débuts à tout. Et vous en voulez combien ?
Trois ? »
Petit à petit mais sans pour autant quitter des yeux le petit être Mathéo se détends et commence à parler plus librement, ses épaules se relâchent finalement mais jamais l'inquiétude du père ne quitte ses yeux. Tout le long de la discussion elle manipule plus ou moins précautionneusement Sacha qui cris toujours. De peur ? De fatigue ? En tout cas c'est difficilement supportable, tout mes muscles se tendent instinctivement à l'entente des pleurs de mon enfants associé à des traitements inconnus d'une personne que je connais à peine. Même si ma raison me cris que tout va bien mon cœur lui se tient en alerte prés à tuer cette fille s'il le faut.Je suis contaminé par mon mari : je suis devenus un papa sur-protecteur. Elle fait attention Phil, elle fait très attention.
« -Et bien ça à l'air d'aller petit gars. Il est peu être un peu moins tonique que la moyenne mais sinon tout va bien. Quel est le problème ?
Il ne dors pas. »
Mat à dit la chose très calmement mais nous avons tous les deux perdus encore un peu plus de joie dans nos traies avec cette simple phrase.Oui, n'importe qui pourrait le voir sur nos visages, on se fait des rides à s'inquiéter comme ça.
« -C'est à dire ?
Moins de dix heures par jour en moyenne, par tranche d'une à deux heures maximum.
Ah ... C'est inquiétant. Vous n'avez rien décelé à la naissance ? Pas de maladies congénitales ? Pas de maladies génétiques ?
Non, rien.
Et vous l'avez confier à quelqu'un d'autre que vous ?
Non, jamais, on l'a eut dés la naissance.
Vous vous en êtes toujours occupé à deux ?
Oui. Nous sommes toujours à la maison tous les deux puisque Philippe travaille à domicile.
A part les troubles du sommeil, rien à signaler ?
Non ... Ah si ! Il est un tout petit peu en avance sur certaines choses mais il a un léger retards sur d'autres. Par exemple il vocalise bien, articule presque des syllabes claires mais il ne tient pas assis très longtemps et verse facilement. On nous a dit qu'il trouverais rapidement son équilibre mais ... Ah oui ! Et quand on lui montre quelque chose il ne le regarde que quelques secondes et après il regarde à côté.
Comment ça ?
Je ne sais pas pourquoi mais regardez. »
Il se lève et ramasse un jouet quelconque coloré et bruyant dans un des bacs du coins de la pièce puis l'approche au dessus du visage de Sacha. Sur la table d'auscultation mon garçon, un peu calmé, fait comme à son habitude : il suis du regards le hochet jusqu'à ce qu'il soit au dessus de sa tête, s'y intéresse moins d'une minute,même pas trente secondes, et comme à chaque fois se remet à regarder partout et à tourné la tête dans tous les sens. C'est particulièrement voyant quand il est sur le dos car il s'arque-boute pour voir parfois derrière lui ou devant alors qu'il est allongé.
« -Tiens, c'est bizarre ce qu'il fait avec sa tête. »
Cette simple phrase me pétrifie, me glace jusqu'à l'os : c'est pas normal !? CE N'EST PAS NORMAL !? Pourtant il n'y avais pas de problème ! Il n'y avais aucun problème ! Quand on le porte aussi il fait ça, je l'avais remarquer mais ça ne m'avais pas choquer, je me disais qu'il voulais voir le monde. Impossible, je refuse, NON ! Je sent la main moite de Mathéo se réfugié dans la mienne. Non ... Non ... Sacha va bien. Il va bien !
« -Et ... C'est ... c'est grave ?
Pas forcément non, mais pour ne rien vous cacher, peu être. C'est même certainement bénin et anodin, c'est juste que je n'ai jamais vus de bébé faire ça à ce point là. Il a 3 mois c'est ça ? Enfin c'est peu être que je le remarque pour la première fois mais à ce que je sache les bébés ne font pas ça normalement. Je veut dire d'habitude. Je vais demander au docteur mais vous savez ça ne veut rien dire, ce genres de maladies sont très rares. La schizophrénie infantile ne touche qu'un enfant sur mille, moins même je crois, c'est rarissime. »
Nos deux cœurs n'ont fait qu'un bond. Schizophrène ... Mathéo a broyé ma main avant d'oser LA questions assassine :
« -Sacha est schizophrène ? »
Elle se retourne gêné et surprise puis esquive notre questions par une réponse terrifiante, juste un « je vais chercher le docteur. » Mat' a serrer ma main si fort que mes phalanges ont craquer douloureusement :
« -Répondez moi ! Je veux savoir : mon fil est il schizophrène ?! »
Le silence tombe, lourd, pesant, et pas de réponse. Les larmes de Mathéo que je sentais monter dans ses yeux aux travers des spasmes de chacun de ses membres, et le silence.
« -Je ne sais pas, je ne pense pas, c'est juste une hypothèse comme ça.Peu être, il faudrait faire plus de tests, ça pourrais être tout autre chose. »
Elle nous retends l'enfant que mon brun attrape vivement avant de le serrer contre lui. Sacha se blotti contre son papa dans un petit bruit content alors que son paternel le couvre de toute les attentions et marques d'amour qu'il puisse faire. La doctoresse sort,mal à l'aise, pour ramener son professeur. Lorsque ce dernier est entré nous retenions nos larmes, accolés les uns au autres, tout mon monde réunis dans le creux de mes bras en ce funeste instant, à la recherche d'un peu de réconfort. Non, c'est trop horrible ... pas mon fil.
« - Qu'est-ce-qu'il se passe ici pour que ces messieurs fassent une tête d'enterrement ?
Et bien il possible que leur fil unique soit un cas de schizophrénie infantile ...
Vous êtes sur ?
Hallucinations visuelles et troubles du sommeil et du comportement.
Quoi ? Mais ce n'est pas suffisant pour diagnostiquer, ça. Et vous avez fait tous les tests ? Correctement ? Avec les yeux bandés aussi ?
Oh pardon, docteur j'en ai publier.
Ce n'est rien, tu apprends. Mais évite des réflexions trop hâtive. Messieurs ? »
Mathéo le regarde, les yeux pleins d'espoirs, rougis par toute la peur et tout l'amour qu'il a pour son garçon.
« -Passez le moi, juste quelques minutes. Je ne vous promet rien, le risque zéro ça n'existe pas et même si c'est très rare ce genre de pathologies arrivent. Mais je vais tout faire pour donner un contre- diagnostique. Comment vous appelez vous monsieur ?
Jourdan ... C'est Jourdan.
Pouvez vous me confiez votre bébé ? Ce ne sera pas long. »
Immédiatement sur la défensive on brun colle un peu plus son enfant contre lui,comme un animal effrayé. Le pédiatre le fait s'asseoir doucement et ce pose devant lui, à hauteur des yeux, ses mains à plats sur les genoux de mon mari. Cela semble l'apaiser. Il le regarde droit dans les yeux, le médecin continus sur un ton calme est affectueux :
« -J'ai une fille de 13 ans, un fil de 11 ans et ma petite dernière a 4 ans à peine. Je sais ce que c'est d'avoir peur pour ses enfants moi aussi, mais pas à ce point là. Il est arrivé quelque chose ?N'est-ce pas ?
Je ... Je ...
Je crois que vous avez besoin d'en parler monsieur Jourdan. On peut discuter si vous le voulez, mais il faudra quand même que j'examine votre petit, ne serais-ce que quelques instants. »
Mathéo hoche la tête et donne Sacha dans un dernier bisou sur le front,comme un au revoir déchirant ...
« -Allons, allons, ne pleurez pas. Monsieur, qu'est-ce-qu'il y a ?
Je ... Je craque : entre la tentative de suicide de mon idiot de mari ... la mort de ma grand-mère .... mon propre handicape ... et maintenant ça ... C'est plus que ce que je en peut en supporter ... J'en peut plus ... Je ne peut plus.
Allons, allons, calmez vous. Je suis sûr que les choses vont s'arranger. Premièrement je vais prouver que votre fil n'est pas malade. »
Il se lève puis sort un bandeau en souriant et refait le test une première fois sans le mettre a Sacha. Il le manipule dans toute la pièce et le balade parmi nous, à nouveau ma petite tête blonde se tortille pour voir des choses que personne d'autre que lui ne voit dans un comportement anarchique. Il regarde partout et nul part, j'en ai la nausée, je ne peut pas voir ça. Je retient mes larmes. Puis le pédiatre lui glisse le bandeau sur les yeux et attend ... Une minute ... puis deux ... Sacha essaie de retirer le bandeau mais finis par se calmer et ne bouge plus dans les bras de cet inconnus.Je retient mon souffle et seul ses gazouillis interrogatifs brisent le silence. D'un coup l'homme se retourne vers nous et son visages'illumine d'un grand sourire :
« -Il n'est pas schizophrène, il fait de l'hyper-activité chronique.Et il est en pleine forme ! »
J'ai entendus Mat' soupiré avant de le voir s'effondrer sur le fauteuil de la salle. Des larmes coulent le long de ses joues sans que je sache pourquoi. Enfin si, trop d'émotions, fortes sans doute.
« -A cet âge c'est un peu tôt mais peut être qu'un des parents biologiques était hyperactif et a transmis cette particularité physique et caractériel. Si votre petit n'arrive pas à dormir ou se concentrer, c'est tout simplement, d'après mon diagnostique, parce que son environnement est trop riche. Il est d'un naturel curieux et peut farouche n'est-ce-pas ? Il faut savoir que les nouveaux né ne voient qu'en noir et blanc, très flou et sur de courte distances.Il apprends petit à petit à percevoir les couleurs à mesure que sa rétine se développe, d'abord le rouge puis le jaune et le bleu.Pour votre enfant tout ça est donc très récent et nouveau, d'où ces grands mouvements pour regarder à droite à gauche : il est juste impressionné et curieux. Ensuite, s'il est bien hyperactif,alors tout les troubles s'expliquent : il n'arrive pas à ce concentrer et c'est pour ça que ce qui lui demande de l'attention comme l'équilibre prends plus de temps. Au contraire il a des facilité a essayer de parler, ou au moins de vocaliser, puisqu'il est très à l'écoute de son environnement. Pour en revenir a ses problèmes de sommeil, car c'est pour ça que vous êtes là, je pence que son insomnie est dût aux stimulations que représente le contenus de sa chambre. »
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