notre unions, un battement d'aile
Je sort mon marmot du bain et le sèche dans une grande serviette. Il est trop mignon, alors qu'il est tout sec sur la table à langer je ne peut pas m'empêcher de le papouiller :
« -Où ils sont les petits pieds ? Ils sont là !
Aah !
Où il est le petit nez ? Il est là !
Ha ha ha !
Où il est le petit bidon ? Il est là !! »
Je lui souffle sur le ventre façon « poutou-expresse-de-papa-gaga »et il explose de rire. J'adore quand il rit comme ça, Sacha c'est mon rayon de soleil.
« -Où ils est le bébé ? Il est là !! »
Un autre éclat de rire aiguë et secoué anime mon petit alors que je le chatouille et le couvre de bisous. A nouveau mon téléphone sonne dans ma poche, brisant un peu notre moment complice.
« -Allez vient là mon petit cœur. »
Je le ré-enroule bien au chaud dans une serviette sèche dix fois plus grande que lui et le porte tout enrubanner comme ça jusque dans notre chambre. Je l'allonge sur le lit et sort le téléphone sans le perdre de vue, souriant bêtement en le voyant se battre avec le linge pour mieux le mâchonner. 35 messages et 4 appels manqués !?Mathéo ...
TULULULULULUTULULULULULU TULULULULULU TULULULUL...
« -Allô mon amour ? Ça va ?
SACHA ?! IL VA BIEN ?!
Mais oui, calme toi Honey, tout va bien. Il est juste devant moi en train de baver sur sa serviette, tout nu d'ailleurs. Il va falloir que j'aille vite lui mettre une couche.
POURQUOI TU RÉPONDAIS PAS !?
Calme toi, il prenait son bain. Je pouvais pas décrocher et le laisser sans surveillance.
Ah ...
Ça va ?
Bof bof ... je suis ... Ouais.
Ta famille ?
Mon père n'est que l'ombre de lui même, je ne l'avais jamais vus comme ça. Il est ... changer. Ma mère n'a pas souris, pas dit un mot, elle m'a juste accueillis en silence. Quant à Thomas et bien ... SNIF ... quand je suis arrivé il s'était enfermer dans sa chambre, il pleurait.
Personne n'a le moral, c'est normal. Je t'aime, soit fort.
Moi aussi je t'aime.
Tu es bien arriver ?
Oui, il y a quelques minutes, on vient de se poser à l'hôtel.
Tu as revus des parents à toi ?
Non, personne, mais mes parents n'arrêtent pas d'appeler la famille, surtout mes oncles et tantes. On verra tous le monde demain pour la veillée ... SNIF SNIF ...
Oh non, bébé, pleur pas.
SNIF ! Tu me passe Sacha ?
Oui, je met le haut parleur. »
J'appuie sur la-dite touche et met le cellulaire au dessus de la tête de Sacha qui ôte la serviette de sa bouche pour mieux dévisager l'étrange objet qu'on lui a mis sous le nez.
« -Bonsoir mon prince. »
Sacha sursaute et prend de grands yeux écarquiller, les poings serré au dessus de sa tête. On dirais qu'il vient de voir un OVNI, c'est trop.
« -Tu entends Sacha ? C'est la voix de papa.
C'est papa, coucou petit loup. »
Rien qu'a regarder ses grands yeux bruns choquer il y a de quoi être mort de rire alors si en plus il a le visage expressif. Je rit tout seul en pouvant mettre des phrases sur ses pensées du genre « Oh la vache ! Mais qu'est-ce-que fout mon père dans cette petite boite !!? »
« -Il est perturbé.
A bon ?
Le téléphone c'est assez surprenant apparemment.
Ha ha , Ohé bébé. C'est papa. Ça va petit bout ? »
Il me regarde et je pouffe de rire devant ce magnifique « Mais comment t'a fait, daddy, pour faire rentrer un grand machin comme papa dans un truc comme ça ?! » son regard retourne à l'appareil « C'est vraiment lui ?! Vous vous payez pas ma tête ? Il est vraiment dans ce machin ?! »
« -Il va pas s'en remettre le pauvre.
Oooooh, mon bébé. Papa t'aime fort. »
Passé la surprise des premiers instants, et comme n'importe quelle petite chose qui découvre le monde il finit par trouver ce nouvel objet normal. Il se met à gazouiller et à faire de nombreux bruits de gorges, ravie d'entendre son papa lui parler alors qu'il ne l'as pas vus de la journée :
« -AaaAh !
Sacha ? Tu gazouille ?
Aaaam !
Oui, dit donc tu en as des choses à dires, qu'est-ce-que tu me raconte ?
Aa AAH ! Aeumgmgnmgmngmgnme.
Tout ça ? T'es un grand bavard hein.
AAAA !
Non, papa. Dit papa.
Aa ! Aa !
Pa-pa, dit papa. Avec un P, peuh, papa.
Aa !
Allez Sacha, dit papa.
Aaaapppffffrrrr !
OUAIS !! T'as entendus darling ?! T'as entendus ? Il y est presque !
J'ai entendus.
Allez Sacha, Pa-pa.
AaaAA ! Amgrlprff.
Il baille à s'en décrocher la mâchoire, je crois qu'il est fatiguer.
Oui, daddy aussi, pas vrai ?
Un peu.
Allez il est tard, je t'aime petit loup. Au dodo mon cœur. »
Je remet le téléphone en mode normal et le replace sur mon oreille avant que mon maris ne raccroche.
« -Mat' ?
Oui ?
Je t'aime.
Moi aussi, je rentre vite.
OK, à demain soir alors. On se téléphone.
A demain mes trésors. »
Il éteint son tel alors je le remet dans ma poche dans un soupir solitaire. C'est dur les relations longues distances. Je descend mon fil, toujours tout nu dans sa serviette, pour le langer et lui mettre un pyj' mais monsieur Jourdan junior n'est pas décider : il a décrété que l'heure de dodo des Sacha ne serais pas pour tout de suite.
« -Arrête de bouger Sacha, j'arrive pas à te mettre tes chaussettes. »
Il me lance un petit coup d'œil avant de reprendre l'inspection minutieuse de ses dix doigts. Dans une série de bruit de gorges et de syllabes hasardeuse aux consonnes avalé il se raconte sa petite histoire, à un moment je croit comprendre un genre de « papa »déformer à l'extrême :
« -Oui, on as parler à papa tout à l'heure. Et papa veut que son petit garçon aille au dodo alors zou, et pas de bêtises ni de caprice, ce soir daddy est fatigué. »
Jusqu'ici,il y a quelques mois, on l'emmaillotait mais maintenant il est trop grand alors il a fallut trouver des nouvelles idées. Le rituelle de l'histoire marchais bien alors ça a finis par devenir une habitude pour nous et le petit. Je reprend le même livre, en moyenne on en change qu'une fois par semaine, à ce qu'il parait ça leurs fait du bien la répétition. J'allonge mon Sacha dans son lit et m'assoie sur le mien à quelques mètres de lui. Au travers des mailles il me regarde commencer à parler de ma voie grave.
Il met toujours un temps fou à s'endormir, aujourd'hui n'échappe pas à la règle. J'ai à peine finis qu'il se remet à grogner, presque à pleurer. Je n'arrive pas à le consoler avant 23h, il tombe épuisé.Je suis naze aussi, je me laisse tomber dans les draps et je rebondis un peu sur le matelas qui grince sous l'effort. D'une main je tire à moi l'oreiller de mon conjoins et j'enfouis mon nez dedans, cherchant l'odeur caractéristique vanillée. Tu me manque Mathéo, revient vite. Je m'endors, au milieu de ces fragrances qui me rappellent sa peau et ses cheveux brun-roux. Mais à peine ai-je fermer les yeux que je suis réveiller à nouveau parles pleurs du petit, et ça toute la nuit.
« -Monsieur Jourdan ?
Oh ! Euh ... Alors ...
Vous dormez en réunion ?
Euh, non ! NON !
Monsieur Jourdan ?
C'est à dire que ...
Que ?
Je suis désoler, ça ne se reproduira plus.
Vous disiez déjà ça hier, avant-hier, ça fait plusieurs jours.
Excusez moi ...
Qu'est ce qu'il se passe ? Vous étiez un ingénieur des plus appliquer jusqu'à aujourd'hui.
Je ... Je ne m'en sort pas avec mon fil. Cette nuit je n'ai pas dormis. C'est ses pleurs et aussi ... une erreur de ma part. »
Mathéo est partie depuis bientôt une semaine et depuis les choses vont de mal en pire. Si Sacha n'en souffre pas le reste au contraire ... Pour mon fil je met tout de côté, il est ma priorité et du coup je ne dors pas. Allez, j'ai dû dormir moins de 20 heures en 5 jours.Évidemment, je m'endors partout, n'importe quand, et je cumule les bourdes.
« -Vous êtes seuls ?
Mon conjoint revient demain dans la matinée. »
Mon boss se frotte les yeux comme s'il avait la migraine avant de poser ses lunettes à côté de lui. Oh non ...
« -Allez vous reposer. Je dirais au supérieur que je vous ai donner votre journée. Si vous faites un burn-out on ne sera pas plus avancé.
Je peut travailler vous savez ! Il me faut juste un café.
Au repos, exécution.
... D'accord.
Reposez vous. »
Je ferme l'écran de l'ordinateur et laisse s'affaisser mon corps dans le fauteuil. M'endormir en réunion, génial. Je vais perdre mon job c'est sûr. Comment vais-je nourrir les miens ? Il faut que je dorme, je n'ai pas fermer l'œil depuis des lustres. Cette nuit je l'ai passer à rattraper à la main 15 Kg de linge sale : avec la fatigue, je ne sais pas comment, mais une couche sale à finis dans la machine à laver. Il a fallut tout faire bouillir, laver la machine, tout relaver encore deux fois. Ça m'a prit des heures. Au baby phone j'entends les pleurs de Sacha : de plus en plus il réclame son père et je ne peut rien y faire. Mathéo, sans toi rien fonctionne ici, revient.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNN !!
Merde merde merde merde ! Je me suis endormis ! Je me suis endormis alors que mon fil est réveiller, seul dans son lit et sans surveillance ! Oh le CO* ! OH LE C** !! Je travers la pièce et cavalcade jusque dans la suite parentale en face. J'arrive dans une glissade, à toute vitesse au dessus de son berceau.
« -Pardon Sacha, pardon pardon pardon. Daddy est un crétin, pardon,pardon. Oh mon cœur, pardon. Tu dois être mort de faim. Pardon, je suis désolé Sacha, désolé. »
Je réconforte ma petite tête blonde comme je peut en allant dans la cuisine. Plus de biberon prêt d'avance. Oh non. Non non non non non non non, dites moi qu'il me reste du lait en poudre. Pas maintenant !Pas là. Ici ? Non. Non !
« -SACHA ! »
Il pleur encore plus fort et me sent perdre plus pied que ce n'est déjà le cas.
« -Pardon, je suis désolé d'avoir crier. Vient là mon bébé. »
Je le sert contre ma poitrine, quel père minable. J'embrasse le sommet de son crâne et caresse doucement son dos, le massant légèrement pour l'apaiser.
« -Sacha ... Daddy est désolé. »
Je croit que je vais pleurer. Je suis minable. Oh et puis non ! Ça ne va pas se passer comme ça ! Je vais me battre oui ! Ressaisit toi vieux ! Allez ! Je vais poser Sacha hurlant dans son cosy avant de retourner la maison pour trouver ce £©$@µ de lait maternel en poudre ! Il doit bien en rester une boite quelque part.
« -AHA !! Trouver. Dernière boite, on as eu du bol mon loulou.Bouge pas petit cœur, ça vient. »
Je me dépêche.
« -Encore un peu bébé, il faut que ça refroidisse un peu. »
Je retourne dans le salon, le prend dans mes bras.
« -C'est finis. »
Il engloutit la tétine à peine la lui ai-je présenter. Ses mains captures le biberons, touchant au passage les miennes. Il boit à grande gorgées, les larmes me montent aux yeux.
« -Qu'est-ce-que je t'ai fait mon amour ? Qu'est-ce-que je t'ai fait ? »
Je le sais bien : j'ai été ignoble, un mauvais père. Je l'ai abandonné, oublié pour ne penser qu'a moi, qu'a mes problèmes.J'ai négligé la chair de ma chair ... Mais qui répondrais à cette question énoncé dans le vide ? Personne, je n'ai pas droit à un regard de mon fil, trop concentré qu'il est sur son repas. Il a rarement été si empresser en buvant. Je suis un imbécile. J'ai probablement perdu toute la confiance qu'il avait en moi. C'est fini.Mathéo va me tuer pour ça. Je vais tout perdre, parce que je n'ai pas été capable. J'ai été un incapable, totalement inutile, comme d'habitude. Je caresse la joue de mon fil du pouce. Tout ce qui arrive de travers est ma faute, je casse tout ce que je touche. Ma vie part dans tous les sens, je suis devenus une lavette, j'ai tellement changé. Ou alors au contraire, je me remarque enfin idiot à se point. Mat ne va pas tarder à appeler, pour la dernière fois puisqu'il rentre demain. Il va falloir qu'on parle tous les deux. Ça sonne justement.
« -Allô ? Mathéo ?
Darling, bonsoir. Il y a quelque chose qui ne va pas ? Tu m'appelle jamais par mon prénom d'habitude, sauf quand il y a un problème.
Oublis, on en parleras plus tard. Ça va ? Tu as une petite voix ...
Ils ... On as mis mamie en terre ce matin, tout est régler.
Mon amour, je suis de tout cœur avec toi.
Continus de parler, ça me fait du bien.
Je ne sais pas quoi te dire, désolé. »
Je lui parlerais bien de mes problèmes mais il a déjà les siens,alors je garde le silence, ça ne sert à rien de le paniquer. Non,on attendras qu'il soit rentrer, reposer, remis de cette perte.
« -Raconte moi ta journée.
J'ai passé une mauvaise journée sans toi.
Ooooh, vous me manquez.
Demain je t'attendrais sur le pas de la porte.
Oui, et moi je te sauterais dans les bras, gare à toi.
Je t'aime.
Moi aussi.
...
...
Bon, tu veut que je te passe Sacha ?
Darling attend. C'est pas normal ce blanc. Toi même tu le sais. Qu'est-ce-qui se passe ? On ne peut pas ne plus rien avoir à se dire.
Dit pas ça, on dirais que tu parle de divorce.
Non ! Non, surtout pas. C'est justement parce que je réalise que ... Écoute, Philippe, au téléphone ça ne va pas. Il y a définitivement quelque chose, je préfère qu'on en reste là ce soir. Je rentre au plus vite.
A demain.
A demain. »
Ila raccrocher, lui aussi à senti que dire des mots doux sonnerais faux après notre discutions. Et voilà, typiquement des conneries,un mariage qui dure à peine un an. Comme je le pensait notre couple bas de l'aile, et c'est ma faute. Si j'étais rester confiant comme avant, au moins un peu plus que je ne le suis devenus, alors sûrement les choses n'auraient elles pas prisent cette tournure.
Comme promis, le lendemain, lorsque je me suis réveiller à 7h après une nuit à bercer un enfant, j'ai attendus mon maris. J'aurais dû être impatient mais en fait j'étais mitiger entre peur, envie, colère,fatigue, passion, manque, tout cela à la fois. Sacha lui a prit son repas pour se rendormir aussi sec. J'attends dehors, sur le perron,le soleil me réchauffe un peu, bientôt pourra remettre les pulls au placard.
Et j'attends et j'attends.
J'attends que le temps prenne son temps.
J'attends toujours le bus qui
me mènera vers d'autres ...
Stop !Arrête de chanter Phil, l'heure est grave. Soudain une petite citadine grise arrive dans la rue et fait un créneaux pour se garer devant le portail. La porte claque et mon brun en costume cérémonial de deuil noir apparaît de derrière la carrosserie.
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