Le médecin nous avait réunis dans une salle à part, nous étions tous les quatre assis sur des chaises en face de lui qui se trouvait derrière son bureau. Il ramène dans sa main une pile impressionnante de papier et commence son discours morbide, l'œil cacher derrières des verres épais.

« -Je vais résumer la situation pour celui qui nous a rejoins ainsi qu'apporter des précisions. Tout d'abord il faut savoir que monsieur Jourdan est dans un coma profond, on ne sais donc pas quand il se réveillera pour peut qu'il se réveille un jours. La situation est complexe pour la famille dans ce genre de cas, dans celui-ci nous arrivons au terme des remboursements il va donc falloir faire un choix. Soit vous gardez Mathéo en vie, soit vous le laisser partir.Je sais que, comme nous tous, vous désirer profondément qu'il vive mais j'ai plusieurs paramètres contradictoire à placer avant.Premièrement rien ne garantit qu'il reviendra un jours à lui, il peut très bien rester comateux pour toujours. Et deuxièmement si,et je dis bien si, il se réveille ... Son cerveaux est endommager.Nous avons les résultats des IRM : une des zones du cerveaux comporte une petite lésion. Heureusement nous avons bon espoir pour qu'elle se résorbe d'elle même mais encore une fois rien n'est garantit. Pour être plus précis si jamais votre fil recouvrais conscience alors, au vue de la zone toucher et car les neurones détruis ne sont pas remplacer à l'identique, il aurait forcément des séquelles. Alors ... parmi les troubles potentielles nous trouvons une incapacité à lire ou à se repérer dans l'espace.Mais il pourrait également perdre toute sensibilité et ne plus éprouver d'émotion tel l'affection envers ses proches. Mon discours peut vous choquer mais il faut vous préparer à toute éventualité.Sachant tout cela vous devez prendre une décision. Il vous reste une semaine, vous avez des questions ? »

J'exultais !IL ME PARLAIS DE CHOIX !!? MAIS SA VIE COMPTAIS PLUS QUE TOUT !!COMMENT POUVAIS IL ME DEMANDER DE CHOISIR !!!?? C'était évident ! Je ferais tout pour qu'il vive ! Et s'il fallait payer je paierais. La question ne se posait même pas ! Je crois que j'ai perdus le fil du temps après ça : je me suis retrouver chez ses parents qui avaient toujours leurs mines sombres.Et puis Jean à pris la parole et j'ai crût que j'allais le tuer, ou au moins le frapper :

« -Qu'est-ce-qu'on fait ?

CE QU'ON FAIT !!?

Calme toi mon grand, moi aussi je veut garder mon fil mais ... je n'ai pas les moyens.

Je vais payer ! C'est pas un problème ! Comment pouvez vous songer à tuer Mathéo !?

Tu connais le prix que coûte maintenir un homme dans le coma ? »

Il me tend un papier : le prix d'un trimestre ... On vend un trimestre de vie humaine. Ils vendent la vie humaine ?! Enfoirées de médecins ! Je cherche le prix du regard et quand je le trouve enfin je perd espoir : c'est une somme énorme,gigantesque, colossale. Je calcule aussi vite que je peut et le résulta me fait froid dans le dos car toutes mes économies,jusqu'aux derniers centimes, ne représentes que 3 ans ... Trois petites années ... Trois malheureuses années ... C'est si peu ...Mais il faut aussi que je considère que je dois vivre et dans ce cas là ... dans ce cas là la vie Mathéo se réduit comme peau de crachin : à peine un ans ... Une années, ce n'est rien, ce n'est pas assez et je le sait. Il n'y aurait donc plus aucun espoirs ? Celui que j'aime serais condamné ? Jean continus, je ne veut plus l'entendre, ce qu'il dit est trop horrible :

« -Même si tu peut payer, pourrait tu supporter de le voir handicapé ? Pourrait tu supporter qu'il soit dépendant d'une aide soignante, à passer le reste de ses jours brancher à une machine ? Pourrait tu supporter qu'il ne te reconnaisse plus jamais ? Pourrais tu supporter qu'il ...

SA SUFFIT !!! Je paierai !! Je paierai ! Je l'aime et je l'accepterais comme il sera ! Mathéo restera toujours Mathéo.

Combien de temps pourra tu payer ?

... 1 ans ...

On t'aidera, me rassure Marthe, on t'aidera et on pourra doubler ce temps.

Merci Marthe, merci beaucoup.

Et après ? Quand dans deux ans aucun d'entre nous ne pourra plus payer ? Qu'est-ce-que tu feras ?

Alors ... Alors il faudra me passer sur le corps pour le débrancher. »

Jean a fait la grimace puis s'est lever et m'a donner un tape sur l'épaule. Je n'ai pas compris ce que cela signifiait. Je croit que nous avons décider de ce qui se passerai. Réveille toi vite bébé,le compte à rebours à déjà commencer.

La semaine suivante nous avons donnez notre verdict : Mathéo vivrait. J'ai fait le premier chèque trimestriel et on m'a laisser entrés dans la chambre. Pour la première fois j'y était seul avec lui et pour la première fois je prenait vraiment conscience de l'ampleur de la situation. Quand on y est la seule personne debout cette chambre est vraiment effrayante et imposante : envahit par un grand nombre de machines bruyantes et de câbles et de tuyaux.Mat' est intuber de partout, il porte un énorme masque sur la moitié du visage aussi. On dirait qu'il croule sous le nombres d'appareils,il est relier de partout ... Au milieu de tout ça il semble si frêle, si fragile. J'embrasse son front, c'est la seule chose que je puisse faire pour lui actuellement. Il est blanc comme les flocons de neiges dehors, j'ai peur que comme eux il fonde au printemps. Je prend sa main froide dans les miennes et lui parle, j'ai l'espoir qu'il m'entende même si je n'y croit pas trop.

« -Bonjour bébé ... Ça faisait longtemps qu'on en s'était pas vue ...Je suis désoler mon cœur, tellement désoler. C'est moi qui devrait être allonger ici, pas toi. Toi tu n'as rien fait, toi tu mérite de sourire et de bouger. Toi tu devrait vivre, ta place n'est pas ici.Je voudrais qu'ils me prennent moi et qu'ils te laisse partir, c'est ma faute tout ça ... je suis désoler ... Si désolé ... tellement désolé ... Pardon ... Pardon mon amour ... mon prince, mon bébé,ma marmotte, mon petit brun ... Je t'aime Mathéo ... Je t'aime de toute mon âme, de tout mon corps, de tout mon cœur. Je t'aime ...J'ai tout gâcher ... Je t'aime ... Je suis désoler ... Je t'aime alors je t'en pris revient, revient moi. »

J'ai supplier pendant des heures en lui répétant tout mes sentiments pour lui mais rien n'y a fait, rien ne s'est passer et j'ai dû partir. J'ai dû quitter son chevet mais je reviendrais demain, je reviendrais tous les jours aussi longtemps que ce sera possible et je te parlerais. Je te parlerais même si tu n'entend pas, je te parlerais de tout et de rien mais je te jure que jamais je n'abandonnerais. Je ne perdrais pas espoir et j'attendrais que tu ouvre les yeux.

Mardi 29 Décembre 2015, noël est passé mais chez moi comme chez la famille de Mat' personne n'était d'humeur à la fête. C'est bientôt le nouvel an et toujours aucune amélioration de son état.Je vais le voir tout les jours mais j'ai l'impression que ça ne sert à rien. Pourtant je continus, je croit avoir déjà évoquer chaque jour qu'on a passé ensembles, je lui ai parler de la neige et de tout ce qu'on pourrais faire ensemble l'an prochain, je lui ai parler de Steven, des USA, de l'idée d'adopter un chien pour commencer puisqu'il veut des enfants ... De pleins de conneries en fait. Mais j'ai l'impression que rien n'a jamais aucun effet. Je ne veut pas perdre espoirs, je dois rester fort.

« -Hello marmotte ... Oh bonjour Mathe.

Bonjour Philippe. Tu vient voir Mathéo tous les jours c'est ça ?

Oui, c'est tout ce que je peut faire pour lui ...

Je ... Je peut te demander de ne venir un peut moins souvent ?

Pourquoi ?

Thomas et Jean n'osent pas venir quand tu es là et ils ont droit de le voir aussi. S'il te plaît.

Je comprend ... Je ne viendrais pas demain et puis ... je passerais seulement un jour sur deux.

Merci, je sais que c'est dur pour toi.

Pour vous encore plus ...

Ce n'est pas pareil, je suis sa mère mais toi et lui êtes bien plus proches.

... Je ...

Prend soin de lui.

Oui. »

Elle est sortie en me laissant seul dans la chambre ... Je savais que Jean était mal à l'aise avec moi mais Tom ? J'avais remarquer qu'il m'évitait donc ... Donc il me pense responsable de l'accident de Mathéo et il me déteste. Je suis vraiment le coupable ? D'un côté je me dis que oui mais de l'autre je me force à me dire que ce n'est pas ma faute, sinon je deviendrais fou.

« -... bébé ... Ta maman s'inquiète, dépêche toi d'ouvrir les yeux. C'est bientôt la fin de l'année, si on avait été ensemble je t'aurais amener au restaurant St Sébastien et ensuite on serais rentrer et je t'aurais chauffer comme jamais ... Tu me manque. Ta chambre est pleine de fleur même en hiver, je me demande où tes amis trouve tout ça ? Moi je te ramènerai la première jonquille sauvage du printemps, OK ? Tu reçoit toujours pleins de peluches aussi, mais je préfère ça a ta chambre quand elle était vide, c'était horrible. Tu as beaucoup d'ours je trouve. Tu sais qu'un de tes potes t'a offert une licorne arc-en-ciel ? Ils sont bêtes a faire des blagues pareilles mais au moins ça égaie la pièce, je l'ai mise au dessus de toi. Tu préférerais peu être que je la mette ailleurs ? ... »

Les infirmière qui font le tours des chambres doivent me prendre pour un tarer à force de parler tout seul comme ça pendant des heures, à poser des questions dans le vide. Mais j'ai toujours le rêve que tu réponde un truc du genre « T'es bêtes, met la en face de mon lit si elle est si unique cette licorne. Comme ça je pourrais la voire. » mais ça n'aura jamais lieu. C'est seulement un de mes rêves stupides ... Je rêve toutes les nuits de Mathéo, des fois il est debout et c'est un rêve merveilleux et d'autre je ... je suis à son enterrement. Quand c'est comme ça je n'en dors plus le reste de la nuit et je suis à l'hôpital le plus tôt possible le lendemain. Je crois que compter les jours que tu passe dans le coma me rend dingue, je vais arrêter et me contenter de me concentrer sur les dates.

Samedi 09 Janvier 2016, je rentre dans la chambre et lance ma petite salutation habituelle avant de remarquer avec effrois une différence sur les écrans ! Il y a quelque chose qui cloche ! Je me précipite dans le bureau du médecin qui me suis en marchant. Je croit que je vais le tirer par le col ce salop ! Il est trop lent !

« -Ralentissez monsieur Douhet, votre petit ami ne va pas s'envoler.

Mais puisque je vous dit que quelque chose ne va pas !

Mais tout va bien.

Mais ... sur les écrans ... là ...

Oh ça, c'est un pic d'activité cérébrale. Ne vous emballez pas : il ne se réveille pas. C'est juste son cerveau qui fonctionne un peu plus depuis ce matin. D'habitude ça lui arrive quelques heures et puis ça retombe, nous ne voulions pas vous faire de faux espoirs. Il ne se réveillera pas de sitôt, je suis désoler. Vous savez pourtant qu'il est dans un coma profond. »

C'est quand l'espoir monte au plus haut qu'il descend au plus bas. A l'entendre il ne se réveillera jamais, il est condamnés ... Je ne veut pas y croire ! Je ne veut pas ! Il va s'en sortir !Il est sur la bonne voie ! Ce soir la j'ai appeler Steven, il me fallait du soutient :

« -Allô Steev' ...

Philippe ? Alors ?

Rien de nouveau.

Courage, il va se réveiller. Je suis sur qu'il sait que tu vient presque tous les jours lui rendre visite. Il le sent forcément puisque c'est toi.

Merci ...

Continue d'aller le voir, les choses vont s'arranger.

... Sinon et toi ?

Je me suis encore fait plaquer pas plus tard que tout à l'heure.

Et ?

Et c'était vraiment un mauvais coup. Non je rigole, il m'a juste foutus dehors sans explication.

Courage Steven.

Non Lud, toi courage. »

On bavarde encore un moment puis il raccroche. Chaque fois que je lui parle je me sent mieux et j'oublie un peu que mon amour croupis dans des draps blanc. Bien sur la réalité me saute au visage mais ...Je voudrais tellement le voir se lever. Ce soir encore je vais probablement mal dormir.

Mercredi 03 Février 2016, j'ai payer le deuxième trimestre pour la survie de Mathéo et j'ai trouver un petit emplois à mis-temps où je répare des ordinateur. Bref je me fait suer mais au moins j'ai des choses à raconter à ma petite marmotte :

« -... et la il m'a carrément envoyer le sexto qu'il voulais envoyer à sa femme ! J'étais super gêner et je lui ai demander comment il a sut que j'étais gai. Il a fait une tête !! Mon dieu !Il savait pas ! J'ai crut que ses yeux allais sortir de leurs orbites ! C'était hilarant ! Il était très gêner, plus que moi en fait, je croit qu'il a eut peur. Mais ensuite je lui ai expliquer que celui dont j'étais amoureux c'était toi et ... »

Les journées sont monotones, j'ai peur de tout perdre chaque seconde.Aillant de moins en moins de choses à lui raconter je lui lit des livres un après-midi sur deux et des fois je lui passe ses chansons préféré à volume faible dans sa chambre. Je ne suis pas sur qu'avec le bruit des machines il l'entende mais ... En fait je suis presque sur qu'il n'entend rien : ni la musique, ni la lecture,ni les machines, ni même ma voix. Mais je continus, je veut garder mes illusions car elle me permette d'avoir de l'espoir.

« -Hello my sweet honey, tu sais quel jours on ai aujourd'hui ? On ai le 12 Février et donc ... dans un mois c'est ton anniversaire !Je vais te préparer une super surprise tu verra mais je ne t'en dis pas plus. Dans un mois tu sauras, d'ici là si tu te réveillais ce serais géniale mais ... Allez ! Je sais que tu peut le faire marmotte. Bon alors aujourd'hui, vu qu'on avait finis le Boris Viande la dernière fois j'ai ramener un nouveau livre ... Roméo et Juliette ... Tu m'en veut pas ? J'adore Shakespeare et ... Bon euh ... C'est pas ... Tu sais quand on avait jouer à faire des répliques théâtrales pour se dire tout plein de truc. Tu avais été trop romantique bébé ... Enfin bon je m'égare. Alors ...

Roméo:Il se rit des plaies, celui qui n'a jamais reçu de blessures!(Juliette paraît à une fenêtre)Mais doucement! Quelle lumière jaillit par cette fenêtre? Voilà l'Orient, et Juliette est le soleil! Lève-toi, belle aurore, et tue la lune jalouse, qui déjà languit et pâlit de douleur, parce que toi, sa prêtresse, tu es plus belle qu'elle-même! Ne sois plus sa prêtresse, puisqu'elle est jalouse de toi; sa livrée de vestale est maladive et blême, et les folles seules la portent: rejette-la!...Voilà ma dame! Oh! voilà mon amour! Oh! si elle pouvait les avoir!... Que dit-elle? Rien... Elle se tait... Mais non; son regard parle, et je veux lui répondre... Ce n'est pas à moi qu'elles'adresse. Deux des plus belles étoiles, ayant affaire ailleurs,adjurent ses yeux de vouloir bien resplendir dans leur sphère jusqu'à ce qu'elles reviennent. Ah! si les étoiles se substituaient à ses yeux, en même temps que ses yeux aux étoiles, le seul éclat de ses joues ferait pâlir la clarté des astres, comme le grand jour, une lampe; et ses yeux, du haut du ciel, darderaient une telle lumière à travers les régions aériennes, que les oiseaux chanteraient, croyant que la nuit n'est plus. Voyez comme elle appuie sa joue sur sa main! Oh! que ne suis-je le gant de cette main! Je toucherais sa joue!
Juliette:Hélas!
Roméo:Elle parle! Oh! parle encore, ange resplendissant! Car tu rayonnes dans cette nuit, au-dessus de ma tête, comme le messager ailé du ciel, quand, aux yeux bouleversés des mortels qui se rejettent en arrière pour le contempler, il devance les nuées paresseuses et vogue sur le sein des airs!
Juliette:Ô Roméo! Roméo! pourquoi es-tu Roméo? Renie ton père et abdique ton nom; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet. »

...

J'ai entendu des infirmières rires derrières la porte : elles se moquaient de moi et me disait qu'on avait jamais vu un homme lire une pièce de théâtre romantique à un comateux. Elles se moquaient de moi les garces ! Elles ne comprennent pas le sens cacher que je met dans ses paroles, elles ne comprennent pas que lui et moi sommes Roméo et Juliette, séparer par le destin. Elles ne comprennent pas que comme dans la pièce si il venait à mourir réellement j'irai le rejoindre. Ma vie n'aurais plus de sens sans Mathéo ... La vie de Juliette n'a plus de sens sans Roméo.

« -Bonjours Mathéo. Aujourd'hui je t'ai apporter les premières fleures sauvages qui ont poussées dans le jardin. Et j'ai amener un vase ...cadeau de ta mère. Et puis ... J'ai fait une crise de jalousie :j'en pouvais plus de voir autant de peluches dans ta chambres alors j'ai décider de t'en acheter une mais comme je voulais qu'elle sorte du lot j'ai ... Je l'ai acheter un peu trop grande. Un peu énorme en fait ... Désoler je voulais pas y aller aussi fort mais ... Je suis jaloux des autres qui t'offrent des trucs et je voudrais sortir du lot, être toujours celui que tu remarque. C'est pathétique hein ?Bah je suis désoler ... Mais je vais pas la rapporter au magasin :elle restera sur le fauteuil avec les autres et puis c'est tout. Donc voilà, cadeau : un ours en peluche géant. »

Le temps passe tellement vite : demain on sera le 12 mars et Mathéo aura 30 ans. Je vais pouvoir offrir mon cadeau, les médecins sont d'accord mais moi ce que je voulais le plus c'était pouvoir lui offrir quelque chose en main propre. Mais puisqu'il est dans le coma c'est la meilleure chose que je puisse faire.

Samedi 12 Mars je me glisse dans la chambre de mon Mathéo endormie et pose un baisé sur son front. Aujourd'hui et qu'importe ce qu'en dise les autres je resterais avec toi.

« -Joyeux anniversaire mon petit prince. Tu as trente ans aujourd'hui ...La trentaine ... J'aurais bien aimé que tu soit debout pour un jours comme celui là, on serai sortie et on aurais bu comme des fous. On aurais fait la fête et peu importe si on ne rentrait que le lendemain. Mais on ne peut pas alors ... J'ai fait venir un médecin et il est d'accord : je vais pouvoir te donner ma surprise. Docteur ?

Allez y, je ne regarde pas, il n'y a pas de problème. Soyez raisonnables tout de même. »

Je hoche la tête alors qu'il se retourne. Depuis le temps que je rêve de ça ... Je glisse le masque du respirateur le long de son cou et le lui retire du visage. J'ai un instant d'appréhension mais le médecin me dit que tout va bien et que Mathéo n'a pas tant besoin que ça de l'air sur-oxygéné. Alors j'ose enfin, pour la première fois depuis des mois, six mois peu être, poser un baiser sur ses lèvres. Je ne sais pas comment il fait mais c'est parfait même quand il n'est pas conscient de ce qu'il fait. Une décharge de sentiments me traverse de part en part et ne s'arrête que quand j'éloigne mes lèvres des siennes. Je meurt d'envie de recommencer,d'aller plus loin, de passer ma langue entre ses lèvres entre-ouvertes mais je ne peut pas. Je remet le masque en place,encore chambouler par cette décharge de sensations que je redécouvre. J'ai un sentiment de manque, c'est comme une drogue et la il me faut une autre dose mais je dois me museler car c'est fini,terminer. On ne s'embrassera probablement plus jamais, ou alors pas avant très longtemps.

« -Monsieur Douhet ? »

La voix du médecin est étrange, teinter d'inquiétude. Je prend peur :

« -Je le savais. Je n'aurais pas dû et ...

Oh non ne vous en faites pas au contraire. Qu'est-ce-que ça vous ferais de savoir qu'il l'a senti ?

Il ...

Et bien son cœur à accélérer et son cerveau à eu un pique d'activité donc oui, il a senti. »