Pdv Ophélia

Peter et moi avons entendu un grand bruit. Je ne sais pas ce qui se passe mais ça doit être ce que nous recherchons. Nous arrivons dans les appartements de Lord Griford et je vois tous les autres. Lorsque les filles m'aperçoivent elles se ruent vers moi et nous tombons toutes l'une sur l'autre. On se fait ensuite un grand câlin. Claire et Erika m'ont vraiment manquée.

De l'autre côté je vois Léa dans les bras de Théo. Au moins toute cette histoire leur a fait se réconcilier.

- Qu'est-ce qui s'est passé ici ? Demande Peter.

- Pendant que vous vous amusiez nous nous occupions de régler son compte à ce Griford, lui répond Mike. Maintenant qu'on a détruit l'objet qui lui permettait de rendre tout le monde malade je crois que tout est fini.

Enfin. Cette histoire est terminée. Nous décidons que nous devrions peut-être aller à l'Académie pour voir si tous nos amis sont guéris. On devrait nous des médailles. Toute fois je suis inquiète, d'après ce que Théo nous a dit Lord Griford a disparu et s'il revenait me suis-je dit. Non ! assez les mauvaises pensées on est maintenant tous ensemble.

Je jette un coup d'oeil à Ondina qui ne cesse de me regarder depuis que je suis entrée. Elle aussi, elle voudrait me serrer dans ses bras mais on ne peut pas. Cela gâcherait tout ce que j'ai fait depuis. J'espère qu'elle comprend.

Nous arrivons à l' Académie et Monsieur Hector nous accueille.

- Les jeunes c'est incroyable les malades vont de mieux en mieux.

- Alors on a réussi. S'exclame Claire.

- Oui vous avez réussi. Il y a vos camarades qui veulent vous voir et vous allez tout me raconter en chemin.

Nous arrivons dans la pièce où ils avaient gardé tous les malades dont nos amis. Marion nous voit et viens vers nous.

- Les filles ! S'exclame-t-elle en nous serrant dans ses bras.

- Tu as l'air en forme .Continue Erika en lui tapotant l'épaule. Et où est Tina ça fait trop longtemps qu'on ne s'est pas vu.

- Elle est de l'autre côté. Vas-y elle t'attends.

Erika coure pour rejoindre sa meilleure amie. Je suis si heureuse, la joie de vivre de Marion nous a tellement manqué.

- Et les filles et on m'oublie moi j'ai également besoin d'attention.

- MAAAAAAX !!!

Il a l'air mieux que jamais. Il nous fait une bise à moi et Claire avant de prendre Peter dans ses bras.

- Je suis tellement content que tu ailles mieux. Avoue Peter les larmes lui montant aux yeux.

- Arrête mon grand, je vais bien, ne me fais pas fondre en larmes aussi.

- Peter a été très courageux tu sais, sans lui, je ne serais peut-être pas ici.

Il se met à rougir. Marion me chuchote à l'oreille de tout lui raconter. Voilà des gens qui s'inventent déjà des histoires. J'aurais mieux fait de me taire. Je pense tout à coup à mon père. C'est la première personne que j'aurais dû aller voir.

Tout va maintenant mieux et encore une fois nous avons réussi. Je retourne au château et je retrouve Ondina qui m'attendait déjà dans ma chambre. Cette fois-ci, nous ne pouvons pas nous retenir. Elle me sers fort dans ses bras et nous pleurons l'une contre l'autre en nous disant combien on s'aime.

Elle me lâche ensuite, essoufflée et me propose de m'asseoir pour discuter.

- Alors Ophélia, dis moi, il t'a fait du mal ? J'avais tellement peur pour toi tu sais… je ne m'imagine pas vivre sans toi, ma chérie …

J'essuie les larmes qui coulent sur ses joues tout en essayant de la rassurer.

- Rien Ondina rien il ne m'a rien fait. Regarde ta petite princesse va très bien.

-  Je t'aime tu le sais

- Oui Ondina, je le sais. Maintenant j'aurais une question à te poser et je voudrais que tu me répondes sincèrement. Pourquoi Lord Griford à fait tout ça ? Pourquoi Je ne comprends comment ?

- Je n'en sais rien.

Pourquoi je ne suis même pas surprise par sa réponse. Elle n'arrive même pas à me regarder droit dans les yeux en me mentant. Elle fuit comme d'habitude. Je connais Lord Griford depuis enfant, et je ne pense pas que ce soit le genre de personne à trahir sans raison. De toute façon, ça ne sert à rien d'insister. Je ne recevrais aucune information.

- Et papa je peux aller le voir ?

- Oui bien-sûr allons-y.

Nous sortons de ma chambre pour nous diriger vers celle de mon père. Une infirmière en sort en me rassurant que papa va mieux juste qu'il doit se reposer. J'entre donc et Ondina nous laisse seul. Il est là allongé sur son lit, dormant paisiblement. Je tire une chaise près de lui pour pouvoir le veiller. Il le faisait souvent lorsque j'étais petite maintenant c'est à mon tour. Je prends sa main sur laquelle je dépose un léger baiser en l'observant. Que serais-je donc sans lui ?

Dors bien papa, ta fille veille sur toi.

***

Les jours suivants ont été plutôt tranquilles. Tout le monde a complément oublié ce qui c'était passé et le cours de la vie a continué. Mon père a organisé une petite cérémonie en l'honneur de ces brillants mages qui ont sauvés le  royaume. Malheureusement, moi, enfin Ophélie ne peut pas y assister. Je dois donc encore jouer mon rôle de princesse obéissante.

Tout c'est bien passé et papa leur a remis des médailles pour féliciter leur courage et leur bravoure.
J'étais là assise toute souriante en les observant recevoir tous ces éloges. Je dois l'avouer, j'ai ressenti une pointe de jalousie. Je ne devrais pas ressentir cela mais je n'ai pas pu m'en empêcher.

Aujourd'hui est un tout nouveau jour. Je suis allée faire cours comme à mon habitude à la High Land Academy et à la fin, Peter s'est proposé de m'aider à m'exercer.

- Et bien Ophélie je songerais peut-être à devenir professeur plus tard.

- Ne te vante pas trop, je suis excellente élève, voilà pourquoi tes cours passent bien.

- Le mérite me revient tout de même.

- Okay okay, tu es un excellent, je veux dire le meilleur professeur. On y va, je dois retrouver les filles.

- Okay.

Nous allons ensemble à la bibliothèque retrouver nos amis qui s'exercent sur de nouveaux sorts.

- Le plus beau couple est arrivé, annonce Marion.

- Nous ne sommes pas un couple, la contredit rapidement Peter.

- Mais tu aimerais bien je me trompe ? Continue-t-elle.

Je vois qu'il ne sait plus où se mettre. Le pauvre, elle voit que ça le gêne mais elle veut continuer.

- C'est bon Marion, interviens-je

- Okay okay je me tais

- Et sur quel genre de sort vous entrainez-vous ?

- La manipulation mentale, me répond Claire.

Ce genre de sort me fait un peu peur. Le fait de prendre possession de l'esprit d'une personne ou d'une chose est très complexe. Selon madame Elisa, il requiert une grande maîtrise de soi et un niveau de magie très élevé. Je ne pense pas encore avoir la capacité de réaliser ce type de sort mais je ne suis pas défaitiste, je n'abandonne jamais.

- Alors je peux essayer ? Demandé-je

- Bien-sûr mais tu veux utiliser ce sort sur qui dis moi

- Sur toi Claire.

- Okay allons-y

Les autres se sont assis tandis nous nous retrouvions face à face, immobiles. Je ferme mes yeux en essayant de faire le vide dans mon esprit. La seule image qui se présente maintenant c'est elle, Claire. Je reouvre mes yeux puis je plonge mon regard dans le sien. Je faut que j'arrive à pénétrer dans son esprit. Je continue jusqu'à ce que son image se brouille dans ma tête et quelque d'autre le remplace.

Tout est d'abord flou ensuite je me retrouve dans un lieu inconnu. Que se passe-t- il ? Où suis-je ? Mes amis ne sont plus là et je commence à prendre peur. Concentre toi, Ophélia, concentre toi. Tout cela, doit être dans ta tête, rien n'est réel. Une ombre passe vaguement près de moi puis se dirige dans le sens contraire. Je décide de la suivre peut-être je trouverais la sortie.

Je continue de la suivre jusqu'à me retrouver devant un miroir et l'ombre a disparu. C'est pas possible mon coeur bat la chamade au fur et à mesure que je me rapproche du miroir. Lorsque nous nous faisons enfin face à face, plus aucun bruit même le battement de mon coeur ne se fait plus ressentir. Je pose ma main sur le miroir et quelque en sort.

Mais c'est moi recouverte de sang, mais c'est bien moi. Je me mets à courir sans savoir vraiment où aller et moi, enfin l'autre moi arrive tout de même à me rattraper. Je trébuche et  tombe à terre et, elle bondit sur moi, et je ferme les yeux.

- Nooooooooooooooon !!! Noooooon!

- Calme toi Ophélie, calme toi ! Me rassure soudainement une voix que je peine à reconnaître.

J'ouvre les yeux et observe de partout. L'autre moi n'est plus là. Je me touche pour voir si c'est bien réel, que je vais bien et je lâche un souffle de soulagement. Je rends après compte que la dame devant moi est l'infirmière et je suis sur un lit à l'infirmerie.

- Mais qu'est-ce que je fais ici ?

- Tes amis t'ont ramené ici parce que tu t'es évanouie

Je ne m'en rappelle pas pourtant.

- Ils sont dehors, je vais les appeler ne t'inquiète pas. Reste au lit.

Elle sort et me laisse seule. Je ne sais pas mais le fait qu'il n'y ait personne en ce moment avec moi me rend anxieuse. Heureusement, ils entrent assez rapidement dans la pièce.

- Ophélie tout va bien ? Demande Marion

- Oui oui ça va maintenant mieux.

- Tu nous as fait peur ,continue Pamela. On a cru que tu devenais folle.

Folle ?! Comment ça ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

- J'ai fait quelque chose de bizarre ?

- Oui, me  répond Claire. Tu étais censé utiliser le sort mais tu t'es mise à paniquer. Tu hurlais de douleur et lorsque l'on a voulu t'aider tu nous repoussait. La bibliothécaire a même voulu de stopper parce que tu devenais un peu violente mais tu semblais complètement hors de toi. Elle a dû de jeter un sort pour que tu t'évanouisses.

Je ne comprends rien. Dans mes souvenirs, j'étais dans un autre endroit. Sauf si tout ça était juste le fruit de mon imagination. Enfin bref, tout ce qui compte c'est que je vais mieux.

- Je crois que je peux y aller je vais très bien.

- Très drôle, Ophélie, rappelle moi de ne plus jamais essayer ce sort, on ne sait pas ce que tu pourrais faire la prochaine fois.

Sa remarque provoque en moi quelques frissons. Nous sortons de l'infirmerie et apercevons Mike, venant de nulle part qui court vers la sortie. Ça me rappelle qu'il a été très calme aujourd'hui. Ce qui n'est pas dans ses habitudes, de même pour Théo. Je les ai trouvé ailleurs et surtout préoccupé du côté de Théo.

- Les filles, vous savez ce qu'il a Mike ?

- Non rien, me rassure Pamela. C'est juste son anniversaire.

Il n'a pas la tête de quelqu'un qui est heureux si c'est bien son anniversaire.

- Ne te mêle pas de ça, me prévient soudainement Claire.

- P-pourquoi tu me dis ça ?

- Ophélie je vois déjà ce que tu veux faire. Laisse Mike gérer ça tranquillement.

C'est bon je ne suis pas curieuse à ce point. Je les laisse pour rentrer lorsque j'aperçois Mike aller je ne sais où. Je crois s'en va hors de la ville, je décide donc de le suivre. On atterrit près d'un temple et il se stoppe. Je me cache derrière les arbres pour qu'il ne me voit pas.

Il n'a pas l'air d'aller très bien. Je devrais peut-être aller l'aider. Je décide de sortir de ma cachette mais une main me retient. Je tourne mon visage et je me retrouve nez à nez avec Théo.

- Qu'est-ce que tu fais là, Ophélie ?

- Toi, qu'est-ce que tu fais là ?

- Je ne veux pas jouer à ça, je t'ai posé la question en premier alors répond moi. Attends une seconde, tu l'as suivi ?

- Pas toi peut-être ?

- Non !

Nous entendons un cri de douleur et nous nous retournons. Des flammes étranges entourent Mike. Je sens une énergie négative émaner d'elles. Je veux le rejoindre mais Théo me stoppe de nouveau.

- C'est quoi ton problème ? Tu ne vois pas qu'il souffre ? M'énervé-je subitement en le faisant lâcher mon bras.

- Mêle toi de ce qui te regarde et rentre chez toi.

- Non !!

- Ophélie …

- Si tu peux rester, moi aussi.

Il émet un souffle d'exaspération avant de m'attraper par la taille et m'attirer vers lui.

- Écoute moi bien, je comprends que tu t'inquiètes pour lui mais ne t'en fais pas, je gère. Je ne veux pas qu'il s'en prenne à toi alors,  s'il te plaît rentre.

Il me lâche et s'en va rejoindre Mike. Il l'aide à se relever et ils se dirigent ensemble à l'intérieur du temple. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien faire à l'intérieur et pourquoi Mike est comme ça ? Je lève ma  tête et regarde le ciel. Il commence à se faire tard, je devrais peut-être rentrer mais pas avant d'avoir découvert ce qui se trame dedans.