Jour J

« -Philippe, il est 11h, il serait temps de te lever pour pas être en retard à ton mariage.

QUOI !!? »

Malgré mon sommeil de plomb j'ai entendus « mariage » et« retard » et ça a déclencher le réveille le plus explosif que j'ai jamais fait. J'aurais même pas besoin de mon café pour être alerte aujourd'hui. Je commence à paniquer mais mes collègues me calme :

« -Woaw woaw woaw, on sait que tu es pressé mais c'est pas la peine de speeder à ce point. On va dîner tôt et ensuite se mettre en tenus. Allez vient, on as commander pizza.

Il est quel heure ?!

Calme toi, il est 11h, on t'a laissez dormir au maximum.

M-merci.

T'es déjà stresser ?

Qui ne le serais pas. »

Dire que je suis stresser c'est un peu faible : j'ai l'estomac à l'envers et pas du tout fin. Je sais pas si je dois décrire ça comme de la peur, de l'angoisse ou de l'excitation. En tout cas on me force à engloutir ma pizza supplément fromage ( super pour l'alêne, il me faut un chewing-gum ). Une fois que je suis« repus » ( et que j'ai la bouche fraîche comme un Tic-Tac ) je m'enferme dans la salle de bain.

C'est partit pour un marathon de préparations ! J'enfile proprement toutes les pièces du costume très blanc et place les derniers éléments. Je vérifie une mille-unième fois que tout et bien droit et bien propre, qu'il n'y a pas une seule tache, que tout est bien repasser. Je remet encore une fois en place le nœud-papillons couleur de neige et tente de domestiquer un peu plus mes cheveux qui me semblent soudain particulièrement rebelles.

« -Met de la laque pour les dernières mèches. »

Christophe me tend une bombe et je finis de plaquer mes cheveux en arrière.J'ai pris mes lunettes noirs les plus discrètes possibles et en ce moment elle font ressortir mes pupilles dilaté sous l'émotion.Mon témoin me tape gentiment l'épaule pour me calmer. Je suis content que se soit Chris' , c'est mon amis le plus fidèle depuis que je me suis intégrer correctement à la société. Autrefois j'aurais probablement demander à Thomas mais il me déteste ...Mathéo lui a choisit un camarade d'université. Il va y avoir beaucoup de monde ... Oh l'angoisse. Faut que j'aille au toilette !!Question : pourquoi a on toujours une envie présente au pire moment ? Le corps humain et mal foutus ... Je me lave les mains,elles trembles ... Et si tout ratait ? Et si j'avais mal préparer les choses ? Et si j'avais oublier quelque chose, ou pire quelqu'un, d'important ?

« -Toi tu va te calmer avant de faire une syncope.

Jhduenfkdorgntj ...

D'aaaaaaccord. Assied toi mec. »

Il me tend un sac en papier et je commence a souffler dedans comme un taré.

« -Je t'avais jamais vus dans un état aussi pathétique.

Merci ...

C'est le plus beau jour de ta vie. Tout va bien se passer.

Ouais ... ouais ...

Regarde toi : tu es super classe.

Ah ? »

Il me pousse devant le miroir : c'est vrai que ce costume est beau... Lui aussi a un costume très chic, gris foncé à cravate, mais c'est le miens qui sort du lot. J'ai fait le bon choix ... Inspire un grand coup !

« -On y va ?

Oui !

Ah, la je te reconnais. Allez ! »

Je monte dans la voiture en faisant bien attention a ne pas me salir.Manquerais plus que je sois marron de poussière pour mon mariage. Oh non, faut pas que je pense à ce qui pourrais arriver de mal. Lorsque nous nous garons sur le parking de la mairie je souris en voyant toutes les voitures enrubanné. Soudain, au loin je repère ma Volkswagen tellement couverte de pompons qu'elle est méconnaissable.Ils y ont même accrocher des casseroles, pauvre voiture. J'arrive sur la place de la mairie et le beau monde applaudit. Ils sont tous là : les collègues de Mat' et moi, sa famille, nos amis, nos anciens camarades, tous nos proches ... enfin ... Surtout ses proches. Mais c'est mieux comme ça, je fais un sourire grand jusqu'aux oreilles en saluant tous le monde. Oui ! C'est partit pour le plus beau jour de ma vie ! Le jour J !Mon cœurs'emballe alors que je bavarde avec des camarades, je le sent jusque dans mes temps et puis soudain une silhouette que je n'avais pas remarquer attire mon attention.

C'est une vieille femme, maigre, droite dans une robe au couleurs neutres mais élégantes. Elle me fixe de ses yeux gris indescriptibles.C'est Mathéo qui l'a invité ? Elle fait partis de la mairie ?J'ai des doutes ... On s'observe de loin. Elle attise vraiment ma curiosité ... Je ... Je ... Je la connais ?

« -Qui c'est ? La femme que tu regarde comme ça ?

Je sais pas ... enfin si, je croit savoir. Il faut que je soit sur. »

Je m'approche du personnage au regard ardent qui a le don de me mettre mal à l'aise. Maintenant que nous nous faisons face, à quelques mètres l'un de l'autre, je suis sur de moi : je la connais,très bien même.

« -Bonjours Anne.

Ludwig ...

Philippe s'il te plaît. Tu voudrais que je t'appelle Anne-Françoise ? Françoise ? Quoi ? Et surtout qu'est-ce-que tu fiche ici ?

Tu as grandit. Tu es vraiment devenus un homme magnifique ...

Tant mieux, toi tu n'a pas changer. Mais je voudrais savoir ce que tu vient faire ici : tu ne m'a presque plus contacter depuis que tu sais que je suis gay et tu débarque à mon mariage ?!

C'est que ... J'ai reçus un carton pour le vin d'honneur. Je ne savais pas que ...

C'est Mathéo qui te l'a envoyé, pas moi.

Je m'en doutais tu sais. Je me suis juste dit que ... Enfin bref, je suis contente pour toi. Tout mes veux de bonheur à tous les deux.

Quoi ... Je ... Merci ...

Je sais ce que tu pense. Tu te dit que je n'aurais jamais dû venir, que tu ne voulais pas me voir mais ... C'est important. Tu avais raison quand tu disait que j'étais museler par ton père alors voilà : j'ai demander le divorce. Je me prend en main maintenant et je croit être plus heureuse comme ça.

Tant mieux pour toi ... Le maire est arrivé, il faut que j'y aille.

Oui ... Philippe ?

Quoi ?

Soit heureux.

J'y compte bien ... toi aussi. »

Je rejoins mon témoin complètement chambouler : qu'est-ce-qu'elle fait la ? Je ne sais pas si je dois lui en vouloir ou être heureux. En vérité elle a tellement changer en 20 ans que je la reconnais à peine. Elle semble bien plus sur d'elle, adieu la femme effacée sous le joug de son maris. Ça me rassure un peu, même si je lui en veut encore un peu, plus elle s'éloigne de ce salop de père mieux c'est. Je ne sais plus trop quoi faire mais je verrais avec le temps, je ne me sent pas prêt à revenir vers elle si tôt. 

"- Philippe ? C'était qui cette femme ?

- Ma mère.

- Ta ... Ta mère ... Et tu vas pas la voir ? Tu la présente pas aux autres ? C'est tout ?

- Nous n'avons plus rien en commun elle est moi."

Non,je vais saluer le maire qui va nous marier. Je réfléchirais à ça plus tard, ce n'est pas le moment.

« -Monsieur le maire.

Philippe Douhet-Kayer je suppose ? Notre futur marié ?

Oui, juste Douhet s'il vous plaît.

La marié est en retard ?

Euh ... Non, il ...

Pas encore en retard ? Dans ce cas ça ne vas pas tarder à être le cas : vous allez voir ça ne manque jamais. La marié est toujours en retard. »

Je suis perdu : comment ça ? C'est une fatalité ? Il devrait être en retard ? Je suis déjà déboussoler par ce qu'il m'arrive alors si ce type jovial me sort des réplique sans queue ni tête je vais perdre la boule. Il a fait monter la pression chez moi, déjà que je n'était pas ce qu'on appeler détendus ...

« -On commence quand ?

Euh ... On ... On vas faire rentrer les invitée dans la mairie. Il ne devrait pas tarder. »

Lamasse de proches en tenus de fête entre dans la coquette bâtisse fleuris et prend place sur les bancs. Moi je marche d'un pas qui se veut assurer le long de se tapis rouge feutré et vais me placer en tremblant le moins possible devant le pupitre d'orateur du maire. Sur ma droite, un mètre derrière moi il y a Christophe qui sourit et tente de me calmer. Il manque toujours le marier et il n'a pas donner signe de vie depuis 3 jours, évidemment. Peu être qu'il ne veut plus m'épouser ? Peu être qu'il a voulus disparaître et qu'il ne viendra tout simplement pas ... Le portable de son témoins sonne et il décroche, puis lève l'index pour signaler que c'est important avant de raccrocher et de se frotter le crâne embarrassé :

« -Y a des bouchons , ils vont avoir 5 bonnes minutes de retards, au moins.

Qu'est-ce-que je vous disais."

J'observe la salle de plus en plus anxieux à mesure que passe les secondes. La mairie est sobre, quelques lourdes guirlandes de tissus blanc tombe du plafond accompagnées par de grosses fleurs exotiques blanches et bleu pastelles. Le brouhaha monte vite, mon stresse de manière exponentiel : il n'est toujours pas la !? Et puis soudain Dilane apparaît dans l'entrebâillement de la porte et hoche la tête : il sont arrivés ! Je déglutit et me retourne vivement : je ne dois le voir que lorsqu'il sera à mes côté,au pied de l'estrade et pas avant. Pourtant ce n'est pas l'envie qui me manque de me retourner, mais je dois jouer le jeux. Alors je reste droit comme un piquet tandis que monte les premières note de la marche nuptiale.

« -On dirais que tu as un balais dans le cul .... »

Je glousse, Christophe a réussi à me détendre un peu, je suis moins crisper. J'entends, malgré la musique, les murmures des invités excités et encore plus ténus la voie de Mathéo. Mais ça n'a rien d'étonnant, le timbre de sa voix je pourrais le reconnaître dans un concert de 2 000 personnes ou un ouragans. Bon, c'est peu être un peu exagérer mais ça a un fond de vérité : c'est toujours sa voix que je repère le plus vite.

« -Maman, je croit que je vais pleurer ...

Pourquoi tu pleurerais, tu es magnifique, tout va bien se passer. »

Les pas se rapproche et sa mère le dépose à mes côté, lâche son bras et va s'asseoir. J'ose enfin poser les yeux sur lui :dire qu'il est magnifique est faux, c'est plus, beaucoup plus. Le costume est fait pour lui, indubitablement il est né pour le porter.Tout : le blanc et son teint de peau, le léger voilage qui couvre ses cheveux, la taille de la veste, le col sur son cou, le pantalons sur ses jambes élancé ... tout le sublime parfaitement dans cette tenue. L'ensemble me paraît indissociable maintenant que je l'ai vus, c'est comme si cette blancheur était une part de lui (même si je rêve de le voir sans ce veston, et sans la chemise, et sans le pantalon de toile cotonneux et sans ... Bref sans quoi ).Sublime ... Magnifique ... Divin ... Je trouve même pas le mot juste : il n'y a pas de superlatif assez fort. Donc je lui susurre d'une voix brisé le plus gros euphémisme de ma vie :

« -Tu es beau. »

Il me sourit et rosie un peu, sur ses lèvre je lit un « toi aussi » silencieux. Je relève le voile qui floute très légèrement ses traits et attrape ses mains dans les miennes, nous plongeons dans les yeux l'un de l'autre.

« -Nous sommes réunit en ce jour pour célébré l'union de Philippe Douhet-Kayer et Mathéo Jourdan ici présent ... »

Le discours me semble durer une éternité mais d'un autre côté c'est trop court parce que pendant que le maire parle Mathéo et moi on se dévore des yeux. Je ne sais pas ce qui intéresse nos invité mais moi je plonge dans ses ambres brillantes et essaie le plus possible de lui dire des « je t'aime » silencieux. Dilane approche avec les bagues , déjà.

« -Vous pouvez procéder à l'échange des alliances. »

Mathéo passe un anneau à mon doigt et moi un au sien. La morsure de l'or froid contre ma peau ne rend que plus réelle cet instant.

« -Maintenant, Mathéo Jourdan, voulez vous prendre Philippe Douhet- Kayer ici présent pour époux, jurez vous de l'aimer toujours dans le bonheur comme dans la tristesse, dans la santé comme dans la maladie, pour le meilleur et pour le pire jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

Oui, je le jure.

Et vous, Philippe Douhet-Kayer,voulez vous prendre Mathéo Jourdan ici présent pour époux ? Jurez vous de l'aimer toujours dans le bonheur comme dans la tristesse, dans la santé comme dans la maladie, pour le meilleur et pour le pire jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

Oui, je le jure.

Si quelqu'un s'oppose à cet unions qu'il le dise maintenant ou se taise à jamais. »

Je sent une tension dans la salle, un mouvement attire mon regard. Je rêve ou Thomas vient de se rasseoir ? Il ... Il va se lever ?S'opposer à nous ? Apparemment non ... Cet instant tendus semble duré longtemps, je sonde inquiet la foule. Mes yeux tombe sur ma mère et elle me fait un sourire nostalgique et protecteur. Elle ...Elle est d'accord ? Elle ne s'oppose pas ? Elle approuve cette union ? Même si elle la disait contre nature ? Même si elle trouvait ça choquant ? Même si pour elle s'était une aberration ? Par respect pour moi elle ... elle ne dit rien.

En vertus des pouvoir qui me sont conféré je vous déclare unis par les liens du mariage. Vous pouvez embrasser le marié. »

Il n'a pas fallu me le dire deux fois, j'avais toujours rêver de ce moment, toujours. Je me penche un tout petit peu vers lui et pose doucement mes lèvres sur les siennes. La salle applaudit et moi je me laisse envahir par le sentiment de chaleur et de béatitude qui se dégage de notre échange. Il tourne légèrement la tête afin de prendre le contrôle et d'approfondir le baisé, je me laisse totalement faire : c'est un moment magique, je voudrais qu'il dure toujours. Ses lèvres quittes les miennes et on sourit joyeusement à la salle. Oui, nous sommes marié.

La salle se vide peu à peu pour nous attendre dehors, Mathéo et moi signons les documents officiel et sortons le long du grand tapis rouge. Au moment où nous franchissons les portes de la mairie nous sommes arrosé d'une belle quantité de riz. Je me protège comme je peut mais j'en reçoit jusque dans le cou :

« -VIVE LES MARIÉES !! »

Lorsque les munitions arrivent à leur termes je tire mon époux à moi et l'embrasse : il me faut un autre contacte. Le photographe qui avait mitraillé nous demande de nous mettre en place pour les photos, je vais chercher ma mère qui s'éloigne et la place à côté de moi. Oui, elle a sa place dans ma vie maintenant, je vais lui pardonner. C'est le plus beau jour de ma vie ...

J'ai mal au joues d'avoir trop rit, trop sourit, trop exprimer ma joie.Pendant le vin d'honneur on as reçus des cadeau classique comme des services de vaisselle mais aussi beaucoup d'objet de puériculture comme une poussette, un landau, des trucs comme ça. Apparemment Marthe avait répandus la rumeur qu'on adoptait bientôt alors nos proches se sont mit d'accord pour nous offrir le matériel. Cela ne rend que plus réelle l'arriver proche de ce bébé ... Il va falloir que Mathéo et moi on fasse vite avancer notre dossier et qu'on prépare correctement les choses.

Mais passons parce que ce n'est pas à l'ordre du jour. Nous, on monte à l'arrière de ma voiture couverte de décorations et se rend sur les lieux du repas, à la salle des fêtes. On s'embrasse sur presque tout le trajet, malgré l'ambiance de fête et tous le monde klaxon,surtout Chris', notre chauffeur.

« -Hey vous deux, vous aurez tous le temps de vous bécoter plus tard,on arrive. »

Le repas du traiteur sur place est délicieux et quand le gâteau arrive je suis fier de le montrer. C'est une génoise sur quatre étages parfum chocolat noir-framboise recouvert de pâte à sucre blanche et décoré de fleurs et de rubans bleu très clair et argentée :c'est vraiment une belle pièce. Mathéo et moi on la coupe ensemble et au moment de distribuer la première part il me colle un peu de crème sur le nez. « On ne joue pas avec la nourriture ! »rit-je amusé avant de lui en mettre à son tour au même endroit.

Après le repas c'est une rapide projection de diaporamas préparer par les convives avec plusieurs photos de Mathéo plus ou moins gênantes,des anecdotes drôles ou nostalgiques et je donne le micro à ma mère avec une légère appréhension. A part Mathéo personne ne sait vraiment qui c'est :

« -Je voudrais souhaiter tous le bonheur possible aux deux marié. Je n'ai repris contacte avec mon fil que récemment, nous avions eu un différent mais je suis ravie de voir qu'il est heureux désormais.Philippe, je suis fière de toi. »

Elle passa le micro, c'était bref pour une mère mais pour moi c'était suffisant. Au bout d'un moment le DJ a lancer le slow. On s'est regarder lui et moi et il m'a mener sur la piste. Je le laisse guider la danse, il est toujours aussi doué, toujours aussi bon danseur.

« -Tu n'as pas peur de perdre ton image d'homme viril à danser les pas de la femme Darling ?

Non, j'ai pas à avoir honte d'être dans tes bras. Et puis au pire je me rattraperais sur la prochaine danse. »

Au moment ou je dis ça le tempo accélère et le rythme change pour une chanson plus moderne qui bouge bien. D'autres nous rejoignent sur la piste et Mathéo retire sa veste et son nœud papillon pour être plus à l'aise, on se laisse embarquer par les sonorité cadencé. Ce soir on valse jusqu'aux bout de la nuit.


Il est tard, les moins énergiques sont déjà rentrer chez eux, il ne reste plus grand monde. Mathéo et moi sommes fatiguer, enfin surtout moi, la musique calme me berce, nos pas doux et régulier m'endorme,j'enfouis la tête dans son cou et inspire son parfum. Cette journée a été trop mouvementé, trop pleine d'émotion pour un seul Homme.Je sent que je sombre dans le sommeil ... Ses mains croisées dans mon dos me secoue légèrement :

« -Philippe ... Tu dors ? On vas rentrer à la maison, l'équipe de nettoyage est déjà là, il ne reste que mes parents et nous ... »

On a ... bien fait ... de payer cette entreprise de nettoyage ...j'aurais pas l'énergie de faire le ménage de la salle des fêtes... après tout ça ...


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top