Psy

Il s 'en va ... Je le suis et vais le regarder partir sur le pallier :

« -A ce soir Darling, sourit-il, je t'appelle à la pause de midi.Promis juré.

A ce soir mon cœur, je le salut avec un petit signe de la main, tu me manque déjà. »

Il démarre ma voiture et quitte pour de bon mon champs de vision. Je marmonne pour moi même un « A ce soir. » qui doit me donner du courage. Je ne sais plus comment je vivait sans lui avant,j'ai oublier la solitude, je ne la supporte plus.

Je rentre et monte m'installer à mon bureau : je vais noyer mon esprit sous des tonnes de travaille, moi aussi je vais me donner à fond. J'entame une autre réparation de bug lorsque mon portable sonne dans ma poche. Machinalement je déverrouille l'écran pourvoir s'afficher :Mathéo♥, immédiatement je décroche :

« -Allô bébé.

Salut.

Comment ça se passe cette première journée au taf ?

Et bah écoute très bien : j'ai rencontrer mon bosse.

Cool, t'as un bureau pour toi tout seul ?

Non, on est quatre dedans, mais ils sont sympas.

Tu mange avec eux ?

Oui, d'ailleurs ils m'attendent, je te laisse j'ai qu'une demi-heure pour manger.

OK princesse, bon appétit.

Toi aussi. A ce soir. »

Et il raccroche aussi sec. Je suis déçu, dépité, et jaloux :jaloux des collègues de Mat' qui l'aurons tous les midis à la cantines alors que moi je devrais attendre le soir pour le voir.Jaloux parce qu'ils verront son sourire que je voulais garder pour moi tout seul. Ma frustration est plus exacerbée encore que lorsqu'il allait à l'université. Je m'acharne comme un fou sur mon ordi, pianotant tel un perdu sur le clavier pour ne pas voir le temps passer. Je mange sur le pouce en continuant de m'acharner, je fais des tests puis des corrections et à nouveau encore des tests.Tant et si bien que quand Mathéo rentre enfin à la maison j'ai mon engin sur la tête et je ne le remarque pas. Je suis en plein dans un jeu de simulation de vole et ce n'est qu'après avoir mainte fois fait cracher mon appareil que je déconnecte la machine. Une fois mon casque retirer je voit les yeux de Mat' souriant, je ne peut pas m'empêcher de le prendre dans mes bras.

« -Je revient pas du front tu sais ?

Pour moi c'est tout comme ... Alors ? Raconte moi.

La cantine c'est pas top mais c'était pire à l'université alors je ne vais pas me plaindre.

Pas la cantine, je veut savoir comment c'est ? Ce que tu en as pensé.

On en parlera à table tu veut ? Je nous ai fait un risotto.

Cool, j'ai les crocs. »

Un kiss sur les joues, sur le front, dans le cou et on descend manger.Une fois à table il commence à me raconter sa journée :

« -Alors d'abord ils m'ont fait visiter le bâtiment puis j'ai saluer mon boss et ensuite on m'a montrer mon bureau. Dans la salle on est quatre, moi deux hommes : Roger et Armand ainsi qu' une femme d'à peu prêt mon âge qui s'appelle Sophia. Elle est super sympas,c'est elle qui va me former pour la première semaine ... »

J'ai dû l'écouter parler de Sophia toute la soirée. J'ai dû supporter son discourt comme quoi elle était vraiment gentille, qu'elle était plutôt jolie, très intelligente, elle savait beaucoup de chose,c'était la meilleure tutrice rêver, elle est très drôle ... etc ...Je ne la connais pas et pourtant je ne la supporte déjà plus !Elle me vole Mathéo ! Elle l'éloigne de moi ! Si il est si heureux que ça avec elle alors qu'il y reste ... Je le savais ...Je l'avais vu venir ... C'était prévisible ... C'était évident ...Connaissant Mat' ça ne pouvais pas finir autrement ... Alors je fait la grimace, j'essaie de sourire, tout en sachant que dans un mois tout au plus il s'en-ira ... il sortira avec cette Sophia ... Ce n'est pas grave ... Ce n'est pas grave parce que je vais finir mon invention et la vendre dans le courant du mois ... Comme ça ...Comme ça tout ira mieux ...

Tout ira au mieux pour lui, pour moi ... La blessure est profonde, trop profonde, mes cauchemars me revienne et au moment ou il prononce''Sophia'' pour la dixième fois je craque et fond en larme.Immédiatement il vient s'agenouiller devant moi pour que nos regards se croisent mais en vain, à travers l'épais rideau de larme je ne le voix plus.

« -Darling ! Darling ?! Parle moi ! Dit moi ce qui ne va pas ?

R-rien ...parvins-je à articuler entre deux sanglots ... Rien ne va-a ... Tu-u va-a partir a-avec cette-te So-Sophia-a. Je vais-ais perdre mon-on travaille à-à-à la-a fin de l'a-année et-et-et-et tu-u tu va-a me qui-quitter. J' a- arrête pas-a de-de faire faire des cauchemars-ars ! Je-e dors p-plus la la nuit ... Mon-on p-patron va-a me v-virer. Je vais-ais te perdre perdre ... »

Dans ma tête la réalité, le passé et le présent se mélange. Je m'emmêle dans mes pinceaux, mon discours devient de plus en plus anarchique, je sombre. Alors qu'il me frotte le dos je pleure, je lui parle de mon père, de ma place, d'Alsace, de simulation, de mariages, de collègues, de travaille, de bébés, de cauchemars, de sommeil ; tout mélanger et dans n'importe quelle sens. Je veut juste que ça sorte. Et lui me frotte le dos gentiment, à un rythme régulier, tout en me rassurant de sa voix douce :

« -Là ... Là ... Là ... Je suis là ... Tout va bien ... »

Quand je suis calmer on se retrouve tous les deux, en face à face, dans le divan. Il dit qu'il veut me parler, il me tient la main dans les siennes, j'ai peur.

« -Philippe ... Il faut que tu vois un médecin maintenant. Tes crises d'angoisses, ton stress, ça te ruine la vie. Il faut qu'on fasse quelque chose alors ce soir je prend rendez vous chez un psy et tu y va.

Non ... J'en ai pas besoin ... Je suis pas malade ...

Regarde toi bon sang ! Je veut pas te voir comme ça, c'est insupportable. Dit moi ce qui se passe au moins, sans me mentir cette fois.

Je ... J'arrive au terme de ma dixième années de travaille et je dois bientôt rendre mon invention mais elle n'est pas finis ... Je vais être ruiner et sans emplois.

Mais tu l'as bientôt finis n'est-ce-pas ? Et tu as déjà revendus tout ce dont tu ne te servais pas ?

Oui ... Oui ... J'ai presque finis ... Mais toi ? Toi ... Tu voudras partir d'ici peu. Je le sais.

Comment pourrais tu le savoir ?

Tu n'arrête pas de parler de cette Sophia et ... et ... et ... C'est une femme, avec elle tu aurait une famille, tu serais heureux et normal.

N'importe quoi. Je ne pourrais pas être heureux avec elle puisque c'est être avec toi qui m'apporte du bonheur. C'est toi que je veut, toi et personne d'autre.

Mais ...

Il y a beaucoup de moyens d'avoir des enfants. Ne t'en fais pas, ça ira, on trouvera un moyen le moment venus. Mais il faut que tu vois un psy pour tes histoire de cauchemars. Ça joue aussi : comme tu ne dors plus tu es fatiguer et donc plus sensible. Tu vas voir un médecin, au moins quatre fois et on en reparle. D'accord ? »

J'hoche timidement la tête, toujours recroqueviller contre lui. Puis il me lâche et va chercher le téléphone. Je l'entend appeler longtemps quelqu'un mais j'ignore qui. Un long moment plus tard il raccroche et revient vers moi :

« -Un psychologue à domicile viendra demain après midi. Je rentrerai à la maison pendant votre séance et on en parlera tous les trois. »

Je me colle à lui en guise de réponse et sent soudain une bouffée de fatigue me peser. Pourtant je ne veut pas le lâcher, surtout pas.Mais le sommeil à raison de moi et je m'endors sur le canapé,toujours accrocher à lui. Quand le réveille sonne au matin Mathéo déjeune juste à côté de moi :il est presque prêt à partir. Nos regard se croisent et il me sourit, embrasse mon front et s'en va :

« -N'oublie pas de faire entrer le psy, à ce soir darling. »

Je me redresse et m'assois sur le sofa, devant moi, sur la table basse il y a une tasse de café bien chaude et des gâteaux aux fruit. Je sourit : il s'est souvenus que je préférais les fruit aux chocolat contrairement à lui. J'engloutis mon petit déjeuner et décide de m'abrutir devant la télé pendant une petite heure avant d'aller bosser. Je fait du zapping entre le sport, les chaînes scientifiques, les documentaires, les jeux télévisé, des dessins animé, et d'autres programmes d'un ennuis mortel. Puisqu'il n'y arien à la TV alors je vais regarder une série sur mon portable et puis c'est tout. J'ouvre le l'écran et commence à regarder Bones,seule série que j'ai encore dans mon PC. La journée coule sans grand heurt lorsque je reçoit un appelle vers 13h :

« -Allô ?

Allô Phil. Ça va ? Tu as manger j'espère ?

Mais oui, t'inquiète pas va. Et toi ?

Je me suis dépêcher pour avoir le temps de t'appeler ... Oui ... J'arrive j'ai presque fini ... Je suis désoler, j'ai pas trop le droit aux appelles personnels. A tout à l'heure.

Bisous mon trésors. Je t'aime.

Moi aussi. »

J'avais fait rentrer le psy qui m'avais demander de m'allonger confortablement dans mon canapé avant de prendre place dans mon fauteuil. Il commençait tout juste ses questions après d'interminables salutations ? :

« -Bien, commençons. Comment vous sentez vous en ce moment ?

Nerveux ...

Pourquoi donc ?

Parce qu'il y a un psy dans ma maison.

Je voix ... C'est vous qui m'avez appeler pourtant ?

En fait c'est mon conjoint.

Comment s'appelle elle ?

Il s'appelle Mathéo.

Ah ... Bon ... Pensé vous que cette liaison particulière ai des répercutions sur votre vie ?

Évidemment, le regard des autres est souvent très dur et on est pas l'abri des disputes pour autant. C'est difficile au quotidien.

Mmm ... Vous vous disputer souvent lui et vous ?

Non, très peu ...

Vous disiez que le regards des autres est souvent dur. De quels ''autres'' voulez vous parlez ?

Des inconnus dans la rue surtout. On as pas le droit de faire ce que font les autres couples sous peine d'être foudroyer du regard. J'ai appris à faire avec mais ça met la pression.

Et au niveau de vos proches ? Vos amis et votre famille par exemple.

Mon cercle d'amis et compréhensif quand à ma famille j'ai couper les ponds complètement quand j'avais 17 ans.

Est-ce-que votre famille vous manque ? Est-ce-que vous voudriez leur avis sur tout ça ?

Je ne veux plus voir ma famille, je les détestes.

Pourquoi donc ?

Ce sont des extrémistes de droites, des gros racistes immondes.

Vous êtes dur avec eux, ça peu peser sur vous aussi. Pensez vous que vos parents sont un poids sur votre conscience ?

Oui ... J'ai honte d'eux. Surtout de mon père. Ces temps ci je le voit en rêve.

Vraiment ? Et que fait il ?

Il me dit que ce n'est pas ma vie, que ma place est ailleurs, que Mathéo va me quitter de toute façon, que je dois rentrer dans ma famille en Alsace.

Vous avez quitter votre foyer très jeune n'est-ce-pas ? Du jour au lendemain ?

Mmm ... Oui, plus ou moins.

Dans vos rêve il vous dit que votre place est ailleurs, pensez vous comme lui ?

Non ! Évidemment que non. Je suis heureux ...

Vraiment ? Et sinon, le fait que Mathéo vous quitte, c'est une forte peur que vous avez ?

Oui ... Très forte : je croit le voir mourir sous mes yeux, ou alors il part comme ça sans prévenir.

Ne trouvez vous pas que cette perte brutal fait écho avec la distance que vous avez mit entre vous et vos parents ? Mathéo a il montrer des signes qui laissent entendre qu'il veut rompre ?

Non ... On s'entend bien tous les deux ...

Avez vous déjà eu un accident ? Ou lui ?

Une fois ... Une fois il ne m'a pas donner de nouvelle pendant plusieurs jours et j'ai fait une grosse dépression, un truc assez grave. Et une autre il s'est fait enlever ...

Vraiment ?

Oui mais les coupables on été arrêter.

Vous vous en voulez pour cet incidents ? Ou alors vous lui en voulez pour le votre ?

Non, je ne lui en veut pas. C'est moi le fautif, c'est moi qui n'ai pas sût le protéger.

Vous rejeter trop la faute sur vous, vous n'êtes pas responsable. A il été blesser pendant l'agression ?

Oui, il a été tabasser et on a faillis le violer.

C'est une expérience traumatisante, s'en est il remis ?

Apparemment oui.

Mais pas vous ?

Je ... Peut être ... J'ai toujours eu peur de le perdre.

Comme vos parents vous on perdu ?

Non ! C'est différent ! Mes parents étaient des monstres !

On ils été dur avec vous ? Vous ont ils mal traité pendant votre enfance ?

Non, au contraire, ils ont été des parents agréable et m'ont donné une enfance doré.

Alors pourquoi ? Pourquoi leur en voulez vous ?

Ils m'avaient inculquer des fausses valeurs. Ils m'avaient appris des mensonges, des ignominies qui me maintenait à pars du groupe et m'attirais la haine de mes camarades. Par leur faute j'étais méprisé de tous.

De vous même aussi ?

... Oui ... Oui je méprise celui que j'étais. Mat' m'a changer en mieux.

Il est votre bouée de sauvetage. Vous pensez que si il part vous allez devenir comme vos parents c'est ça ?

... J'en sais rien ...

Je connais un proverbe qui dit que le bonheur est plus stable quand il pousse à l'intérieur et qu'il ne dépend pas uniquement des autres. Vous devez avoir plus confiance en vous.

J'avais trop confiance en moi, je me berçais d'illusions.

Qu'elles illusions ?

Je m'imaginait aimé de tous alors qu'en fait j'étais détesté.

Vous vous pensé toujours haïs ? De tout le monde ?

Pas de tout le monde ...

Qui tient à vous par exemple ?

M... Mathéo je croit.

Est-ce-que être aimé par votre conjoint est suffisant pour que vous vous sentiez épanouis ou alors vous faut il plus ?

Je n'ai pas besoin de plus.

Alors vous devez cesser de vous soucier des autres, vous avez déjà l'essentiel non ?

Oui mais ...

Mais vous avez peur de perdre ce que vous avez.

C'est ça.

D'où vient cette peur ?

Je ... Elle est en chacun de nous non ?

Avez vous peur du changement ?

Un peu ...

Pourtant le changement peu être bénéfique n'est-ce-pas ? Vous me disiez avoir changer en mieux aux contacte de votre ami. Vous voyez, plus je fouille dans votre passé plus les choses tourne autours de vos parents. Vous devriez reprendre contacte au moins une fois avec eux, ça vous ferais du bien croyez moi. »

Mathéo entra et me salua, il serra vivement la main du psychologue et à la demande de celui-ci prit une chaise et s'assit à côté de moi.

« - Reprenons, je disais à monsieur Douhet qu'il devrait reprendre contacte avec ses parents au moins une fois.

Mathéo, dit lui que je ne peut pas faire ça.

Ça risque d'être compliquer en effet, mais il va falloir faire un effort.

Une dernière question, pourquoi m'avez vous appeler justement hier ?

Il ... Il a fait une crise d'angoisse et s'est effondrer.

Savez vous ce qui avait déclencher cette crise ?

Le stress lier à une série d'événements je crois.

Quel éventements ?

Çà devait durer depuis un moment car il m'a parler de son emplois, de moi. C'était justement le jour ou j'ai commencer à travailler donc c'est sûrement lier.

Monsieur Douhet ? Est-ce le nouvel emploie de votre conjoint qui a causer la crise ?

Non ... Non ... J'aurais put le supporter si il n'avait pas cesser de parler de cette femme. Comme quoi elle était géniale et ...

Vous vous êtes sentis en danger ?

Oui ... Oui, j'étais jaloux. J'ai eut l'impression qu'il s'éloignait de moi, j'ai perdu les pédales. J'avais trop peur qu'il parte avec cette femme ... La façon dont il parlait d'elle ... J'ai pas supporter qu'il la complimente autant en moins de cinq minutes.

Oh pardon darling ... Je pensais pas que ça t'affaiterais autant. Tu es mille fois plus génial qu'elle ne t'en fais pas. Et puis j'aime les hommes.

Ce genre de crise de jalousies vous prennent souvent ?

Dés qu'il est trop proche d'un autre ... C'est dur à contrôler.

On en revient à cette peur que quelqu'un l'éloigne de vous, qu'on vous le vole, qu'il disparaisse. C'est la le centre du problème : la perte. Vous êtes ronger par cette culpabilité monsieur Douhet, la culpabilité d'avoir infliger une perte à votre famille que vous aimiez. Depuis vous redoutez de subir cette même perte. J'ai raison ?

... P-probablement ...

Bien. Vous allez contactez vos parents. Nous reprendrons rendez vous une fois que ce sera fait. Sachez que vos crises reprendrons sitôt que votre sentiments de culpabilité remontera, vous devez leurs parler. »

Il se leva et discuta un peu avec Mat' avant de prendre congé, non sans avoir été payer évidemment. Mathéo s'assit à côté de moi et me souris. Pour une fois je me sentit un peu mieux, un peu plus courageux. Du courage j'allais en avoir besoin : l'idée de parler à mon père me faisait frémir.


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