Love brings hatred
Comme le pensais son paternel le plus autoritaire, Sacha commença sa grande escapade :
Sacha au rapportage ! Il n'y a plein de gens ici. Ils parlent, les grands parlent tous le temps. C'est nul. Il y a pas d'ami pour jouer avec moi. Les autres enfant que j'a vu son grand, plus grand que moi,et il m'ont dit patir. Alors je cherche mamie, mais elle parle aussi et me dit de n'aller jouer. Ils veulent tous que je joue mais ici c'est pas drôle ! Il y a rien pour jouer ! Je sent une bonne odeur, je la suit et je trouve un monsieur :
« -Tu fais quoi ?
Un visiteur ? Mais je te reconnais, tu es le petit gars qui est venu me dire bonjour tout à l'heure. Qu'est-ce-que tu viens faire en cuisine bonhomme ?
Ça sent bon.
Merci. Tiens, ne dit rien à personne mais goûte moi ça.
C'est quoi ?
Un roulé jambon-boursin. Tu va aimé. »
Je le met dans ma bouche en faisant bien attention de pas écraser parce que c'est tout moue. C'est bon ! Le monsieur rigole :
« -On dirais que ça te plait.
Encore !
Non, désolé petit gars. Faut en garder pour tous le monde, il y en aura d'autre tout à l'heure quand on passera à table.
Si te plaie ?
Non non, n'essaie pas de me faire du charme.
Si te plaie, insistage avec mes yeux triste -ça marche souvent avec papa et daddy-.
Bon ... Juste un !
Ouais ! »
A ce moment là un voix grondeuse y vient d'un coup derrière !
« -Ne le laisse pas traîner ici ! Allez vient toi. »
C'est la dame que Daddy et papa y n'aiment pas. Je n'ai pas droit de lavoir. Vilaine vilaine, je m'éloigne.
« -Non !
Ne proteste pas, vient.
Papa il a dit non ! Pas toi !
Aurélie, laisse. Tu va encore t'attirer des ennuis. Ça ne t'a pas suffis une fois, les foudres de Mathéo ? Ne me dit pas que tu as oublier. Personne n'a oublier.
C'est quand même pas un gosse mal élevé qui va faire la loi ! Je suis effaré ! Tous le monde apporte plus de crédit à cet élément rapiécé de la famille qu'à moi ! Vient, toi.
Moi je m'appelle pas toi ! Moi je suis Sacha Jourdan et j'a trois ans ! Et papa il a dit non ! Daddy aussi il a dit non ! Et quand daddy y dit non et bas non. Alors je vient pas.
Si c'est comme ça, sâche que c'est non aussi pour rester en cuisine. Viens dans le salon, et vite, c'est ton ... tuteur qui te l'a demandé.
Qui ? Je connais pas ton tue l'heure. Faut pas suivre les gens que n'on connais pas. »
Je vais me cache derrière le monsieur. La dame est trop bizarre pas net-comme y dit papa des fois- et puis elle s'énerve et j'aime pas.
« -Un tuteur c'est quelqu'un qui s'occupe de toi sans être de ta famille. Tout du moins sans être tes parents.
Papi et mamie y s'occupe de moi des fois. Et c'est pas mon papa ou mon daddy. Y n'y a aussi la dame de la crèche, et puis la dame de la média teck, compta-je sur mes doigts.
Je voulais parler de Philippe et Mathéo, mais ça marche aussi.
Qui ça ?
Philippe, Mathéo. Tu ne le sais pas ? Ce sont les noms de tes tuteurs pourtant. Ils t'ont surement dit de les appelé autrement. Papa et Daddy c'est ça ? Elle dit avec une voix encore plus méchante. »
Je comprends de moins en moins, et j'aime pas ! Ça m'embrouille ma tête ce qu'elle dit. Je me sent tout bizarre tout boule. J'aime pas ce qu'elle dit la dame. Je comprend pas bien mais j'aime pas. Je comprends juste que c'est pas bien ce qu'elle dit. Ça je sais. Elle me tire fort sur le bras. Elle l'a n'attrapé quand je pensa. Elle serre fort ma main ! Ça fait un peu mal. J'aime pas cette dame.
« -Lâche moi ! T'es méchante ! Je veux papa ! Je les connais pas d'abord tes tue l'heure ! Je veux mon papa !
Oui oui, mais puisque je te dis que c'est lui. »
Elle me lâche la main, mais j'ai la n'impression qu'elle est devenus encore plus plus méchante. Méchante méchante méchante !
« -Ton père, ton tuteur, peut importe comment tu les appelles. Ils auraient dût mieux t'éduqué en t'adoptant. Quand on veut un enfant on lui apprend à ne pas répondre aux adultes. »
Pourquoi j'ai envie de crier fort colère et de pleurer ? Je comprends pas tout bien mais quand elle dit ça la dame je suis fâché triste ...Non plus plus fort, colère triste.
« -NON ! Toi t'es méchante ! Je suis pas ... Je ... PAPA C'EST MON PAPA !! »
Je lui donne mon plus fort coup de pied dans la jambe et m'en vais encourir. Je pleure, ça coule sur ma joue. J'aime pas pleurer. Je pleure plus quand je tombe. La dame était méchante c'est pour ça. Ça fait mal dans le ventre quand elle parle. Je veux mon papa !J'aura dû le nez coûter quand y ma dit la dame est méchante fallais pas la voir. Je veux un câlin ...
Il y a plein de gens tous plein. Je suis perdu. J'ai peur. J'ai envie de pleurer encore plus fort. Alors je snirf et ma morve elle remonte dans mon nez. Faut pas pleurer fort. Papa y dit quand tu n'es perdu faut pas bouger. Et puis papa y dit de demander de la n'aide à des gentilles personnes. Ici c'est la famille à papa, alors y doit y avoir des gentilles personne sauf la dame. Je tire sur les pantalons et je frotte mon nez et mes yeux mais personne y veulent pas. Alors je snirf encore plus. Je dois pas pleurer, j'essaie très fort. Je veux mon papa et mon daddy. Je veux un calin magique. Je dois pas pleurer ... les grands y pleurent pas ... moi je suis un grand je vais bientôt à l'école. C'est les bébés y pleurent. Moi je suis plus un bébé alors je dois pas pleurer. Mais c'est pas facile ...Je renifle fort. Je suis tout seul ... Je repense à ce qu'elle a dit la dame. A la crèche, y n'y a des gens qui parlent pareil des fois.Quand papa y l'es pas là. Leur voix fait la même chose ...méchante. J'a fait une bêtise ? Je me demande des fois. Je veux pas dire à papa, il serait triste j'en suis sûr. Et puis je suis pas sur de la bêtise. J'ai fait quoi comme bêtise pas bien ?J'ai envie de pleurer très fort alors j'essuie mon nez qui coule. Il n'y a un vieux monsieur y se baisse vers moi. Je veux papa.
« -Et bah alors petit bout ? Tu as un gros chagrin ? »
Je fa non de la tête. Pas triste moi. Je crois pas ...
« -Alors qu'est-ce-qu'il y a ? Qu'est-ce-que tu as bonhomme ?
Papa ...
Comment tu t'appelle.
Sa ... Sacha-ah ... Jour ... jour ... Jourdan-an ... an et et et et ... j'ai ai ... trois trois-ois ... Je ... Papa ... papa ...
Mais tu es le fil de Mathéo ! Dit donc, tu as tellement grandis ! Tu étais tout bébé quand je t'ai vu la première fois, ça remonte à loin. Tu cherche ton papa ? Viens avec moi, on va le retrouver en un rien de temps tu va voir. »
Le vieux monsieur avec un bâton pour qui marche me tend la main. Il sourit. Je me l'essuie les yeux. J'a moins peur. Il est gentil. Il a dit on va retrouver papa ...
Je manque l'attaque cardiaque quand le patriarche nous ramène un petit blond, les yeux rouge, le nez qui coule.
« -PAPA !! »
Cris la petite chose en apercevant mon homme. Immédiatement il court se réfugier dans les bras de son père qui s'est accroupis pour l'enserré dans une chaude étreinte. Il réconforte son trésor, la chair de sa chair, avec tous les moyens du monde, mort d'inquiétude.Il lui murmure tout un tas de chose, surement autant en panique que Sacha lui même, l'embrassant à mainte reprise et l'écrasant contre son torse.
« -Je crois qu'il s'était perdu, sourit mon belle-oncle affublé nouvellement d'une solide canne en chêne.
Mon trésor, qu'est-ce-qu'il s'est passé ?!
Méchante dame, articule-t-il entre deux sanglot mal contenu.
Je vais la tuer ! Gronde Mat' comme un loup enragé, devinant l'identité de la méchante dame sans aucun doute."
Je n'aurais pas si bien dit ! Il n'en faut pas beaucoup pour savoir qui est la coupable : Aurélie. Sa haine et son homophobie aurons donc finalement eu des répercutions sur notre progéniture, et ça je ne peut le supporter ! Je vais l'éclaté dans un mur !
" -Mathéo, Philippe, calmez vous. Il y a eut plus de peur que de mal, temporise notre bienfaiteur.
Je te jure que ta sœur est une folle qu'il faut interné, aboie son neveu. Faire pleurer un petit garçon de 3 ans !? Ça ne va pas dans sa tête ! Son homophobie elle peut se la mettre où je pense. Je lui es déjà dit de ne pas toucher à mon fil ! Celle la c'était la dernière. Si elle lui refait du mal c'est Philippe qui lui refait le portrait ! Je n'hésiterais pas une seconde à l'envoyer lui foutre une mandale. Ça ne va pas lui faire le même effet que la petit claque que je lui avait mise, elle va voir !"
Je serais ravie d'encastrer cette pouffiasse dans le mur à coup de crochet du gauche et d'uppercut.
" -Mathéo, la violence ne la fera pas changer."
Quand Sacha appelle "papa" le nez dans son T-shirt, en larme,Mathéo redevient doux comme un agneau.
" -Oui mon petit cœur, mon trésor, papa est là.
J'a fait une bêtise ?
Non, non mon trésor, bien sûr que non. C'est pas ta faute. Aurélie est une dame méchante, elle l'a toujours été. Elle déteste ce qu'elle ne comprend pas, ça lui fait peur. Alors elle devient cruelle et mauvaise. Ne l'écoute pas, quoi qu'elle t'ai dit tu es notre rayon de soleil à Daddy et moi. Tu es notre précieux Sacha mon trésor, ne laisse personne te dire le contraire ou prétendre de mauvaises choses.
Je vais lui dire deux mots, crachais-je hors de moi."
Avant qu'on ai pût me retenir je pars à sa recherche. Lorsque je la vois elle bavarde avec une de ses nièces.
" -Aurélie, feulais-je en me plantant entre elle et son interlocutrice.
Philippe ... grimaça-t-elle.
Qu'est-ce-que tu as été dire à mon gosse ?
Mais rien bon sang ! Je savais que ça aller me retomber dessus. Avant que tu ne défende ce morveux mal polie et violent, sache une chose. Il m'a envoyer un coup de pied et est parti en courant dans la foule
Il est arrivé en pleur.
Et tu vient me gueuler dessus au lieu de le remettre à sa place ? C'est un enfant, il pleur des fois, c'est normal. J'ai eut des gosses si tu as oublier. Mais soit dit en passant, Mathilde ne se serais jamais permise ce que ce gamin fait.
Et qu'est-ce-que toi tu lui a fait pour qu'il finisse en larme ? C'est ça que je veut savoir ! Tu remettra en cause mon éducation plus tard.
Il a dût se retrouver seul. Un gamin perdu ça pleur. C'est bon, maintenant va t'en. Je te fais déjà la gentillesse de ne pas relevé l'insolence de ton fil adoptif alors tu ne va pas venir en plus me harcelé.
Sacha n'est pas comme tu le décris. Il n'est ni violent ni impoli. Il est juste énergique, insouciant, peut être un peu tête en l'air et parfois pénible mais violent ça jamais. En plus il ne pleur presque jamais, ce n'est pas son genre. C'est pour ça que je veut savoir ce que tu lui a fait !
Rien. Je ne lui ai rien fait. Tous les petits pleurs quand ils se perdent, tu n'y connait rien.
Tu insinue que je ne connais pas assez mon propre fil ? Que je ne sais pas comment il réagis ? Tu va me dire qu'un gamin qui s'enfuit dans un super marché, de lui même, qu'on as passé 30 minutes à chercher avant de le retrouver en train de jouer dans les rayons calmement, et ce un nombre incalculable de fois, tu me dis qu'un gamin comme ça se mettrais à pleurer une fois "perdu" dans un salon ?! Sacha a des défaut, c'est un fait, il est intenable, mais c'est très loin d'être un sujet à la panique ou à la peur de l'abandon ! Je ne l'ai JAMAIS vu pleurer quand il se perd. Alors pourquoi pleurait-il quand on nous l'a ramener ?!!
Qu'est-ce-que j'en sais ? Il peut se passer n'importe quoi dans la tête d'un enfant.
Mais qu'est-ce-que tu lui a dit bon sang ?!
Rien ! Alors calme toi tout de suite ! Je ne lui ai rien dit ! J'ai été gentille avec lui, je lui ai parler calmement. Je l'es juste sorti de la cuisine ( où il était en train de chaparder, hein ) et je lui es proposer de vous retrouver.
Bien sûr. Et en vrai ? Dans les faits ?
Tu ne me crois pas c'est ton problème Philippe. Mais pose toi des questions, tu fait plus confiance à un enfant de trois ans qu'a une adulte. En plus ce gosse a un pet au casque, ne me dit pas le contraire. Il a une tare, je le sais. Je sent ces choses là. Ce petit a un problème et ça prouve bien que j'ai toujours eu raison : des hommes ne peuvent pas élevé des enfants.
Sacha n'est pas taré ! Il est parfaitement sain ! Je ne veut plus que tu t'en approche a moins de deux mètres ! Compris ?!
Comme tu voudra. Mais tu ne pourra pas le cacher, tous le monde va le savoir : Sacha A un problème."
Excédé je tourne les talons avant de lui en mettre une. Rien à tirer de cette harpie si ce n'est l'absolu certitude qu'elle est responsable,qu'elle a encore craché son venin partout. C'est décidé : une fois ce maudit repas de famille terminé on rentre fissa ! J'ai du boulot et ces putains de conneries de réunions de la famille Jourdan à la mord moi le nœud me casse fichtrement les burnes ! Plus jamais on me fera venir dans la baraque de X ou Y pour cette histoire de merde !JAMAIS !! Et si Mathéo veut inviter untel ou untel qu'il le fasse chez nous ! Il y a la place et les moyens. On ne verra plus un Kayer dans ce bassin de carpes ! Parce que c'est ce que sont ces gens ! Des carpes : débile, inculte, idiot ! Au trois quart tout du moins.Cette foutu réunion n'est qu'un panier de crabe, un ramassis intolérant et immonde où se retrouve les êtres de la pire espèce aux manière ignobles et beauf à en mourir ! J'ai rarement vu un tel troupeau de crétin décérébrés – à part à la manif pour tous,à la rigueur - ! Cette famille par sérieusement en couille ! Je continue de pester en Allemand toutes insultes du monde, énervé au possible. Soudain une vois fluette passe au dessus des autres :
" -PAPAAAAA !! Daddy il a dit que tu es un triple idiot et puis que toute ta famille peu aller voir. Et il dit plein de gros mots aussi..."
Ceux qui entendent se retourne vers moi. J'ai envie d'étrangler ce mioche, comme si j'avais besoin en plus d'un incident diplomatique.Je peste une nouvelle fois sous les regards courroucé avant de craqué. J'ai eut ma dose de Jourdan pour l'année !
" -OH ET PUIS MERDE ! JE ME CASSE !!"
Chose dite chose faite, je claque violemment la porte derrière moi et part à pas pressé vers un parc, non sans hurler des injures en direction de la fenêtre où quelques curieux m'observent. Dans un Allemand excédé à l'accent bavarois plus que terrible je leur hurle de tous aller de faire enculer avant d'ajouter, les nerfs HS, un bras d'honneur propre et bien placé.
Je me retrouve devant une mare, dans un petit îlot de verdure. Après avoir passé mes nerfs sur un tronc à grand coup de poing afin d'extérioriser les derniers sursaut de rage je décide de faire des ricochet. Ça m'apaise, ça fait partir la frustration, en plus j'ai toujours été doué à ça depuis tout jeune. J'en faisait après une balade en équitation ou après des séances de natation ...Qu'est-ce-que ça me saoul cette merde. Je ne suis plus si énervé que ça seulement il reste la colère. Cette situation, moi même,tout ça m'énerve et m'irrite au plus haut point. Il fallait que ça explose un jour, aujourd'hui c'est pas l'idéal mais il le fallait.C'est dans ces moments la que reviennent toutes ces questions que je me pose : Est-ce-que j'ai bien fait ? Est-ce-que me laisser prendre au jeu de l'amour était une bonne idée ? Est-ce-que je ne me suis pas marié trop vite et sans réfléchir ? Est-ce-que j'étais vraiment si malheureux que ça avant ?
Je lance rageusement un galet qui fuse à la surface de l'eau pour y rebondir une bonne douzaine de fois avant de couler.
« -Pourquoi tu es parti ? Pourquoi tu as dis tout ça ?Qu'est-ce-qu'il t'a pris tout d'un coup ? Je sais qu'Aurélie est ... enfin bref, là n'est pas la question. C'était extrême.Pourquoi ? »
J'ai reconnu la voix de mon compagnon, sans me retourner j'entreprends un autre lancé.
« -J'en est plus qu'assez de tout ça. Je n'en peut plus de ces histoire, de cette ambiance de merde, de ta famille de fou qui passe son temps à nous cracher dessus. Je n'ai qu'une envie c'est de me barré, de rentrer chez nous et de ne plus remettre les pied dans la maison de ces dingue.
Niveau famille de fou tu te pose là toi aussi. "
-PLOUF-La pierre s'écrase au fond sans avoir rebondit. On oublis vite à quel point il peut être blessant une fois en colère. Je le foudroie du regards : il n'a pas le droit de me dire ça !
« -Enfin tu me regarde.
Tu n'as pas le droit de me dire ça !
Et toi non plus. Tu comprends maintenant à quel point c'est blessant.
Tu ne c'est pas ce que c'est ! Ce n'était pas seulement blessant ce que tu as dit ! C'était ignoble !
Au moins j'ai eu ton attention. Je sais, j'ai eu tord, seulement toi aussi.
Je ne veut plus jamais venir à tes réunions de famille de merde. Si tu veut voir tes parents, des amis, des proches, la prochaine fois tu les invites à la maison.
Tu te rends compte de ce que tu m'ordonne ?! Ce sont mes traditions familiales ! Comme si je pouvais les abandonnés.
Comme tu veux, tu fera ce que tu veux mais sans moi.
Nous sommes mariés ! On est censé se soutenir !
Je t'ai pas épouser pour finir au bout d'une laisse si tu veut tout savoir !
... des fois Philippe tu es un monstre d'égoïsme.
Et toi tu ne vois que ce qui t'arrange ! C'est parfait comme ça, non ? On s'engueule, on se fait engueuler, on fait 1000 bornes pour se faire cracher à la gueule ! Tu adore, non ? Pas moi !
Tu es détestable aujourd'hui. Je ne te comprends pas : tu passe des rires aux larmes, à des éclats de colères. Tu .... tu .... Tu es .... Mais c'est pas possible. Des fois j'y réfléchis et ... Tu veux que je te dise ? Tu me fait peur ! »
Ça me fait l'effet d'une douche froide.
Je me décompose alors qu'il se mord la lèvre sans pour autant s'arrêter, continuant de parler les épaules voûtées :
« -Quant tu te met dans ce genre d'état ... que tu pète un cable soudainement comme ça je ... évidemment j'ai peur ... Tu te met à ma place ? Tu peut mettre au tapis un type tout en muscle de 95 kilo avec une seule droite, j'ai peur qu'un jour tu ... moi ou Sacha,je sais pas ... dans un élan de colère .... je ... »
Silence.
Dans le parc je vois la frimousse de mon fil qui court et joue. Alors c'est comme ça qu'il me voit ? Il me pense vraiment capable de les frappé lui ou Sacha ? Toute ma colère laisse place à une grande lassitude, une profonde tristesse. Mes bras tombent mollement le long de mes côtes, les épaules basses. Je ne sais plus quoi dire... C'est sans doute pour ça qu'il y avait cette distance de plus en plus grande entre nous. Je regarde dans le vide, le nez vers la terre en réalisant avec effroi : je suis comme mon père. Je fais peur ...
Je me souviens de cette même crainte qu'il m'inspirait. Est-ce-qu'il aimait ma mère, contrairement à ce que je croyais ? Je ne sais pas ... je ne pense pas. Mais dans tous les cas maintenant je sais que ce que je vois dans le miroir le matin c'est une part de lui, et ce malgré tout. Que je le veuille ou non, je suis un peu de lui.
« -Philippe, je ... »
Ma mère aimait mon père, elle l'aimait parce qu'elle n'avait pas d'autre choix que de l'aimer. Etre sont épouse et la mère de son fil l'y obligeait. C'était impensable pour elle de divorcé, alors elle l'aimait. Sinon c'était se résoudre à vivre malheureuse, en détestant chaque jour qui passe, alors pour ne pas souffrir elle aimait mon père. Mathéo aussi, il n'a pas le choix. Il ne peut plus subvenir à ses besoins ainsi qu'à ceux de son fil par ces propres moyens. Il a besoin de moi pour ça, il n'a pas d'autre choix. Comme ma mère ... comme elle il est obliger d'aimer. Et comme mon paternel, je fais peur à cette personne à qui j'ai passé la bague au doigt.
Si ça avait été mon ancien traitement, j'aurais eut envie de mourir,j'en suis persuadé. Mais là non. Là ... J'ai juste affreusement mal. « A ton ego », souffle cette petite voix sadique qui aime nous faire du mal et nous enfoncé lorsque nous sommes déjà bien bas. Je ferme les yeux en cherchant un air qui me parait pauvre d'oxygène et de vie. Alors quoi ?
« -Philippe, je ... Je ne voulais pas dire ça. Je n'ai pas réfléchis,je ne le pensais pas ... dit-il en avançant d'un pas, la main faiblement tendu vers moi. »
Je fais recule. Non. Plutôt crever que de lui faire du mal ! Cette idée la chez moi ne changera jamais. Si je suis comme mon père alors je sais très bien ce qu'il me reste à faire : ne pas devenir lui ! Je vais prendre mes responsabilités et mes distances pour les préserver, tous les deux, de ce qu'il y a de néfaste en moi. J'inspire à fond, remplissant difficilement mes poumons flétris. Quand je relèverais la tête je sais que notre amour sera mort, définitivement. Ce ne sera plus qu'un vieux spectre essoufflé, une amitié cordiale, une entente prospère peu être,mais plus de l'amour. Plus jamais. Je ne me le permettrait pas, je ne me pardonnerais pas de forcer les cœur comme un profane.
« -Philippe ... pardonne moi. »
J'esquisse un mouvement pour croiser son regard. Si je l'ai blessé ... Ce sera la fin de tout. Jamais je ne pardonne ceux qui le blesse, moi autant-si ce n'est plus- que les autres.
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