Joyeux Noël
J'ouvre tranquillement les yeux, et Mathéo aussi, l'un en face de l'autre,la main de l'un dans celle de l'autre. J'aime ces réveille très doux, serins, je réclame un baisé qu'il me donne de bonne grâce :
« -Joyeux Noël Darling.
Joyeux Noël mon cœur. »
Nous somnolons un moment sous la couette, perdus dans la douce chaleur des bras de l'autre. Une fois que nous avons totalement émerger je descend avec lui, main dans la main, nous préparer notre petit déjeuner café/chocolat. Mon regard se promène sur le salon tout enguirlandé avec des décorations or et argent partout, des boules de Noël et des reines en verre. Dans le petit sapin qui trône au salon il y a des guirlandes lumineuses qui clignotent de toutes les couleurs et aux sommet une grande étoile argentée.
« -J'aimerais bien qu'il neige cet hiver.
Moi aussi. »
On reste un moment à contempler notre salon décorer, à roucouler sa tête poser sur mon épaule lorsque reviennent d'un coup les sujets blessant :
« -Quand on auras des enfants ils ouvrirons les cadeaux le 25, ils feront des lettres au père Noël et ils auront les yeux brillants comme les notre quand nous étions petits. Ce seras merveilleux ...
Bébé, je ... Tu sais que la conseillère n'a pas donner de nouvelle. Je croit que ... que c'est foutus.
Je sais, je sais mais encore un tout petit peu, je veut y croire, laisse moi juste rêver le jour de Noël ... »
Sa voix s'était briser, avais pris un timbre étranglé avant qu'il ne fonde en larme. Pas une fois Mme Tardus ne nous a contacter, et devant ce manque de communication de sa par nous avons été la voir nous même, plusieurs fois. Chaque fois c'était la même réponse :« Laissez moi juste le temps de recouper vous dossiers,bientôt ». Le fait est simple : rien n'avance. Je ne crois plus qu'aucun enfant verra jamais l'une des trois chambres vides de cette maison, ni ne courra dans le jardin et jamais aucun gamin n'investira mon bureau/salle de jeux. Tout est trop grand ici,beaucoup trop grand pour un couple en mal de progéniture à élever et voir grandir. Son rêve, notre rêve, se taris lentement à mesure que l'homophobie de la société nous saute au visage. Qu'avons nous fait de mal pour qu'on nous dise toujours '' non '' ? C'est parce que nous sommes deux hommes ? Qu'importe que nous soyons des hommes, nous sommes humains avant tout ! Mais après ?Peut être que c'est ma faute.
Le téléphone sonne.
Je lâche mon brun pour décrocher le combiner d'une voix lasse :
« -Allô ?
Mme Tardus à l'appareil ! Et bien dit donc monsieur Jourdan, pas la grande forme. Une petite grippe ?
Madame Tardus ? Bah ça ! il va neiger ou quoi ?
Mais de quoi parlez vous ?
De rien, de rien, vous avez de bonnes nouvelles ?
J'aimerais que vous me rejoignez dans un café, je vous donne l'adresse. Je ne peut pas vous en dire plus il faut que nous nous voyons.
Mais on est le jour de Noël ET dimanche, aucun café ne seras ouvert.
Tu tu tut, vous me rejoignez à ce café c'est important ! Vous pouvez venir ?
C'est à dire que ...
Vous pouvez venir oui ou non ?! Flûte alors !
Euh ... d'accord, pourquoi pas. On vous rejoins.
A tout de suite monsieur Jourdan. »
-Clic-... « - A tout de suite et ... Joyeux Noël ? »
Je rêve, cette folle vient de me raccrocher au nez, on dirais presque un canular téléphonique. Mat' et moi nous regardons interdit :elle nous ignore pendant des mois et nous appelle pile le jour de Noël, en fait cette femme est tordus. Si ça ce trouve elle a fait ça exprès pour nous narguer ? Ou alors je vais trop loin,c'est tout aussi probable ... Non mais sérieusement.
« -Qu'est-ce-qu'elle voulais ?
Qu'on la rejoignent dans un bar ... là ... tout de suite.
Quoi ?
On y va ?
Oui. »
J'ai vus une étincelle d'espoir chez Mathéo, j'espère qu'elle ne joue pas avec nous sinon elle va le regretter. Nous avions presque abandonner alors si c'est un faux espoir, je ne sais pas ce que je fait mais ça va mal finir. Nous voilà donc, 45 minutes plus tard devant le soit disant café qui tient en réalité plus du bar miteux que de la réelle enseigne. Nous entrons, la clochette tinte, dans le vide : il n'y a personne. A si, un grand patron moustachus à l'allure de braqueur de banque et sur une banquette cette folle qui nous fait de grands signes de mains. On aurait peut être pas dû venir s'enterrer ici ... Nous nous asseyons en face d'elle, elle nous serre vivement la main et puis commence à psalmodier de sa voix insupportable :
« -Messieurs Jourdan ! Je suis si contente de vous voir !Heureusement que vous avez put venir ! Mathéo c'est cela ?Comment avance votre couvade ?
Je ...
Ne soyez pas honteux, nous sommes dans le bar de mon frère, il n'y a que nous ici.
J'ai juste une question madame : pourquoi vous nous avez fait venir le jour de Noël ?
Excellente question, asseyez vous confortablement. »
J'aile cœur au chaud : l'espoir revient. Pères ? Enfin ?Mathéo est intenable, il se dandine sur les coussins, oscillant de droite à gauche, de gauche à droite et triturant ses mains.
« -Vous avez un enfant à nous présenter ?
Et bien, hélas ... non. »
Tout ça pour ça ... La déception n'a jamais été si grande, je me sent vider de toute substance.
« -Je n'ai pas trouver d'enfant au centre qui puisse convenir parfaitement à votre dossier, je n'ai pas de nom. Ce n'est pas dans nos orphelinat que ce trouve votre enfant .... En revanche ... »
Elle nous tend, à nous qui sommes déconfis, déprimé, las et ayant abandonner une enveloppe bleu assez grande, environs 20x15 cm. Elle est enrubanné de doré avec un gros nœud en papier de la même couleur, aux fond de l'enveloppe on distingue une petite bosse, sans doute une clef USB.
« -J'ai penser que ça vous remonterais le moral. »
Un port USB ? Et une carte de vœux ? MERCI ! C'est génial ! Quoi de mieux a offrir à un couple d'informaticien désabusé ?! Je vais la gifler elle est son grand sourire, j'ai envie de pleurer ! Elle a ruiner mon Noël ! Mon brun à lamine déprimé ouvre l'enveloppe avec dépit. Enveloppe qu'il lâche dès qu'il en sort le contenus, le visage pétrifier, figer dans une émotions indescriptible. Mme Tardus sourit, alors que la pochette bleu glisse sur la table dans un bruit de papier. Il couvre sa bouche de ses mains tremblantes, étouffe un cris probablement, et de grosses larmes roulent le long de ses joues roses, des larmes énormes. Ses doigts tremblants se ressaisissent du contenus à peine dévoilé : c'est une vieille photographie en noir et blanc,flou et sombre, dans un format bien grand pour ne représenter que des formes abstraites.
« -Oh mon dieu ... Oh mon dieu ... mon dieu ... Oh mon dieu ... Oh mon dieu ! Oh mon dieu ! Mon dieu !! Darling !!!Regarde !!! »
C'est les yeux noyés de larme qu'il me tend l'image plastifier, on dirais une radiographie avec cette matière de papier, ou de plastique. Et puis je réalise, avec ce nouvelle angle correcte, que ce n'est pas une vieille photos flou ... C'est ... une échographie ... Une échographie qui trace les traits d'un bébé déjà magnifique, bien former, avec un petit nez rond ... et une grosse tête et ... une échographie. Dans le coins supérieur gauche il y a écrit en lettre blanches sur fond noir : Octobre 2016, premier trimestre de grossesse. Je pleur, j'en pleur bon sang, je pleur en comprenant tout juste ce qu'il se passe.
« -Joyeux Noël Messieurs. »
Des grosses larmes coulent le long de mes pommettes malgré mon sourire immense, j'attrape la nuque de mon maris, le met face à moi et l'embrasse. Je l'aime, je veut partager mon euphorie avec lui, je l'aime, et c'est un beau moment pour le lui montrer.
« -Je me suis dit qu'une adoption spéciale devait s'apprendre un jour un spéciale. Ce bébé, sur la photo, c'est le votre. Alors non, il n'a pas d'âge ni de nom, pas même de sexe annoncer puisque il doit naître en Avril prochain. C'est votre bébé, sa mère vous convie à assister à sa naissance en temps voulus, le printemps prochain. Elle désire accoucher sous X donc aucune information la concernant ne vous sera dévoilé, seulement que l'hôpital où elle va donner naissance se situe à 1h15 très exactement de votre domicile. Votre histoire l'a émue, elle vous confie l'enfant qu'elle ne veut pas élever. On vous communiqueras les informations importantes de la grossesse grâce à ce numéro. Elle veut bien que vous appeliez mais ça repose sur un principe simple : vous n'aurez jamais affaire à elle, si elle décroche elle pose le combiner contre son ventre et c'est bébé que vous aurez à l'appareil, ça fait partit intégrante du contrat. Pour finir, il y a une petite surprise supplémentaire dans la clef USB. Vous n'aurez cas regarder cette surprise en priver chez vous. Voilà votre enfant. Joyeux Noël. »
C'est réelle ? C'est vraiment réelle ? Le flot salée coule sans discontinuer. Je remercie encore et encore et encore, sans fin :elle a trouver l'enfant parfait. Elle nous as offert un Noël fabuleux.
Nous regardons longtemps la photographie/échographie en pleurant et si j'arrive à me calmer Mathéo non. Il pleur encore lorsqu'il remercie pour la millième fois Madame Tardus, et pleur toujours lorsqu'il enregistre le '' numéros de notre enfant '' dans ses favoris. Il colle tout contre son cœur son cadeau en écoutant la suite des information de notre conseillère :
« -Une dernière chose avec le numéros, éviter les spams et les appels intempestifs. En contre partis vous avez le droit de fournir des requêtes qu'elle exécuteras au mieux, je pense notamment à lui mettre de la musique, ou faire d'autres actions physiques qui vous sont impossible par téléphone. N'abusez pas de sa générosité surtout. Mais aujourd'hui, exceptionnellement, vous pouvez l'appeler quand vous voulez.
Vr-Vraiment ?!
Allez y. »
Mat'se jette sur son portable et tape très vite le numéros, il renifle encore trois fois avant que le textos ne s'envoie : « Merci infiniment Mme d'avoir réaliser notre rêve, vous illuminez notre vie avec cet enfant. Merci. » lis-je par dessus son épaule.
« -On connais le sexe du bébé ? depuis Octobre il y a bien dût avoir une deuxième échographie ?
Non, la deuxième écho est pour le mois prochain. On pourrais ne pas vous le donner si vous le désirer, vous voulez savoir ?
On ne veut pas savoir.
Et vous viendrez à l'accouchement ?
Oui ! Si c'est possible, on vient. »
Je lui flatte l'épaule et essuie les traces humides de ses larmes, nous sommes impatient de rentrer. La brave femme ne nous retient pas, elle nous presse même de nous dépêcher : cette surprise m'intrigue autant que lui.
Installer confortablement dans notre lit, bien au chaud à la maison, lui entre mes cuisse et le PC sur ses genoux, se servant de moi comme dossier,il installe l'USB. Il lance immédiatement le contenus qui charge rapidement : c'est une petite vidée d'une dizaine de minutes.Nous attendons, fébriles. J'enroule mes bras autours de lui alors qu'un voile noir recouvre l'écran. Le souffle de deux personne silencieuses se fait entendre, puis le bruit d'une machine qui se met en marche en un ronflement sourd. Des tâches grisent apparaissent à l'écran, bougent un moment à la recherche de quelque chose puis s'immobilisent. J'aile souffle couper, Mathéo broie mon bras d'une main et caresse doucement l'écran immobile de l'autre : c'est le film de la première l'échographie. Une voix masculine indique du doigts les parties de l'image :
« -Ici, la masse à gauche, c'est sa tête. Là le dos, et ici une jambe, un bras, l'autre jambe et l'autre bras. Et enfin le cordon qu'on distingue à peine. Tout va bien messieurs, c'est un beau bébé bien former. »
Ce film ... a été penser pour nous ?
« -Maintenant passons à la suite ... »
La suite ? Le silence revient dans la vidéo, des bruit de manipulation d'une machine et soudain ce presque néant sonore est brisé par un bruit rythmé, typique. Il augmente le volume et je sert mon amant contre moi, il a poser ses mains sur son ventre en entendant la douce musique d'un tout petit cœur. Déjà ? Les pulsations régulières sont la seule chose qu'on entend ... son cœur... ils nous laissent écouter son cœur qui bat ... Je ferme les yeux et me laisse porter par cette mélodie et l'émotion qu'elle entraîne. C'est mon fil ou ma fille que j'entends là, mon bébé que j'entends vivre. Le fœtus flotte doucement dans le ventre de sa mère, bougeant insensiblement parfois et l'image se fige, le films'arrête net sur cette image.
Avant que je ne revienne à moi Mathéo remet le passage des battements de cœurs et se berce lentement d'avant en arrière. La vidéo se termine pour la deuxième fois, je m'allonge un peu plus et éloigne l'ordinateur. Mathéo tout contre mois pose ses mains sur son ventre et je place les miennes par dessus les siennes.
« -Joyeux Noël mon cœur.
Joyeux Noël Darling. »
Pendant très longtemps on reste comme ça, dans les bras l'un de l'autre,sans besoin de rien.
Aujourd'hui est un jour un peu spéciale, je sais qu'il ne va pas m'attendre pour lui téléphoner alors je me dépêche de clôturer mon boulot. Je met les documents en ordre, moi aussi je veut parler à ma petite crevette. Depuis le nouvelle ans, avec ma brûlure guérit et la merveilleuse nouvelle que nous avons eut mon couple n'a jamais été aussi stable. La naissance à venir à ravie tout le monde, ma belle-famille était presque hystérique, nous avons été beaucoup félicité, je ne comprend pas pourquoi : ce n'est pas nous qui fournissons les efforts pour mettre au monde cet enfant. Bon il y a bien la couvade avancé de Mathéo, 79 kg, qui est une expérience toute particulière mais ce n'est pas tout à fait pareil.
D'un autre côté je suis rassurer sur son état de santé : il ne s'épuise plus en sport inutile, il est raisonné et attend d'avoir notre premier né dans les bras pour tenter de perdre. Je l'entend déjà parler au téléphone à ma crevette alors j'accélère ma cadence de travaille, c'est qu'il est sans scrupule.
« -Allô mon bébé ? C'est papa, Daddy arrive, il finit son travaille. Alors mon bébé ? Quoi de beau aujourd'hui ?On va avoir une image de ta frimousse mon cœur ? Bah oui !Ils ont fait une échographie de mon bébé aujourd'hui, ils ont prit une jolie photos de toi. Tu dois avoir tellement grandit en 3 mois. Encore trois autres et tu seras là, j'ai hâte. Je vais pouvoir te toucher et te prendre dans mes bras, mon bébé, j'ai trop hâte. Oh ! Voilà Daddy, je te le passe mon ange. Gros gros gros bisous partout.
Allô ma crevette ? C'est Daddy, il t'a dit quoi papa ? Il parlait de l'échographie ? C'est qu'il est presser ce papa, de te voir. Il m'en parle sans cesse. Il passe plus de temps dans ta chambre que dans sa cuisine, c'est dire. Il remet tout droit, comme ci, comme ça. On l'as entièrement finis, il ne manque plus que toi. Allez, gros bisous ma crevette, je t'aime, on t'aime. »
Je raccroche et mon mari vient capturer mes lèvres des siennes, « trois mois » murmurer dans un souffle, des mots qui ne veulent rien dire, qui veulent tout dire.
Quelques jours plus tard Mme Tardus nous apportait la nouvelle photos sur lequel bébé a bien grandis ainsi qu'un nouveau film. On s'est empresser de le regarder, ça allais nous changer un peu du premier que mon brun avait visionner en boucle des centaines de fois. Avant même de commencer le visionnage j'admire encore la photos monochrome en pensant tout fort :
« -Elle est belle ma crevette ...
Et si c'était un garçon ?
Ça reste une mignonne petite crevette.
Tu ne serais pas un peu bête par hasard ?
Vient là mon cœur ! »
Je l'embrasse et le soulève lentement par la taille, avec un peu de difficulté tout de même, dans un rire léger :
« -T'as encore grossis toi. »
Je reçoit un faible coup dénué de méchanceté sur le sommet du crâne :
« -On ne parle pas de son poids à une dame !
Mais c'est qu'elle est coriace cette damoiselle. T'en fait pas, t'es viril quand tu soulève ma fonte.
Viril ? A quel point ?
Mmmmh ... Je ne sais pas trop comment ... Je dirais assez viril pour être chaud.
Tu sais que tu ne devrait pas être soumis aux hormones de grossesses toi ?
Oui mais t'es sexy. Bon, on le regarde ce film ?
Allez. »
On se cale dans le canapé et met en marche la petite vidéo. Au début c'est cette même silhouette, le même fond noir et rapidement les contours de l'enfant se dessinent, plus grands, mieux formés, plus fins qu'avant. La voix grave du médecin de la dernière fois situe encore la tête, les bras, les jambes.
« -Nous savons si c'est un garçon ou une fille, mais apparemment vous vous ne voulez pas le savoir donc ... Sachez que le bébé se porte bien, il est un peu petit pour la moyenne mais vigoureux. Il n'y pas à s'inquiète. En plus les tests pré-natal sont tous sain. »
Je frotte l'épaule de Mat', je suis content. Ma crevette va bien etnaîtra probablement en bonne santé.
« -Une dernière petite chose. La mère à remarquer quelque chose qui se produisait quand vous demandiez à mettre de la musique au bébé. »
Mathéo avait fait ça au moins 3 fois par semaine, il mettait la musique au bébé et l'écoutait en même temps, la main sur le ventre, un sourire heureux au visage. Il fredonnait un moment le casque sur les oreilles, se vantant que cela aidait au développement du bébé dans le ventre, qu'il serais plus alerte à la naissance.
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